Paludisme, dengue, chikungunya, maladie à virus Zika

Paludisme, dengue, chikungunya, fièvre Zika, etc. sont des maladies transmises par les moustiques. Il est parfois possible de se protéger ou de soigner ces maladies par des médicaments, il est toutefois préférable de s'en prémunir en se protégeant des piqûres de moustiques.
moustique

Le moustique

Si la plupart du temps, la piqûre du moustique est simplement une sensation désagréable, celle-ci peut être vecteur d’un certain nombre de maladies. Avec la mondialisation et le réchauffement climatique, les zones d’habitat primaires s’étendent vers le nord de la planète.

Les aedes

Parmi lesquels l’Aedes albopictus (moustique tigre), vecteur du chikungunya, de la dengue et de la fièvre Zika. Originaire d’Asie, il s’est répandu dans le monde entier ; il est présent en France (Alpes-Maritimes, Var et Corse). Il pique principalement la journée.

Les anophèles

Parmi lesquels l’Anopheles gambiae, principal vecteur du paludisme (ou malaria). L’Afrique tropicale et subtropicale est le continent le plus touché avec 90 % des cas recensés. L’Amérique centrale et du Sud, l’Asie du Sud-Est, l’Inde, le Moyen-Orient et les Caraïbes sont également touchés par le paludisme. Ce moustique pique habituellement entre le coucher et le lever du soleil.

Les culex

Sont vecteurs de la fièvre du Nil occidental, d’encéphalites et de filarioses. Il pique principalement la nuit.

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Les maladies transmises et leurs symptômes

Pour qu’un moustique soit “dangereux”, il faut deux conditions :

  • qu’il transporte un virus (on dit qu’il est “vecteur”) ;
  • qu’il ait déjà piqué un individu contaminé par ce virus (animal ou être humain).

Lorsque le moustique pique, il prélève le sang de son “hôte”, mais aussi d’éventuels virus ou parasites susceptibles de l’infecter lui-même. Lorsqu’il pique un autre hôte, le moustique ainsi contaminé va alors recracher des virus ou parasites qui peuvent contaminer à son tour ce nouvel hôte.

La maladie à virus zika

Se manifeste par des symptômes assez proches de ceux de la dengue et du chikungunya : fièvre, douleurs articulaires, maux de tête ou encore éruptions cutanées. En cas de grossesse, l’hypothèse d’une relation de cause à effet entre les cas de microcéphalies fœtales ou néonatales et une infection par le virus Zika chez la mère est probable. Il est donc recommandé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse d’envisager un report de leur séjour dans un pays touché par la fièvre Zika et de consulter préalablement un médecin pour être informées sur les complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika.

L’encéphalite japonaise

Se manifeste par une fièvre élevée, des frissons et céphalées. Rapidement apparaissent, dans les formes graves, des signes neurologiques liés à l’atteinte cérébrale (encéphalite). Si le risque est faible lors d’un circuit touristique classique, il s’accroit lors d’un séjour nocturne en zone rurale. La vaccination est recommandée aux personnes qui séjournent en Asie du Sud-Est, Chine, sous-continent indien.

Le chikungunya

Se manifeste par une fièvre brutale supérieure à 38,5 degrés, le plus souvent accompagnée de douleurs articulaires, courbatures, maux de tête.

La dengue

Se manifeste par une fièvre brutale supérieure à 38,5 degrés, le plus souvent accompagnée de douleurs articulaires, courbatures, douleurs derrière les yeux, maux de tête.

La fièvre du Nil occidental (virus West Nile)

Se manifeste par une fièvre brutale importante accompagnée de maux de tête et de dos, de douleurs musculaires, de toux, d’un gonflement des ganglions du cou, et souvent d’une éruption cutanée. Des complications neurologiques (encéphalite, méningite) surviennent dans moins de 1 % des cas

Le paludisme (ou malaria)

Se manifeste par des attaques récurrentes en trois phases :
#1 Des frissons, des maux de tête, de la fatigue et des douleurs musculaires, des nausées et vomissements, parfois des diarrhées ;
#2 Une heure ou deux plus tard, des fortes fièvres avec la peau qui devient chaude et sèche ;
#3 Puis la température du corps chute, et apparaissent des sueurs abondantes, fatigue et faiblesse.

Les symptômes apparaissent en général entre 10 jours à 15 jours après la piqûre de l’insecte infecté. Le paludisme sévit en Afrique subsaharienne, en Asie, en Amérique latine et dans certaines régions du Moyen-Orient. Il n’y a pratiquement pas de paludisme au-dessus de 1500 mètres d’altitude.
En suivant un traitement, le paludisme peut être soigné ; mais s’il n’est pas traité rapidement, il peut être grave.

 

La prévention du paludisme

Selon le pays visité, la durée du séjour et les caractéristiques individuelles de chaque voyageur (enfant, femme enceinte…), quatre médicaments peuvent être utilisés. Consulter votre médecin traitant.

  • La chloroquine (Nivaquine 100 mg) : Un comprimé par jour pour une personne pesant au moins 50 kilos. La prise est à débuter le jour de l’arrivée dans la zone impaludée et doit être poursuivie pendant quatre semaines après la sortie de cette zone.

  • L’association Atovaquone 250 mg - Proguanil 100 mg - Malarone : Un comprimé par jour au cours d’un repas pour une personne pesant plus de 40 kilos. La prise est à débuter le jour d’arrivée dans la zone impaludée et doit être poursuivie pendant une semaine après la sortie de cette zone.

  • La méfloquine (Lariam 250 mg) : Un comprimé une fois par semaine pour une personne pesant plus de 45 kilos. La prise doit être débutée au moins 10 jours avant le départ pour permettre d’apprécier la tolérance au médicament. La prise de méfloquine doit être poursuivie pendant 3 semaines après la sortie de la zone impaludée.

  • Le monohydrate ou l’hyclate de Doxycycline : Doxypalu (monohydrate), Granudox Gé (monohydrate), Doxy 100 mg Gé et Doxy 50 mg Gé (hyclate). Un comprimé de 100 mg/jour pour une personne pesant plus 40 kilos, de 50 mg/jour pour une personne pesant moins de 40 kilos. La prise est à débuter le jour de l’arrivée dans la zone impaludée et doit être poursuivie quatre semaines après après la sortie de cette zone.

Comment se protéger contre les moustiques ?

La protection doit être adaptée à la personne (âge, grossesse, pathologie), la durée du séjour, le type de séjour (tente, habitation), le type de transmission (diurne, nocturne), la situation épidémique et sanitaire du pays.
Aucun moyen préventif n'assure à lui seul une protection totale.

 Pour éviter de se faire piquer :

  • Dormir sous une moustiquaire imprégnée de répulsif-insecticide lorsque cela est possible ;
  • Porter des vêtements couvrants et amples imprégnés de répulsif-insecticide (la durée de protection varie en fonction de la résistance au lavage) ;
  • Appliquer un répulsif cutané sur les zones découvertes (la durée de protection varie de 4 à 8 heures selon la nature et la concentration de la substance active).

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