5 instants de voyage sur les hauts plateaux du Vercors

TOP 5 VERcors
Instant randonnée
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Sortir des chemins de traverse
Cette partie sud des hauts plateaux du Vercors est un terrain de jeu incroyable pour les randonneurs avertis. Après une montée assez classique pour rejoindre les hauts plateaux, s’ouvre un vaste espace sauvage et vallonné offrant un patchwork de praires fleuries, forêts de pins à crochets et zones ouvertes de calcaires gris. Une fois dans la réserve, les panneaux et le balisage disparaissent. Certains itinéraires sont évidents, mais pour les chemins de traverse, il faut sortir carte et boussole et être attentif aux cairns balisant les chemins, certains étant faits, spécialité locale, de restes d’obus datant de la Seconde Guerre mondiale. On peut également s’égarer dans un vallon secret ou sur une crête offrant une vue à 360 degrés sur ces hauts plateaux. Il est donc possible et conseillé de s’inventer une multitude d’itinéraires au gré de ses envies et de sa forme, renforçant le sentiment de liberté et le fait qu’on est en train de vivre une vraie “micro-aventure”.
Instant bivouac
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Le grand spectacle des crêtes du Vercors
Quoi de plus agréable que de choisir son lieu pour la nuit, sa vue au lever du jour, son exposition entre lever ou coucher de soleil… ? Le bivouac permet tout cela, tant qu’on est bien équipé. Pour cette aventure, nous avons soigné le choix de nos lieux de bivouac : le premier au sommet du Grand Veymont, pour le grand spectacle sur toutes les crêtes du Vercors au lever comme au coucher du soleil, le second dans un petit coin secret et isolé avec vue sur l’incontournable mont Aiguille. S’il faut n’en choisir qu’un, la pelouse épaisse et la température plus clémente du deuxième soir nous font privilégier le confort de la nuit à proximité de la cabane de Chaumailloux.
Instant petit déjeuner
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des choses simples
Le bivouac, c’est aussi le bonheur des choses simples. Quand on porte tout, pas de grands repas mais l’essentiel ! Un bon thé bien chaud est sûrement ce qu’on apprécie le plus en bivouac, notamment celui du matin tôt, très tôt, en attendant le lever de soleil et en admirant ces infinis kilomètres de falaises du Vercors s’éclairer petit à petit. Puis quand le soleil apparaît, réchauffant l’atmosphère, il est temps de finir son petit déjeuner, de bonnes grosses tranches de pain avec de la confiture, avant de prendre la route sans tarder.
Instant nature
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Emblématique bouquetin des Alpes
La réserve des hauts plateaux du Vercors est réputée pour sa faune sauvage, notamment le bouquetin des Alpes, espèce protégée. Nous en rencontrons à plusieurs reprises pendant ces trois jours, mais profitons plus longuement d’eux quand, au détour d’une butte, nous tombons sur une horde de mâles. Combien sont-ils ? Nous essayons de compter… Ils sont nombreux. Les vieux nous impressionnent plus que les autres, avec leurs cornes imposantes. Ils ont l’air placides, à peine distraits par les plus jeunes “jouant” et mimant les joutes qui auront lieu à l’automne, au moment du rut, en s’affrontant cornes contre cornes. On pourrait y passer des heures… mais la route est encore longue jusqu’au prochain bivouac. Nous repartons en guettant leurs congénères allongés ici et là dans les prairies.
Instant HISTOIRE
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Vercors, haut lieu de la Résistance
Bien que transportés par les paysages, notre regard est régulièrement attiré par ces restes d’obus qui servent à signaler les chemins. Un monument militaire proche de Chaumailloux attire également notre attention. Pendant la Seconde Guerre mondiale, cet endroit fut l’emplacement d’une cache d’armes découverte par l’armée allemande, qui envoya un bataillon pour combattre les résistants français : ils se réfugièrent alors dans une grotte à proximité, où sont morts un grand nombre d’entre eux. Ces rappels de l’Histoire nous incitent à creuser la question. Pour cela, nous irons visiter le musée de la Résistance de Vassieux-en-Vercors et le mémorial du col de la Chau, qui nous instruiront beaucoup plus sur ces pages de l’Histoire facilement oubliées par le randonneur en quête de liberté. Comment ont-ils pu vivre et combattre dans ces lieux qui nous servent aujourd’hui de terrain de jeu ?