Suède : l’autre Laponie

Voyage intimiste
“La Laponie suédoise m’a semblé un peu plus intimiste que la partie finlandaise. J’y ai été accueillie par deux équipes différentes. Près de Lulea (tout au nord du golfe de Botnie), ce sont Antoine et Richard qui m’ont accompagnée, aidés par deux handlers, et plus au sud, Rémy et Aurélie. Ils ont tous été aux petits soins ! On peut se tourner vers les premiers pour une découverte et l’ouverture à d’autres activités (pêche, raquettes, etc.), même si les miniraids nous plongent au cœur du wilderness. Et opter pour les seconds, si l’on a déjà une expérience ou si l’on souhaite progresser rapidement. Rémy, qui a remporté la Grande Odyssée (la fameuse course de chiens de traîneau dans les Alpes) à deux occasions, possède un attelage et du matériel de compétition ! Dans les deux cas, les paysages splendides et l’ambiance dans laquelle on pratique ces activités restent une expérience unique. A laquelle l’accueil privilégié contribue beaucoup d’ailleurs, puisqu’on est toujours en tout petit groupe avec les mushers. En tout cas, jamais plus de six participants...”
Une aventure partagée
“Dormir par – 20 °C sur des peaux de renne et sous un tipi chauffé au poêle à bois, profiter des moments de détente dans les saunas ou les bains chauds, ou manger autour d’un feu de camp au cœur d’une nature intacte ont été des temps forts du voyage. A titre personnel, je retiens aussi la relation qui s’est nouée avec les chiens. J’avoue qu’au début du voyage, j’en avais peur ! Et puis, petit à petit, et avec l’aide des équipes, j’ai pris confiance. Tout au long du voyage, on s’occupe beaucoup d’eux : on les nourrit, on les soigne, on les prépare avant de partir, on apprend à les reconnaître, on observe leurs réactions… C’était très inattendu pour moi, et ça reste une expérience incroyable ! Aurélie, notamment, qui est vétérinaire, a une telle connaissance et une telle patience avec eux, que les chiens restent toujours très calmes, même au moment où on les nourrit, ce qui est assez exceptionnel… Et le fait d’être rassuré et d’avoir le sentiment de connaître les chiens aide ensuite pour la conduite du traîneau.”
Grands espaces immaculés
“L’initiation au traîneau est très progressive. On débute avec un tout petit attelage, sur de grandes étendues dénuées de pente, parfois sur des lacs gelés. La présence d’un frein est rassurante, et on commence par apprendre à négocier des virages très larges. Par moments, au début, on peut même être amené à courir à côté du traîneau, à condition de ne jamais le lâcher… Et puis, petit à petit, les virages sont un peu plus serrés, il peut y avoir un peu de dévers. Quoi qu’il en soit, on se trouve assez vite en confiance, et, surtout, loin de tout. Il nous est arrivé de traverser une nature totalement vierge pendant trois ou quatre heures sans croiser personne ! Ou, à d’autres occasions, de rencontrer des Samis, des éleveurs de rennes autochtones, en nous rendant sur leur territoire. Cette expérience très forte et un peu “à part”, au milieu des grands espaces immaculés, nous a d’ailleurs incités à élargir encore un peu notre offre et proposer prochainement du traîneau à chiens sur la banquise…”
Photos Olivier Cirendini & Arnaud Marchais