Les règles de vie dans les refuges

Les refuges en montagne sont-ils des hôtelleries “pas comme les autres” ?
Sans aucun doute ! Les refuges sont situés en altitude et éloignés de toutes commodités : l’eau vient de la pluie ou de sources parfois limitées, et l’électricité, de générateurs, de panneaux solaires ou de mini-centrales hydrauliques. Le gardien assure souvent seul l’accueil des randonneurs et le service. Le matériel et la nourriture sont acheminés par hélicoptère, et c’est aussi par ce mode aérien (et coûteux !) que les déchets sont évacués. Bref, le refuge est une hôtellerie isolée et rudimentaire, liée aux caprices de la nature et basée sur la vie en collectivité.
Quel est le rôle du gardien de refuge ?
Le gardien est là pour tenir l’intendance du refuge, accueillir les randonneurs, annoncer la météo tous les soirs, conseiller des itinéraires dans des massifs qu’il connaît parfaitement, apporter les soins de premiers secours et assurer le lien avec le PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne) lors d’accidents graves. C’est une présence avertie, rassurante et nécessaire, en particulier depuis l’essor de la randonnée en montagne.
Est-il nécessaire de réserver ?
Il est effectivement nécessaire de réserver pour s’assurer des disponibilités et faciliter l’intendance du gardien.
Comment se déroulent les repas ?
Dans les refuges, le menu est le même pour tous, et les repas se prennent de manière collective et à heures fixes. Les randonneurs participent en général au service et débarrassent pour donner un coup de main au gardien, qui propose par ailleurs des formules pique-niques pour le lendemain midi. Les refuges sont généreux pour le remplissage des gourdes, sauf s’ils sont très éloignés de sources d’eau ou dans des zones très fréquentées : le rationnement est alors de rigueur, et la vente d’eau minérale, le plus souvent la règle.
Les refuges sont-ils bien équipés en matière sanitaire ?
Tous les refuges proposent lavabos et cabinets de toilette, et certains, en fonction de la proximité de sources d’eau, offrent un accès limité aux douches. Les toilettes sont en général à l’extérieur, reliées à une fosse dont les déchets sont descendus par hélicoptère chaque saison. Depuis quelques années, certains refuges s’équipent en toilettes sèches pour faciliter la gestion de ces déchets encombrants. Les randonneurs bénéficient donc de toutes les commodités sanitaires... mais ce n’est tout de même pas l’hôtel !
Est-ce que tout le monde dort ensemble dans les refuges ?
Selon leur surface, les refuges disposent de différents espaces pour dormir : le traditionnel dortoir de 16-20 personnes et quelques chambres de quatre ou six places. Les gardiens proposent quelquefois l’alternative de la tente, parfois même de la yourte, qui plait aux couche-tard et aux ronfleurs.
L’extinction des feux est imposée par le gardien, à la fois par souci d’économie d’électricité et pour permettre aux randonneurs, majoritairement fatigués, de bien récupérer sans être dérangés par quelques fêtards.
Tout le matériel de couchage est fourni, en dehors des draps, dont le nettoyage est trop coûteux à assurer. Il est donc simplement conseillé aux randonneurs d’apporter drap-sac et et taie d’oreiller pour plus de confort.
Peut-on recharger ses appareils électriques ?
L’électricité est rare dans les refuges. Une prise est souvent réservée pour recharger téléphones ou appareils photo, mais priorité est donnée au matériel de sécurité des guides ou des responsables de groupes, alors rien n’est vraiment garanti en la matière !
Les règles de base de la vie au refuge
Réservez avant de venir.
Présentez-vous au gardien en arrivant.
Apportez drap-sac et taie d’oreiller pour le confort.
Déchaussez-vous (chaussons fournis !) et rangez vos affaires pour faciliter l’entretien.
Respectez les heures des repas et d’extinction des feux.
Pensez aux bouchons d’oreille si vous craignez le bruit dans les dortoirs.
Ne jetez pas n’importe quoi dans les toilettes.
Economisez l’eau et l’électricité.
Remportez vos déchets à la fin de votre séjour.
Préservez la nature.