
Panama
Monde de contrastes entre traditions et modernisme, carrefour entre les Amériques, trait d’union entre Atlantique et Pacifique, le Panamá est un pays étonnant et secret. La diversité de ses paysages – plages sauvages, végétation luxuriante, îles paradisiaques, montagnes rafraîchissantes – et l’accueil chaleureux de ses habitants, héritiers de la culture indienne d’origine et du colonialisme espagnol, vous raviront.
Nous vous invitons à venir visiter ce petit pays méconnu….

Repères
Population |
3, 8 millions d’habitants. |
Superficie |
75 517 km2. |
Capitale |
Panamá. |
Villes principales |
Colón, David. |
Point culminant |
le Barú ou volcan de Chiriqui (3 475 m). |
Langues |
espagnol (off.), langues indiennes. |
Religions |
catholiques (90 %), protestants et évangélistes (10 %). |
Décalage horaire |
par rapport à la France, sept heures de moins d’avril à octobre, six heures de moins de novembre à mars. UTC/GMT : - 5 h. |
Géographie
Etroite passerelle (90 km en son point le plus étroit), le Panamá s’étire sur 725 kilomètres sur l’isthme qui relie l’Amérique centrale à l’Amérique du Sud ; baigné au nord par l’océan Atlantique (mer des Antilles) et au sud par l’océan Pacifique, il est limité à l’est par la Colombie et à l’ouest par le Costa Rica. La forêt dense est la végétation dominante, sauf sur le versant Pacifique, abrité des vents alizés et plus sec. La majeure partie du relief est due à l’activité volcanique. Hautes et moyennes montagnes, pluvieuses et boisées, sont à peu près vides d’hommes, surtout dans l’isthme de Darién. Seuls sont occupés les bassins et les basses montagnes, et surtout les plaines littorales, notamment sur le versant Pacifique.
Climat
Le Panama possède un climat de type tropical avec deux saisons marquées : une saison sèche et une saison des pluies. Les pluies sont importantes sur la côte caraïbe en toute saison. La péninsule d’Azuero connaît une saison sèche avec un climat très aride. La saison des pluies s’étend de mai à novembre, la saison sèche de décembre à avril. Mars et avril sont les mois les plus chauds. Les écarts de température sont liés à l’altitude.
- Températures minimales et maximales en °C :
|
janvier |
mars |
mai |
juillet |
septembre |
décembre |
min./max. |
23/32 |
23/33 |
24/32 |
24/31 |
23/31 |
23/31 |
Économie
La principale
source de revenus provient de la zone du canal de Panamá,
autour duquel s’est développé un secteur tertiaire qui représente les
trois quarts du produit intérieur brut. Aujourd’hui, plus de
90 % du personnel de maintenance du canal sont de nationalité panaméenne.
Parmi les activités hors de la zone du canal, l’activité minière,
encore peu développée aujourd’hui, pourrait faire du Panamá un important
producteur d’or, les concessions minières étant susceptibles, à terme,
de couvrir jusqu’à 46 % du territoire. Toutefois, des désaccords
politiques entravent l’exploitation des plus importantes mines de
cuivre, concédées à des compagnies canadiennes. La croissance industrielle n’a véritablement
commencé à décoller qu’à la fin des années 1990. L’agriculture est le
parent pauvre de l’économie, bien qu'elle emploie 20 % des travailleurs.
Les fermes sont de petite taille, et l’infrastructure routière est insuffisante pour le
transport du bois (acajou notamment) que produisent les forêts du pays.
Société
La population est composée à 64 % de métis et à 36 % de Noirs, de Blancs, d’Amérindiens et d’Asiatiques (principalement d’origine chinoise). Plus de la moitié des Panaméens vivent dans des zones urbaines (1,2 million d’habitants dans l’agglomération de Panamá ; 50 000 à Colón). L’anglais est couramment employé, notamment en raison de la présence américaine dans la zone du canal, mais l’espagnol reste la langue officielle. Si la plupart des Panaméens sont catholiques, on trouve 10 % de protestants, mais aussi des musulmans, des juifs, des bahaïs et des hindous. L’éducation étant gratuite et obligatoire jusqu’à l'âge de 15 ans, le taux d’alphabétisation est relativement élevé (plus de 91 %), et plus de 70 % de la population accèdent à un niveau d’études secondaires. Dans ce pays, qui compte un médecin pour 550 habitants, l’espérance de vie est de 75 ans.
L'histoire du pays
La région est le point de départ de la conquête de l’Amérique.
L’étroitesse de la bande de terre qui sépare les deux océans permet le passage des conquistadores et des richesses que ceux-ci rapportent
de leurs voyages. La région est rattachée à la vice-royauté du Pérou de 1510 à 1739, puis à
la Nouvelle-Grenade ; elle devient, par sa richesse, la troisième place
des colonies de l’Empire espagnol et connaît la prospérité jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Après les guerres d’indépendance menées par Simon Bolívar,
la région de Panamá est rattachée, en 1819, à la province colombienne
de Cundinamarca. Mais les Panaméens acceptent mal la tutelle
colombienne ; Bogotá, éloignée et séparée par une épaisse bande
forestière quasi infranchissable, néglige trop souvent leurs intérêts. C’est la découverte de l’or californien qui rend à la
région son importance internationale. Une ligne de chemin de fer est
construite entre Panamá et Colón (1850-1855) pour permettre
l’acheminement des mineurs ; mais, vite insuffisante, la ligne tombe en désuétude au profit du chemin de fer
nord-américain.
Suit la construction du canal de Panamá
qui dure plus de trente ans (1879 -
1914). Après de graves difficultés financières, la Compagnie nouvelle du canal de Panamá propose aux Etats-Unis le
rachat de la concession, en même temps que tous les droits afférents au
projet. Finalement, les Etats-Unis obtiennent des droits exclusifs à perpétuité sur
une bande de terre de 15 kilomètres de large tout en proclamant l’indépendance de la région de Panamá.
A partir de 1940, Arnulfo Arias, élu président, domine la vie politique du pays ; populiste et nationaliste,
accusé de sympathie envers le nazisme, il est cependant plusieurs fois
réélu – en 1948, 1964 et 1968 – mais régulièrement renversé par les
militaires. Pendant cette période, la présence américaine suscite des
ressentiments de plus en plus forts au sein de la population. L’augmentation de la rente annuelle pour le canal, versée par les Etats-unis, ne
suffit pas à calmer le sentiment antiaméricain, et des émeutes
particulièrement sanglantes éclatent en 1964. En 1972, une nouvelle Constitution interdit les
partis politiques et confère au colonel Omar Torrijos Herrera des pouvoirs extraordinaires ; en 1977, il négocie avec Jimmy Carter la révision du traité de 1903 : la zone du canal et ses bases militaires seront rétrocédées au Panamá avant le 1er janvier
2000.
Malgré l’élection en 1985 d’Eric Arturo Delvalle à la présidence, c’est le chef de l’armée,
Manuel Noriega, qui détient les rênes du pouvoir et impose un régime
dictatorial et corrompu, faisant du Panamá une plaque tournante majeure
du trafic de drogue. A partir de 1987, les Etats-Unis lâchent le général Noriega, sous
prétexte de restaurer une véritable démocratie. Le président
des Etats-Unis, Ronald Reagan,
cherche la révision du traité de 1977 afin de préserver une
présence militaire nord-américaine au-delà de l’an 2000. En 1989, les Etats-Unis envahissent le
Panamá, au nom de la protection des citoyens américains vivant dans la
zone du canal. Noriega est arrêté (1990), puis transféré en
Floride pour répondre des accusations de trafic de drogue. La fin de Noriega consacre le retour de l’oligarchie conservatrice
au pouvoir.
L’année 1999 est marquée par le retrait des derniers
soldats américains du canal, dont la gestion est
désormais du ressort des seuls Panaméens. Repliés à Porto-Rico, les
Américains maintiennent sur place une présence militaire liée au centre
international de lutte antidrogue et se
réservent le droit d’intervenir unilatéralement, sans autorisation du
gouvernement panaméen, en cas de menace sur le canal. En 2006, la
population se prononce par référendum pour un élargissement de
l’ouvrage, et les travaux débutent en septembre 2007. Le coût matériel de
l’investissement, chiffré en milliards de dollars, doit être compensé
par le surcroît de recettes qu’il est censé apporter à terme.
Etroitement lié aux Etats-Unis, le
Panamá privilégie une politique d’apaisement et d’équidistance
en Amérique latine – y compris vis-à-vis de Cuba et du Venezuela avec
lesquels les relations diplomatiques et commerciales s’améliorent
nettement en 2005 et en 2006.
En 2009, Ricardo Martinelli, candidat
conservateur du Changement démocratique (CD) et de l’Alliance pour le
changement remporte l’élection présidentielle. Le
Panamá connaît alors une croissance économique exceptionnelle (près de
11 % en 2011 et 2012) due notamment aux dépenses publiques dans les
infrastructures de transport (métro) et aux travaux d’élargissement du
canal. Alors que le président sortant tente de maintenir son
influence par l’intermédiaire de son épouse, choisie comme candidate à
la vice-présidence, les élections de mai 2014
sont marquées par une compétition très disputée entre le camp
présidentiel autour du CD, le parti panaméiste, et le PRD. Contre toute
attente, aux élections de 2014, Juan Carlos Varela (parti panaméiste) remporte l’élection à la présidence de la République sur les thèmes du pouvoir d’achat, de la sécurité et de l’éducation.
En 2009, Ricardo Martinelli, candidat conservateur du Changement démocratique (CD) et de l’Alliance pour le changement remporte l’élection présidentielle. Le Panamá connaît alors une croissance économique exceptionnelle (près de 11 % en 2011 et 2012) due notamment aux dépenses publiques dans les infrastructures de transport (métro) et aux travaux d’élargissement du canal. Alors que le président sortant tente de maintenir son influence par l’intermédiaire de son épouse, choisie comme candidate à la vice-présidence, les élections de mai 2014 sont marquées par une compétition très disputée entre le camp présidentiel autour du CD, le parti panaméiste, et le PRD. Contre toute attente, aux élections de 2014, Juan Carlos Varela (parti panaméiste) remporte l’élection à la présidence de la République sur les thèmes du pouvoir d’achat, de la sécurité et de l’éducation.
Bon à savoirInformations pratiques
Le carnaval
est fêté avec la plus grande ferveur. Quatre jours où tout s'arrête ! Parades, élections de reines, arrosages au jet d'eau de la foule... On se désaltère à la bière ou au seco...
Le chino
désigne toute personne d'origine asiatique, panaméenne ou non. Au milieu du XIXe siècle, une importante communauté chinoise est arrivée pour la construction de la ligne de chemin de fer Panamá-Colón. Aujourd'hui, leurs descendants tiennent la grande majorité des laveries, restaurants populaires et surtout les épiceries (à 99% !). D'ailleurs, le chino signifie l'épicerie en langage courant !
Le gringo
A l'origine, ce terme désignait les militaires
nord-américains basés en Amérique latine.
Aujourd'hui, le terme gringo ou gringa est plus largement associé à
tout étranger au teint clair, sans distinction entre
Nord-Américains et Européens.
Les diablos rojos
Avec leurs graffs colorés, leurs pots d'échappement pétaradants et leurs klaxons, les "diables rouges" font la loi dans la capitale ! Ne vous aventurez pas à traverser la rue si vous en voyez débouler un au loin : c'est la course au passager entre leurs chauffeurs !
Quels souvenirs rapporter ?
Artisanat du cuir, objets en bois, bijoux naturels, peintures, poteries. Mais aussi tee-shirts, café, produits cosmétiques naturels… Il existe un artisanat traditionnel des communautés indiennes.
Tension électrique 110/120 V, 60 Hz. Prévoir un adaptateur.
Pour les appareils numériques, prévoyez une autonomie suffisante, car il n’est pas toujours possible de recharger vos batteries.
Quelques mots utiles
L’espagnol est parlé par la population. Les Indiens parlent généralement leur dialecte. Ils comprennent et parlent l’espagnol, mais il vous faudra, dans certains cas, une oreille tolérante pour pouvoir dialoguer. Apprendre quelques mots clés en espagnol vous permettra de gagner le respect de vos interlocuteurs et de rendre plus agréables vos échanges avec les Panaméens rencontrés. Alors n’hésitez pas à faire l’effort d’utiliser les expressions suivantes : Bonjour, comment allez-vous ? : ¿ Buenos días, cómo está ?
Très bien, merci : muy bien, gracias.
S’il vous plaît : por favor.
Merci : gracias ; de rien : de nada.
Au revoir : hasta luego.
Oui : sí ; non : no.
Excusez-moi : discúlpeme.
Vous pouvez demander à votre guide comment les prononcer... Votre voyage n’en sera que plus riche. Et puis souriez, c’est souvent le meilleur moyen d’avoir de bons contacts !
Bibliographie
— Les Veines ouvertes de l’Amérique latine. Ecrit par
l’Uruguayen Eduardo Galeano, auteur engagé de nombreux ouvrages
consacrés à la géopolitique latino-américaine, ce livre est le récit
du pillage du continent sud-américain par les puissances coloniales,
depuis la découverte des Amériques jusqu’à la fin des années 70.
L’exploitation de chacune des richesses naturelles (or, argent, canne à
sucre, caoutchouc, cacao, etc.) et des populations concernées est passée
au peigne fin. L’ouvrage donne un aperçu de quelques-uns des événements
qui ont contribué à façonner l’Amérique latine que nous connaissons
aujourd’hui. Bien qu’écrit il y a trente ans, il reste intéressant pour
les amateurs de géopolitique internationale.
— Le canal de Panama : l’autre rêve de Ferdinand de Lesseps, par
Christophe Philibert. 80 aquarelles présentant le Panama, réalisées par
l’ambassadeur de la France au Panama, qui rendent hommage au travail
accompli par Ferdinand de Lesseps et à son canal.
— Tropical Nature : life and death in the rain forests of Central and South America,
par Adrian Forsyth et Ken Miyata. Ces deux jeunes biologistes sont des
experts qui transmettent aisément leur goût de la biologie tropicale, en
faisant des observations originales, lyriques, largement détaillées et
plaisantes à lire.
— A guide to the birds of Panama : with Costa Rica, Nicaragua and Honduras,
par
Robert S. Ridgely et John A. Gwynne. Une édition révisée et étendue de
ce superbe guide en anglais avec quelque 1 000 espèces que l’on croise
dans cette région riche et variée (et menacée aussi). Environ 850
espèces sont illustrées. Ce dont on se doute à l’épaisseur et la densité
de cet ouvrage ! Le plus incroyable, c’est qu’il précise que de
nombreuses espèces ne sont même pas encore répertoriées !
Sites Internet
http://www.petitfute.com/.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Panamá.
http://www.voyagesphotosmanu.com/.
Tourisme responsable Une histoire de passion
Eric, guide-accompagnateur Allibert de longue date, parcourt le Costa Rica depuis près de 20 ans. Fort de sa connaissance du pays et du milieu professionnel, il se lance dans l’aventure et la création, en 1999, de l’agence réceptive qui s’occupe de l’organisation locale de nos voyages, marqués de la touche Allibert.
C’est tout naturellement qu’Eric a ensuite étendu son activité au Panamá voisin, appliquant dans ce pays la grande expérience acquise dans sa gestion de nos nombreux groupes au Costa Rica.
Le respect des us et coutumes
La population est très majoritairement catholique au Panamá , mais la religion y a moins d’influence que dans bien des pays d’Amérique latine. La proportion de population d’origine amérindienne est très faible. Les us et coutumes sont relativement proches de nos pays européens.
Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces
populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos
hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose
sur un échange, assurez-vous de leur accord.
Ces précautions favorisent les échanges.
La préservation de l'environnement
La grande diversité climatique et géographique du pays est un atout essentiel pour la richesse de la faune et la flore. 11 000 plantes, 950 espèces d’oiseaux et 250 de mammifères ont été recensés au Panamá , parmi lesquels 1 607 sont endémiques. La variété des coraux est tout aussi évocatrice : 58 espèces différentes du côté atlantique et 18 du côté pacifique. Parmi les 1 307 espèces de poissons marins, 140 sont d’un intérêt commercial. Quant aux poissons d’eau douce, 25 % sont endémiques, soit 56 espèces. L’aigle harpie, considéré comme l’un des rapaces les plus puissants au monde, peut mesurer plus de 1 m et peser jusqu’à 8 kg. Auparavant concentré entre le sud du Brésil et le sud du Mexique, l’aigle est en voie d’extinction. Il n’existerait plus qu’au Brésil, en Equateur, an Nicaragua, au Pérou, au Venezuela et au Panamá . Il a été déclaré oiseau national par le gouvernement en 2002.
Pour conserver ce patrimoine naturel
d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du
patrimoine naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à
valeur historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut
pas oublier que nous sommes seulement invités dans son propre territoire.
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs,
mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à
recycler (tels piles, lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les
petits villages qui ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les
dans les grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— L'eau nécessite un
traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou
d'utiliser un filtre.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle,
nous vous recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la
chambre, pour éviter une surconsommation énergétique.
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.