
Djibouti
A la jonction de trois rifts, Djibouti regorge de paysages “d’apocalypse ou de genèse de la terre” d’une étonnante diversité. Richesse de la faune, de la flore, ainsi que des fonds de la mer Rouge dans le golfe de Tadjourah, une destination à découvrir sans attendre pour un dépaysement maximal.

Repères
Population |
830 000 habitants. |
Superficie |
23 000 km2. |
Capitale |
Djibouti. |
Ville principale |
Ali Sabieh. |
Point culminant |
Moussa Ali, 2 028 m. |
Langues officielles |
arabe et français. |
Religion |
islam (95 %). |
Décalage horaire |
par rapport à la France, + 2 h de novembre à mars, + 1 h d’avril à octobre.
|
Géographie
Situé dans la corne de l’Afrique, baigné par la mer Rouge et l’océan Indien (plus de 300 km de côtes), encadré par l’Ethiopie, l’Erythrée, la Somalie et le Yémen, Djibouti est le point de rencontre de trois grands rifts : la mer Rouge, le golfe d’Aden et le rift est africain. Djibouti se caractérise par :
— une chaîne de montagnes au nord, le long du golfe de Tadjourah, qui culmine à 2 000 mètres ;
— une vaste plaine sablonneuse au nord-est, le long de la mer Rouge ;
— des dépressions au sud, comme le lac Assal, situé à 153 mètres
au-dessous du niveau de la mer et bordé d’une banquise de sel et de
gypse, et le lac Abbé aux alignements
de cheminées calcaires, séparées par des plateaux ;
— une zone volcanique à l’ouest du golfe de Tadjourah.
Les 9/10es du pays sont recouverts de déserts.
Climat
Le climat est de type tropical semi-désertique. On distingue deux
saisons :
— une saison fraîche, d’octobre à avril, caractérisée par des vents venant de l’est, les alizés ;
— une saison chaude de juin à août, durant laquelle soufflent les vents d’ouest secs et brûlants, le Sabo et le Khamsin ; et où les températures peuvent atteindre 45 °C.
Une période de transition sépare ces deux saisons.
Les écarts de température entre la nuit et le
jour sont plus importants à l’intérieur du pays que sur le littoral. La
température moyenne est de 26 °C pendant la saison fraîche et de 33 °C
pendant la saison chaude. La température maximale étant de 48 °C et la
température minimale de 16 °C.
Les pluies sont rares et irrégulières.
Elles tombent essentiellement au mois d’avril-mai (début de la saison
chaude) et de novembre-décembre (début de la saison fraîche).
Économie
L’économie du pays dépend de sa situation aux détroits étroits de la mer
Rouge, et ses 4 % de croissance sont liés aux activités portuaires. L’aide financière de la France et la présence de bases militaires française et américaine (quelque 4 000 soldats) fournissent plus de la moitié des ressources du pays. Des prêts européens et arabes ont permis de moderniser les routes (300 km sont bitumés sur 3 000 !), les installations ferroviaires et portuaires. Djibouti ne produit que 10 % de ses besoins en nourriture, la moitié de la population vit de l’élevage de chèvres, moutons et chameaux. Le chômage est élevé, et la pauvreté touche 70 % de la population.
Mais Djibouti reste toutefois une destination chère !
Paradoxalement, voyager à Djibouti est très onéreux et ceci pour plusieurs raisons :
— les denrées alimentaires et les biens manufacturés sont quasiment tous issus de l’importation, ce qui augmente considérablement leur coût d’acquisition ;
— les pays développés, ayant une présence militaire, payent des sommes conséquentes chaque année pour avoir l’autorisation d’installer/maintenir leurs bases ;
— enfin, la présence de plusieurs milliers de militaires étrangers (touchant parfois jusqu’à triple solde pour ces missions), et de leurs familles les rejoignant, jouent un rôle majeur dans l’inflation des prix.
Société
Le pays compte deux grandes ethnies : les Somalis (61 %) habitent le sud, les Afars (20 %) habitent au nord du golfe et sont éleveurs nomades. 84 % de la population est urbaine, les trois quarts de la population habitent Djibouti-ville. 42 % a moins de 14 ans.
Si les langues officielles sont l’arabe classique et le français, les langues usuelles sont l’afar, le somali et l’arabe dialectal.
L’application de lois visant à protéger les droits des femmes se heurte à des obstacles majeurs, notamment à leur méconnaissance par les femmes, à l’extrême pauvreté du pays et au manque de ressources, ainsi qu’au poids des traditions et des stéréotypes sur le rôle de la femme dans la société.
Bien que la scolarisation soit gratuite et, depuis 2002, obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans, et malgré la prise de mesures incitatives (tels que le déjeuner offert aux enfants dans les cantines scolaires, la distribution de fournitures scolaires, de vêtements pour les filles nouvellement inscrites, la distribution de vivres pour les familles qui scolarisent leur fille, etc.), les taux de scolarisation des filles demeurent très bas : 34 % dans l’enseignement primaire et 17 % dans le secondaire. Aussi bien en ville que dans les zones rurales, la scolarisation de l’enfant appelle à des dépenses parfois trop importantes dans le budget d’une famille à faible revenu ; la priorité est donc souvent donnée à la scolarisation des garçons considérés comme futurs chefs de famille.
L'histoire du pays
A partir de 825, l’islam se répand dans cette région peuplée de pasteurs afars originaires
d’Ethiopie et issas originaires de Somalie. Les marchands arabes contrôlent la région jusqu’au XVIe siècle. Les sultans afars d’Obock et de Tadjourah sont au pouvoir
lorsque, en 1862, arrivent les Français, qui ont pour
objectif de contrebalancer la présence anglaise à Aden, de l’autre côté
du détroit. En 1888, Djibouti est créée et devient le débouché portuaire
officiel de l’Éthiopie. La ligne de chemin de fer
Djibouti-Addis-Abeba, construite par les Français, devient — et l’est
encore aujourd’hui — un axe stratégique pour l’économie de
l’Ethiopie. En 1896, la
colonie prend le nom de Côte française des Somalis et devient territoire d’outre-mer à partir de 1946.
La Côte française des Somalis, et surtout Djibouti, suscite les
revendications de l’Ethiopie et de la Somalie. A
l’intérieur, les Issas veulent le rattachement à la Somalie britannique
indépendante depuis 1960, tandis que les Afars souhaitent leur maintien au sein
de la République française. Lors du référendum de 1967, les partisans du maintien au sein de la République française l’emportent. Le territoire prend le nom de
Territoire français des Afars et des Issas, et Ali Aref, leader des Afars, est élu à la tête du
gouvernement.
En 1975, après
référendum, le Territoire français des Afars et des Issas accède à
l’indépendance et prend le nom de République de Djibouti.
En 1979, H. Gouled Aptidon crée le rassemblement populaire pour le
progrès, bientôt institué parti unique. Il est élu à la présidence de la République en 1981 et 1987.
H. Gouled Aptidon tarde à prendre en compte la contestation qui
s’exprime : attentat,
tentative de coup d’Etat et, surtout, déclenchement au
printemps 1991 de la guérilla afar menée par le Front révolutionnaire
pour l’unité et la démocratie (FRUD). La France, tout en appuyant
militairement le pouvoir, fait pression pour que soit initié un
processus démocratique. La
Constitution de 1992 reconnaît le multipartisme, mais les élections qui suivent ne sont pas représentatives en raison de
boycotts, abstentions et irrégularités.
En 1999, Ismaïl Omar
Guelleh, candidat du parti au pouvoir et dauphin du président sortant, remporte l’élection présidentielle
avec une large majorité des voix. Malgré l’accord signé avec la principale faction du FRUD en 1994, la guérilla, récurrente, reprend avec plus de vigueur dès 1997. En 2000, le gouvernement
et la faction “dure” de la rébellion signent un accord de
paix global qui
prévoit le désarmement du FRUD et son intégration dans la vie civile.
Après les attentats du 11 septembre 2001,
Djibouti accueille une base américaine — 1 500 à
1 800 hommes prêts à intervenir contre d’éventuels groupes
terroristes dans une région s’étendant de l’Afrique orientale à la
péninsule arabique —, ainsi que la plus importante base militaire
française à l’étranger. Ces bases contribuent à l’économie du pays. De plus, la lutte contre la piraterie au large
de la Somalie place Djibouti au cœur du dispositif naval mis
en place par UE et l’OTAN.
Unique candidat à l’élection présidentielle de 2005,
le président sortant I. O. Guelleh est facilement réélu. Grâce à une révision constitutionnelle de 2010, il brigue un troisième mandat en 2011.
Pour la
première fois depuis dix ans, les partis politiques de
l’opposition, réunis au sein de l’Union pour le salut national (USN),
participent aux élections législatives de 2013. La victoire écrasante de
l’Union pour la majorité présidentielle, avec officiellement 85 %, est vivement contestée par l’opposition, qui dénonce des fraudes ; d’importantes manifestations sont violemment réprimées. Pour tenter de mettre fin à la crise politique, le
gouvernement et l’opposition signent en 2014 un “Accord-cadre sur le dialogue politique”. Par ailleurs, accueillant
déjà de nombreux réfugiés de Somalie, d’Ethiopie ou d’Erythrée, Djibouti est, depuis 2015, confrontée à un afflux massif de
Yéménites fuyant la guerre.
Mais Djibouti reste toutefois une destination chère !
Si les langues officielles sont l’arabe classique et le français, les langues usuelles sont l’afar, le somali et l’arabe dialectal.
L’application de lois visant à protéger les droits des femmes se heurte à des obstacles majeurs, notamment à leur méconnaissance par les femmes, à l’extrême pauvreté du pays et au manque de ressources, ainsi qu’au poids des traditions et des stéréotypes sur le rôle de la femme dans la société.
Bien que la scolarisation soit gratuite et, depuis 2002, obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans, et malgré la prise de mesures incitatives (tels que le déjeuner offert aux enfants dans les cantines scolaires, la distribution de fournitures scolaires, de vêtements pour les filles nouvellement inscrites, la distribution de vivres pour les familles qui scolarisent leur fille, etc.), les taux de scolarisation des filles demeurent très bas : 34 % dans l’enseignement primaire et 17 % dans le secondaire. Aussi bien en ville que dans les zones rurales, la scolarisation de l’enfant appelle à des dépenses parfois trop importantes dans le budget d’une famille à faible revenu ; la priorité est donc souvent donnée à la scolarisation des garçons considérés comme futurs chefs de famille.
L'histoire du pays
A partir de 825, l’islam se répand dans cette région peuplée de pasteurs afars originaires
d’Ethiopie et issas originaires de Somalie. Les marchands arabes contrôlent la région jusqu’au XVIe siècle. Les sultans afars d’Obock et de Tadjourah sont au pouvoir
lorsque, en 1862, arrivent les Français, qui ont pour
objectif de contrebalancer la présence anglaise à Aden, de l’autre côté
du détroit. En 1888, Djibouti est créée et devient le débouché portuaire
officiel de l’Éthiopie. La ligne de chemin de fer
Djibouti-Addis-Abeba, construite par les Français, devient — et l’est
encore aujourd’hui — un axe stratégique pour l’économie de
l’Ethiopie. En 1896, la
colonie prend le nom de Côte française des Somalis et devient territoire d’outre-mer à partir de 1946.
La Côte française des Somalis, et surtout Djibouti, suscite les
revendications de l’Ethiopie et de la Somalie. A
l’intérieur, les Issas veulent le rattachement à la Somalie britannique
indépendante depuis 1960, tandis que les Afars souhaitent leur maintien au sein
de la République française. Lors du référendum de 1967, les partisans du maintien au sein de la République française l’emportent. Le territoire prend le nom de
Territoire français des Afars et des Issas, et Ali Aref, leader des Afars, est élu à la tête du
gouvernement.
En 1975, après
référendum, le Territoire français des Afars et des Issas accède à
l’indépendance et prend le nom de République de Djibouti.
En 1979, H. Gouled Aptidon crée le rassemblement populaire pour le
progrès, bientôt institué parti unique. Il est élu à la présidence de la République en 1981 et 1987.
H. Gouled Aptidon tarde à prendre en compte la contestation qui
s’exprime : attentat,
tentative de coup d’Etat et, surtout, déclenchement au
printemps 1991 de la guérilla afar menée par le Front révolutionnaire
pour l’unité et la démocratie (FRUD). La France, tout en appuyant
militairement le pouvoir, fait pression pour que soit initié un
processus démocratique. La
Constitution de 1992 reconnaît le multipartisme, mais les élections qui suivent ne sont pas représentatives en raison de
boycotts, abstentions et irrégularités.
En 1999, Ismaïl Omar
Guelleh, candidat du parti au pouvoir et dauphin du président sortant, remporte l’élection présidentielle
avec une large majorité des voix. Malgré l’accord signé avec la principale faction du FRUD en 1994, la guérilla, récurrente, reprend avec plus de vigueur dès 1997. En 2000, le gouvernement
et la faction “dure” de la rébellion signent un accord de
paix global qui
prévoit le désarmement du FRUD et son intégration dans la vie civile.
Après les attentats du 11 septembre 2001,
Djibouti accueille une base américaine — 1 500 à
1 800 hommes prêts à intervenir contre d’éventuels groupes
terroristes dans une région s’étendant de l’Afrique orientale à la
péninsule arabique —, ainsi que la plus importante base militaire
française à l’étranger. Ces bases contribuent à l’économie du pays. De plus, la lutte contre la piraterie au large
de la Somalie place Djibouti au cœur du dispositif naval mis
en place par UE et l’OTAN.
Unique candidat à l’élection présidentielle de 2005,
le président sortant I. O. Guelleh est facilement réélu. Grâce à une révision constitutionnelle de 2010, il brigue un troisième mandat en 2011.
Pour la
première fois depuis dix ans, les partis politiques de
l’opposition, réunis au sein de l’Union pour le salut national (USN),
participent aux élections législatives de 2013. La victoire écrasante de
l’Union pour la majorité présidentielle, avec officiellement 85 %, est vivement contestée par l’opposition, qui dénonce des fraudes ; d’importantes manifestations sont violemment réprimées. Pour tenter de mettre fin à la crise politique, le
gouvernement et l’opposition signent en 2014 un “Accord-cadre sur le dialogue politique”. Par ailleurs, accueillant
déjà de nombreux réfugiés de Somalie, d’Ethiopie ou d’Erythrée, Djibouti est, depuis 2015, confrontée à un afflux massif de
Yéménites fuyant la guerre.
La Côte française des Somalis, et surtout Djibouti, suscite les revendications de l’Ethiopie et de la Somalie. A l’intérieur, les Issas veulent le rattachement à la Somalie britannique indépendante depuis 1960, tandis que les Afars souhaitent leur maintien au sein de la République française. Lors du référendum de 1967, les partisans du maintien au sein de la République française l’emportent. Le territoire prend le nom de Territoire français des Afars et des Issas, et Ali Aref, leader des Afars, est élu à la tête du gouvernement.
En 1975, après référendum, le Territoire français des Afars et des Issas accède à l’indépendance et prend le nom de République de Djibouti. En 1979, H. Gouled Aptidon crée le rassemblement populaire pour le progrès, bientôt institué parti unique. Il est élu à la présidence de la République en 1981 et 1987. H. Gouled Aptidon tarde à prendre en compte la contestation qui s’exprime : attentat, tentative de coup d’Etat et, surtout, déclenchement au printemps 1991 de la guérilla afar menée par le Front révolutionnaire pour l’unité et la démocratie (FRUD). La France, tout en appuyant militairement le pouvoir, fait pression pour que soit initié un processus démocratique. La Constitution de 1992 reconnaît le multipartisme, mais les élections qui suivent ne sont pas représentatives en raison de boycotts, abstentions et irrégularités.
Après les attentats du 11 septembre 2001, Djibouti accueille une base américaine — 1 500 à 1 800 hommes prêts à intervenir contre d’éventuels groupes terroristes dans une région s’étendant de l’Afrique orientale à la péninsule arabique —, ainsi que la plus importante base militaire française à l’étranger. Ces bases contribuent à l’économie du pays. De plus, la lutte contre la piraterie au large de la Somalie place Djibouti au cœur du dispositif naval mis en place par UE et l’OTAN. Unique candidat à l’élection présidentielle de 2005, le président sortant I. O. Guelleh est facilement réélu. Grâce à une révision constitutionnelle de 2010, il brigue un troisième mandat en 2011.
Bon à savoirInformations pratiques
Les coutumes
Les Djiboutiens portent le futa, version djiboutienne du sarong. Les femmes sont vêtues de longues robes
ou jupes discrètes, et s’enroulent dans un châle fin et coloré, le shalma. Les Djiboutiens consomment du qat, tous les jours à 13 heures, le pays est en
effervescence lorsque arrive l’avion en provenance d’Éthiopie, chargé de
sa précieuse cargaison. Une heure plus tard, les feuilles de qat sont en
vente dans les marchés, protégées sous des tissus humides.
La nourriture
La
cuisine servie dans les restaurants est d’influence française, mais la
nourriture que l’on découvre dans les rues est typique d’Afrique du Nord : vous y mangerez lentilles, pain, poulet, cabri et poisson frit ; les poissons de
la mer Rouge, grillés ou cuits dans une sauce épicée, sont délicieux.
L'alcool
L’alcool n’est pas en vente
libre, mais il est toléré.
Les arts
La danse est
l’une des principales formes d’expression artistique, elle appartient à la culture des Afars et Somalis. A chaque grand événement de la vie (naissance,
circoncision, mariage, etc.) correspond un type de danse.
Artisanat
Les poignards portés par les bergers
dans l’arrière-pays sont superbes. La vannerie est belle, notamment les nattes, colorées, aux motifs
symboliques complexes, appelées fiddima.
Electricité
Tension électrique : 220 V, 50 Hz. Prévoyez un adaptateur pour les prises électriques.
Que doivent prévoir les amateurs de photos ?
Prévoir une autonomie suffisante car il n’est pas possible de recharger les batteries.
Bibliographie
Internet
fr.wikipedia.org/wiki/Djibouti
Guides
Récits, littérature
Tourisme responsableLe respect des us et coutumes
Les Afars sont des nomades pasteurs qui parcourent le désert avec leurs troupeaux de moutons et de chameaux. Leur structure sociale est
très hiérarchisée. Les
Afars sont polygames, mais les femmes ne sont pas voilées. Les Issas sont aussi des
nomades qui se déplacent librement entre Djibouti et la
Somalie. Afars et Issas, ennemis de longue date, étaient connus pour
leurs mœurs guerrières. Les disputes pour la possession du bétail, des
pâturages et des points d’eau, dégénéraient souvent en conflits
sanglants. Aujourd’hui, les affrontements sont rares, mais le
nomade ne se sépare jamais de son poignard et de son arme à feu. Le
soir venu, les familles se rassemblent dans des campements de huttes
rondes appelées toukouls.
En ville, dès le début de l’après-midi, les
hommes se réunissent dans les maisons où,
allongés sur des tapis et coussins, ils mâchent des heures entières du qat, une plante euphorisante qui constitue un véritable fléau social.
La
circoncision et l’excision sont des usages
généraux ; nul n’y échappe. La coutume de se faire
tailler les dents, chez les hommes, est assez
répandue.
Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Dans les villages, préférez une tenue ample couvrant les épaules.
— Si vous voyagez en période de ramadan, consultez notre conseil de guide :
https://www.allibert-trekking.com/191-ramadan-debut-fin
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez une tenue
vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y pénétrer lorsque cela est
interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos chaussures ou couvrez-vous
la tête à l'entrée des sites religieux lorsque cela est demandé.
— Les attitudes démonstratives en couple sont perçues comme inconvenantes.
— Ne distribuez jamais de bonbons, stylos ou autres cadeaux, en
particulier aux enfants, car ce comportement les incite à la mendicité, à
abandonner l'école ou leur activité habituelle. Si vous souhaitez faire
un don, il est préférable et plus utile de le faire auprès d'une
organisation locale : association, école, dispensaire. Demandez à votre
guide, qui vous indiquera le lieu le plus approprié.
Ces précautions favorisent les échanges.
La préservation de l'environnement
— La faune
• La faune sous-marine est
extraordinaire : thons, barracudas, mérous,
murènes, loches, raies manta... sans parler des milliers de poissons de coraux (poisson clowns,
balistes, perroquets verts). La chasse sous-marine est
interdite, la pêche est réglementée, la capture des tortues et de leurs œufs ainsi que la
collecte des coquillages et des coraux sont interdites.
• La faune terrestre est riche : vautours, aigles de mer, hérons, ibis,
pélicans, flamants roses, outardes communes, autruches devenues rares,
antilopes, gazelles, antilopes naines... On peut aussi rencontrer le fennec, le chacal, le chat sauvage, la hyène, le guépard, la
panthère. Il faut encore citer le phacochère, les singes divers, les
varans (lézards géants), les écureuils de sable...
— La flore
Le Day et le massif des Mablas abritent les deux seules forêts du pays (ficus, genévriers, dragonniers...). Plusieurs régions sont
particulièrement arides et dénudées : les alentours du lac salé Assal,
la plaine argileuse du Grand Bara, et de très nombreux plateaux
rocailleux. Au sud du Grand Bara, des graminées forment quelques prairies qui deviennent un excellent pâturage à l’époque des pluies. Les zones les plus favorisées sont les
rives des oueds tapissées d’épineux, d’acacias, de tamaris et de
jujubiers. Sur certaines parties du littoral et sur certaines îles, poussent des palétuviers.
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine
naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur
historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que
nous sommes seulement invités dans son propre territoire.
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles,
lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui
ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les
grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Portez une attention particulière à la gestion de vos déchets dans les campements, afin de ne pas dégrader l'environnement :
- respectez le tri proposé par l'équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.
— L'eau nécessite un traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou un filtre.
— Certaines régions que vous allez traverser abritent de nombreuses
parcelles cultivées. Afin de préserver le travail des populations
locales, ne quittez pas les sentiers et abstenez-vous de cueillir fleurs
rares, fruits, etc.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle, nous vous
recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la
chambre pour éviter une surconsommation énergétique.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.