Mendicité : quel comportement adopter

Quels pays sont concernés par la mendicité ?
Tous les pays pauvres , soit trois quarts de la planète, sont touchés par la mendicité, qui se concentre principalement dans les villes.
Les trekkeurs y sont donc peu confrontés car elle est pratiquement inexistante dans les villages et les campagnes. Elle est cependant toujours vécue comme un choc, car dans ces pays, la pauvreté est très visible, et les mendiants particulièrement entreprenants.
La mendicité est-elle partout la même ?
La mendicité revêt différents visages selon la situation sociale, politique et économique des pays concernés. En Afrique, par exemple, les mendiants sont plutôt adultes, car il est culturellement très mal vu d’envoyer mendier ses enfants. Au contraire de l’Inde, où la mendicité enfantine est organisée en partie par les parents ; ou encore de certains pays d’Amérique du Sud, où les enfants des rues sont très tôt livrés à eux-mêmes. Les différences sont nombreuses, mais c’est surtout l’âge qui frappe les trekkeurs, car les suppliques de jeunes enfants sont particulièrement difficiles à affronter.
En tant que touriste, comment se comporter ?
Il faut faire preuve de réalisme et éviter de tomber dans la sensiblerie... ce qui est loin d’être facile, notamment vis-à-vis des enfants justement.
Mais attention, ne pas tomber dans la sensiblerie ne signifie pas ignorer les individus et leurs situations misérables, simplement ne pas se laisser submerger par des sentiments de pitié ou de culpabilité.
Sur place, le touriste doit-il donner ?
Il faut surtout éviter de donner de l’argent : cela alimente le système, notamment dans les cas de “mendicité professionnelle”, souvent liée à la drogue et aux bagarres urbaines. Le don d’argent peut donc avoir des conséquences désastreuses, auxquelles le donneur, qui finit toujours par partir, ne pense pas… et qu’il ne voit pas. Si l’on souhaite donner, il est préférable d’offrir des choses utiles, des vêtements ou des chaussures, par exemple.
Comment agir face à la mendicité ?
Sur place, plutôt que de distribuer ses dons aux mendiants, il est préférable de faire appel aux guides et aux professionnels qui vous accueillent dans leur pays : ils connaissent leur territoire et font bon usage des dons. Mais à mon sens, la démarche la plus efficace intervient après le voyage : une fois conscient des enjeux et de la réalité du pays visité, vous pouvez prendre contact avec les ONG ou les associations locales, qui savent quelles sont les populations à soutenir. C’est d’ailleurs ce que nous faisons chez Allibert principalement par le biais de la fondation Insolite Bâtisseur Philippe Romero et toutes les actions mises en place en faveur d’un tourisme responsable.