Colombie, la contrée retrouvée

“En Colombie, les gens sont contents de nous voir, raconte Jean-Michel, parti en voyage avec quelques autres conseillers. La fermeture du pays pendant une vingtaine d’années a sans doute largement contribué à l’enthousiasme avec lequel les touristes sont accueillis. Les échanges sont faciles et agréables, les hispanophones constituent l’immense majorité de la population, aussi le contact est très naturel. Dans la rue, on peut s’adresser à une femme comme on s’adresse à un homme, cela ne crée aucune tension.
Avec les communautés indiennes, comme dans toute l’Amérique du Sud, les échanges sont un peu plus distants, de même qu’avec les habitants de la côte caribéenne : la proximité est moins évidente. Il n’en reste pas moins que l’ambiance est chaleureuse et festive : dans le rues, la musique est partout, tout le monde tape sur quelque chose, des caisses, des cartons, des bassines, peu importe, ça joue partout !”
Paysages sauvages, parfums andalous
“En termes de paysages, le pays est très contrasté. On alterne entre forêts (amazonienne et humide dans le parc de Tayrona), de très beaux paysages de montagne, Carthagène et la mer des Caraïbes, et tout au nord, la Guarija, la seule zone très sèche du pays, le reste étant globalement très arrosé. Et tout est très beau ! Sur la côte pacifique, on peut aussi observer les baleines, et avant d’aller naviguer dans les méandres des fleuves amazoniens, on peut se baigner dans les vasques de la fameuse “rivière aux cinq couleurs” de Caño Cristales…
L’architecture a beaucoup de charme également. En ville, bien sûr, notamment à Bogotá, où on peut voir de splendides maisons coloniales, mais aussi dans les villages. Beaucoup d’habitations ressemblent à celles que l’on trouve en Andalousie : toute blanches, avec de nombreuses terrasses et balcons où pousse une végétation quasi méditerranéenne, des bougainvilliers, etc. Ce qui est étonnant, ce sont les nombreuses maisons disséminées dans les régions montagneuses, jusqu’à 2 500, voire 3 000 mètres d’altitude.”
Cité perdue et objets cultes
“L’un des sites les plus réputés (et les plus fréquentés) reste la Cité perdue. On y accède grâce à un trek de plusieurs jours, en aller-retour. La cité elle-même est magnifique, mais pour la découvrir dans de bonnes conditions, il faut que le guide accepte de partir très tôt pour arriver au lever du soleil et être quasiment seuls. C’était notre cas, et ça a été un très beau moment !… La Cité perdue est le seul endroit touristique, tout le reste du pays est globalement très peu fréquenté. C’est d’ailleurs pour ça que je le conseille à tous ceux qui auraient déjà un peu “bourlingué” en Amérique du Sud et voudraient en découvrir un aspect plus préservé.
A titre personnel, enfin, j’ai un excellent souvenir de deux musées de Bogotá. Le musée Botero est vraiment splendide : le bâtiment, qui s’articule autour d’un patio, a été très bien restauré, et il rassemble de très nombreuses toiles. Quant au musée de l’Or, il est exceptionnel, j’ai été stupéfait entre autres par la qualité de l’orfèvrerie. On y trouve des bijoux archaïques travaillés avec une extrême finesse.”