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Choisir ses crampons

Compagnons indispensables du piolet, les crampons permettent aux randonneurs et alpinistes de se déplacer sans glisser sur la glace ou sur la neige dure.
colombie alpiniste glacier

Il existe différents types de crampons, en fonction :

  • Du matériau utilisé (alliage léger ou acier),
  • Du système d’attache (rapide, semi-rapide, à lanières polyamide ou Néoprène),
  • De la rigidité du cadre (rigide, semi-rigide, articulé),
  • De la facilité de réglage,
  • Du nombre, de la disposition et des caractéristiques des pointes (8, 10, 12, voire plus).

 

Le choix des crampons est d’abord fonction des chaussures utilisées. 

Si celles-ci sont à semelles et  débords rigides (ex. : coques plastique ou cuir récentes) et en bon état, on pourra envisager l’utilisation d’attaches rapides. S’il s’agit d’autres types de chaussures, de chaussures usées ou à débord en cuir, on se contentera d’attaches à lanières, plus sûres — dans ce cas, choisir des systèmes de blocage maniables avec des gants. Les lanières devront également être privilégiées en terrain mixte, où les crampons sont soumis à de multiples contraintes mécaniques. Les attaches semi-rapides ou mixtes sont destinées aux chaussures à semelles relativement rigides.

Les crampons à cadre rigide

Ils offrant une plate-forme très stable, sont réservés au cramponnage frontal, “pointes avant” en très forte pente ( 45°) : goulotte ou cascade de glace. Cette rigidité, qui permet à l’alpiniste de garder les talons bas et de réduire ainsi la fatigue, est naturellement un handicap au confort de marche et à la pratique du terrain mixte.
En général, les cadres des crampons de randonnée et d’alpinisme sont donc composés de trois parties : avant, arrière et articulation/liaison.

Pour les randonnées de neige dure

Et pour les randonnées de glace non techniques (pentes faibles, pas d’ancrage de neige). On pourra se contenter de  crampons à 10 ou 12 pointes en alliage léger, offrant un gain de poids non négligeable (500 g la paire contre 1 000 g pour des crampons acier) au prix d’une moindre sécurité et d’une usure accentuée.

Pour les courses d’alpinisme

Et a fortiori en terrain mixte, on choisira les crampons aciers  à 12 pointes — par ailleurs quasi obligatoires pour les grandes pointures, même en terrain facile. Les deux pointes avant, redressées vers l’horizontale, sont utilisées, en cramponnage frontal, face à la pente, pour ancrer le grimpeur. Dans le cas de modèles techniques, ces pointes peuvent être interchangeables, forgées à chaud, en acier, affinées et dentées pour une meilleure accroche.

Crampons : conseils de sécurité

  • Aiguiser les pointes avec une lime à main (à froid), jamais avec une meule (à chaud), sous peine de détremper l’acier, et donc de les fragiliser.
  • Compléter les crampons de semelles anti-bottes pour prévenir la formation de “sabots de neige” sous ces derniers, ce qui les rendrait inopérants.
  • Vérifier régulièrement l’état des attaches lors de la progression, une perte de crampon pouvant être à l’origine d’une chute.
  • Ne pas attendre d’être en terrain difficile et pentu pour mettre ses crampons, surtout lorsque les conditions sont difficiles. En effet, enfiler ses crampons en pleine pente par mauvais temps peut se révéler délicat et dangereux. 

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