Faune de montagne

Quelques règles de base :
- Ne pas ramener de “souvenirs” provenant d'animaux menacés : écaille de tortue, coraux, chasse-mouche en queue de phacochère, etc. et encore moins d'espèces sauvages vivantes.
- Ne pas toucher, ne pas nourrir un animal sauvage.
- Ne pas donner de “coups de pied” dans une termitière ou une fourmilière.
- Ne pas emmener de chiens, même en laisse, dans des secteurs sauvages.
Nous compléterons cette liste par un certain nombre de conseils à suivre lorsque nous abordons une zone sensée abriter une faune sauvage.
- Adopter un comportement discret : pas de mouvement brusque, parler à voix basse.
- Ne pas déranger les nids et les terriers.
- Rester à distance des zones abritées susceptibles d'abriter des nids, des litières, des zones de repos : buissons, pieds de falaise, marais, etc. De même, ne pas suivre les coulées ou voies pouvant nous mener à de telles zones. Ne pas suivre les traces des animaux l'hiver.
- Chaque animal a une distance de fuite, respectons-là et ne cherchons pas à “surprendre l'animal”, utilisons plutôt des jumelles et des zooms télescopiques.
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Le trekkeur ou randonneur inconscient de la vie sauvage peut faire autant, sinon plus, de dégâts qu’un chasseur. Celui-ci est astreint à respecter certaines saisons, à ne tirer que certaines espèces et en nombre donné.
Le tétras-lyre
Un randonneur à raquette peut facilement provoquer la mort d'un petit coq de bruyère ou d'un tétras-lyre. En effet, ce gros oiseau, qui ne se nourrit que d’aiguilles de pin en hiver — aliment fort peu énergétique — se laisse recouvrir de neige pour vivre en semi-léthargie en attendant des jours meilleurs. Alerté par le vacarme des randonneurs, inconscient de sa présence, il fait un décollage canon pour se jeter dans la pente et se poser une centaine de mètres en contrebas. Dérangé plus de trois fois dans l'hiver, l'animal s’épuise et meurt. Le randonneur éclairé connaît l’habitat de cet animal — pelouses alpines (myrtilles) parsemées de pins avec une prédilection pour les crêtes orientées au sud — et évitera soigneusement de passer près de ces petits monticules semés de crottes.
Le chamois
Malgré ses sabots à membrane et son apparente aisance en montagne et en haute montagne, le chamois est facilement victime en hiver de promeneurs inconscients. Les femelles sont pleines, et la nourriture est rare, hormis quelques plaques d’herbe jaunie que le vent a découvertes. Les chamois descendent alors dans la forêt et se rapprochent du monde des randonneurs. Alertés par le bruit et l’odeur des humains, les chamois détalent vers le haut et dans la neige profonde, et s’épuisent rapidement. On estime qu’un chamois dérangé plus de deux ou trois fois dans la saison a toutes les chances de périr.
La marmotte
En hibernation, elle ne risque pas d’être dérangée par les raquetteurs et randonneurs à skis. La température de son corps descend à 6 °C, son cœur ne bat plus que trois ou quatre fois par minute. Elle ne perçoit sans doute plus l’environnement extérieur que par les variations de température et de lumière. C’est ainsi qu’un jour d’avril ou de mai, elle émerge, amaigrie, épuisée par six mois d’existence souterraine. A la recherche de rares herbes, elle est alors particulièrement vulnérable si la neige est encore présente. Ainsi, un terrier de marmotte ouvert (crottes, traces) sur terrain enneigé ne doit pas être approché.