Bien choisir ses raquettes

Patrick Boucherand, guide-accompagnateur Allibert expose les points clés pour choisir ses raquettes à neige.
raquettes à neige

Comment choisir ses raquettes à neige & ses fixations ?

Le rayon hiver de votre magasin de sport est, sans doute, la première épreuve avant d’aller parcourir les immenses étendues de poudreuse. Et devant les marques, les modèles, vous commencez à vous enfoncer ? Suivez le guide ! Tout dépend de votre pratique et des terrains rencontrés. Une raquette à neige se compose d’un tamis, d’une cale,  qui peut être complétée par un système de levée de talon, de griffes et de fixations.

Le blocage du pied peut se faire avec de simples sangles ou des crémaillères, plus faciles et précises pour serrer sa chaussure.

Quelle taille ?

Les dimensions du tamis déterminent la portance et la facilité de marche. Si vous randonnez dans la poudreuse, optez plutôt pour un tamis large ! Si la raquette est trop longue, la maniabilité sera réduite, et il faudra gérer les glissades.
Il faut par ailleurs connaître son poids et la légèreté de la neige. Le premier critère, personnel, ne varie pas trop, le second change en permanence avec le soleil, le froid, etc. Nos neiges européennes sont plutôt lourdes, et il convient de rester sur une raquette de 55 centimètres de longueur à 22 centimètres de largeur. Plus on est grand, plus la raquette doit être large, plus on est léger, plus elle doit être étroite.

Quel matériau ?

Les coûteuses raquettes en aluminium (constituées d’un cadre en acier et d’un tamis en toile synthétique et dotées d’une large surface) vont plutôt être destinées aux grandes étendues nordiques (Amérique du Nord, Finlande, Sibérie...), tandis que celles en plastique, plus abordables, permettent la fixation de griffes sous le tamis qui vont accrocher dans les fortes pentes, prévue pour une pratique alpine. Des crampons latéraux vont également sécuriser les traversées en neige dure.

 

Les indispensables

  • Des bâtons pour améliorer la stabilité et la progression, tester la profondeur, la consistance de la neige, “débotter ” d’un coup sec, enlever la neige des branches basses…
  • Des chaussures chaudes et étanches (semelles isolantes) : on prendra soin en serrant les sangles de fixation de ne pas couper la circulation, particulièrement par temps froid.
  • Des guêtres d’autant plus montantes que la neige est profonde, pour éviter d’avoir pieds et jambes trempés.
  • La trilogie DVA (détecteur de victime d’avalanche)-pelle-sonde en terrain exposé aux avalanches.

S’assurer de la qualité de ses raquettes

  • La surface du tamis, d’où dépend la facilité de la marche : elle est fonction du poids du pratiquant (équipé avec sac).
  • La présence de solides cales de montée (inox, composite plein) pour un meilleur confort.
  • Les crampons sous la semelle pour une bonne adhérence sur terrains plat et en pente.
  • La griffe sous l’avant du pied, pour une meilleure accroche sur la neige.
  • Le système de réglage de la pointure facile, non sujet au gel.
  • Le système de fermeture facile (à cliquet) et manœuvrable avec des gants.
  • La solidité de l’articulation, mise à l’épreuve lors de marches en dévers.
  • La forme du tamis (nez spatulé pour les courses en pente).

Petite histoire de l’invention de la raquette…

La raquette à neige aurait été inventée il y a plus de 12 000 ans par les peuples d’Asie centrale émigrant vers le Canada. Une idée ingénieuse pour marcher plus facilement sur la neige en répartissant son poids sur une plus grande surface que les pieds (la portance), adoptée dès lors par les Amérindiens pour chasser. A cette époque, les raquettes étaient constituées d’un cadre de bois consolidé par deux traverses et d’un tamis de cuir provenant de la peau de castor, de caribou, de renne, d’orignal ou d’ours…

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