
Estonie
L’Estonie, riche en forêts, en tourbières et en espaces naturels, saura également vous surprendre par son patrimoine : ruines de châteaux de l’ordre teutonique, manoirs de l’aristocratie germano-balte et églises fortifiées…

Repères
Population |
1,34 million d’habitants. |
Superficie |
45 226 km2. |
Capitale |
Tallinn. |
Villes principales |
Tartu, Narva, Kohtla-Järve, Pärnu. |
Point culminant |
Suur Munamägi (318 m). |
Langues |
estonien (off.), russe. |
Religion |
protestantisme. |
Décalage horaire |
par rapport à la France, une heure de plus toute l’année. UTC/GMT : + 2 h. |
Géographie
L’Estonie est un pays largement ouvert à l’ouest sur la mer Baltique, au nord sur le golfe de Finlande, bordé à l’est par la Russie et au sud par la Lettonie. La côte estonienne est essentiellement rocheuse. 10 % du territoire est composé d’un archipel de plus de 1 500 petites îles situées dans la Baltique dont les deux plus grandes sont Hiiumaa et Saaremaa.
Dans ce pays de terres basses marécageuses, des inondations ont régulièrement lieu au printemps. Sur un sol pauvre, il n’y a pas de cultures agricoles permanentes. 48 % du pays sont constitués de bois et de forêts, et 13 % de marais à tourbe. L’Estonie compte également plus de 1 400 lacs. Le relief de l’Estonie est caractérisé par une altitude assez faible et un grand nombre de cours d’eau (environ 150).
Climat
Si l’on s’en tient à sa latitude, l’Estonie devrait claquer des dents tout l’hiver. Grâce à l’influence de la Baltique, le thermomètre descend rarement en dessous de - 20 °C et oscille plus généralement entre - 4 et - 5 °C. Les journées ne durent que 6 heures à la fin décembre… Mais on peut alors gagner les îles en voiture sur la banquise gelée !
Avec le printemps, la lumière revient à toute allure. Tout le monde retrouve le sourire. Fin juin, c’est l’apothéose des nuits (presque) blanches. Les Estoniens cessent de se coucher pour faire la fête. Faites comme eux : un bain dans un lac à 3 heures du matin est un pur délice !
L’été, les températures moyennes tournent autour de 18 °C, avec des pointes à 30 °C les jours les plus chauds. Mais tout peut changer très vite.
L’automne est court et offre de belles couleurs.
Économie
L’Estonie se trouve dans une région d’Europe à fort potentiel économique, autour de la mer Baltique. Les services constituent la principale
ressource économique du pays (67 % du produit intérieur brut).
L'industrie (agroalimentaire, énergie, chimie, bois, papeterie,
matériaux de construction) représente 29 % du P.I.B. et le secteur
agricole 4 %. L'adaptation à l'économie de marché est plus
difficile pour l'agriculture et l'agroalimentaire, ces deux secteurs
étant contraints de se conformer aux normes de l'Union
européenne, devenue leur principal partenaire commercial.
Société
Le pays connaît une perte sensible de sa population depuis la fin des années 1990, en raison du départ d’une partie de la population soviétique, mais surtout d’un indice de fécondité très faible.
Forte des diverses cultures qui se sont côtoyées et succédées du fait des occupations dont elle a été l’objet, l’Estonie s’est forgée une culture particulière faite de tolérance et de respect envers l’étranger, quels que soient son pays ou sa culture. Les Estoniens représentent 68,6 % de la population, les Russes, 25,7 %, les Ukrainiens, 2,1 %, les Biélorusses, 1,2 % et les Finlandais 0,8 %. L’importance de la population russophone est un héritage de l’occupation soviétique et de l’industrialisation forcenée.
Aujourd’hui, le pays est divisé en deux communautés principales : Estoniens luthériens d’une part, russophones orthodoxes de l’autre. Avec, à mi-chemin, le cas particulier des Sétous, un peuple ethniquement proche des Estoniens, qui a adopté la foi orthodoxe... Pour compliquer les choses, certains orthodoxes répondent au patriarche de Moscou, d’autres à celui de Constantinople ! Ajoutons encore le cas des vieux-croyants, des Russes orthodoxes réfractaires à la réforme de la liturgie qui ont fui sur les marges de l’empire russe à la fin du XVIIe pour échapper aux persécutions. Les catholiques sont très peu nombreux, contrairement aux églises évangélistes protestantes, assez bien implantées.
L'histoire du pays
D’origine finno-ougrienne, les Estoniens s’unissent contre leurs envahisseurs successifs, Vikings aux IXe et Xe siècles et Russes aux XIe et XIIe siècles, avant de devoir faire face aux Allemands. Partagés entre Danois et Allemands, ils sont totalement soumis à ces derniers après la cession aux chevaliers Teutoniques de la part danoise en 1346. Les marchands de la Hanse se réservent le contrôle des ports, tandis que les barons allemands s’approprient de grands domaines et réduisent les paysans au servage. L’affaiblissement de l’ordre Teutonique sécularisé et l’agression du tsar Ivan IV le Terrible aboutissent à la dislocation, en 1561, de la Confédération livonienne, membre du Saint Empire, à laquelle appartient l’Estonie. Le nord du pays tombe au pouvoir de la Suède, et le sud échoit à la Pologne. Après la première guerre polono-suédoise, les Suédois étendent leur autorité sur toute l’Estonie en 1629. L’ère suédoise se termine avec la première guerre du Nord (1700-1721) et le traité de Nystad (1721), qui donne l’Estonie à la Russie.
Au XVIIIe siècle, les Russes favorisent la puissance des barons baltes. Mais Alexandre Ier abolit le servage dès 1816-1819, et les mesures libérales d’Alexandre II permettent aux paysans estoniens de devenir propriétaires des deux cinquièmes des terres à la fin du XIXe siècle. Cependant, la politique de russification d’Alexandre III provoque la formation d’un mouvement nationaliste et l’opposition des intellectuels. La répression russe y répond brutalement.
En 1917, le pays se soulève et se constitue en Etat autonome avec un gouvernement provisoire. Par le traité de Brest-Litovsk de 1918, Lénine cède l’Estonie aux Allemands qui l’avaient envahie. En 1918, lors de l’effondrement du Reich, l’Estonie devient indépendante, mais les Soviétiques refusent et l’armée Rouge envahit le pays. Epaulés par la Finlande, les corps francs estoniens arrivent à rejeter les Russes et les troupes allemandes. Avec le traité de Tartu, en 1920, les Soviétiques renoncent à toute souveraineté sur l’Estonie.
Une Constitution de type parlementaire est votée. En 1924, le parti communiste est dissous. En 1933, un référendum supprime tous les partis et établit une dictature de fait. Occupée par les troupes soviétiques en 1940, l’Estonie est intégrée à l’URSS, sous le nom de république soviétique socialiste d’Estonie. L’Estonie, envahie par les Allemands en 1941, est reconquise par les Russes en 1944 et redevient la 15e république de l’URSS. Les minorités allemandes et suédoises sont transférées dans leur pays d’origine. La soviétisation confère un rôle dirigeant au parti communiste et le russe devient langue officielle. De plus, les administrations et industries de Tallinn et Narva accueillent des dizaines de milliers de ressortissants soviétiques, principalement de nationalité russe. Jusqu’à la fin de l'époque stalinienne, les déportations des opposants au régime soviétique se multiplient.
En 1975, l’appel des intellectuels estoniens est entendu à l’étranger. Puis, en 1979, le Mouvement démocratique balte condamne les accords du pacte germano-soviétique de 1939. La démarche aboutit en 1987 à un projet d’autonomie financière de l’Estonie, accepté et appliqué par Moscou en 1990. Dès 1988, les symboles nationaux sont restaurés et de nouveaux mouvements politiques voient le jour. Le Front populaire devient le principal mouvement autonomiste, puis indépendantiste. L’estonien devient la langue officielle. Lorsqu’en 1991 un coup d’Etat manqué en URSS vient perturber Moscou, les Estoniens en profitent pour proclamer leur indépendance, la Russie reconnaît officiellement l’Estonie.
En 1992, la nouvelle Constitution adoptée par référendum instaure un système parlementaire, les élections législatives – remportées par les partis de centre droit – donnent naissance au nouveau Parlement, le Riigikogu. Le rouble est remplacé par la couronne estonienne. Les entreprises sont privatisées. Aux élections législatives de 1995, les Estoniens rejettent les ultralibéraux, en votant pour l’alliance du parti de la Coalition et de l’Union rurale. La vie politique estonienne est alors marquée par une certaine instabilité. Le gouvernement Siimann est désavoué lors des élections législatives de 1999, avec la victoire d’une coalition réformatrice de centre droit. En 2001, l’ex-communiste Arnold Rüütel devient président de la République. Les élections législatives de 2003 ne débouchent sur aucune majorité claire. Issu de la coalition entre le parti de la Réforme, le parti du Centre et
l’Union populaire, un nouveau gouvernement est investi en 2005.
En 2007, Toomas Hendrik Ilves succède au président sortant A. Rüütel
; cet ancien journaliste, ayant vécu une grande partie de sa vie en
Amérique du Nord, incarne l’ancrage européen.
L’Estonie est atteinte de plein fouet par la crise financière
internationale en 2008-2009, avec une brusque chute de la production
industrielle et une forte hausse du chômage. Forte d’une très rigoureuse
politique budgétaire qui lui permet de respecter les critères
d’adhésion et malgré la crise sans précédent que traverse la zone euro,
l’Estonie est le 17e Etat de l’UE à adopter la monnaie européenne le 1er
janvier 2011. En 2011, en dépit de cette cure d’austérité – qui permet
au gouvernement de dégager un excédent budgétaire – et le chômage –
autour de 14 % –, la coalition sortante de centre droit remporte une
majorité dans un Parlement où seuls quatre partis sont désormais
représentés après l’élimination des Verts et de l’Union populaire. En
2014, après neuf ans au pouvoir, A. Ansip démissionne et laisse sa place
à Taavi Rõivas qui forme un nouveau gouvernement de coalition. Son
parti vient en tête des élections européennes puis des législatives de
2015 devant le parti du Centre, le parti social-démocrate, l’Union Pro
Patria-Res Publica (IRL) et deux nouveaux partis politiques
conservateurs, le parti libre estonien et le parti populaire
conservateur. Alors que le pays connaît une
amélioration de sa situation économique, T. Rõivas est reconduit à la
tête d’un gouvernement de coalition avec les sociaux-démocrates et l’IRL
après l’adoption d’un programme axé notamment sur le renforcement de la
défense nationale en réponse aux tensions renaissantes avec la Russie.
En octobre 2016, première femme à accéder cette fonction
(essentiellement honorifique), Kersti Kaljulaid est élue par le
Parlement pour succéder à T. H. Ilves.
L’indépendance de l’Estonie, après cinquante années d’occupation soviétique, pose le problème de la normalisation de ses relations avec la Russie. Arguant de son passé douloureux, de son identité européenne et de ses références démocratiques, l’Estonie fait de sa sécurité, et donc de sa participation dans le système de sécurité et de défense européen et transatlantique, une priorité. Or, la Russie de Boris Eltsine est opposée à tout élargissement de l’OTAN vers les pays de l’ex-URSS. Malgré tout, l’Estonie participe, dès 1994, au Partenariat pour la paix, et la Russie achève de retirer ses dernières troupes, en revanche, elle refuse de lui restituer les 5 % du territoire qu’elle a annexés en 1945. Restés en Estonie après l’indépendance, les Russes (quelque 351 000 personnes lors du recensement de 2000 soit environ un quart de la population dont plus de la moitié à Tallinn et à Narva où ils représentent alors respectivement 36 % et 85 % des habitants) voient au cours de ces années leur condition se dégrader. Une grande partie d’entre eux devient apatride depuis l’introduction, en 1993, d’une loi sur la citoyenneté, selon laquelle toute personne entrée ou née dans le pays après la Seconde Guerre mondiale (ce qui est le cas de la majorité des Russes) ne peut acquérir la citoyenneté estonienne qu’après avoir réussi un examen attestant d’une connaissance suffisante de la langue, du droit public et de la Constitution de l’Estonie. Jugé discriminatoire, le texte a valu à l’Estonie une mise en garde du Conseil de l’Europe, et les menaces répétées de la part de la Russie de sanctions économiques. Lors de la signature du protocole d’adhésion à l’Alliance atlantique en 2003, l’Estonie est invitée à accélérer le processus de naturalisation de la minorité russophone et à approfondir la réforme de l’armée.
Les discussions russo-estoniennes reprennent en 2012 et un projet d'accord frontalier révisé est signé en 2014. Sa ratification par les deux parlements devrait ouvrir la voie à un apaisement des relations. L’intégration des Russes a pourtant fortement progressé avec la naturalisation. En 2011 (dernier recensement), les citoyens estoniens constituent ainsi plus de 85 % de la population. Le clivage n’a cependant pas été résorbé.
Dans ce pays de terres basses marécageuses, des inondations ont régulièrement lieu au printemps. Sur un sol pauvre, il n’y a pas de cultures agricoles permanentes. 48 % du pays sont constitués de bois et de forêts, et 13 % de marais à tourbe. L’Estonie compte également plus de 1 400 lacs. Le relief de l’Estonie est caractérisé par une altitude assez faible et un grand nombre de cours d’eau (environ 150).
Avec le printemps, la lumière revient à toute allure. Tout le monde retrouve le sourire. Fin juin, c’est l’apothéose des nuits (presque) blanches. Les Estoniens cessent de se coucher pour faire la fête. Faites comme eux : un bain dans un lac à 3 heures du matin est un pur délice !
L’été, les températures moyennes tournent autour de 18 °C, avec des pointes à 30 °C les jours les plus chauds. Mais tout peut changer très vite.
L’automne est court et offre de belles couleurs.
Économie
L’Estonie se trouve dans une région d’Europe à fort potentiel économique, autour de la mer Baltique. Les services constituent la principale
ressource économique du pays (67 % du produit intérieur brut).
L'industrie (agroalimentaire, énergie, chimie, bois, papeterie,
matériaux de construction) représente 29 % du P.I.B. et le secteur
agricole 4 %. L'adaptation à l'économie de marché est plus
difficile pour l'agriculture et l'agroalimentaire, ces deux secteurs
étant contraints de se conformer aux normes de l'Union
européenne, devenue leur principal partenaire commercial.
Société
Le pays connaît une perte sensible de sa population depuis la fin des années 1990, en raison du départ d’une partie de la population soviétique, mais surtout d’un indice de fécondité très faible.
Forte des diverses cultures qui se sont côtoyées et succédées du fait des occupations dont elle a été l’objet, l’Estonie s’est forgée une culture particulière faite de tolérance et de respect envers l’étranger, quels que soient son pays ou sa culture. Les Estoniens représentent 68,6 % de la population, les Russes, 25,7 %, les Ukrainiens, 2,1 %, les Biélorusses, 1,2 % et les Finlandais 0,8 %. L’importance de la population russophone est un héritage de l’occupation soviétique et de l’industrialisation forcenée.
Aujourd’hui, le pays est divisé en deux communautés principales : Estoniens luthériens d’une part, russophones orthodoxes de l’autre. Avec, à mi-chemin, le cas particulier des Sétous, un peuple ethniquement proche des Estoniens, qui a adopté la foi orthodoxe... Pour compliquer les choses, certains orthodoxes répondent au patriarche de Moscou, d’autres à celui de Constantinople ! Ajoutons encore le cas des vieux-croyants, des Russes orthodoxes réfractaires à la réforme de la liturgie qui ont fui sur les marges de l’empire russe à la fin du XVIIe pour échapper aux persécutions. Les catholiques sont très peu nombreux, contrairement aux églises évangélistes protestantes, assez bien implantées.
L'histoire du pays
D’origine finno-ougrienne, les Estoniens s’unissent contre leurs envahisseurs successifs, Vikings aux IXe et Xe siècles et Russes aux XIe et XIIe siècles, avant de devoir faire face aux Allemands. Partagés entre Danois et Allemands, ils sont totalement soumis à ces derniers après la cession aux chevaliers Teutoniques de la part danoise en 1346. Les marchands de la Hanse se réservent le contrôle des ports, tandis que les barons allemands s’approprient de grands domaines et réduisent les paysans au servage. L’affaiblissement de l’ordre Teutonique sécularisé et l’agression du tsar Ivan IV le Terrible aboutissent à la dislocation, en 1561, de la Confédération livonienne, membre du Saint Empire, à laquelle appartient l’Estonie. Le nord du pays tombe au pouvoir de la Suède, et le sud échoit à la Pologne. Après la première guerre polono-suédoise, les Suédois étendent leur autorité sur toute l’Estonie en 1629. L’ère suédoise se termine avec la première guerre du Nord (1700-1721) et le traité de Nystad (1721), qui donne l’Estonie à la Russie.
Au XVIIIe siècle, les Russes favorisent la puissance des barons baltes. Mais Alexandre Ier abolit le servage dès 1816-1819, et les mesures libérales d’Alexandre II permettent aux paysans estoniens de devenir propriétaires des deux cinquièmes des terres à la fin du XIXe siècle. Cependant, la politique de russification d’Alexandre III provoque la formation d’un mouvement nationaliste et l’opposition des intellectuels. La répression russe y répond brutalement.
En 1917, le pays se soulève et se constitue en Etat autonome avec un gouvernement provisoire. Par le traité de Brest-Litovsk de 1918, Lénine cède l’Estonie aux Allemands qui l’avaient envahie. En 1918, lors de l’effondrement du Reich, l’Estonie devient indépendante, mais les Soviétiques refusent et l’armée Rouge envahit le pays. Epaulés par la Finlande, les corps francs estoniens arrivent à rejeter les Russes et les troupes allemandes. Avec le traité de Tartu, en 1920, les Soviétiques renoncent à toute souveraineté sur l’Estonie.
Une Constitution de type parlementaire est votée. En 1924, le parti communiste est dissous. En 1933, un référendum supprime tous les partis et établit une dictature de fait. Occupée par les troupes soviétiques en 1940, l’Estonie est intégrée à l’URSS, sous le nom de république soviétique socialiste d’Estonie. L’Estonie, envahie par les Allemands en 1941, est reconquise par les Russes en 1944 et redevient la 15e république de l’URSS. Les minorités allemandes et suédoises sont transférées dans leur pays d’origine. La soviétisation confère un rôle dirigeant au parti communiste et le russe devient langue officielle. De plus, les administrations et industries de Tallinn et Narva accueillent des dizaines de milliers de ressortissants soviétiques, principalement de nationalité russe. Jusqu’à la fin de l'époque stalinienne, les déportations des opposants au régime soviétique se multiplient.
En 1975, l’appel des intellectuels estoniens est entendu à l’étranger. Puis, en 1979, le Mouvement démocratique balte condamne les accords du pacte germano-soviétique de 1939. La démarche aboutit en 1987 à un projet d’autonomie financière de l’Estonie, accepté et appliqué par Moscou en 1990. Dès 1988, les symboles nationaux sont restaurés et de nouveaux mouvements politiques voient le jour. Le Front populaire devient le principal mouvement autonomiste, puis indépendantiste. L’estonien devient la langue officielle. Lorsqu’en 1991 un coup d’Etat manqué en URSS vient perturber Moscou, les Estoniens en profitent pour proclamer leur indépendance, la Russie reconnaît officiellement l’Estonie.
En 1992, la nouvelle Constitution adoptée par référendum instaure un système parlementaire, les élections législatives – remportées par les partis de centre droit – donnent naissance au nouveau Parlement, le Riigikogu. Le rouble est remplacé par la couronne estonienne. Les entreprises sont privatisées. Aux élections législatives de 1995, les Estoniens rejettent les ultralibéraux, en votant pour l’alliance du parti de la Coalition et de l’Union rurale. La vie politique estonienne est alors marquée par une certaine instabilité. Le gouvernement Siimann est désavoué lors des élections législatives de 1999, avec la victoire d’une coalition réformatrice de centre droit. En 2001, l’ex-communiste Arnold Rüütel devient président de la République. Les élections législatives de 2003 ne débouchent sur aucune majorité claire. Issu de la coalition entre le parti de la Réforme, le parti du Centre et
l’Union populaire, un nouveau gouvernement est investi en 2005.
En 2007, Toomas Hendrik Ilves succède au président sortant A. Rüütel
; cet ancien journaliste, ayant vécu une grande partie de sa vie en
Amérique du Nord, incarne l’ancrage européen.
L’Estonie est atteinte de plein fouet par la crise financière
internationale en 2008-2009, avec une brusque chute de la production
industrielle et une forte hausse du chômage. Forte d’une très rigoureuse
politique budgétaire qui lui permet de respecter les critères
d’adhésion et malgré la crise sans précédent que traverse la zone euro,
l’Estonie est le 17e Etat de l’UE à adopter la monnaie européenne le 1er
janvier 2011. En 2011, en dépit de cette cure d’austérité – qui permet
au gouvernement de dégager un excédent budgétaire – et le chômage –
autour de 14 % –, la coalition sortante de centre droit remporte une
majorité dans un Parlement où seuls quatre partis sont désormais
représentés après l’élimination des Verts et de l’Union populaire. En
2014, après neuf ans au pouvoir, A. Ansip démissionne et laisse sa place
à Taavi Rõivas qui forme un nouveau gouvernement de coalition. Son
parti vient en tête des élections européennes puis des législatives de
2015 devant le parti du Centre, le parti social-démocrate, l’Union Pro
Patria-Res Publica (IRL) et deux nouveaux partis politiques
conservateurs, le parti libre estonien et le parti populaire
conservateur. Alors que le pays connaît une
amélioration de sa situation économique, T. Rõivas est reconduit à la
tête d’un gouvernement de coalition avec les sociaux-démocrates et l’IRL
après l’adoption d’un programme axé notamment sur le renforcement de la
défense nationale en réponse aux tensions renaissantes avec la Russie.
En octobre 2016, première femme à accéder cette fonction
(essentiellement honorifique), Kersti Kaljulaid est élue par le
Parlement pour succéder à T. H. Ilves.
L’indépendance de l’Estonie, après cinquante années d’occupation soviétique, pose le problème de la normalisation de ses relations avec la Russie. Arguant de son passé douloureux, de son identité européenne et de ses références démocratiques, l’Estonie fait de sa sécurité, et donc de sa participation dans le système de sécurité et de défense européen et transatlantique, une priorité. Or, la Russie de Boris Eltsine est opposée à tout élargissement de l’OTAN vers les pays de l’ex-URSS. Malgré tout, l’Estonie participe, dès 1994, au Partenariat pour la paix, et la Russie achève de retirer ses dernières troupes, en revanche, elle refuse de lui restituer les 5 % du territoire qu’elle a annexés en 1945. Restés en Estonie après l’indépendance, les Russes (quelque 351 000 personnes lors du recensement de 2000 soit environ un quart de la population dont plus de la moitié à Tallinn et à Narva où ils représentent alors respectivement 36 % et 85 % des habitants) voient au cours de ces années leur condition se dégrader. Une grande partie d’entre eux devient apatride depuis l’introduction, en 1993, d’une loi sur la citoyenneté, selon laquelle toute personne entrée ou née dans le pays après la Seconde Guerre mondiale (ce qui est le cas de la majorité des Russes) ne peut acquérir la citoyenneté estonienne qu’après avoir réussi un examen attestant d’une connaissance suffisante de la langue, du droit public et de la Constitution de l’Estonie. Jugé discriminatoire, le texte a valu à l’Estonie une mise en garde du Conseil de l’Europe, et les menaces répétées de la part de la Russie de sanctions économiques. Lors de la signature du protocole d’adhésion à l’Alliance atlantique en 2003, l’Estonie est invitée à accélérer le processus de naturalisation de la minorité russophone et à approfondir la réforme de l’armée.
Les discussions russo-estoniennes reprennent en 2012 et un projet d'accord frontalier révisé est signé en 2014. Sa ratification par les deux parlements devrait ouvrir la voie à un apaisement des relations. L’intégration des Russes a pourtant fortement progressé avec la naturalisation. En 2011 (dernier recensement), les citoyens estoniens constituent ainsi plus de 85 % de la population. Le clivage n’a cependant pas été résorbé.
L'histoire du pays
D’origine finno-ougrienne, les Estoniens s’unissent contre leurs envahisseurs successifs, Vikings aux IXe et Xe siècles et Russes aux XIe et XIIe siècles, avant de devoir faire face aux Allemands. Partagés entre Danois et Allemands, ils sont totalement soumis à ces derniers après la cession aux chevaliers Teutoniques de la part danoise en 1346. Les marchands de la Hanse se réservent le contrôle des ports, tandis que les barons allemands s’approprient de grands domaines et réduisent les paysans au servage. L’affaiblissement de l’ordre Teutonique sécularisé et l’agression du tsar Ivan IV le Terrible aboutissent à la dislocation, en 1561, de la Confédération livonienne, membre du Saint Empire, à laquelle appartient l’Estonie. Le nord du pays tombe au pouvoir de la Suède, et le sud échoit à la Pologne. Après la première guerre polono-suédoise, les Suédois étendent leur autorité sur toute l’Estonie en 1629. L’ère suédoise se termine avec la première guerre du Nord (1700-1721) et le traité de Nystad (1721), qui donne l’Estonie à la Russie.
Au XVIIIe siècle, les Russes favorisent la puissance des barons baltes. Mais Alexandre Ier abolit le servage dès 1816-1819, et les mesures libérales d’Alexandre II permettent aux paysans estoniens de devenir propriétaires des deux cinquièmes des terres à la fin du XIXe siècle. Cependant, la politique de russification d’Alexandre III provoque la formation d’un mouvement nationaliste et l’opposition des intellectuels. La répression russe y répond brutalement.
En 1917, le pays se soulève et se constitue en Etat autonome avec un gouvernement provisoire. Par le traité de Brest-Litovsk de 1918, Lénine cède l’Estonie aux Allemands qui l’avaient envahie. En 1918, lors de l’effondrement du Reich, l’Estonie devient indépendante, mais les Soviétiques refusent et l’armée Rouge envahit le pays. Epaulés par la Finlande, les corps francs estoniens arrivent à rejeter les Russes et les troupes allemandes. Avec le traité de Tartu, en 1920, les Soviétiques renoncent à toute souveraineté sur l’Estonie.
Une Constitution de type parlementaire est votée. En 1924, le parti communiste est dissous. En 1933, un référendum supprime tous les partis et établit une dictature de fait. Occupée par les troupes soviétiques en 1940, l’Estonie est intégrée à l’URSS, sous le nom de république soviétique socialiste d’Estonie. L’Estonie, envahie par les Allemands en 1941, est reconquise par les Russes en 1944 et redevient la 15e république de l’URSS. Les minorités allemandes et suédoises sont transférées dans leur pays d’origine. La soviétisation confère un rôle dirigeant au parti communiste et le russe devient langue officielle. De plus, les administrations et industries de Tallinn et Narva accueillent des dizaines de milliers de ressortissants soviétiques, principalement de nationalité russe. Jusqu’à la fin de l'époque stalinienne, les déportations des opposants au régime soviétique se multiplient.
En 1975, l’appel des intellectuels estoniens est entendu à l’étranger. Puis, en 1979, le Mouvement démocratique balte condamne les accords du pacte germano-soviétique de 1939. La démarche aboutit en 1987 à un projet d’autonomie financière de l’Estonie, accepté et appliqué par Moscou en 1990. Dès 1988, les symboles nationaux sont restaurés et de nouveaux mouvements politiques voient le jour. Le Front populaire devient le principal mouvement autonomiste, puis indépendantiste. L’estonien devient la langue officielle. Lorsqu’en 1991 un coup d’Etat manqué en URSS vient perturber Moscou, les Estoniens en profitent pour proclamer leur indépendance, la Russie reconnaît officiellement l’Estonie.
En 1992, la nouvelle Constitution adoptée par référendum instaure un système parlementaire, les élections législatives – remportées par les partis de centre droit – donnent naissance au nouveau Parlement, le Riigikogu. Le rouble est remplacé par la couronne estonienne. Les entreprises sont privatisées. Aux élections législatives de 1995, les Estoniens rejettent les ultralibéraux, en votant pour l’alliance du parti de la Coalition et de l’Union rurale. La vie politique estonienne est alors marquée par une certaine instabilité. Le gouvernement Siimann est désavoué lors des élections législatives de 1999, avec la victoire d’une coalition réformatrice de centre droit. En 2001, l’ex-communiste Arnold Rüütel devient président de la République. Les élections législatives de 2003 ne débouchent sur aucune majorité claire. Issu de la coalition entre le parti de la Réforme, le parti du Centre et
l’Union populaire, un nouveau gouvernement est investi en 2005.
En 2007, Toomas Hendrik Ilves succède au président sortant A. Rüütel
; cet ancien journaliste, ayant vécu une grande partie de sa vie en
Amérique du Nord, incarne l’ancrage européen.
L’Estonie est atteinte de plein fouet par la crise financière
internationale en 2008-2009, avec une brusque chute de la production
industrielle et une forte hausse du chômage. Forte d’une très rigoureuse
politique budgétaire qui lui permet de respecter les critères
d’adhésion et malgré la crise sans précédent que traverse la zone euro,
l’Estonie est le 17e Etat de l’UE à adopter la monnaie européenne le 1er
janvier 2011. En 2011, en dépit de cette cure d’austérité – qui permet
au gouvernement de dégager un excédent budgétaire – et le chômage –
autour de 14 % –, la coalition sortante de centre droit remporte une
majorité dans un Parlement où seuls quatre partis sont désormais
représentés après l’élimination des Verts et de l’Union populaire. En
2014, après neuf ans au pouvoir, A. Ansip démissionne et laisse sa place
à Taavi Rõivas qui forme un nouveau gouvernement de coalition. Son
parti vient en tête des élections européennes puis des législatives de
2015 devant le parti du Centre, le parti social-démocrate, l’Union Pro
Patria-Res Publica (IRL) et deux nouveaux partis politiques
conservateurs, le parti libre estonien et le parti populaire
conservateur. Alors que le pays connaît une
amélioration de sa situation économique, T. Rõivas est reconduit à la
tête d’un gouvernement de coalition avec les sociaux-démocrates et l’IRL
après l’adoption d’un programme axé notamment sur le renforcement de la
défense nationale en réponse aux tensions renaissantes avec la Russie.
En octobre 2016, première femme à accéder cette fonction
(essentiellement honorifique), Kersti Kaljulaid est élue par le
Parlement pour succéder à T. H. Ilves.
L’indépendance de l’Estonie, après cinquante années d’occupation soviétique, pose le problème de la normalisation de ses relations avec la Russie. Arguant de son passé douloureux, de son identité européenne et de ses références démocratiques, l’Estonie fait de sa sécurité, et donc de sa participation dans le système de sécurité et de défense européen et transatlantique, une priorité. Or, la Russie de Boris Eltsine est opposée à tout élargissement de l’OTAN vers les pays de l’ex-URSS. Malgré tout, l’Estonie participe, dès 1994, au Partenariat pour la paix, et la Russie achève de retirer ses dernières troupes, en revanche, elle refuse de lui restituer les 5 % du territoire qu’elle a annexés en 1945. Restés en Estonie après l’indépendance, les Russes (quelque 351 000 personnes lors du recensement de 2000 soit environ un quart de la population dont plus de la moitié à Tallinn et à Narva où ils représentent alors respectivement 36 % et 85 % des habitants) voient au cours de ces années leur condition se dégrader. Une grande partie d’entre eux devient apatride depuis l’introduction, en 1993, d’une loi sur la citoyenneté, selon laquelle toute personne entrée ou née dans le pays après la Seconde Guerre mondiale (ce qui est le cas de la majorité des Russes) ne peut acquérir la citoyenneté estonienne qu’après avoir réussi un examen attestant d’une connaissance suffisante de la langue, du droit public et de la Constitution de l’Estonie. Jugé discriminatoire, le texte a valu à l’Estonie une mise en garde du Conseil de l’Europe, et les menaces répétées de la part de la Russie de sanctions économiques. Lors de la signature du protocole d’adhésion à l’Alliance atlantique en 2003, l’Estonie est invitée à accélérer le processus de naturalisation de la minorité russophone et à approfondir la réforme de l’armée.
Les discussions russo-estoniennes reprennent en 2012 et un projet d'accord frontalier révisé est signé en 2014. Sa ratification par les deux parlements devrait ouvrir la voie à un apaisement des relations. L’intégration des Russes a pourtant fortement progressé avec la naturalisation. En 2011 (dernier recensement), les citoyens estoniens constituent ainsi plus de 85 % de la population. Le clivage n’a cependant pas été résorbé.
En 1975, l’appel des intellectuels estoniens est entendu à l’étranger. Puis, en 1979, le Mouvement démocratique balte condamne les accords du pacte germano-soviétique de 1939. La démarche aboutit en 1987 à un projet d’autonomie financière de l’Estonie, accepté et appliqué par Moscou en 1990. Dès 1988, les symboles nationaux sont restaurés et de nouveaux mouvements politiques voient le jour. Le Front populaire devient le principal mouvement autonomiste, puis indépendantiste. L’estonien devient la langue officielle. Lorsqu’en 1991 un coup d’Etat manqué en URSS vient perturber Moscou, les Estoniens en profitent pour proclamer leur indépendance, la Russie reconnaît officiellement l’Estonie.
En 1992, la nouvelle Constitution adoptée par référendum instaure un système parlementaire, les élections législatives – remportées par les partis de centre droit – donnent naissance au nouveau Parlement, le Riigikogu. Le rouble est remplacé par la couronne estonienne. Les entreprises sont privatisées. Aux élections législatives de 1995, les Estoniens rejettent les ultralibéraux, en votant pour l’alliance du parti de la Coalition et de l’Union rurale. La vie politique estonienne est alors marquée par une certaine instabilité. Le gouvernement Siimann est désavoué lors des élections législatives de 1999, avec la victoire d’une coalition réformatrice de centre droit. En 2001, l’ex-communiste Arnold Rüütel devient président de la République. Les élections législatives de 2003 ne débouchent sur aucune majorité claire. Issu de la coalition entre le parti de la Réforme, le parti du Centre et l’Union populaire, un nouveau gouvernement est investi en 2005. En 2007, Toomas Hendrik Ilves succède au président sortant A. Rüütel ; cet ancien journaliste, ayant vécu une grande partie de sa vie en Amérique du Nord, incarne l’ancrage européen.
L’Estonie est atteinte de plein fouet par la crise financière internationale en 2008-2009, avec une brusque chute de la production industrielle et une forte hausse du chômage. Forte d’une très rigoureuse politique budgétaire qui lui permet de respecter les critères d’adhésion et malgré la crise sans précédent que traverse la zone euro, l’Estonie est le 17e Etat de l’UE à adopter la monnaie européenne le 1er janvier 2011. En 2011, en dépit de cette cure d’austérité – qui permet au gouvernement de dégager un excédent budgétaire – et le chômage – autour de 14 % –, la coalition sortante de centre droit remporte une majorité dans un Parlement où seuls quatre partis sont désormais représentés après l’élimination des Verts et de l’Union populaire. En 2014, après neuf ans au pouvoir, A. Ansip démissionne et laisse sa place à Taavi Rõivas qui forme un nouveau gouvernement de coalition. Son parti vient en tête des élections européennes puis des législatives de 2015 devant le parti du Centre, le parti social-démocrate, l’Union Pro Patria-Res Publica (IRL) et deux nouveaux partis politiques conservateurs, le parti libre estonien et le parti populaire conservateur. Alors que le pays connaît une amélioration de sa situation économique, T. Rõivas est reconduit à la tête d’un gouvernement de coalition avec les sociaux-démocrates et l’IRL après l’adoption d’un programme axé notamment sur le renforcement de la défense nationale en réponse aux tensions renaissantes avec la Russie.
En octobre 2016, première femme à accéder cette fonction (essentiellement honorifique), Kersti Kaljulaid est élue par le Parlement pour succéder à T. H. Ilves.
L’indépendance de l’Estonie, après cinquante années d’occupation soviétique, pose le problème de la normalisation de ses relations avec la Russie. Arguant de son passé douloureux, de son identité européenne et de ses références démocratiques, l’Estonie fait de sa sécurité, et donc de sa participation dans le système de sécurité et de défense européen et transatlantique, une priorité. Or, la Russie de Boris Eltsine est opposée à tout élargissement de l’OTAN vers les pays de l’ex-URSS. Malgré tout, l’Estonie participe, dès 1994, au Partenariat pour la paix, et la Russie achève de retirer ses dernières troupes, en revanche, elle refuse de lui restituer les 5 % du territoire qu’elle a annexés en 1945. Restés en Estonie après l’indépendance, les Russes (quelque 351 000 personnes lors du recensement de 2000 soit environ un quart de la population dont plus de la moitié à Tallinn et à Narva où ils représentent alors respectivement 36 % et 85 % des habitants) voient au cours de ces années leur condition se dégrader. Une grande partie d’entre eux devient apatride depuis l’introduction, en 1993, d’une loi sur la citoyenneté, selon laquelle toute personne entrée ou née dans le pays après la Seconde Guerre mondiale (ce qui est le cas de la majorité des Russes) ne peut acquérir la citoyenneté estonienne qu’après avoir réussi un examen attestant d’une connaissance suffisante de la langue, du droit public et de la Constitution de l’Estonie. Jugé discriminatoire, le texte a valu à l’Estonie une mise en garde du Conseil de l’Europe, et les menaces répétées de la part de la Russie de sanctions économiques. Lors de la signature du protocole d’adhésion à l’Alliance atlantique en 2003, l’Estonie est invitée à accélérer le processus de naturalisation de la minorité russophone et à approfondir la réforme de l’armée. Les discussions russo-estoniennes reprennent en 2012 et un projet d'accord frontalier révisé est signé en 2014. Sa ratification par les deux parlements devrait ouvrir la voie à un apaisement des relations. L’intégration des Russes a pourtant fortement progressé avec la naturalisation. En 2011 (dernier recensement), les citoyens estoniens constituent ainsi plus de 85 % de la population. Le clivage n’a cependant pas été résorbé.
Bon à savoirInformations pratiques
Les langues des pays baltes
Chaque pays a sa langue officielle. Le lituanien et le letton sont des langues présentant quelques ressemblances, ce qui permet aux habitants de ces deux Etats de se comprendre. Ce sont des langues de la famille indo-européenne, à déclinaisons, et les mots comme les noms peuvent prendre diverses terminaisons selon leur place dans la phrase. Dans ses formes grammaticales, le lituanien serait aussi ancien que le sanskrit.
En revanche, l’estonien est une langue finno-ougrienne, n’ayant par conséquent rien à voir avec les deux précédentes, ni d’ailleurs avec beaucoup d’autres langues européennes, à l’exception du finnois.
Jusqu’en 1991, le russe était obligatoire à l’école. C’est donc tout naturellement qu’il est devenu la langue de communication principale entre les Baltes des différents pays.
L’anglais est de plus en plus pratiqué, en particulier par les plus jeunes.
La musique
Les Estoniens adorent la musique et le chant qui, depuis le XIXe siècle, est le véhicule de l’identité et des revendications nationales. Ainsi, la dernière phase de la lutte pour l’indépendance à la fin de l’ère soviétique est qualifiée de révolution chantante. Et, quand l’Estonie remporte le concours de l’Eurovision en 2001, l’événement est salué par les commentateurs comme le signal de l’entrée du pays dans l’Union européenne (qui a lieu en 2004) !
Electricité
Tension électrique : 220 V, 50 Hz. Les prises sont de type français.
Que doivent prévoir les amateurs de photos ?
Pour les appareils numériques, prévoyez une autonomie suffisante, car il
n’est pas toujours possible de recharger les batteries.
Quelques mots utiles
Apprendre quelques mots clés vous permettra de gagner le respect de vos interlocuteurs, de faciliter et de rendre plus agréables vos échanges avec les Estoniens rencontrés. Alors n’hésitez pas à faire l’effort d’utiliser les expressions suivantes :
Bonjour : Tere.
Vous parlez anglais ? : kas te räägite inglise keelt ?
Comment allez-vous ? : kuidas läheb ?
Bien : hästi.
Quel est votre nom ? : mis teie nimi on ?
Mon nom est… : mu nimi on…
Je ne comprends pas : ma ei saa aru.
S’il vous plaît : palun.
Merci : aitäh.
Au revoir : head aega.
Vous pouvez demander à votre guide comment les prononcer... Votre voyage n’en sera que plus riche ! Et puis souriez, c’est souvent le meilleur moyen d’avoir de bons contacts !
Bibliographie
Sites Internet
http://www.petitfute.com/voyage/122-nature-estonie.
http://www.routard.com/guide/estonie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Estonie.
Guides
Pays Baltes, Le Petit Futé.
Pays Baltes, Bibliothèque du voyageur Gallimard,
Estonia, Latvia and Lithuania, Lonely Planet (en anglais).
Chaque pays a sa langue officielle. Le lituanien et le letton sont des langues présentant quelques ressemblances, ce qui permet aux habitants de ces deux Etats de se comprendre. Ce sont des langues de la famille indo-européenne, à déclinaisons, et les mots comme les noms peuvent prendre diverses terminaisons selon leur place dans la phrase. Dans ses formes grammaticales, le lituanien serait aussi ancien que le sanskrit.
En revanche, l’estonien est une langue finno-ougrienne, n’ayant par conséquent rien à voir avec les deux précédentes, ni d’ailleurs avec beaucoup d’autres langues européennes, à l’exception du finnois.
Jusqu’en 1991, le russe était obligatoire à l’école. C’est donc tout naturellement qu’il est devenu la langue de communication principale entre les Baltes des différents pays.
L’anglais est de plus en plus pratiqué, en particulier par les plus jeunes.
La musique
Les Estoniens adorent la musique et le chant qui, depuis le XIXe siècle, est le véhicule de l’identité et des revendications nationales. Ainsi, la dernière phase de la lutte pour l’indépendance à la fin de l’ère soviétique est qualifiée de révolution chantante. Et, quand l’Estonie remporte le concours de l’Eurovision en 2001, l’événement est salué par les commentateurs comme le signal de l’entrée du pays dans l’Union européenne (qui a lieu en 2004) !
Electricité
Tension électrique : 220 V, 50 Hz. Les prises sont de type français.
Que doivent prévoir les amateurs de photos ?
Pour les appareils numériques, prévoyez une autonomie suffisante, car il n’est pas toujours possible de recharger les batteries.
Quelques mots utiles
Apprendre quelques mots clés vous permettra de gagner le respect de vos interlocuteurs, de faciliter et de rendre plus agréables vos échanges avec les Estoniens rencontrés. Alors n’hésitez pas à faire l’effort d’utiliser les expressions suivantes :
Comment allez-vous ? : kuidas läheb ?
Bien : hästi.
Quel est votre nom ? : mis teie nimi on ?
Mon nom est… : mu nimi on…
Je ne comprends pas : ma ei saa aru.
S’il vous plaît : palun.
Merci : aitäh.
Au revoir : head aega.
Vous pouvez demander à votre guide comment les prononcer... Votre voyage n’en sera que plus riche ! Et puis souriez, c’est souvent le meilleur moyen d’avoir de bons contacts !
Bibliographie
Sites Internet
http://www.petitfute.com/voyage/122-nature-estonie.
http://www.routard.com/guide/estonie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Estonie.
Guides
Pays Baltes, Le Petit Futé.
Pays Baltes, Bibliothèque du voyageur Gallimard,
Estonia, Latvia and Lithuania, Lonely Planet (en anglais).
http://www.petitfute.com/voyage/122-nature-estonie.
http://www.routard.com/guide/estonie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Estonie.
Guides
Pays Baltes, Le Petit Futé.
Pays Baltes, Bibliothèque du voyageur Gallimard,
Estonia, Latvia and Lithuania, Lonely Planet (en anglais).
Tourisme responsable Une histoire de passion
Depuis 1992, Patrick, ancien globe-trotter, s’est
associé à Skaidra, historienne et guide francophone, afin de tisser
dans les trois pays baltes un large réseau de professionnels. Dans un souci permanent de préservation du patrimoine,
ils œuvrent pour le développement d’un tourisme équitable et durable, associant
le plus souvent possible les populations locales à leurs activités. Les membres
de cette équipe discrète, efficace et professionnelle ont à cœur de vous faire
découvrir les traditions et caractéristiques de ces trois pays injustement
méconnus que sont l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie.
Le respect des us et coutumes
Malgré la censure pratiquée par le régime soviétique, la culture nationale en Estonie a toujours été très fortement présente dans la société, servant de refuge aux populations. Comme on ne pouvait ni sortir, ni voyager, ni s’exprimer, on se cultivait ! La culture est devenue un moteur au mouvement d’indépendance.
Le passé des trois pays baltes, avec les nombreuses occupations, a enrichi le domaine culturel d’influences étrangères : romantisme allemand, baroque, Art nouveau.
L’imaginaire a toujours occupé une place prépondérante dans l’esprit des Baltes. C’est ainsi que contes et légendes ont traversé les générations et restent ancrés dans le cœur des plus jeunes.
Voici
quelques conseils pour respecter au mieux ces populations :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes,
adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose
sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez
une tenue vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y pénétrer lorsque cela
est interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos chaussures ou couvrez-vous la
tête à l'entrée des sites religieux lorsque cela est demandé.
Le respect des us et coutumes
Malgré la censure pratiquée par le régime soviétique, la culture nationale en Estonie a toujours été très fortement présente dans la société, servant de refuge aux populations. Comme on ne pouvait ni sortir, ni voyager, ni s’exprimer, on se cultivait ! La culture est devenue un moteur au mouvement d’indépendance.
Le passé des trois pays baltes, avec les nombreuses occupations, a enrichi le domaine culturel d’influences étrangères : romantisme allemand, baroque, Art nouveau.
L’imaginaire a toujours occupé une place prépondérante dans l’esprit des Baltes. C’est ainsi que contes et légendes ont traversé les générations et restent ancrés dans le cœur des plus jeunes.
Voici
quelques conseils pour respecter au mieux ces populations :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes,
adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose
sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez
une tenue vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y pénétrer lorsque cela
est interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos chaussures ou couvrez-vous la
tête à l'entrée des sites religieux lorsque cela est demandé.
Le passé des trois pays baltes, avec les nombreuses occupations, a enrichi le domaine culturel d’influences étrangères : romantisme allemand, baroque, Art nouveau.
Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations :
Ces précautions favorisent les échanges.
La préservation de l'environnement
Favorisées non seulement par l’abandon administratif de l’URSS de vastes régions agricoles, mais ayant bénéficié aussi depuis la dernière décennie d’hivers moins rigoureux, de nombreuses espèces végétales et animales ont pu se développer sauvagement, à leur guise : élans, sangliers, renards, lynx, visons, mais aussi une grande colonie d’ours bruns et de loups. On trouve des castors et des loutres dans les lacs et les rivières. L’Estonie représente également une magnifique réserve ornithologique dont une des plus grandes colonies de cigognes d’Europe.
Les amoureux de nature et de randonnées seront comblés dans ce pays dont une grande partie est recouverte de magnifiques forêts (plus de 40 % du territoire) de conifères (pins, sapins) et de bouleaux principalement. Des genévriers et des cyprès poussent également dans le centre. Champignons comestibles et baies tapissent les sous-bois et font le plaisir des amateurs de cueillette et des locaux qui les revendent sur les marchés dès l’arrivée des beaux jours, surtout en automne.
Pour conserver ce patrimoine naturel d’exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de
rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine naturel et de prélever
des objets archéologiques ou culturels à valeur historique.
— N'approchez pas la faune
de trop près ; il ne faut pas oublier que nous sommes seulement invités
dans son propre territoire. Lire notre conseil de guide "La faune de montagne"
> ( https://www.allibert-trekking.com/197-respect-faune-montagne
)
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à
recycler (tels piles, lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les
petits villages qui ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les
dans les grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Dans le cadre d'une démarche responsable, évitez
l'achat de bouteilles en plastique. Nous vous conseillons de prévoir une gourde
personnelle que vous pourrez remplir.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle,
nous vous recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la
chambre, pour éviter une surconsommation énergétique.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.
Des voyages 100 % carbone absorbé
Engagée dès 2006 dans l’absorption carbone des vols de ses salariés, Allibert
Trekking absorbe depuis le 1er janvier 2018 l’intégralité des
émissions de CO2 générées par le transport aérien et terrestre de ses voyageurs. Une démarche permettant de financer des actions de lutte contre la déforestation et de restauration de la mangrove. En savoir plus...
Les amoureux de nature et de randonnées seront comblés dans ce pays dont une grande partie est recouverte de magnifiques forêts (plus de 40 % du territoire) de conifères (pins, sapins) et de bouleaux principalement. Des genévriers et des cyprès poussent également dans le centre. Champignons comestibles et baies tapissent les sous-bois et font le plaisir des amateurs de cueillette et des locaux qui les revendent sur les marchés dès l’arrivée des beaux jours, surtout en automne.
Pour conserver ce patrimoine naturel d’exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que nous sommes seulement invités dans son propre territoire. Lire notre conseil de guide "La faune de montagne" > ( https://www.allibert-trekking.com/197-respect-faune-montagne )
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles, lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle, nous vous recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la chambre, pour éviter une surconsommation énergétique.