Amérique centrale : à la recherche du quetzal

Du Guatemala au Nicaragua
Notre voyage nous a menés sur les routes du Guatemala, du Honduras, du Salvador, du Nicaragua et du Costa Rica. Un voyage lent, qui devait nous laisser le temps de trouver ce fameux Quetzal. Sauf qu’il ne vit que dans les forêts de nuages (forêts tropicales de montagne), où la végétation est dense et verte. Comme son plumage. De petite taille, il se camoufle facilement et, cerise sur le gâteau, il est très farouche !
Notre quête commence au Guatemala, où nous ne pouvons que le croiser. Il est partout, ce petit oiseau multicolore : de la monnaie locale aux armoiries nationales. Direction les forêts de nuages du Biotopo del Quetzal. C’est sûr qu’il y sera. Le temps est à la pluie et l’ambiance chargée d’humidité. Si le petit Quetzal aime cette atmosphère, c’est certain qu’il sera dehors. Après une balade de quelques heures, nous avons bien rencontré les nuages, mais pas l’ombre d’un oiseau. La rencontre semble se mériter…
Pareil lors de nos randonnées dans d’autres forêts d’Amérique centrale. Au Honduras, au long d’une grosse marche de huit heures (durant laquelle nous nous sommes même un peu perdus), nous n’avons croisé qu’un toucan. Rien non plus au Salvador et au Nicaragua, où il est d’ailleurs encore moins visible puisqu’on y trouve assez peu de forêts d’altitude. Bref, à notre sortie du Nicaragua, nous sommes toujours bredouilles.
Au Costa Rica, notre dernière chance
Le Costa Rica est notre dernier espoir. Ce pays, si réputé pour sa faune et sa flore, pour la diversité de ses paysages et pour ses nombreux parcs, nous offre la perspective de jolies balades. Pour mettre toutes les chances de notre côté, nous commençons par le parc national Los Quetzales. Son nom est forcément de bon présage ! Nous voilà levés au petit matin pour aller nous perdre sur les sentiers. La végétation est dense, les arbres parfois très hauts sont des abris pour une belle diversité de faune. Le Costa Rica regroupe 5 % de la biodiversité mondiale, il y a donc à découvrir sur ses chemins !
Le parc à lui seul accueille une très grande variété d’oiseaux. Nous sommes persuadés de croiser le Quetzal au détour d’un arbre. Les branches cassent, les feuilles frémissent. Des oiseaux volent au-dessus de nos têtes et viennent même taper sur un tronc voisin. Mais toujours aucun Quetzal à portée d’appareil photo. Ce coquin se joue de nous. Direction Monteverde, probablement l’un des plus beaux parcs que nous visiterons au Costa Rica. Les sentiers se faufilent entre les arbres et des ponts suspendus traversent la forêt.
Jumelles autour du cou et zooms à l’affût, nous sommes parés pour le débusquer ! Nous nous arrêtons devant chaque petit nichoir installé dans les arbres et attendons. Mais rien n’y fait, pas de Quetzal à l’horizon. Et soudain, au détour d’un chemin, une branche qui ne ressemble pas tant que ça à de la végétation… un Quetzal ! Il est là. Tout petit. Un mâle. Avec sa longue queue de plumes vertes. Magnifique, nous regardant du coin de l’œil. Juste le temps de faire une photo, il a déjà pris son envol.
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Texte et photos : Dana et Stéphane, alias “Le Monde de Tikal”. Passionnés de grands espaces et de photographie, ils mènent régulièrement une vie de “nomades” curieux. A bord de leur van aménagé, ils ont notamment sillonné les routes d’Amérique du Nord et centrale, de l’Alaska jusqu’au Costa Rica.