témoignage canal du midi en vélo

Ils l’assurent, ils referaient volontiers ce canal du Midi. Mais sans la pluie ! En mai, en juillet, en septembre, n’importe quand, sauf pendant LA semaine d’octobre qui a enregistré des records de pluviométrie. “Ils”, c’est une petite équipe de conseillers en voyage (Alice, Fabienne, Natacha, Jean-Michel, Guillaume, Gaël, Vincent et Rémi) partie découvrir le fameux canal.
Au départ, la logistique est parfaitement huilée. “Arrivés à Toulouse, nous avons récupéré les vélos à l’hôtel : ils étaient tout beaux, tout prêts, il y avait nos noms sur des petites étiquettes, et ils étaient même réglés à notre taille !” Sachant qu’ils n’ont pas non plus à se soucier du transport des bagages, la semaine semble alors réglée comme du papier à musique.

En l’occurrence, comme un petit air à siffloter dans le vent, en pédalant tranquillement. En pédalant à peine même, pour ceux qui avaient opté pour le vélo électrique. “Sincèrement, au début, nous avons pensé que ce serait peut-être un peu trop facile pour nos mollets aguerris, que ce serait plutôt idéal pour un voyage en famille.”
Mais si la pluie tombe cette semaine-là, quelques préjugés tombent aussi. “L’itinéraire est très plat, puisque les berges du canal sont un ancien chemin de halage. En revanche, il est peu entretenu, notamment parce que le classement du canal au patrimoine mondial de l’Unesco impose de  nombreuses contraintes pour les aménagements. Il y a donc des portions sur lesquelles on roule au milieu des herbes, des racines… Avec un terrain devenu boueux à cause des averses, par moments, on aurait préféré être à VTT !”

Quant aux paysages, ils ont été surpris aussi : “Il y a de très longues distances en pleine nature, dans des endroits très sauvages et préservés. Le dernier jour, notamment, lorsqu’on quitte le canal pour aller jusqu’à Sète, on emprunte une très belle piste cyclable, goudronnée, qui longe la mer.” Jean-Michel confirme ! “Je me se souviens très bien de cette journée-là. J’ai adoré. On était seuls. Il y avait de très longues plages de sable ininterrompues. Le vent soufflait fort et faisait virevolter les herbes sur les dunes. Il y avait un petit bateau au loin. Les filles étaient heureuses d’être là…” Alors, l’histoire ne dit pas si tous ont vraiment entendu du Joe Dassin ce jour-là, et si les filles étaient vraiment “heureuses d’être là” ou simplement contentes d’être au sec… Mais ce qui est sûr, c’est qu’il y avait des sourires sous les cheveux ébouriffés. Et que de nombreux moments sont parvenus à leur faire oublier la météo…

“Les écluses ! Elles ont une forme très particulière, qui permet de faire passer plusieurs péniches à la fois.” “Les remparts de Carcassonne, il faut absolument s’y promener !” “La ligne de partage des eaux : on ne sait pas si nos feuilles sont dans la Méditerranée ou dans l’Océan maintenant...” Et même “une petite collégiale magnifique, très curieuse, qu’on peut qualifier de mi-romane, mi-gothique, à Capestang”. Sans oublier la gastronomie, puisqu’on est dans le Sud-Ouest : “Un soir, on a dormi dans une très belle ferme rénovée, au milieu des vignes, on y mange vraiment bien et on y boit le vin produit par les propriétaires…” Ils ont même trouvé “le meilleur cassoulet du monde” au coin d’une rue. “Alors, on n’est pas revenus avec du soleil plein les poches, mais on a ramené du cassoulet plein les sacoches !” Pour attendre l’été prochain, c’est presque mieux…