Premiers pas au Maroc

Quel était le contexte de ce voyage de découverte du Maroc ? Quelles ont été tes premières impressions ?
Il s’agissait d’une reconnaissance de terrain, avec plusieurs objectifs. Me faire découvrir le Maroc dans ses différents aspects et m’accompagner dans l’apprentissage du métier, polyvalent, de responsable de destination. L’idée était de me transmettre les bons raisonnements à avoir, d’apprendre à détecter les zones à potentiel, d’anticiper les éventuelles difficultés, de construire de beaux itinéraires de randonnée… Et aussi de revoir la gamme existante.
Après une période difficile, on pouvait enfin reprendre contact avec l’équipe de notre agence à Marrakech, et surtout retrouver nos guides marocains sur le terrain.
Quand on est arrivés à Marrakech, on est allés directement place Djemaa el-Fna, le centre géographique, culturel et social de la ville. A cette heure, la nuit tombante, la foule se presse. Des dizaines d’échoppes proposant tajines, couscous, brochettes, poissons…, des danseuses et musiciens berbères, des charmeurs de serpents et autres diseuses de bonne aventure… et mille choses qui font de cette place un lieu étonnant, à juste titre classé au patrimoine immatériel de l’Unesco.
L’hôtel, un 4 étoiles, était en dehors de la médina, mais offrait un grand et joli jardin très calme, fleuri. En mars, le tourisme venait juste de reprendre, nous étions presque les seuls touristes dans l’hôtel, en tout cas les seuls au restaurant de l’hôtel le soir ! C’était donc très reposant. Le matin c’est le chant des oiseaux qui m’a réveillée.
Y a-t-il eu un moment particulièrement marquant ?
Une grosse rando ! Qui s’est déroulée dans le massif du Sarhro. Ce jour-là, nous avions décidé de faire une énorme étape, pour gagner du temps sur le programme. Lever à 5 heures, départ à 6 h 30 à la frontale… Ambiance très particulière, la marche de nuit, c’est une expérience incroyable, nos sens sont troublés et on est beaucoup plus à l’écoute de notre corps. Ça permet de méditer aussi…
Après une heure-une heure et demie de randonnée, le soleil s’est levé, nous avions déjà fait du denivelé, et la vue sur le massif du M’Goun était magnifique ! Très belles couleurs avec les sommets enneigés et la lumière rose. Dans la journée, un défilé de paysages, une marche technique sur un terrain rocailleux, quelques campements de nomades, des enfants bergers, une rivière et un rayon de soleil pour le pique-nique, etc. L’arrivée au bivouac à 19 h 30 était un chouette moment. Notre chauffeur avait monté la grande tente près d’une petite oasis et préparé le thé à la menthe. On s’est lavé les pieds, et on a bu le thé brûlant. Une traversée du massif condensée, des heures de discussions, mais aussi beaucoup de moments de silence… Une bonne fatigue ! Le soir, le guide avait préparé des fraises pour le dessert… je les avais repérées au marché...
L’hospitalité, la gastronomie, la cérémonie du thé… font partie de la tradition marocaine…
A chaque étape, nous avons fait des rencontres. Les Marocains étaient heureux de pouvoir de nouveau accueillir des touristes. Dans les gîtes, nos hôtes étaient toujours très chaleureux, ils prenaient le temps de discuter avec nous, de nous montrer les rénovations qu’il avait pu faire pendant la crise du Covid. Le soir, comme il fait frais à cette période de l’année, nous avions toujours droit à une soupe chaude avant le tajine.
Mais je me rappelle surtout d’un couscous au poulet et au citron confit que nous avons mangé dans un ryad à Marrakech, le meilleur de ma vie !
À Ouarzazate, aux portes du désert, le hammam traditionnel, était vraiment bienvenu à la fin de notre séjour, idéal pour détendre les muscles ! J’ai aussi eu la chance d’avoir un massage à l’huile de jasmin, car l’huile d’argan est très chère en ce moment et pas abordable pour tout le monde. La masseuse parlait très bien français, elle a appris la langue grâce à son activité de massage.
Et toujours le thé, comme un rituel, pour accueillir l’invité…