voyage oman

Une étonnante culture Outdoor

Quand le week-end arrive, les villes Nizwa, Mascate, Ibra et Sur s’animent. La circulation s’intensifie. À bord de mon véhicule, en direction du sud, j’observe de-ci de-là des familles s’installer à l’ombre d’un arbre, étaler leurs serviettes le long de la plage et s’abriter du soleil sous ce qui ressemble à des tonnelles. Objectif pour ces familles : sortir, prendre l’air et se détendre. Faire une randonnée dans le djebel Akhdar, planter sa tente et se prélasser autour d’un pique-nique sur les plages de Sur… Le camping sauvage est autorisé dans tout le pays. Une belle manière de le découvrir, de rencontrer ses habitants et de profiter de son étonnante sérénité ambiante…

Une côte et ses richesses

Oman cumule plus de 1300 kilomètres de côte. Une route la longe et alterne entre plages à perte de vue et villages plus ou moins importants, habités pour la plupart par des pêcheurs. La route est globalement très peu fréquentée. Les paysages évoluent beaucoup entre Mascate et les fjords de Bandar Khayran, joyau du pays à seulement une heure de route de la capitale. Ici, la mer turquoise est parfaitement calme et les chemins serpentent entre les fjords. Plus au sud encore, le wadi Tiwi et le wadi Shab sont des haltes incontournables pour découvrir la richesse du patrimoine naturel du pays. Entre les canyons, les canaux d’irrigations (falaj) et les vasques d’eau qui appellent la baignade, le paysage est un paradis d’une étonnante douceur où le temps semble s’être arrêté…

Arrivée à Sur, la ville où il fait bon vivre. On déambule dans cette ville marquée par son passé portugais, qui connaît aujourd’hui une forte immigration pakistanaise et indienne. Le brassage des populations et des cultures est assez conséquent pour être presque déstabilisant : on ne sait parfois plus tout à fait où on se situe, ce qui contribue beaucoup au charme de cette ville paisible et agréable. Depuis le souk, on entend au loin les bruits des chantiers de boutres. Je poursuis ma route vers le sud, en direction de Salalah. L’occasion de découvrir le désert de sable blanc, le “Sugar dunes” qui s’étire au long de la côté, non loin de l’île de Masirah. La route traverse de nouveau de nombreux villages de pêcheurs. Chaque arrivée de bateau crée un joyeux tumulte, et les criées aux poissons voient affluer du monde le temps de faire des affaires, avant que certains acheminent la marchandise vers les villes, à l’intérieur les terres.

Mer, montagne et désert

En poursuivant mon parcours, je suis surtout frappé par la variété des paysages, qui est incroyable.

En une journée de route seulement, on peut passer de la terrasse d’un café à Matrah, le centre historique de la capitale, au canyon de Ghul où l’on peut faire une randonnée, pour terminer dans les dunes du désert de Wahiba, en passant la nuit sous la tente.

Le djebel Akhdar est la chaîne de montagne situé au sud ouest de Mascate. Les randonnées y sont nombreuses avec un sommet accessible, le djebel Shams, point culminant d’Oman à près de 3009 mètres d’altitude. La route qui traverse le massif rejoint une palmeraie, Misfah. On quitte les sommets minéraux pour ce havre de paix verdoyant. Le paysage continue de se transformer et les plaines où l’on peut voir des éleveurs de dromadaires annoncent mon arrivée non loin de la zone désertique tant attendue. Un rapide passage chez le garagiste pour dégonfler les pneus et pouvoir rouler dans les dunes, et me voilà en quelques kilomètres sur l’une des pistes ensablées. Le désert de Wahiba Sands est immense, vivant et habité, les nomades y côtoient les citadins venus se divertir pendant leur temps libre dans le désert. Je me réjouis de cette ultime randonnée dans les dunes avant un repos bien mérité, sous tente, et sous le ciel étoilé du désert.

Mon Coup de cœur : la ville de Nizwa

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Cette ville de province a été un véritable coup de cœur ! Le vendredi, c’est le jour du marché au bétail, qui anime toute la ville et le souk. Les nomades et paysans y viennent pour se retrouver le temps des négoces. La ville s’anime durant toute la matinée. Dès le début d’après-midi, la ville retrouve sa tranquillité et il est agréable de se détendre sur l’une des nombreuses places pour déguster une boisson répandue à Oman, la fameuse limonade citron-menthe.

La mer n’est pas très loin, les nombreux restaurants aux poissons laissent échapper les odeurs à travers les ruelles. On choisit son poisson frais avant que le cuisinier le prépare au barbecue. Un régal pour les papilles. Le fort de Nizwa, l’un des plus beaux parmi les 500 forts du pays, se mêle à la ville et rappelle la présence portugaise du 16ème siècle.