Cuba

La plus grande des îles Caraïbes surprend par son originalité : une nature somptueuse, des trésors d’architecture coloniale et un peuple particulièrement attachant. Nos voyages vous permettront d’aller à la rencontre des populations, pour découvrir le rythme de vie si particulier des Cubains, la musique omniprésente dans les ruelles et sur les places publiques, de découvrir des paysages contrastés riches d’une faune et d’une flore exceptionnelles, aux nombreuses espèces endémiques, et de visiter les belles villes coloniales…
Entre le golfe du Mexique, la mer des Caraïbes et l’océan Atlantique, l’île recèle des paysages marins d’une extrême beauté et un réseau de petits archipels sauvages et préservés. A l’intérieur des terres, le mélange subtil de chaînes montagneuses et de plaines, dont quatre sites classés patrimoine de l’humanité par l’Unesco, offre des paysages variés, pour effectuer de splendides randonnées.
Un pays aux multiples facettes, très coloré, source inépuisable de découvertes !

Randonnées et voyages  à Cuba

Repères

Population

11,2 millions d’habitants.

Superficie

109 922 km2.

Capitale

La Havane.

Villes principales

Santiago de Cuba, Camagüey.

Point culminant

pico Turquino (1 974 m).

Langue officielle

espagnol.

Religions

catholique, animisme et santeria (équivalent du vaudou haïtien).

Décalage horaire

par rapport à la France, six heures de moins toute l’année. UTC/GMT : - 5h.


Géographie

Cuba est située entre la mer des Caraïbes et l’Atlantique Nord, au sud de la Floride et des Bahamas. C’est un archipel composé de l’île de Cuba, longue de 1 250 km (la plus grande île des Antilles), de l’île de la Jeunesse (anciennement île des Pins) et de plus de 4 000 îlots et récifs coralliens, inhabités pour la plupart. Cuba se trouve à 170 km de la Floride (au nord), 77 km d’Haïti (à l’est), 140 km de la Jamaïque (au sud-est) et 210 km du Mexique (à l’ouest).
Le pays bénéficie de surfaces planes étendues et de sols favorables à l’agriculture qui ont favorisé une répartition homogène du peuplement. Bien que près de 80 % du relief de l’île se présentent sous forme de plaines et de plateaux, trois chaînes se distinguent :
- la plus haute, la Sierra Maestra, au sud-est du pays et à l’ouest de Santiago de Cuba, abrite le point culminant du pays, le pico Turquino ;
- les collines de Guaniguanico (699 m d’altitude), à l’ouest de La Havane ;
- le massif de l’Escambray (1 140 m), au centre, au sud-est de Cienfuegos.

Climat

L'agréable climat subtropical est influencé par la douceur des alizés du nord-est. Seules deux saisons sont franchement marquées. L'été, humide, dure de mai à octobre. L'hiver, plus marquée que dans le reste des Antilles, plus sec, va de novembre à avril. Le thermomètre varie peu au cours de l'année, les hautes terres et les régions montagneuses sont plus fraîches et très différentes de la côte.
- Quand partir ? L’hiver (en France) et jusqu’à la fin du mois de juin sont les meilleures périodes d’un point de vue purement statistique. Pour le reste, les gros écarts de température sont rares, si ce n’est en plein mois d’août, où celles-ci peuvent dépasser 33 °C dans les villes, avec des taux d’humidité très élevés. La température de l’eau ne descend jamais au-dessous de 24 °C et peut monter, selon la saison, jusqu’à 30 °C. En été et pendant la saison des pluies, les journées peuvent être agréables, avec quelques averses de fin de journée. Pendant les autres périodes, c’est une question de chance, on peut voyager à Cuba en toute saison !
A noter : la situation géographique de Cuba, dans les Caraïbes, expose l’île au risque d’ouragan, qui peut être important d’août à novembre. Les conséquences d’un ouragan sont difficiles pour les populations locales, les temps de récupération souvent longs et l’organisation d’un voyage durant ces périodes peut être compliquée.

- Températures moyennes maximales et minimales en °C :

 

 janv.

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La Havane

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Santiago de Cuba

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Économie


Au lendemain de la victoire de la révolution castriste, le pays s’oriente vers une économie socialiste, calquée sur le modèle soviétique : planification centralisée, réforme agraire, gestion directe par le gouvernement des différents secteurs d’activité. Les réformes agraires de 1959 et 1963 transforment les anciennes plantations sucrières en grandes fermes d’Etat. Cuba reçoit une aide financière importante de l’Union soviétique. Profondément intégrée au monde communiste et soutenue artificiellement, l’économie de l’île s'est effondrée avec la disparition de l’Europe socialiste, à la fin des années 1980. De graves pénuries affectent tous les secteurs d’activité. Dans l’urgence, le régime impose à la population de terribles mesures d’austérité et, face à la détresse de la population, est contraint d’adopter quelques mesures libérales. En 1993, la petite entreprise privée individuelle est autorisée, une vaste réforme agricole est engagée, la possession par un Cubain de devises étrangères n’est plus illégale. Les investissements étrangers sont autorisés ; depuis 1995, ils peuvent s’effectuer dans tous les secteurs de l’économie, à l’exception de la défense, de la santé et de l’éducation.
Le secteur primaire occupe 20,5 % de la population active. La canne à sucre reste toujours le produit phare de l’agriculture, elle couvre près de la moitié des terres cultivées et assure l’essentiel des exportations. La culture du tabac est très importante. La culture des agrumes et de la banane est en plein essor. Pour satisfaire la consommation intérieure, Cuba a entrepris de développer la culture du riz, des tubercules et des haricots, dont les volumes de production restent cependant insuffisants compte tenu des besoins de la population. L’élevage bovin est important. La pêche a connu un essor important grâce aux investissements de l’Etat, une industrie de la pêche a été développée, l’exportation de langoustes vers l’Union européenne rapporte de précieuses devises.
Le sous-sol recèle des ressources minières importantes et variées : la production de nickel – à forte valeur ajoutée – prédomine, mais le pays fournit également d’importantes quantités de fer, de cuivre, de chrome et de cobalt. En revanche, des gisements d’or et d’argent ne sont pas exploités. Cuba produit un peu de pétrole. L’industrie manufacturière repose avant tout sur la transformation des produits agricoles et miniers (agroalimentaire, cimenterie, métallurgie, textile, engrais).
Le potentiel touristique est considérable et le tourisme tend à devenir le principal pourvoyeur de devises. Des efforts de rénovation ont été entrepris dans les centres historiques des villes anciennes (notamment à La Havane).

Société

Espagnols et Africains forment les deux composantes majeures de la société cubaine actuelle, ce qui a donné un métissage important. Les populations indigènes ont complètement disparu. Quelques communautés étrangères sont parfois venues se fondre dans cet ensemble multiracial : Français fuyant la révolution haïtienne, main d’œuvre chinoise....
Les Cubains sont un peuple très ouvert, hospitalier, enjoué et plein d’énergie malgré les difficultés matérielles des dernières années. Le décalage est de plus en plus grand entre l’idéal égalitaire du Jefe Commandante et les aspirations matérielles immédiates d’un peuple cubain las des sacrifices consentis et des difficultés quotidiennes d’approvisionnement.  De la période révolutionnaire, la population a hérité un niveau d’éducation remarquable et un contexte sanitaire proche de celui des pays développés. Le pays enregistre dès la fin des années 2000 un taux de croissance démographique quasiment nul, situation qui s’explique par un taux de natalité très modéré (13 ‰) et un indice de fécondité (1,5 enfant par femme) bien en dessous du seuil de renouvellement des générations. Enfin, le mouvement d’émigration politique des Cubains depuis l’instauration du régime castriste en 1959 a eu une forte incidence sur la démographie. Plus d’un million de Cubains vivent aujourd'hui à l’étranger, principalement en Floride et sur la côte Est des Etats-Unis.
En dehors de la capitale, le pays compte dix villes de plus de 100 000 habitants, dont les principales sont Santiago de Cuba, Camagüey, Holguín, Guantánamo, Santa Clara et Bayamo.

L'histoire du pays

Découverte par Christophe Colomb en 1492, Cuba sert, jusqu’en 1540, de base pour la conquête du continent américain. Vers le milieu du XVIe siècle, les plantations se développent : tabac, canne à sucre, mais l’élevage reste l’activité dominante jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, époque où Cuba devient premier producteur au monde de sucre. Malgré des soulèvements noirs, des conspirations créoles et des tentatives américaines pour racheter l’île, la présence espagnole ne sera pas sérieusement mise en cause avant 1868, date à laquelle Cuba obtient finalement une certaine autonomie ; en 1880, l’esclavage est aboli. Cependant, les troubles continuent et, en 1895, à la faveur d’une crise sucrière, le poète José Marti et des généraux rebelles se soulèvent et proclament la république. La brutale répression espagnole indigne les Américains qui contrôlent le marché du sucre. L’explosion du cuirassé Maine (1898), en rade de La Havane, provoque une guerre entre l’Espagne et les Etats-Unis. Battue, l’Espagne renonce à sa colonie, une constitution de type présidentiel est adoptée. Mais l’île reste soumise à un gouvernement militaire américain jusqu’en 1912.
Après la Première Guerre mondiale, la dépression économique provoque des troubles sociaux accompagnés d’un vif ressentiment à l’égard des États-Unis. La crise de 1929 touche durement l’économie sucrière ; elle se termine par la chute du gouvernement. Devenu général, Batista, soutenu par les Etats-Unis, domine la vie politique de 1933 à 1959. En 1956, Fidel Castro débarque avec 80 partisans dans la province de l’Oriente, mais seule une poignée d’hommes, dont Che Guevara, réussit avec lui à prendre le maquis dans la sierra Maestra où, pendant deux ans, ils tiennent tête au gouvernement. La résistance urbaine se développe, la guérilla rurale de Castro s’étend. En 1958, les Etats-Unis suspendent l’envoi d’armes à Batista. Les insurgés lancent une contre-offensive qui aboutit début 1959, au départ de Batista et à la proclamation d’Urrutia comme président (janvier 1960) par Fidel Castro. Les Etats-Unis reconnaissent le nouveau régime.
Bénéficiant du soutien populaire, ce régime entreprend des changements radicaux : une “loi fondamentale” remplace la Constitution, le ministère des Forces armées révolutionnaires (MINFAR) – l’organisation d’avant-garde la plus sûre du régime – est placé sous le commandement de Raúl Castro, frère cadet de Fidel. Une vaste réforme agraire est lancée, suivie par la nationalisation des entreprises industrielles et commerciales. Cette nouvelle politique mettant en péril les intérêts américains dans l’île, les Etats-Unis décrètent en 1960, l’embargo total sur les importations et exportations cubaines.
En avril 1961, 2 000 contre-révolutionnaires cubains, entraînés par la CIA, débarquent dans la baie des Cochons, dans le sud de l’île, mais les assaillants sont rapidement écrasés par les forces castristes. L’orientation communiste du régime s’accélère, aboutissant, en décembre 1961, à la proclamation par Fidel Castro du caractère socialiste de la révolution. Les Etats-Unis imposent à l’île révolutionnaire un blocus économique et commercial. L’Union soviétique en profite pour s’introduire dans la région des Caraïbes en apportant à Cuba une aide massive en armes, matériels, conseillers et techniciens. En 1962, le monde apprend que des missiles soviétiques disposés sur le territoire cubain sont pointés vers les Etats-Unis ; cette découverte provoque une crise internationale majeure (crise de Cuba). Les Etats-Unis menacent de déclencher une guerre qui sera évitée par Khrouchtchev, qui, démonstration faite de la puissance soviétique, accepte de démanteler les rampes de missiles.
Le régime castriste consolide son pouvoir avec la création en 1965, du Parti communiste cubain (PCC), dont Fidel Castro est le secrétaire général. Poursuivant son intégration dans le monde communiste, Cuba obtient du “grand frère” soviétique qu’il s'engage à acheter chaque année, bien au-dessus du cours mondial, la moitié de sa production de sucre. Les progrès réalisés par le régime en matière d’éducation et de santé sont une grande réussite et, Cuba dispense, à partir de 1963, une aide médicale gratuite dans de très nombreux pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. Le régime continue sa radicalisation avec en 1968, la nationalisation du commerce privé, en 1969, le livret de travail obligatoire, en 1971, les lois anti-presse, les centres de rééducation pour les absentéistes, l’entraînement militaire obligatoire dans les écoles, etc. Après la première vague d’émigration, consécutive à l’arrivée au pouvoir des révolutionnaires, 125 000 Cubains sont autorisés à partir pour la Floride (1980). Malgré les pressions américaines, qui, à partir de 1987, pointent les manquements aux droits de l’homme, malgré l’activité des dissidents et les appels au pluralisme politique, Cuba continue dans la voie communiste. En 1989, un procès retentissant ébranle les dirigeants pour corruption, trafic de drogue, etc., mais Fidel Castro retourne la situation à son profit et l’utilise pour appeler au remplacement de la bureaucratie. A partir de 1961, plusieurs pays africains (Guinée, Congo-Brazzaville, Angola, Tanzanie, Somalie) ont recours à des instructeurs cubains pour assurer l’entraînement de leurs guérilleros, sur place ou à Cuba. L’île intervient militairement en 1976 en Angola et apporte, en 1977, une aide militaire massive au gouvernement éthiopien marxiste. Cuba continue d’apporter un soutien actif aux gouvernements caribéens et sud-américains qui s’engagent dans la voie socialiste (Guyana, Nicaragua, Grenade) ainsi qu’à la guérilla du Salvador. L’hostilité américaine permet à Fidel Castro de consolider son régime et de mobiliser le pays, en le préparant à une agression nord-américaine imminente, menace régulièrement brandie par la suite. En 1983, l’état d’alerte national est proclamé après l’invasion de l’île de la Grenade par l’armée américaine, où cette dernière met fin à l’expérience socialiste qui s’y était développée avec l’aide cubaine. La page du soutien actif aux révolutions d’Amérique latine et aux régimes communistes d’Afrique paraît alors définitivement tournée.
Le démantèlement de l’Union soviétique, le départ de ses troupes installées sur l’île et la fin des subsides provoquent une grave crise économique. Dès 1989, les services de police et de sécurité du ministère de l’Intérieur sont placés sous le contrôle des FAR, qui sont également chargées d’administrer les secteurs clés de l’économie. En novembre 1990, le régime déclare l’entrée du pays en “période spéciale” et décrète le rationnement de tous les produits. Cherchant à faire tomber le régime, les Etats-Unis durcissent leur embargo (“blocus américain”). La visite du pape Jean-Paul II, en 1998, est l’occasion d’une éphémère détente intérieure et internationale : plusieurs prisonniers politiques sont libérés ; les Etats-Unis annoncent l’allégement de leurs sanctions ; les liaisons aériennes directes sont rétablies ; les remesas, transferts de fonds en provenance des émigrés cubains, sont autorisés, ce qui permet à de nombreuses familles de survivre. Cuba cherche à rompre son isolement en renforçant ses relations diplomatiques et économiques avec ses voisins. Le Venezuela d’Hugo Chavez constitue son plus fidèle allié. Ainsi, Caracas fournit un tiers des besoins en hydrocarbures de l’île ; en échange, Cuba déploie des milliers de médecins, de professeurs et d’entraîneurs sportifs au Venezuela. En 1994, l’ONU vote, presque à l’unanimité (à l’exception des Etats-Unis, d’Israël et des îles Marshall), pour la levée de l’embargo américain. Sur le plan intérieur, le régime castriste n’a de cesse de souffler le chaud et le froid, procédant alternativement à quelques libérations et à de nouvelles arrestations et cherchant à atténuer la pression de l’Europe en la divisant. En 2005, est lancée l’opération de “rationalisation de l’économie”, se traduisant essentiellement par la reprise de contrôle par l’Etat d’activités (micro-commerce, services) qui lui avaient échappé.
En juillet 2006, Fidel Castro, malade, annonce la délégation provisoire de ses fonctions à son frère Raúl, son successeur officiellement désigné depuis 2001. Durant les mois qui suivent, dans ses quelques rares apparitions et déclarations publiques, le nouveau chef réaffirme la continuité du régime tout en donnant quelques timides signes d’ouverture. Après avoir ainsi préparé la succession officielle, Raúl Castro est élu à l’unanimité à la présidence du Conseil de l’Etat en février 2008.
Bien accueillie par la communauté internationale, l’accession au pouvoir de Raúl Castro est suivie d’une nette amélioration des relations entre Cuba et l’Union européenne, les sanctions imposées en 2003 sont officiellement levées. Ouvertement soutenue par la plupart des pays latino-américains, Cuba peut aussi compter sur les nouvelles orientations de la politique étrangère des Etats-Unis depuis l’élection de Barack Obama. Si la suppression de l’embargo est pour le moment écartée, l’assouplissement de certaines restrictions – dans les secteurs de l’agriculture, de la santé et des énergies renouvelables – ainsi qu’une meilleure coordination dans la lutte contre le trafic de drogue et l’émigration clandestine y sont ainsi préconisés, en vue de l’instauration progressive d’un climat de confiance entre les deux pays. Les restrictions sur les voyages et les transferts d’argent des Cubano-Américains vers leur pays d’origine sont levées avant la réouverture des discussions sur l’immigration. En juin 2009, l’exclusion de Cuba de l’Organisation des Etats américains (OEA), décidée en 1962, est annulée et si Cuba écarte son éventuelle réintégration, cette mesure, adoptée par consensus, est hautement symbolique et constitue une nouvelle étape vers la fin de son isolement.
En février 2010, la mort du dissident O.Zapata des suites d’une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention, suscite de nouveau l’attention de la communauté internationale sur le sort des prisonniers politiques. Raúl Castro dit “regretter” ce décès qui intervient alors que les relations avec Washington se sont tendues depuis l’arrestation en décembre 2009 d’un citoyen américain, accusé d’espionnage. Des protestations s’élèvent en Europe et aux Etats-Unis, l’Eglise catholique cubaine appelle le gouvernement à créer des “conditions de dialogue". Les démarches de l’archevêque de La Havane et du gouvernement espagnol ainsi que les protestations des mères et des épouses des prisonniers politiques (les “Dames en blanc”) portent leurs fruits : entre juillet et décembre, plus de 50 détenus sont libérét. Le gouvernement prend des mesures de libéralisation en annonçant les nouvelles activités privées qui sont dorénavant autorisées et prévoit une réorientation des travailleurs sous-employés et des chômeurs vers les activités les plus productives ou en manque de main-d’œuvre comme le bâtiment et l’agriculture, la réduction des subventions dont la suppression du livret universel d’approvisionnement (la Libreta, qui permettait depuis 50 ans à la population de recevoir des aliments de base à des prix très réduits) réservé désormais aux plus démunis, le renforcement de l’autonomie de gestion des entreprises publiques, la création de zones spéciales de développement. Les dirigeants historiques du régime, qu’ils soient politiques ou militaires, sont reconduits pour la plupart dans leurs fonctions au sein d’un Bureau politique resserré. Raúl Castro succède officiellement à son frère comme premier secrétaire. Avec l’autorisation du crédit bancaire aux petits entrepreneurs privés (environ 340 000 depuis 2010) et aux paysans, de l’ouverture de comptes courants, de la vente directe de produits agricoles aux touristes ou encore la possibilité de vendre et d’acheter son logement et sa voiture, la libéralisation de l’économie cubaine est enclenchée.
L’annonce solennelle, faite le 17 décembre 2014 par Barack Obama et par Raúl Castro de l’ouverture de discussions en vue de normaliser les relations entre leurs pays respectifs, officialise une politique annoncée cinq ans auparavant. Après cinquante-trois ans d’absence, en juillet 2015, le drapeau cubain flotte de nouveau à Washington, un geste symbolique, marquant un nouveau départ dans les relations avec les Etats-Unis.


Bon à savoir

Informations pratiques

Le carnaval
Très populaire, il donne lieu à des festivités très colorées et originales. Par ordre d'importance, les carnavals de Santiago de Cuba et de La Havane organisés entre le 15 et le 30 juillet.

Les cigares
A Cuba, le cigare est un monument national. Tout est sous la main : le planteur et sa récolte, le rouleur (torcedor) de cigares et sa planche de bois, le collectionneur marchand de bagues et de vistas (dessins qui ornent les boîtes), les boutiques les mieux pourvues du monde, et surtout... des prix défiant toute concurrence. Préférez toujours les cigares en magasin à ceux que vous trouverez dans la rue qui sont souvent de piètre qualité.

Les cocktails
Cocktails et apéritifs se préparent à base de rhum depuis bien longtemps. Le Cuba libre date de 1902 ; il est à base de rhum et de coca. Un peu de sucre et de citron vert, quelques feuilles de menthe fraîche, du rhum, quelques glaçons et un peu d'eau gazeuse ont donné naissance au Mojito, devenu le plus populaire des apéritifs de l'île.

Le temps
semble s'être arrêté à Cuba : les voitures américaines des années 1950, l'architecture, le mobilier, la mode... La nonchalance des Cubains, leur démarche tranquille renforce encore cette impression première. Faites comme eux et prenez votre temps pour déambuler dans les rues. Ils font également preuve d'une patience hors du commun, lorsqu'il s'agit de faire la queue. Ils doivent souvent attendre longtemps pour prendre un bus ou pénétrer dans certains lieux.

La musique cubaine
Cuba a marqué le XXe siècle par son extraordinaire palette de musiques et de danses : rumba, punto, tonada, danzón, son, batanga, bolero, changüi, guajira, mambo, cha-cha-cha, pachanga, songo, salsa, etc.

Les sollicitations dans la rue et tous les lieux publics ?

- Ne soyez pas surpris si les Cubains vous approchent dans la rue, c’est presque une institution dans la plupart des grandes villes. Pour certains, il ne s’agit que de faire un petit bout de chemin avec vous et éventuellement vous indiquer un bon petit restaurant. D’autres sont vendeurs de cigares ou de rhum à bon marché. Tous les petits services demandent compensation, les Cubains attendront de vous un petit geste, une pièce, qui les aident en général à boucler les fins de mois.
- Les WC publics sont en général entretenus par une personne qui se trouve assise sur une chaise. Laissez-lui une petite pièce au passage, c’est très agréable de trouver du papier toilette et du savon mis à disposition par cette personne.
- La musique : gardez à l’esprit que les Cubains gagnent leur vie grâce à toutes sortes de petits à-côtés. Les musiciens et danseurs, nombreux dans les restaurants et dans la rue, attendent toujours un petit retour (une petite pièce !). Certains proposent aussi des CD avec leur musique, libre à vous de vous les procurer !

Les achats sur les marchés, dans les villes ?
La négociation sur les prix (le marchandage) n’est pas bien vu à Cuba, vous risquez de créer un malaise. Si quelque chose vous plaît, mais que le prix vous paraît élevé, commencez par interloquer le marchand en lui demandant le prix. Faites alors un signe de la tête, manifestant votre hésitation. Si nécessaire, passez plusieurs fois devant l’objet. Le marchand ne manquera pas de vous remarquer et, s’il souhaite vous faire un prix, il vous en fera la proposition.
 
Coup de pouce aux populations locales ?
Certains produits de première nécessité sont difficiles à acheter sur l’île. Si vous souhaitez aider les familles, vous pouvez ajouter dans vos bagages quelques savons simples (type savon de Marseille) ou encore des cahiers et crayons à tailler. Sur le conseil de votre guide, vous pourrez remettre ces précieux cadeaux aux professeurs des écoles ou aux responsables des communautés sur votre passage.

Electricité
Tension électrique 120 V, 60 Hz. Prévoir un adaptateur.

Que doivent prévoir les amateurs de photos ?
Pour les appareils numériques, prévoyez une autonomie suffisante, car il n’est pas toujours possible de recharger vos batteries. 
 
Quelques mots utiles
L’espagnol est parlé par toute la population. L’anglais est parlé dans les hôtels et les aéroports. Apprendre quelques mots clés en espagnol vous permettra de gagner le respect de vos interlocuteurs et de rendre plus agréables vos échanges avec les Cubains. Alors n’hésitez pas à faire l’effort d’utiliser les expressions suivantes : Bonjour, comment allez-vous ? : ¿ Buenos días, cómo está ?
Très bien, merci : muy bien, gracias.
S’il vous plaît : por favor.
Merci : gracias ; de rien : de nada.
Au revoir : hasta luego.
Oui : ; non : no.
Excusez-moi : discúlpeme.
Vous pouvez demander à votre guide comment les prononcer... votre voyage n’en sera que plus riche ! Et puis souriez, c’est souvent le meilleur moyen d’avoir un bon contact.

Bibliographie

Sites Internet
http://www.co2solidaire.org.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cuba.
http://www.routard.com/guide/cuba.
 
Guides touristiques
Le Grand Guide de Cuba, Bibliothèque du Voyageur, éditions Gallimard.
Cuba, Géoguide, éditions Gallimard.
Cuba, Jean-Philippe Dugault, éditions Asa.
Cuba, objectif aventure, éditions Arthaud.

Littérature
Le Vieil Homme et la mer, Ernest Hemingway, éditions Gallimard.
Notre agent à La Havane, Graham Greene, 10/18.

Document
Cuba, 30 ans de révolution, Maurice Lemoine, éditions Autrement.

Tourisme responsable

Le respect des us et coutumes

Les Cubains font preuve d’un grand sens de l’accueil. Très tolérants à l’égard des visiteurs, ils feront tout pour vous mettre à l’aise. Pour autant, ils attendront que vous soyez respectueux de leurs coutumes, de leur mode de vie. Vous constaterez que la vie en société est très codifiée, des règles existent au-delà de cette nonchalance qui caractérise au premier abord les Cubains. Informez-vous auprès de votre guide, il vous aidera à décoder ces règles.

Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Evitez le monokini sur les plages.
— En arrivant dans une file d’attente, demandez quelle est la dernière personne arrivée (¿ El último ?), et placez-vous derrière sans chercher à doubler.
— Quand quelqu’un vous rend un service, n’oubliez pas de lui faire un cadeau.
— Ponctuez vos phrases de petits mots gentils, du genre compañero pour un homme ou compañera pour une femme.
— Ne prenez pas mal les compliments que pourront vous lancer des inconnus.
— Ne vous offusquez pas des sempiternels Pssit-psssitt ! que lancent tout le temps les gens dans la rue pour vous appeler : c’est une pratique courante à Cuba.
— Gardez le sourire en toute circonstance, car il n’est pas bien vu de perdre son calme...
— Les populations rurales sont généralement pauvres, soyez humble et acceptez de vous adapter aux conditions qu’elles offrent.
— Ne distribuez jamais de bonbons, stylos ou autres cadeaux, en particulier aux enfants, car ce comportement les incite à la mendicité, à abandonner l'école ou leur activité habituelle. Si vous souhaitez faire un don, il est préférable et plus utile de le faire auprès d'une organisation locale : association, école, dispensaire. Demandez à votre guide, qui vous indiquera le lieu le plus approprié.
 
Ces précautions favorisent les échanges. 

La préservation de l'environnement

- La flore
L’île est riche d’une végétation de type tropical avec de très nombreuses espèces endémiques comptant pour près de la moitié des 6 000 espèces de plantes et d’arbres recensés.
Les randonnées dans les sierras permettent de côtoyer de nombreux arbres caractéristiques de ces latitudes : kapokiers, tulipiers, acajous, ébéniers, palmiers… sans parler de tous les arbres dits fruitiers.

- La faune
La grande faune est absente de Cuba, mis à part les crocodiles établis principalement dans la province de Zapata. Il y a en revanche de nombreux oiseaux migrateurs et sédentaires plus colorés les uns que les autres dont le fameux tocororo qui est l’oiseau national.
Au cours de votre voyage à Cuba, vous allez traverser des zones protégées, parmi lesquelles la vallée de Los Ingenios (inscrite au patrimoine de l’humanité), la vallée de Viñales, les montagnes de l’Escambray et de Milcumbres, qui abritent une faune et une flore exceptionnelles. C’est d’ailleurs sous la tutelle de l’Etat cubain que de nombreuses réserves et des projets de préservation ont été mis en place.

Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception : 
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que nous sommes seulement invités dans son propre territoire. Lire notre conseil de guide "La faune de montagne"  https://www.allibert-trekking.com/197-respect-faune-montagne
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles, lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Portez une attention particulière à la gestion de vos déchets dans les campements, afin de ne pas dégrader l'environnement :
- respectez le tri proposé par l'équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.
— L'eau nécessite un traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou d'utiliser un filtre.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle, nous vous recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la chambre, pour éviter une surconsommation énergétique.
— Lorsque vous logez chez l'habitant, économisez l'énergie.

Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur : https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.

Des voyages 100 % carbone absorbé

Engagée dès 2006 dans l’absorption carbone des vols de ses salariés, Allibert Trekking absorbe depuis le 1er janvier 2018 l’intégralité des émissions de CO2 générées par le transport aérien et terrestre de ses voyageurs. Une démarche permettant de financer des actions de lutte contre la déforestation et de restauration de la mangrove. En savoir plus...