Février au pays de Maures…

Images SaharIENNES
“La Mauritanie, le Sahara, j’imaginais un paysage de dunes à perte de vue. En réalité, les paysages sont très variés, très minéraux, ils évoluent au fur et à mesure du voyage pour révéler de magnifiques oasis”, explique Marion, partie avec Charline et un groupe Allibert découvrir l’Adrar, cœur battant du pays, ses paysages, ses traditions et sa culture. L’Adrar, qui signifie “montagne” en berbère, ce sont en effet des reliefs de grès culminant à 800 mètres, des vallées abritant palmeraies et illustres cités, des havres de verdure au milieu d’un univers minéral.
C’est également l’image qu’en avait Charline, qui voulait vivre une première expérience dans le désert, “vers une destination dépaysante et chaude, pour couper de l’hiver. Je n’avais aucune image particulière de la Mauritanie. J’imaginais des paysages désertiques et ses oasis, sans pour autant avoir une vision précise de la destination. C’était une découverte !”
Premières impressions
“Dès l’arrivée en avion au-dessus d’Atar, ce qui dénote, ce sont ces maisons, ces bâtiments ancrés dans le paysage désertique”, observe Charline. Au centre de la Mauritanie, la capitale de l’Adrar est un passage obligé. “En débarquant, on est accueillis par le personnel d’aéroport, l’armée, une équipe de télévision locale… On a l’impression que l’arrivée du seul avion affrété le samedi à Atar est l’événement de la semaine !” Un événement, tant il vrai que le tourisme est primordial dans la région, qui fait vivre guides, chauffeurs, cuisiniers, chameliers… et leurs familles.
Dans ce petit aéroport, “tout semble artisanal, poursuit Marion. Une fois le visa obtenu, les bagages récupérés, notre guide nous emmène vers les véhicules et nous partons directement vers Chinguetti, début de notre trek, pour une première nuit aux confins du désert. En quelques minutes, nous sommes sortis d’Atar et nous traversons déjà des paysages immenses et désertiques. C’est un voyage qui permet une déconnexion et une immersion immédiate.”
Plus beau souvenir
On ne revient jamais tout à fait pareil d’un voyage… L’initiation à la vie nomade a été pour Charline une expérience de vie inoubliable ! “Marcher dans les pas des Bédouins, à travers une mer de dunes, des déserts de rocaille et des oasis luxuriantes. Une parenthèse enchantée dans le désert mauritanien, loin de tout. Les soirées au coin du feu avec le groupe, le guide, les cuisiniers et chameliers. La cuisine, délicieuse. On termine la journée en contemplant le ciel étoilé. Puis on se réveille aux premières lueurs du jour, les rayons du soleil apparaissent, avec en toile de fond l’ombre des dromadaires, déjà prêts à nous accompagner dans notre périple.”
La montagne de Zarga, point culminant de l’Adrar avec ses 750 mètres, sera celui de Marion. “Le quatrième jour nous mène au pied du massif de Zarga. L’ascension est un peu laborieuse, il fait chaud, la progression dans le sable n’est pas aisée. Entre dunes et rochers, nous atteignons le sommet : là, s’offre à nous un panorama à 360 degrés sur un paysage désertique et un camaïeu de couleurs oscillant entre le jaune, l’ocre et le marron. Nous sommes au sommet d’une immense dune qu’il va falloir redescendre. La pente est impressionnante, le guide se lance, le groupe suit et dévale la pente en rigolant, chantant... En quelques minutes, nous sommes au pied de cette dune, les yeux remplis d’étoiles et les chaussures pleines de sable…”
Instants privilégiés
Pour Charline, la cérémonie du thé,le soir au coin du feu a été un moment précieux : “On se voit proposer trois verres de thé, comme le veut la tradition. Une savante opération : l’équipe fait bouillir l’eau, rince les verres, prépare la boisson dans la théière, vide la théière dans les verres, puis les verres les uns dans les autres pour créer une sorte de mousse…”
Autre découverte gustative : le jus de bissap, une infusion de fleurs d’hibiscus séchées consommée fraîche, très prisée en Mauritanie. “Nous avons apprécié cette boisson froide aux notes fruitées et acidulées pour nous désaltérer le midi à l’ombre des acacias.”
Les acacias, c’est ce que retient aussi Marion… mais pour la sieste : “La sieste à l’ombre des acacias est une tradition, une pause bienvenue après le repas de midi, pour se reposer de la matinée, et surtout éviter de reprendre la marche sous la chaleur qui peut être écrasante en début d’après-midi...”
Mais surtout “marcher pieds nus dans le sable, une belle alternative aux chaussures remplies de sable. Profiter de la douceur et de la fraîcheur du sable dans les magnifiques dunes de l’Adrar. Un plaisir sans modération, tout en faisant attention aux épines près des acacias !”