5 instants de voyage dans le Mercantour
TOP 5 MERCANTOUR
Instant rencontre
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momentS partagéS
Séverine, bergère, vit à 1740 mètres, au col d’Anelle, quatre mois durant avec ses 800 moutons et ses sept chiens. Je l’ai rencontrée au cours d’une balade, et bien vite elle m’a racontée son parcours : chez elle, le pastoralisme est une histoire de famille, ses arrière-grands-parents gardaient déjà les troupeaux sur le versant d’en face. Ils y passaient l’hiver, un hiver trop rude, ils se ruinaient la santé. Vive, chaleureuse, elle aime partager avec les randonneurs sa passion pour les animaux, pour la montagne. La discussion est passionnante, ma pause s’éternise un peu, et une dame plus âgée se joint à nous. C’est sa grand-mère ! Elle rejoint Séverine quelques semaines dans la saison pour lui donner un coup de main. Un prêté pour un rendu… Séverine montait, enfant, l’aider un peu. Dommage, il faut que je continue ma route !
Instant randonnée
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“C’est une révélation !”
Le lac des Merveilles entre la baisse de Valmasque et la vallée des Merveilles, incontournable d'une randonnée dans le Mercantour. J’encadre une famille, grands-parents, enfants et petits-enfants. La montée a été agréable, accompagnés par les chamois le long du lac vert, réceptionnés par les bouquetins à la baisse. On rejoint le lac, pause détente, goûter, un petit mot sur les chiappes*, et puis on aspire tous à redescendre au refuge. Tous ? Tous sauf Léa, la petite-fille, agenouillée devant le lac, admirative, captivée par les eaux. Elle veut passer la nuit ici ! “C’est une révélation mamie, c’est trop beau, je ne veux pas quitter cet endroit !” Il en a fallu du temps et des arguments pour la persuader de nous accompagner au refuge…
* Grandes dalles rocheuses présentant des gravures rupestres datant du Néolithique.
Instant faune
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On partage la montagne…
Arrivée au collet au pied de la Cougourde (Mercantour), je ne suis pas seule. Un énorme vieux mâle bouquetin est là, en travers de ma route. Je m’arrête, m’assois et attends que Monsieur daigne bouger et me laisse la voie libre. Il m’ignore, me regarde avec ses deux énormes yeux orange, patiente. Je bois, me restaure, attend, observe ce magnifique animal avec ces majestueuses cornes. Il en a assez de ma présence, se lève, et vient se frotter à moi, me bousculer pour que je lui cède la place, que je disparaisse de son cercle, de son territoire. Pas d’animosité, juste une présence fière, massive !
Instant détente
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UN VRAI VILLAGE DE MONTAGNE
Il fait vraiment chaud en ce mois de juillet sur la Côte d’Azur, alors c’est décidé, ce week-end on prend la mer ! Non, c’est la montagne qui nous gagne. Je connais une petite adresse très sympa à Saint-Dalmas-le-Selvage, un vrai village de montagne à 60 kilomètres de Nice. On oublie le bling-bling du bord de mer, on apprécie les toits en bardeaux de mélèze, et surtout on adore être dérangé par le torrent bruyant qui borde le village! Apéro bio, dîner bio, heures rythmées par les cadrans solaires et la cloche de l’église… J’adore ce décalage entre mer et montagne !
Instant GOURMAND
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PATRIMOINE CULINAIRE
Les sugelli, vous connaissez ? Spécialités de la haute vallée de la Roya, ce sont des pâtes fraîches façonnées à la main et plus spécialement étirées et ourlées avec le pouce. Une opération difficile qui demande dextérité et précision et qu’on acquiert à force d’expérience ! A La Brigue et à Tende, c’est le même nom italien que dans le Piémont ou en Ligurie. Eh oui, même si le comté de Nice est revenu à la France en 1860, les villages de Tende et de La Brigue sont restés italiens jusqu’en 1947, date à laquelle ils seront rattachés à la France. Autrefois plat de tous les jours, confectionné avec des matières premières bon marché, c’est aujourd’hui un plat de fête, héritage de la proximité historique et culturelle avec l’Italie !
