Voyager encore au cœur de l’Asie centrale. Rêver un peu aux grands voyageurs ou conquérants du passé : Marco Polo, Tamerlan, Alexandre ou même Sémiramis. Voir le soleil se coucher sur les remparts de terre de Khiva. Au loin le désert, les caravanes improbables, Boukhara ou Samarkand, les céramiques bleues miroirs de caravansérail, madrasas ou mausolées, témoignages de somptueux passé. Sentir et goûter les épices des marchés, les fruits de l’automne, marchander un tissu, quelques bibelots, quelque miniature persane. Et dans ces oasis perdues de la route de la soie, de Venise à Xian passaient toutes les richesses du monde.
"J'ai gouverné l'empire de Ninos qui s'étend à l'est jusqu'à l'Indus, au sud jusqu'au pays de l'encens et de la myrrhe, au nord jusqu'aux peuples Saces et Sogdiens. Nul Assyrien avant moi n'avait vu la mer, or j'en ai vu quatre dont nul ne s'est approché, tant elles sont lointaines. J'ai fait couler les fleuves selon mon bon plaisir et dirigé leur cours vers les lieux ou l'on en avait besoin. Avec mes fleuves, j'ai arrosé les déserts. J'ai bâti des forteresses inexpugnables. Avec des outils de fer, j'ai ouvert des routes à travers des rochers infranchissables; j'ai ouvert ces routes pour mes chars en des lieux ou même les bêtes sauvages n'avaient pu passer jusque là. Et pourtant, parmi tous ces travaux, j'ai trouvé du temps pour le plaisir, j'ai trouvé du temps pour l'amour."
Semiramis (9ème siècle BC)