Moustiques & diptères piqueurs

Afin de ne pas gâcher un voyage au Canada, Costa Rica, Viêtnam ou Sénégal, il est important de s’informer avant de partir sur les risques dus aux piqûres de ces insectes. Une fois sur place, connaître les précautions à prendre et les soins à apporter vous aidera grandement.
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Dans quelles régions ces insectes posent-ils problème ?

La majorité de ces insectes prospèrent dans les régions humides. Les zones infestées se trouvent essentiellement dans les régions tropicales et subtropicales, ainsi que dans les régions boréales (pays nordiques, Canada, Sibérie, etc.) où la présence de pergelisol combinée à une faible évaporation ne permet pas un drainage efficace des sols, même sur les pentes.

Quel est le risque ?

Dans les régions boréales, en dehors d’une gêne certaine, le seul risque, relativement faible, est une allergie, en cas de nombreuses piqûres (ex. : simulies). Il est alors assez facile de se protéger, comme les populations locales, en prenant un minimum de précautions et de vivre avec.

Dans les zones chaudes, ces insectes sont le vecteur de maladies bien plus fréquentes et graves : paludisme, dengue, cécité des rivières, etc. Il convient alors impérativement de se protéger efficacement (voir ci-dessous) tout en suivant les traitements préventifs indiqués.

Comment éviter de se faire piquer ?

On évitera évidemment de séjourner, de camper dans les zones les plus propices à ces insectes : bois denses de fond de vallée aux eaux stagnantes, pour préférer les zones aérées en hauteur.

On pourra aussi modifier le rythme de la journée pour éviter d’être statique en zone exposée aux heures les plus “critiques”.

Un bon feu de bois permet d’éloigner une partie de ces gêneurs. On n’hésitera pas à produire de la fumée, censée éloigner les mouches noires, en rajoutant des mousses et du bois vert.

Si on doit séjourner dans une zone infestée, il est essentiel de se couvrir correctement, des pieds au cou. Tant pis pour le look ou le bronzage ! On n’hésitera pas à remonter les chaussettes sur le pantalon. Les couleurs claires ou kaki seront préférées aux couleurs sombres, les vêtements amples aux mailles serrées (ex. : coupe-vent) aux collants. Dans les cas extrêmes, on n’hésitera pas à serrer les manches de son coupe-vent avec des Velcro.

Pour les mains et les poignets, si la zone est moyennement infestée, un simple répulsif pourra suffir (citronnelle, lavande, essence de tanaisie, etc.). Dans les zones infestées, deux seules solutions pour les mains et les poignets : les gants ou un répulsif puissant et longue durée. Il convient cependant de ne pas en abuser, car ce produit très actif peut irriter la peau (il fait fondre certaines matières plastiques : bracelet de montre, etc.).

Pour la tête et le cou, il faut utiliser ce produit avec modération, en se contentant d’une couche mince pour le front et les joues. Si cela ne suffit pas, il est conseillé d’enfiler une moustiquaire de tête en mousseline légère qui ne quitte jamais la poche du coupe-vent. L’inconvénient de cette dernière est une visibilité amoindrie, particulièrement gênante en fin de soirée si on doit encore se déplacer.

La toilette du soir, à l’heure de la curée, est souvent un exercice difficile. On pourra la faire dans sa tente ou sous sa moustiquaire, à l’aide d’une cuvette ou de lingettes. On peut aussi se baigner et se savonner tout habillé. Une opération tout en un : toilette et lessive !

Dans les zones infestées, il est indispensable de dormir dans un lieu protégé par une moustiquaire (tente, de lit, etc.) imprégnée ou non de produit répulsif. Dans tous les cas, il faut s’assurer que le volume est “clair” avant de s’endormir.

Que faut-il faire, une fois piqué ?

Eviter de se gratter ! Pour soulager la démangeaison, on peut essayer d’appliquer sur les piqûres un morceau de glace, ou du bicarbonate de soude mélangé à un peu d’eau froide.  Sur le même principe, on trouve en pharmacie, pour quelques euros, un “tick tick” qui crée un petit arc électrique avec une simple pression des doigts. Son efficacité reste cependant à prouver.

Quelles sont les grandes catégories d’insectes piqueurs ?

Punaises, puces, guêpes, abeilles… Les insectes piqueurs sont nombreux, sans compter les tiques et araignées. Leur piqûre est motivée par la recherche de sang pour les femelles ou comme arme de défense ou d’attaque.

Parmi les diptères piqueurs présents dans les régions septentrionales, on distingue principalement ceux-ci :

Les moustiques (“maringoins” au Québec). Hauts sur pattes, au vol bruyant comme équipés d’une sirène pour le vol en piqué, ils sont particulièrement actifs au lever et au coucher du soleil, du mois de juin à fin juillet. Ils infestent les eaux dormantes.

Les mouches noires (simulies, black flies) au corps trapu, de petite taille (quelques millimètres), apprécient les eaux vives. Discrètes, adeptes du vol furtif, elles arrivent plus tardivement dans l’été et restent actives jusqu’aux premières neiges. Les mouches noires, ne piquent pas, mais déchirent l’épiderme pour y pomper le sang, particulièrement dans la zone du cou, l’arrière des oreilles.

Les “brûlots” (midges) de la famille des Ceratopogonidae sont minuscules (de l’ordre du millimètre). Ils peuvent ainsi passer à travers une moustiquaire ordinaire, mais ne peuvent piquer au travers d’un vêtement. Comme leur nom l’indique, leur piqûre laisse une sensation vive de brûlure.

Les taons (“frappe d’abord” au Québec) vivent de juin à août. Ils sont particulièrement actifs, lorsque le temps est lourd, dans les zones boisées où séjournent de gros mammifères : chevaux, vaches, élans, cerfs, etc. S’ils sont très discrets, ils sont lents à piquer, ce qui permet de les éliminer facilement avec une bonne claque. 

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