
Sardaigne
Présentation
Située au sud de la Corse, à mi-chemin entre l’Italie et la Tunisie,
la Sardaigne (24 090 km2), deuxième plus grande île de Méditerranée
après la Sicile, s’étend sur environ 270 kilomètres de long et 120 de large.
Terre sauvage et préservée, presque impénétrable
dès que l’on s’éloigne des côtes, au relief tout sauf monotone et dont les
plaines et les plages ne représentent que 20 % de la superficie.
L’intérieur est formé de collines qui créent un
relief escarpé – le sommet le plus élevé, la punta Marmora,
culmine à 1 834 mètres –, entaillé de profondes gorges et de petites vallées
enclavant les villages. Les côtes sont bordées de falaises surplombant la mer où s’égrènent des
plages de sable blanc ourlées d’eaux turquoise.
La Sardaigne
est parcourue par plusieurs rivières et fleuves, notamment
le Tirso et le Coghinas. Cette terre
rude et fière est un paradis pour les randonneurs !
Le climat de la Sardaigne est de type méditerranéen, avec des étés
chauds atténués par les brises marines et des températures
pouvant atteindre 35 °C en juillet et août. La période des pluies se
situe entre novembre et février (surtout au nord-ouest), cependant le
volume annuel des précipitations reste faible. Les hivers sont
tempérés (10 °C en moyenne), mais
beaucoup plus rigoureux au centre de l’île (où se trouvent les
montagnes). L’ensoleillement est en moyenne de 300 jours par an. On
peut se baigner d’avril à octobre.
Sa position centrale ainsi que ses
richesses naturelles en ont fait depuis des millénaires un
point de passage et un enjeu stratégique pour les Phéniciens, les
Piémontais, les Génois face aux Pisans, puis les Espagnols. En
témoignent son riche héritage mégalithique, antique et médiéval, ses
nombreuses églises romanes, gothiques ou baroques.
L’île est un gigantesque musée à ciel ouvert : on y décompte 9 000
sites archéologiques !
De nombreux peuples l’ont occupée au fil des
siècles : Phéniciens, Carthaginois, Romains,
Arabes, Génois, Pisans, Catalans, maison de Savoie et même Français
avec Napoléon.
Parmi les civilisations qui se sont succédé sur l’île, les peuples
nuragiques, apparus uniquement en Sardaigne au IIe millénaire avant
J.-C., restent mystérieux, n’ayant laissé aucune
trace écrite. Les archéologues en sont réduits à élaborer des
hypothèses à partir des vestiges de
l’ère nuragique, comme les statuettes votives, les sculptures de bronze
et les monuments, dont les tours nuraghe. Ces forteresses de
pierre à large base qui se rétrécissent vers le sommet sont même
devenues les monuments-symboles de l’île, qui en compte pas moins de 7
000.
La végétation est très contrastée : côtes sauvages plantées de pins,
maquis broussailleux, forêts de chênes-lièges, champs de lavande ou
montagnes arides. Les
amateurs de fleurs sauvages partiront en avril pour
profiter de l’explosion de couleurs.
Le climat
permet la présence d’arbustes : genévrier, bruyère, arbousier, thym et
surtout myrtilles desquelles les Sardes tirent une liqueur. Les palmiers
sont assez fréquents mais pour la plupart importés, à l’exception des
palmiers nains.
Les terres abritent des sangliers –
souvent originaires d’Italie –, des daims, des mouflons et des petits
chevaux sauvages. Plus de 360 espèces d'oiseaux dont
certaines endémiques (pic épeiche, mésange charbonnière ou
geai des chênes) peuplent l’île.
En hiver, la Sardaigne accueille des
flamants roses migrant entre l’Afrique et la
Camargue. On observe également des canards sauvages, des hérons, des
grues, des aigles royaux et des faucons pèlerins. L’île compte trois
parcs nationaux, deux parcs
régionaux et des réserves naturelles et marines.
Les fonds
marins, pour la plupart encore intacts, abondent en coraux, poissons,
crustacés (dont la fameuse langouste) et mollusques. On assiste depuis
quelques années au retour du phoque moine tandis que dauphins et petites
baleines peuvent être parfois observés en bateau.
L’île compte 1,6 million d'habitants dont 1,3 million utilisent le
sarde comme langue quotidienne. Les principales activités sont
l’agriculture (blé, olives, vignes, liège),
l’élevage (la Sardaigne produit la moitié du lait de brebis italien),
et le tourisme (7 % du PIB local).