
Inde
De l’Inde himalayenne, celle des hauts sommets – Nun et Kun (7 100 m), Nanda Devi (7 816 m), Kanchenjunga (8 586 m) –, aux paysages désertiques et villes majestueuses du Rajasthan, des rizières verdoyantes, de la végétation tropicale aux plages à perte de vue du Tamil Nadu, de la douceur du Kerala à l’exubérance des temples dravidiens, des traditions des petits villages à la modernité des mégalopoles, l’Inde est un pays immense et riche en couleurs.
Des régions authentiques propres à séduire tous les amateurs de trekking et de découverte !

Repères
Population |
1 255 millions habitants. |
Superficie |
3 287 263 km2. |
Capitale |
New Delhi. |
Villes principales |
Bombay (Mumbai), Calcutta (Kolkata), Madras (Chennai), Bangalore, Hyderabad, Lucknow. |
Points culminants |
Kanchenjunga (8 598 m), Nanda Devi (7 816 m), Kun (7 080 m), Shivling (6 543 m). |
Langues |
anglais et hindi (langues off.). La Constitution de l’Inde reconnaît dix-huit langues : assami, bengali, gujerati, hindi, kannada, cachemiri, konkani, malayalam, manipuri, marathi, nepali, oriya, penjabi, sanskrit, sindhi, tamoul, telugu, ourdou. |
Religions |
hindouisme (80,5 %), islam (13,4 %), christianisme (2,3 %), sikhisme (1,9 %), bouddhisme (0,7 %), jaïnisme (0,5 %), zoroastrisme, judaïsme. |
Décalage horaire |
par rapport à la France, trois heures et demie de plus
d’avril à octobre, quatre heures et demie de plus de novembre à mars. UTC/GMT : + 5 h 30. |
Géographie
L’Inde est située au sud de la chaîne himalayenne, entre les 36e et 38e degrés de latitude nord. Son territoire s’étend du nord au sud sur 3 200 kilomètres et d’est en ouest, sur 3 000 kilomètres. Elle partage un total de 15 168 kilomètres de frontières avec la Birmanie, le Bangladesh (enclavé dans le territoire indien), la Chine, le Bhoutan, le Népal et le Pakistan, tandis que la longueur totale de ses côtes est d’environ 6 100 kilomètres.
Le territoire indien est composé de trois grands ensembles géographiques :
- au nord, la chaîne montagneuse de l’Himalaya, qui s’étend sur près de 2 400 kilomètres du massif du Pamir, au nord-ouest, jusqu’à l’Assam, au nord-est ;
- au sud de l’Himalaya, la plaine indo-gangétique, des contreforts himalayens au plateau du Deccan, d’une longueur de plus de 3 000 kilomètres ;
- plus au sud, le plateau du Deccan, flanqué par les Ghâts (hauteurs en terrasse de 610 m à 2440 m d’altitude), et formé à l’ouest de coulées basaltiques.
Climat
Du fait de la taille du pays et de sa topographie allant des zones maritimes à la haute montagne, le climat en Inde est très varié. Même s’il est très difficile de généraliser, on dénombre officiellement quatre saisons, l’hiver (janvier et février), l’été (de mars à mai), la mousson ou saison des pluies (de juin à septembre), et la période post-mousson ou automne (d’octobre à décembre).
— Ladakh et Zanskar (Etat du Jammu-et-Cachemire). Cette zone montagneuse à l’abri des pluies diluviennes de la mousson pendant les mois d’été, à parcourir de juin à septembre, se visite en été. Les journées sont généralement belles et sèches avec des passages nuageux l’après-midi. Des pluies violentes à caractère orageux sont possibles, plus fréquentes ces dernières années. En hiver, l’itinéraire le long du fleuve Zanskar gelé est exceptionnel !
— Dans le Garhwal et le Kumaon (Etat de l’Uttarakhand), le temps est beaucoup plus variable, dépendant en grande partie de l’importance de la mousson et des dépressions qui se forment à l’est de l’Inde. Les mois d’avril à mai et d’octobre à mi-novembre présentent des conditions généralement propices au trekking. Toutefois, chaque année s’avère différente de la précédente. D’abondantes précipitations (pluie et/ou neige) se produisent régulièrement.
— Dans l’Etat du Sikkim, seul l’automne offre plusieurs journées ensoleillées consécutives. Ici aussi, l’importance de la mousson et les dépressions se formant sur le golfe du Bengale jouent un rôle considérable.
— Dans l’Etat du Rajasthan, le temps est sec et chaud toute l’année. Mai et juin sont les mois les plus chauds, le mercure restant souvent bloqué au-dessus de 40 °C. La mousson des mois suivants (de juin à septembre) apporte un peu d’humidité, mais la région peut connaître de longs mois sans précipitations. De septembre à mars, les températures sont douces (entre 15 °C et 20 °C).
— Dans la région des Etats du Kerala, du Tamil Nadu et du Karnataka, le climat est tropical avec deux saisons différentes : la saison sèche, qui s’étend d’octobre à mars, le temps y est sec et la chaleur est supportable ; la saison humide, d’avril à septembre, est synonyme de mousson. Des pluies violentes peuvent entraîner des retards dans les transports si vous voyagez en voiture ou en train.
— Les chaînes du Garhwal et du Kumaon, hauts lieux de l’hindouisme, servent d’écrin aux sommets du Shivling et de la Nanda Devi. Avec l’Etat du Sikkim, au pied du Kangchenjunga, ces régions de l’Inde offrent, au printemps et à l’automne, ce qu’il convient d’appeler “l’autre Népal” : des panoramas himalayens grandioses, mais une moindre fréquentation.
Économie
Si elle emploie plus de la moitié de la population active, l’agriculture procure moins de 20 % du produit intérieur brut. Si l’agriculture conserve toujours une
prédominance vivrière et céréalière, les cultures commerciales connaissent une large extension (coton, jute, arachide, canne à sucre, thé, tabac, caoutchouc). L’Inde possède le deuxième plus grand cheptel bovin du monde,
avec 170 millions de têtes, mais cet immense troupeau, auquel il faut
ajouter 100 millions de buffles, 125 millions de chèvres et 65 millions
d'ovins, est peu productif, la religion hindoue interdisant la
consommation du bœuf (la majeure partie de la population, en fait, est
végétarienne). La pêche est très active et apporte un complément de protéines.
Le pays bénéficie de ressources naturelles considérables, aussi bien énergétiques que minérales. Le charbon fournit plus de la
moitié de l’électricité du pays. Les prospections pour l’extraction de
pétrole offshore, au large de Bombay, sont prometteuses, et les
potentialités hydroélectriques, gigantesques. En outre, l’Inde exploite
d’importants gisements de fer, de zinc, de cuivre, de manganèse et de bauxite. Dominée par la métallurgie, le textile et la chimie, l’industrie est néanmoins assez diversifiée.
La production d’automobiles est en forte croissance. Plusieurs secteurs
de haute technologie sont en expansion, comme l’énergie atomique, l’aéronautique,
l’informatique ou les télécommunications. L’industrie n’emploie
cependant que 10 % de la population active et procure à peine le tiers
du revenu national.
L’Inde a hérité de
son passé un secteur artisanal très important qui fait vivre des millions de
personnes dans les villes et les villages. Le pays possède, avec 63 000 kilomètres de lignes
de chemin de fer, le quatrième réseau ferroviaire du monde. Son réseau routier, le quatrième
du monde derrière ceux des Etats-Unis et de la Chine,
reste encore mal adapté aux besoins de la population comme de
l’économie, avec un réseau d’autoroutes sous-développé.
L’Inde possède la troisième population scientifique du monde.
Elle est capable de lancer des fusées dans l’espace, de mettre des
satellites sur orbite et maîtrise la combustion nucléaire. Le pays a
réussi à attirer de grandes sociétés informatiques, mais la fuite des
cerveaux et le manque d’investissements en matière de
recherche-développement réduisent ses capacités à créer une industrie de
pointe compétitive. Bangalore, la capitale du Karnataka, est devenue un important centre de construction aéronautique et attire de nombreuses entreprises informatiques.
- Rajasthan
Cet Etat créé à l’indépendance regroupe 19 Etats princiers (Rajputs). A l’ouest des monts Aravallis, où le climat est très sec, l’élevage domine. A l’est, les pluies permettent la production de blé, de millet et de coton. Le nord de l’Etat est irrigué par le Grand Canal du Rajasthan, en provenance de l’Himalaya. Zinc, amiante et marbre constituent les ressources minières. Les anciennes capitales des Etats princiers (Jaipur, Udaipur) s’industrialisent.
- Kerala et Tamil Nadu
Le Kerala, en bordure de la mer d’Oman, né en 1956 de la réunion des Etats princiers de Travancore et de Cochin, et le Tamil Nadu, étymologiquement “pays des Tamouls”, ouvert sur le golfe du Bengale, constituent la pointe sud de l’Inde. Grands producteurs de riz sur les côtes, ces Etats, qui s’industrialisent également, sont plus riches et plus urbanisés que la moyenne nationale.
- Karnataka
Le Karnataka est situé dans le sud, créé en1956, sous le nom d’Etat de Mysore. Peuplé de 61 millions d’habitants, il est le huitième Etat par la taille et le neuvième par la population. On distingue trois grands régions, qui sont, d’ouest en est, le Karavali, région côtière, le Malnad, région montagneuse appartenant à la longue chaîne des Ghâts occidentaux, et le Maidan, à l’est des montagnes, sur le plateau du Deccan. L’agriculture occupe plus de 50 % de la population
active. De nombreuses autres activités se sont développées, notamment à Bangalore,
capitale de l’Etat, qui est devenue au cours de ces dernières années la
capitale indienne de la haute technologie, accueillant des
multinationales attirées par le faible coût et la qualification de la
main-d’œuvre.
- Ladakh et Zanskar
Le Ladakh comprend une haute chaîne de montagnes et la vallée supérieure de l’Indus, au climat sec. La population d’origine mongole est majoritairement bouddhiste. Les ressources proviennent pour l’essentiel de l’agriculture, médiocre, de l’élevage transhumant, du commerce caravanier et du tourisme.
L’ancien royaume du Zanskar rattaché maintenant à la région du Ladakh n’est composé que de quelques vallées posées à des altitudes comprises entre 3 400 et 4 400 mètres. La vallée du Zanskar compte environ 15 000 habitants très majoritairement bouddhistes et paysans. Les conditions climatiques très rudes – la région est coupée du monde environ huit mois par an – et le manque criant d’eau ne permettent pas une culture intensive, les villageois ne cultivent que de quoi subvenir à leurs besoins. Les principales cultures sont l’orge, les petits pois et le blé. Les villageois possèdent parfois un petit potager. Il n’y a aucun arbre fruitier au Zanskar, les fruits sont rares et tous importés en camions du Ladakh ou de Srinagar.
- Sikkim
Le
Sikkim - la “terre du bonheur”,
est situé au
cœur de l’Himalaya oriental, entre le Népal, à l’ouest,
le Bhoutan, à l’est, et le Tibet, au nord. Traversé par la chaîne himalayenne, il culmine à 8 598 mètres au sommet
du Kangchenjunga, la “demeure des cinq trésors”, troisième
plus haute cime du monde. D’une superficie de 7 096 km2,
dont une vaste partie est recouverte de sommets enneigés,
le pays jouit d’un climat quasi-tropical au sud, tempéré au
centre et alpin au nord. La rivière Tista et ses affluents
ont creusé des gorges profondes. Il regorge de vastes forêts. Son économie est principalement agricole. Les basses terres et
les moyennes vallées du Sikkim sont fertiles. La mousson
favorise la culture du riz. On y pratique aussi la culture étagée
du maïs, du blé et de l’orge. La culture des arbres
fruitiers y est aussi très répandue. En haute altitude,
on fait l'élevage du yack et du mouton. L’industrie s’y développe
lentement.
Société
A l’exception des tribus
aborigènes et des peuples des marges septentrionales et orientales (8,1 % de la population), qui vivent généralement
dans les régions les plus reculées et forment de petits groupes très
différenciés tant par leurs langues (tibéto-birmanes, austro-asiatiques
ou dravidiennes) que par leurs coutumes, la population peut être divisée
en deux grands ensembles socioculturels géographiquement distincts : le
Nord et le Sud. Dans le Nord, la majeure partie des habitants parle des langues indo-européennes
et a subi des invasions en provenance du
nord-ouest de l’Inde. Le Sud, appelé aussi monde dravidien,
a relativement moins subi d’influences extérieures, sinon par la mer,
et les langues dravidiennes y sont totalement incompréhensibles pour un
habitant du Nord.
18 langues sont officiellement reconnues, et bien d’autres utilisées
quotidiennement. L’hindi et l’anglais sont les deux langues les plus
partagées, qui servent de passerelle entre les différentes régions. Le
système des castes, qui structure traditionnellement la société
indienne, est encore très présent mais la discrimination des dalits,
autrefois appelés intouchables, est désormais interdite.
La grande
majorité des Indiens est hindoue, mais d’autres religions ont une place
importante. Ainsi, avec 13,4 % de pratiquants, l’Inde est le troisième
pays musulman au monde. Les chrétiens forment 2,3 % de la population et sont
surtout présents dans le Sud. Le sikhisme, religion née au XVe siècle d’un syncrétisme hindou et musulman rejetant le système des castes,
forme, avec 1,9 % de la population, la quatrième communauté religieuse. Le poids économique de ses fidèles est toutefois beaucoup
plus important que leur nombre. Enfin, le bouddhisme, né en Inde, est marginal.
Avec une population estimée à un près d’1,252 milliard d’habitants en 2013, l’Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde, après la Chine.
Les zones
les plus fertiles et les plus arrosées (vallée du Gange,
Bengale-Occidental, Kerala) connaissent des concentrations humaines importantes s’opposant aux
espaces relativement sous-peuplés (régions désertiques du Rajasthan,
massifs montagneux de l’Himalaya). La population est jeune :
30 % des Indiens sont âgés de moins de 15 ans, 5 % seulement ont plus de
65 ans. La politique de contrôle et de limitation des
naissances, engagée peu après l’indépendance, reste toujours une
priorité pour le gouvernement. L’Inde conserve une forte tradition rurale.
L’immense majorité des ruraux est formée de petits
propriétaires et d’ouvriers agricoles. L’urbanisation de l’Inde est paradoxale : avec ses mégapoles
surpeuplées et ses gigantesques bidonvilles, le pays arrive au quatrième rang
mondial en ce qui concerne le nombre de citadins, alors qu’il est en
fait faiblement urbanisé (seuls 27 % des habitants vivent dans des
villes).
Etre femme en Inde aujourd’hui recouvre des réalités bien différentes. Entre la jeune citadine issue des hautes castes et une intouchable des villages de l’Andhra Pradesh, rien de comparable, à première vue. Et pourtant... Si l’on s’en tient à la tradition patriarcale, toutes deux n’auront d’existence réelle, au cours de leur vie, qu’au travers des hommes de leur famille. Toutes deux sont presque assurées de se marier traditionnellement, sans avoir forcément rencontré leur futur époux avant le jour de la cérémonie. Toutes deux, en fait, dépendent du bon vouloir de la famille et de la société pour devenir des individus à part entière. Car entre le poids de la tradition et les contingences économiques, la femme indienne a bien des obstacles à combattre pour se faire une place.
L'histoire du pays
La civilisation de l’Indus, qui se développe dès le IVe millénaire
arrive à son apogée, entre
environ 2500 et 1750 avant notre ère.
A l’époque du Bouddha (vers 560-480 avant J.-C.), qui est aussi celle de Mahivara, le fondateur du jaïnisme,
subsistent encore des sociétés tribales. Ainsi, le Bouddha appartenait à une famille
dirigeante de la tribu des Shakya (d’où son nom de
Shakyamuni, “Sage des Shakya”). Dans la seconde moitié du VIe siècle avant J.-C., Cyrus, puis Darius Ier annexent à l’Empire perse une partie du bassin de l’Indus. Entre 327 et 325 avant J.-C., Alexandre
le Grand est aux confins de l’Inde du Nord-Ouest. Le souverain le plus célèbre de toute l’histoire de l’Inde ancienne est Ashoka (269-233) ; il est le premier à faire graver, sur des colonnes et sur des rochers, des édits qui sont les premières inscriptions indiennes. Après une période assez obscure marquée par les invasions des Scythes et de nomades issus du Turkestan, apparaît, vers la fin du IIIe siècle de notre ère, la brillante dynastie des Gupta dont le cœur est la moyenne vallée du Gange. C’est à cette époque que l’hindouisme, encouragé par
les souverains, prend tout son essor, parallèlement au
bouddhisme et au jaïnisme également florissants. A la fin des Gupta (VIe siècle), se détachent quatre grands royaume qui se partagent le pays.
L’islam
est introduit par les
Turcs établis en Afghanistan, lorsque en 1206, Qutb al-Din Aybak fonde le sultanat de Delhi qui devient la première
puissance de l’Inde du Nord.
Sans
légitimité ni règle précise de succession, si ce n’est la force du
clan, il se retrouve à la merci des rébellions internes et des
changements de dynasties. Sur ses ruines, en 1526, commence de
s’édifier l’Empire moghol.
L’histoire de la dynastie moghole est, pour près de deux
siècles, celle des luttes et des guerres qui assurent son
maintien et sa grandeur, guerres civiles pour des successions
férocement disputées, guerres de conquêtes lorsque les premières sont achevées. Les extraordinaires capacités d’Akbar (1556-1605),
tant militaires qu’administratives, jointes à une personnalité hors
pair, font du royaume un empire solide. Les différentes puissances, de l’Afghanistan au Bengale et de la bordure
himalayenne au nord du Deccan, sont intégrées à cet empire dont nombre d’aspects administratifs dureront jusqu’à la domination britannique. L’un des grands mérites de l’empereur est de reconnaître la
diversité de son peuple et d’en tenir compte pour gouverner.
Les Portugais, premiers Européens à atteindre l’Inde et à y établir des bases commerciales début du XVIe siècle, restent pendant tout ce siècle les maîtres de l’océan indien. Les Anglais et les Hollandais débarquent au début du XVIIe siècle. La France n’apparaît que dans la seconde moitié du XVIIe siècle avec la Compagnie française des Indes orientales.
La plus grande puissance indienne du XVIIIe siècle, lorsque décline l’Empire moghol, est celle des Marathes de Pune qui
règnent en maîtres sur l’Inde entière, à
l’exception du Bengale. Mais l’affaiblissement de leur pouvoir central conduit à trois guerres
(1775-1782, 1803-1805, 1817-1818) qui finissent par anéantir les
Marathes et donner à leurs adversaires britanniques l’empire de
l’Inde. La guerre de Sept Ans
(1756-1763) est l’occasion pour l’Angleterre d’écarter définitivement la France.
En 1765, l’East India Company se voit confier la
perception des impôts et l’administration des Finances, puis des fonctions de défense dans les trois
provinces du nord-est (Bengale, Bihar et Orissa). A partir de la fin du XVIIIe siècle, la compagnie se lance dans une
politique d’annexions territoriales. Elle s’engage également dans des conflits
dont certains en dehors du territoire indien : Birmanie, Afghanistan, royaume sikh... En 1850, l’Empire britannique des Indes s’étend du
Bengale à l’Indus, du Cachemire au cap Comorin. Les territoires conquis
sont, dans leur grande majorité, administrés directement, mais des
centaines d’Etats autonomes, protectorats liés par traité à la
Couronne, gouvernés par des maharajas, subsisteront jusqu’à l’indépendance en 1947. Le Government of India Act
de 1858 signe le démantèlement de la compagnie, et en transfère toutes
les fonctions et propriétés à la Couronne, qui par l’intermédiaire du
vice-roi, gouverne désormais le pays. L’Inde britannique est devenue un immense empire
comprenant des territoires administrés
directement et des territoires princiers soumis au régime de l’administration indirecte, autonomes, mais sans aucune indépendance réelle. L’Empire est, depuis Calcutta (depuis Delhi à partir
de 1911), dirigé par un vice-roi nommé par le gouvernement anglais. L’administration quotidienne repose sur la personne du collecteur de district, au début homme de
terrain. Puis, ses tâches ne cessant de croître, ce personnage
devient un bureaucrate qui supervise, à la tête d’une administration
indigène. L’Inde sur laquelle les Britanniques étendent leur empire est un
pays rural peuplé de villages
isolés. La société y est divisée en castes
hiérarchisées qui conditionnent tous les aspects de la vie. Dans ce monde, les Anglais introduisent un certain
nombre de nouveautés qui, directement ou indirectement, transforment les
structures agraires, rompant par là
l’équilibre de l’économie villageoise. Il s’agit ensuite de
l’introduction des cultures industrielles. Le secteur moderne de l’économie indienne, de type capitaliste, est
d’abord aux mains d’hommes d'affaires britanniques. A partir de 1920, se développe un capitalisme
indigène, calqué sur le modèle anglais.
La tâche, qui attend l’Inde à son indépendance, en 1947, est immense. Elle est menée principalement par Nehru jusqu’à sa mort, en 1964. La construction de la nation commence par la promulgation de la
Constitution (janvier 1950), qui permet l’élection du premier Parlement
au suffrage universel (1952).
Démocratie, laïcité et abolition des castes
sont les trois grands principes de la Constitution de “la plus grande
démocratie du monde”. Puis commence un long processus d’intégration politique et administrative. L’Union indienne comprend
22 Etats et 9 territoires sous administration directe.
La politique extérieure de l’Inde aboutit à
la doctrine du non-alignement, qui tente de créer, à l’époque de la guerre froide,
un vaste ensemble anti-colonial de pays pacifiques et neutres face aux
zones d’influence des deux blocs américain et soviétique. Puis, dans les années 1960, l’Inde se voit
contrainte, à cause des tensions et des conflits qui éclatent avec ses voisins, d’adopter
une attitude plus pragmatique. Le contrôle de l’espace himalayen reste jusqu’à nos jours un enjeu
majeur pour l’Inde qui fournit aide et assistance au Sikkim (protectorat
indien en 1950 avant son annexion en 1974) et au Bhoutan et qui
maintient le Népal sous sa dépendance
économique. Un conflit oppose
l’Inde et le Pakistan au sujet du territoire frontalier du Cachemire en
1966. Le traité de Tachkent de janvier 1966 rétablit le statu quo entre les deux voisins.
La politique économique et sociale d’économie mixte planifiée sans dogmatisme du socialiste Nehru est prudente. C’est cette
politique que poursuit Indira Gandhi, sa fille.
La Première ministre se révèle indépendante et décidée. La crise économique que traverse le pays provoque mécontentement du monde rural et pugnacité de
l’opposition. Indira Gandhi prend des mesures
populaires et socialisantes : renforcement du contrôle du secteur privé,
abolition des avantages accordés aux princes en échange
de leur intégration dans l’Union. A partir de 1974, les mécontentements vont croissants,
surtout au sein d’une population urbaine frustrée. Pressée de démissionner et menacée
d’inéligibilité, Indira Gandhi s’accroche au pouvoir et fait signer
par le président de la République
l’état d’urgence. Des milliers de personnes
sont incarcérées, dont de nombreux leaders politiques, les
médias sont censurés et Indira Gandhi concentre dans ses mains les
principaux pouvoirs tandis que son fils cadet, bien que n’ayant
aucune fonction officielle, prend de plus en plus d’ascendant, mettant
notamment en œuvre une politique radicale de contrôle des naissances. Cette
dérive autoritaire et populiste, malgré quelques avancées en matière
sociale, suscite de plus en plus de mécontentements et entraîne le
regroupement de l’opposition. A partir de 1982, le parti du Congrès commence à
délaisser l’idéologie laïque de Nehru pour se prévaloir d’une identité
hindoue. Des heurts entre les
tenants de la religion majoritaire et les musulmans éclatent dans le
Nord. Mais le danger majeur vient des tensions séparatistes, en Assam, au Cachemire et surtout au Pendjab. Le chômage qui frappe cette riche province agricole, peuplée majoritairement de sikhs, provoque la naissance d’une contestation ; les attentats amènent le gouvernement à
envoyer l’armée à l’assaut du Temple d’or d’Amritsar, bastion de la
résistance, en juin 1984. La profanation du lieu le plus sacré des sikhs est à l’origine de l’assassinat d’Indira Gandhi, par ses gardes du
corps sikhs, le 31 octobre suivant. Suite aux élections législatives de 1984, le petit-fils de Nehru, Rajiv Gandhi, est nommé Premier ministre. Il
opte pour une orientation libérale. Il réussit à pacifier le Pendjab et
l’Assam. Rajiv Gandhi, qui dénonçait les pratiques de corruption,
verse rapidement dans les voies mêmes qu’il condamnait. Il est assassiné en pleine campagne électorale par des extrémistes liés au
mouvement séparatiste tamoul du Sri Lanka.
Profitant de la croissance
instaurée vingt ans plus tôt et qui s’accélère (plus de 8 % par an de
2005 à 2008), le parti de “l’Inde qui brille” remporte des succès spectaculaires
dans les services et la haute technologie, mais également dans une
industrie conquérante (prise de contrôle du groupe sidérurgique européen
Arcelor par Mittal Steel en 2006, rachat au groupe Ford,
de Jaguar et de Land Rover en 2008 par Tata Motors, qui commercialise
l’année suivante la Nano, la voiture la moins chère du monde).
Toutefois, la prospérité qui favorise 300 millions de membres des
classes moyennes laisse toujours à l’écart une masse de défavorisés. Et
ce d’autant plus que l’objectif de croissance partagée poursuivi par
le gouvernement se trouve rapidement entravé par une inflation qui tend
à s’accélérer, au point de susciter, notamment à partir de l’été 2008,
de multiples manifestations de mécontentements. La question de la corruption revient sur le devant de
la scène, en 2012, à l’occasion des élections législatives dans les Etats. La lenteur des réformes s’ajoutant à la dégradation
de la conjoncture internationale, la croissance s’essouffle (4,4 % au
deuxième trimestre 2013) et le déficit commercial se creuse révélant les
déséquilibres structurels de l’économie indienne. Ces difficultés d’ordre économique et social creusent encore le
fossé entre la population et le Congrès. Mené par Sonia Gandhi (veuve de Rajiv Gandhi) et son
fils Rahul, le parti ne parvient pas à redorer une image fortement
détériorée par les affaires de corruption. Aux élections d’avril-mai 2014, le parti essuie une
défaite sans précédent, tandis que le BJP s’arroge à lui seul plus de
la majorité absolue des sièges. Son candidat au poste de Premier ministre prend la tête du
gouvernement. Personnalité charismatique mais aussi
controversée dans son Etat, Narendra Modi
doit à la fois rassurer les minorités – les musulmans en premier lieu –
et répondre aux attentes de changement qui l’ont porté au pouvoir.
Le territoire indien est composé de trois grands ensembles géographiques :
- au nord, la chaîne montagneuse de l’Himalaya, qui s’étend sur près de 2 400 kilomètres du massif du Pamir, au nord-ouest, jusqu’à l’Assam, au nord-est ;
- au sud de l’Himalaya, la plaine indo-gangétique, des contreforts himalayens au plateau du Deccan, d’une longueur de plus de 3 000 kilomètres ;
- plus au sud, le plateau du Deccan, flanqué par les Ghâts (hauteurs en terrasse de 610 m à 2440 m d’altitude), et formé à l’ouest de coulées basaltiques.
— Ladakh et Zanskar (Etat du Jammu-et-Cachemire). Cette zone montagneuse à l’abri des pluies diluviennes de la mousson pendant les mois d’été, à parcourir de juin à septembre, se visite en été. Les journées sont généralement belles et sèches avec des passages nuageux l’après-midi. Des pluies violentes à caractère orageux sont possibles, plus fréquentes ces dernières années. En hiver, l’itinéraire le long du fleuve Zanskar gelé est exceptionnel !
— Dans l’Etat du Sikkim, seul l’automne offre plusieurs journées ensoleillées consécutives. Ici aussi, l’importance de la mousson et les dépressions se formant sur le golfe du Bengale jouent un rôle considérable.
— Dans l’Etat du Rajasthan, le temps est sec et chaud toute l’année. Mai et juin sont les mois les plus chauds, le mercure restant souvent bloqué au-dessus de 40 °C. La mousson des mois suivants (de juin à septembre) apporte un peu d’humidité, mais la région peut connaître de longs mois sans précipitations. De septembre à mars, les températures sont douces (entre 15 °C et 20 °C).
Économie
Si elle emploie plus de la moitié de la population active, l’agriculture procure moins de 20 % du produit intérieur brut. Si l’agriculture conserve toujours une
prédominance vivrière et céréalière, les cultures commerciales connaissent une large extension (coton, jute, arachide, canne à sucre, thé, tabac, caoutchouc). L’Inde possède le deuxième plus grand cheptel bovin du monde,
avec 170 millions de têtes, mais cet immense troupeau, auquel il faut
ajouter 100 millions de buffles, 125 millions de chèvres et 65 millions
d'ovins, est peu productif, la religion hindoue interdisant la
consommation du bœuf (la majeure partie de la population, en fait, est
végétarienne). La pêche est très active et apporte un complément de protéines.
Le pays bénéficie de ressources naturelles considérables, aussi bien énergétiques que minérales. Le charbon fournit plus de la
moitié de l’électricité du pays. Les prospections pour l’extraction de
pétrole offshore, au large de Bombay, sont prometteuses, et les
potentialités hydroélectriques, gigantesques. En outre, l’Inde exploite
d’importants gisements de fer, de zinc, de cuivre, de manganèse et de bauxite. Dominée par la métallurgie, le textile et la chimie, l’industrie est néanmoins assez diversifiée.
La production d’automobiles est en forte croissance. Plusieurs secteurs
de haute technologie sont en expansion, comme l’énergie atomique, l’aéronautique,
l’informatique ou les télécommunications. L’industrie n’emploie
cependant que 10 % de la population active et procure à peine le tiers
du revenu national.
L’Inde a hérité de
son passé un secteur artisanal très important qui fait vivre des millions de
personnes dans les villes et les villages. Le pays possède, avec 63 000 kilomètres de lignes
de chemin de fer, le quatrième réseau ferroviaire du monde. Son réseau routier, le quatrième
du monde derrière ceux des Etats-Unis et de la Chine,
reste encore mal adapté aux besoins de la population comme de
l’économie, avec un réseau d’autoroutes sous-développé.
L’Inde possède la troisième population scientifique du monde.
Elle est capable de lancer des fusées dans l’espace, de mettre des
satellites sur orbite et maîtrise la combustion nucléaire. Le pays a
réussi à attirer de grandes sociétés informatiques, mais la fuite des
cerveaux et le manque d’investissements en matière de
recherche-développement réduisent ses capacités à créer une industrie de
pointe compétitive. Bangalore, la capitale du Karnataka, est devenue un important centre de construction aéronautique et attire de nombreuses entreprises informatiques.
- Rajasthan
Cet Etat créé à l’indépendance regroupe 19 Etats princiers (Rajputs). A l’ouest des monts Aravallis, où le climat est très sec, l’élevage domine. A l’est, les pluies permettent la production de blé, de millet et de coton. Le nord de l’Etat est irrigué par le Grand Canal du Rajasthan, en provenance de l’Himalaya. Zinc, amiante et marbre constituent les ressources minières. Les anciennes capitales des Etats princiers (Jaipur, Udaipur) s’industrialisent.
- Kerala et Tamil Nadu
Le Kerala, en bordure de la mer d’Oman, né en 1956 de la réunion des Etats princiers de Travancore et de Cochin, et le Tamil Nadu, étymologiquement “pays des Tamouls”, ouvert sur le golfe du Bengale, constituent la pointe sud de l’Inde. Grands producteurs de riz sur les côtes, ces Etats, qui s’industrialisent également, sont plus riches et plus urbanisés que la moyenne nationale.
- Karnataka
Le Karnataka est situé dans le sud, créé en1956, sous le nom d’Etat de Mysore. Peuplé de 61 millions d’habitants, il est le huitième Etat par la taille et le neuvième par la population. On distingue trois grands régions, qui sont, d’ouest en est, le Karavali, région côtière, le Malnad, région montagneuse appartenant à la longue chaîne des Ghâts occidentaux, et le Maidan, à l’est des montagnes, sur le plateau du Deccan. L’agriculture occupe plus de 50 % de la population
active. De nombreuses autres activités se sont développées, notamment à Bangalore,
capitale de l’Etat, qui est devenue au cours de ces dernières années la
capitale indienne de la haute technologie, accueillant des
multinationales attirées par le faible coût et la qualification de la
main-d’œuvre.
- Ladakh et Zanskar
Le Ladakh comprend une haute chaîne de montagnes et la vallée supérieure de l’Indus, au climat sec. La population d’origine mongole est majoritairement bouddhiste. Les ressources proviennent pour l’essentiel de l’agriculture, médiocre, de l’élevage transhumant, du commerce caravanier et du tourisme.
L’ancien royaume du Zanskar rattaché maintenant à la région du Ladakh n’est composé que de quelques vallées posées à des altitudes comprises entre 3 400 et 4 400 mètres. La vallée du Zanskar compte environ 15 000 habitants très majoritairement bouddhistes et paysans. Les conditions climatiques très rudes – la région est coupée du monde environ huit mois par an – et le manque criant d’eau ne permettent pas une culture intensive, les villageois ne cultivent que de quoi subvenir à leurs besoins. Les principales cultures sont l’orge, les petits pois et le blé. Les villageois possèdent parfois un petit potager. Il n’y a aucun arbre fruitier au Zanskar, les fruits sont rares et tous importés en camions du Ladakh ou de Srinagar.
- Sikkim
Le
Sikkim - la “terre du bonheur”,
est situé au
cœur de l’Himalaya oriental, entre le Népal, à l’ouest,
le Bhoutan, à l’est, et le Tibet, au nord. Traversé par la chaîne himalayenne, il culmine à 8 598 mètres au sommet
du Kangchenjunga, la “demeure des cinq trésors”, troisième
plus haute cime du monde. D’une superficie de 7 096 km2,
dont une vaste partie est recouverte de sommets enneigés,
le pays jouit d’un climat quasi-tropical au sud, tempéré au
centre et alpin au nord. La rivière Tista et ses affluents
ont creusé des gorges profondes. Il regorge de vastes forêts. Son économie est principalement agricole. Les basses terres et
les moyennes vallées du Sikkim sont fertiles. La mousson
favorise la culture du riz. On y pratique aussi la culture étagée
du maïs, du blé et de l’orge. La culture des arbres
fruitiers y est aussi très répandue. En haute altitude,
on fait l'élevage du yack et du mouton. L’industrie s’y développe
lentement.
Société
A l’exception des tribus
aborigènes et des peuples des marges septentrionales et orientales (8,1 % de la population), qui vivent généralement
dans les régions les plus reculées et forment de petits groupes très
différenciés tant par leurs langues (tibéto-birmanes, austro-asiatiques
ou dravidiennes) que par leurs coutumes, la population peut être divisée
en deux grands ensembles socioculturels géographiquement distincts : le
Nord et le Sud. Dans le Nord, la majeure partie des habitants parle des langues indo-européennes
et a subi des invasions en provenance du
nord-ouest de l’Inde. Le Sud, appelé aussi monde dravidien,
a relativement moins subi d’influences extérieures, sinon par la mer,
et les langues dravidiennes y sont totalement incompréhensibles pour un
habitant du Nord.
18 langues sont officiellement reconnues, et bien d’autres utilisées
quotidiennement. L’hindi et l’anglais sont les deux langues les plus
partagées, qui servent de passerelle entre les différentes régions. Le
système des castes, qui structure traditionnellement la société
indienne, est encore très présent mais la discrimination des dalits,
autrefois appelés intouchables, est désormais interdite.
La grande
majorité des Indiens est hindoue, mais d’autres religions ont une place
importante. Ainsi, avec 13,4 % de pratiquants, l’Inde est le troisième
pays musulman au monde. Les chrétiens forment 2,3 % de la population et sont
surtout présents dans le Sud. Le sikhisme, religion née au XVe siècle d’un syncrétisme hindou et musulman rejetant le système des castes,
forme, avec 1,9 % de la population, la quatrième communauté religieuse. Le poids économique de ses fidèles est toutefois beaucoup
plus important que leur nombre. Enfin, le bouddhisme, né en Inde, est marginal.
Avec une population estimée à un près d’1,252 milliard d’habitants en 2013, l’Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde, après la Chine.
Les zones
les plus fertiles et les plus arrosées (vallée du Gange,
Bengale-Occidental, Kerala) connaissent des concentrations humaines importantes s’opposant aux
espaces relativement sous-peuplés (régions désertiques du Rajasthan,
massifs montagneux de l’Himalaya). La population est jeune :
30 % des Indiens sont âgés de moins de 15 ans, 5 % seulement ont plus de
65 ans. La politique de contrôle et de limitation des
naissances, engagée peu après l’indépendance, reste toujours une
priorité pour le gouvernement. L’Inde conserve une forte tradition rurale.
L’immense majorité des ruraux est formée de petits
propriétaires et d’ouvriers agricoles. L’urbanisation de l’Inde est paradoxale : avec ses mégapoles
surpeuplées et ses gigantesques bidonvilles, le pays arrive au quatrième rang
mondial en ce qui concerne le nombre de citadins, alors qu’il est en
fait faiblement urbanisé (seuls 27 % des habitants vivent dans des
villes).
Etre femme en Inde aujourd’hui recouvre des réalités bien différentes. Entre la jeune citadine issue des hautes castes et une intouchable des villages de l’Andhra Pradesh, rien de comparable, à première vue. Et pourtant... Si l’on s’en tient à la tradition patriarcale, toutes deux n’auront d’existence réelle, au cours de leur vie, qu’au travers des hommes de leur famille. Toutes deux sont presque assurées de se marier traditionnellement, sans avoir forcément rencontré leur futur époux avant le jour de la cérémonie. Toutes deux, en fait, dépendent du bon vouloir de la famille et de la société pour devenir des individus à part entière. Car entre le poids de la tradition et les contingences économiques, la femme indienne a bien des obstacles à combattre pour se faire une place.
L'histoire du pays
La civilisation de l’Indus, qui se développe dès le IVe millénaire
arrive à son apogée, entre
environ 2500 et 1750 avant notre ère.
A l’époque du Bouddha (vers 560-480 avant J.-C.), qui est aussi celle de Mahivara, le fondateur du jaïnisme,
subsistent encore des sociétés tribales. Ainsi, le Bouddha appartenait à une famille
dirigeante de la tribu des Shakya (d’où son nom de
Shakyamuni, “Sage des Shakya”). Dans la seconde moitié du VIe siècle avant J.-C., Cyrus, puis Darius Ier annexent à l’Empire perse une partie du bassin de l’Indus. Entre 327 et 325 avant J.-C., Alexandre
le Grand est aux confins de l’Inde du Nord-Ouest. Le souverain le plus célèbre de toute l’histoire de l’Inde ancienne est Ashoka (269-233) ; il est le premier à faire graver, sur des colonnes et sur des rochers, des édits qui sont les premières inscriptions indiennes. Après une période assez obscure marquée par les invasions des Scythes et de nomades issus du Turkestan, apparaît, vers la fin du IIIe siècle de notre ère, la brillante dynastie des Gupta dont le cœur est la moyenne vallée du Gange. C’est à cette époque que l’hindouisme, encouragé par
les souverains, prend tout son essor, parallèlement au
bouddhisme et au jaïnisme également florissants. A la fin des Gupta (VIe siècle), se détachent quatre grands royaume qui se partagent le pays.
L’islam
est introduit par les
Turcs établis en Afghanistan, lorsque en 1206, Qutb al-Din Aybak fonde le sultanat de Delhi qui devient la première
puissance de l’Inde du Nord.
Sans
légitimité ni règle précise de succession, si ce n’est la force du
clan, il se retrouve à la merci des rébellions internes et des
changements de dynasties. Sur ses ruines, en 1526, commence de
s’édifier l’Empire moghol.
L’histoire de la dynastie moghole est, pour près de deux
siècles, celle des luttes et des guerres qui assurent son
maintien et sa grandeur, guerres civiles pour des successions
férocement disputées, guerres de conquêtes lorsque les premières sont achevées. Les extraordinaires capacités d’Akbar (1556-1605),
tant militaires qu’administratives, jointes à une personnalité hors
pair, font du royaume un empire solide. Les différentes puissances, de l’Afghanistan au Bengale et de la bordure
himalayenne au nord du Deccan, sont intégrées à cet empire dont nombre d’aspects administratifs dureront jusqu’à la domination britannique. L’un des grands mérites de l’empereur est de reconnaître la
diversité de son peuple et d’en tenir compte pour gouverner.
Les Portugais, premiers Européens à atteindre l’Inde et à y établir des bases commerciales début du XVIe siècle, restent pendant tout ce siècle les maîtres de l’océan indien. Les Anglais et les Hollandais débarquent au début du XVIIe siècle. La France n’apparaît que dans la seconde moitié du XVIIe siècle avec la Compagnie française des Indes orientales.
La plus grande puissance indienne du XVIIIe siècle, lorsque décline l’Empire moghol, est celle des Marathes de Pune qui
règnent en maîtres sur l’Inde entière, à
l’exception du Bengale. Mais l’affaiblissement de leur pouvoir central conduit à trois guerres
(1775-1782, 1803-1805, 1817-1818) qui finissent par anéantir les
Marathes et donner à leurs adversaires britanniques l’empire de
l’Inde. La guerre de Sept Ans
(1756-1763) est l’occasion pour l’Angleterre d’écarter définitivement la France.
En 1765, l’East India Company se voit confier la
perception des impôts et l’administration des Finances, puis des fonctions de défense dans les trois
provinces du nord-est (Bengale, Bihar et Orissa). A partir de la fin du XVIIIe siècle, la compagnie se lance dans une
politique d’annexions territoriales. Elle s’engage également dans des conflits
dont certains en dehors du territoire indien : Birmanie, Afghanistan, royaume sikh... En 1850, l’Empire britannique des Indes s’étend du
Bengale à l’Indus, du Cachemire au cap Comorin. Les territoires conquis
sont, dans leur grande majorité, administrés directement, mais des
centaines d’Etats autonomes, protectorats liés par traité à la
Couronne, gouvernés par des maharajas, subsisteront jusqu’à l’indépendance en 1947. Le Government of India Act
de 1858 signe le démantèlement de la compagnie, et en transfère toutes
les fonctions et propriétés à la Couronne, qui par l’intermédiaire du
vice-roi, gouverne désormais le pays. L’Inde britannique est devenue un immense empire
comprenant des territoires administrés
directement et des territoires princiers soumis au régime de l’administration indirecte, autonomes, mais sans aucune indépendance réelle. L’Empire est, depuis Calcutta (depuis Delhi à partir
de 1911), dirigé par un vice-roi nommé par le gouvernement anglais. L’administration quotidienne repose sur la personne du collecteur de district, au début homme de
terrain. Puis, ses tâches ne cessant de croître, ce personnage
devient un bureaucrate qui supervise, à la tête d’une administration
indigène. L’Inde sur laquelle les Britanniques étendent leur empire est un
pays rural peuplé de villages
isolés. La société y est divisée en castes
hiérarchisées qui conditionnent tous les aspects de la vie. Dans ce monde, les Anglais introduisent un certain
nombre de nouveautés qui, directement ou indirectement, transforment les
structures agraires, rompant par là
l’équilibre de l’économie villageoise. Il s’agit ensuite de
l’introduction des cultures industrielles. Le secteur moderne de l’économie indienne, de type capitaliste, est
d’abord aux mains d’hommes d'affaires britanniques. A partir de 1920, se développe un capitalisme
indigène, calqué sur le modèle anglais.
La tâche, qui attend l’Inde à son indépendance, en 1947, est immense. Elle est menée principalement par Nehru jusqu’à sa mort, en 1964. La construction de la nation commence par la promulgation de la
Constitution (janvier 1950), qui permet l’élection du premier Parlement
au suffrage universel (1952).
Démocratie, laïcité et abolition des castes
sont les trois grands principes de la Constitution de “la plus grande
démocratie du monde”. Puis commence un long processus d’intégration politique et administrative. L’Union indienne comprend
22 Etats et 9 territoires sous administration directe.
La politique extérieure de l’Inde aboutit à
la doctrine du non-alignement, qui tente de créer, à l’époque de la guerre froide,
un vaste ensemble anti-colonial de pays pacifiques et neutres face aux
zones d’influence des deux blocs américain et soviétique. Puis, dans les années 1960, l’Inde se voit
contrainte, à cause des tensions et des conflits qui éclatent avec ses voisins, d’adopter
une attitude plus pragmatique. Le contrôle de l’espace himalayen reste jusqu’à nos jours un enjeu
majeur pour l’Inde qui fournit aide et assistance au Sikkim (protectorat
indien en 1950 avant son annexion en 1974) et au Bhoutan et qui
maintient le Népal sous sa dépendance
économique. Un conflit oppose
l’Inde et le Pakistan au sujet du territoire frontalier du Cachemire en
1966. Le traité de Tachkent de janvier 1966 rétablit le statu quo entre les deux voisins.
La politique économique et sociale d’économie mixte planifiée sans dogmatisme du socialiste Nehru est prudente. C’est cette
politique que poursuit Indira Gandhi, sa fille.
La Première ministre se révèle indépendante et décidée. La crise économique que traverse le pays provoque mécontentement du monde rural et pugnacité de
l’opposition. Indira Gandhi prend des mesures
populaires et socialisantes : renforcement du contrôle du secteur privé,
abolition des avantages accordés aux princes en échange
de leur intégration dans l’Union. A partir de 1974, les mécontentements vont croissants,
surtout au sein d’une population urbaine frustrée. Pressée de démissionner et menacée
d’inéligibilité, Indira Gandhi s’accroche au pouvoir et fait signer
par le président de la République
l’état d’urgence. Des milliers de personnes
sont incarcérées, dont de nombreux leaders politiques, les
médias sont censurés et Indira Gandhi concentre dans ses mains les
principaux pouvoirs tandis que son fils cadet, bien que n’ayant
aucune fonction officielle, prend de plus en plus d’ascendant, mettant
notamment en œuvre une politique radicale de contrôle des naissances. Cette
dérive autoritaire et populiste, malgré quelques avancées en matière
sociale, suscite de plus en plus de mécontentements et entraîne le
regroupement de l’opposition. A partir de 1982, le parti du Congrès commence à
délaisser l’idéologie laïque de Nehru pour se prévaloir d’une identité
hindoue. Des heurts entre les
tenants de la religion majoritaire et les musulmans éclatent dans le
Nord. Mais le danger majeur vient des tensions séparatistes, en Assam, au Cachemire et surtout au Pendjab. Le chômage qui frappe cette riche province agricole, peuplée majoritairement de sikhs, provoque la naissance d’une contestation ; les attentats amènent le gouvernement à
envoyer l’armée à l’assaut du Temple d’or d’Amritsar, bastion de la
résistance, en juin 1984. La profanation du lieu le plus sacré des sikhs est à l’origine de l’assassinat d’Indira Gandhi, par ses gardes du
corps sikhs, le 31 octobre suivant. Suite aux élections législatives de 1984, le petit-fils de Nehru, Rajiv Gandhi, est nommé Premier ministre. Il
opte pour une orientation libérale. Il réussit à pacifier le Pendjab et
l’Assam. Rajiv Gandhi, qui dénonçait les pratiques de corruption,
verse rapidement dans les voies mêmes qu’il condamnait. Il est assassiné en pleine campagne électorale par des extrémistes liés au
mouvement séparatiste tamoul du Sri Lanka.
Profitant de la croissance
instaurée vingt ans plus tôt et qui s’accélère (plus de 8 % par an de
2005 à 2008), le parti de “l’Inde qui brille” remporte des succès spectaculaires
dans les services et la haute technologie, mais également dans une
industrie conquérante (prise de contrôle du groupe sidérurgique européen
Arcelor par Mittal Steel en 2006, rachat au groupe Ford,
de Jaguar et de Land Rover en 2008 par Tata Motors, qui commercialise
l’année suivante la Nano, la voiture la moins chère du monde).
Toutefois, la prospérité qui favorise 300 millions de membres des
classes moyennes laisse toujours à l’écart une masse de défavorisés. Et
ce d’autant plus que l’objectif de croissance partagée poursuivi par
le gouvernement se trouve rapidement entravé par une inflation qui tend
à s’accélérer, au point de susciter, notamment à partir de l’été 2008,
de multiples manifestations de mécontentements. La question de la corruption revient sur le devant de
la scène, en 2012, à l’occasion des élections législatives dans les Etats. La lenteur des réformes s’ajoutant à la dégradation
de la conjoncture internationale, la croissance s’essouffle (4,4 % au
deuxième trimestre 2013) et le déficit commercial se creuse révélant les
déséquilibres structurels de l’économie indienne. Ces difficultés d’ordre économique et social creusent encore le
fossé entre la population et le Congrès. Mené par Sonia Gandhi (veuve de Rajiv Gandhi) et son
fils Rahul, le parti ne parvient pas à redorer une image fortement
détériorée par les affaires de corruption. Aux élections d’avril-mai 2014, le parti essuie une
défaite sans précédent, tandis que le BJP s’arroge à lui seul plus de
la majorité absolue des sièges. Son candidat au poste de Premier ministre prend la tête du
gouvernement. Personnalité charismatique mais aussi
controversée dans son Etat, Narendra Modi
doit à la fois rassurer les minorités – les musulmans en premier lieu –
et répondre aux attentes de changement qui l’ont porté au pouvoir.
Le pays bénéficie de ressources naturelles considérables, aussi bien énergétiques que minérales. Le charbon fournit plus de la moitié de l’électricité du pays. Les prospections pour l’extraction de pétrole offshore, au large de Bombay, sont prometteuses, et les potentialités hydroélectriques, gigantesques. En outre, l’Inde exploite d’importants gisements de fer, de zinc, de cuivre, de manganèse et de bauxite. Dominée par la métallurgie, le textile et la chimie, l’industrie est néanmoins assez diversifiée. La production d’automobiles est en forte croissance. Plusieurs secteurs de haute technologie sont en expansion, comme l’énergie atomique, l’aéronautique, l’informatique ou les télécommunications. L’industrie n’emploie cependant que 10 % de la population active et procure à peine le tiers du revenu national. L’Inde a hérité de son passé un secteur artisanal très important qui fait vivre des millions de personnes dans les villes et les villages. Le pays possède, avec 63 000 kilomètres de lignes de chemin de fer, le quatrième réseau ferroviaire du monde. Son réseau routier, le quatrième du monde derrière ceux des Etats-Unis et de la Chine, reste encore mal adapté aux besoins de la population comme de l’économie, avec un réseau d’autoroutes sous-développé.
L’Inde possède la troisième population scientifique du monde. Elle est capable de lancer des fusées dans l’espace, de mettre des satellites sur orbite et maîtrise la combustion nucléaire. Le pays a réussi à attirer de grandes sociétés informatiques, mais la fuite des cerveaux et le manque d’investissements en matière de recherche-développement réduisent ses capacités à créer une industrie de pointe compétitive. Bangalore, la capitale du Karnataka, est devenue un important centre de construction aéronautique et attire de nombreuses entreprises informatiques.
- Rajasthan
Cet Etat créé à l’indépendance regroupe 19 Etats princiers (Rajputs). A l’ouest des monts Aravallis, où le climat est très sec, l’élevage domine. A l’est, les pluies permettent la production de blé, de millet et de coton. Le nord de l’Etat est irrigué par le Grand Canal du Rajasthan, en provenance de l’Himalaya. Zinc, amiante et marbre constituent les ressources minières. Les anciennes capitales des Etats princiers (Jaipur, Udaipur) s’industrialisent.
- Kerala et Tamil Nadu
Le Kerala, en bordure de la mer d’Oman, né en 1956 de la réunion des Etats princiers de Travancore et de Cochin, et le Tamil Nadu, étymologiquement “pays des Tamouls”, ouvert sur le golfe du Bengale, constituent la pointe sud de l’Inde. Grands producteurs de riz sur les côtes, ces Etats, qui s’industrialisent également, sont plus riches et plus urbanisés que la moyenne nationale.
- Karnataka
Le Karnataka est situé dans le sud, créé en1956, sous le nom d’Etat de Mysore. Peuplé de 61 millions d’habitants, il est le huitième Etat par la taille et le neuvième par la population. On distingue trois grands régions, qui sont, d’ouest en est, le Karavali, région côtière, le Malnad, région montagneuse appartenant à la longue chaîne des Ghâts occidentaux, et le Maidan, à l’est des montagnes, sur le plateau du Deccan. L’agriculture occupe plus de 50 % de la population active. De nombreuses autres activités se sont développées, notamment à Bangalore, capitale de l’Etat, qui est devenue au cours de ces dernières années la capitale indienne de la haute technologie, accueillant des multinationales attirées par le faible coût et la qualification de la main-d’œuvre.
- Ladakh et Zanskar
Le Ladakh comprend une haute chaîne de montagnes et la vallée supérieure de l’Indus, au climat sec. La population d’origine mongole est majoritairement bouddhiste. Les ressources proviennent pour l’essentiel de l’agriculture, médiocre, de l’élevage transhumant, du commerce caravanier et du tourisme. L’ancien royaume du Zanskar rattaché maintenant à la région du Ladakh n’est composé que de quelques vallées posées à des altitudes comprises entre 3 400 et 4 400 mètres. La vallée du Zanskar compte environ 15 000 habitants très majoritairement bouddhistes et paysans. Les conditions climatiques très rudes – la région est coupée du monde environ huit mois par an – et le manque criant d’eau ne permettent pas une culture intensive, les villageois ne cultivent que de quoi subvenir à leurs besoins. Les principales cultures sont l’orge, les petits pois et le blé. Les villageois possèdent parfois un petit potager. Il n’y a aucun arbre fruitier au Zanskar, les fruits sont rares et tous importés en camions du Ladakh ou de Srinagar.
- Sikkim
Le Sikkim - la “terre du bonheur”, est situé au cœur de l’Himalaya oriental, entre le Népal, à l’ouest, le Bhoutan, à l’est, et le Tibet, au nord. Traversé par la chaîne himalayenne, il culmine à 8 598 mètres au sommet du Kangchenjunga, la “demeure des cinq trésors”, troisième plus haute cime du monde. D’une superficie de 7 096 km2, dont une vaste partie est recouverte de sommets enneigés, le pays jouit d’un climat quasi-tropical au sud, tempéré au centre et alpin au nord. La rivière Tista et ses affluents ont creusé des gorges profondes. Il regorge de vastes forêts. Son économie est principalement agricole. Les basses terres et les moyennes vallées du Sikkim sont fertiles. La mousson favorise la culture du riz. On y pratique aussi la culture étagée du maïs, du blé et de l’orge. La culture des arbres fruitiers y est aussi très répandue. En haute altitude, on fait l'élevage du yack et du mouton. L’industrie s’y développe lentement.
18 langues sont officiellement reconnues, et bien d’autres utilisées quotidiennement. L’hindi et l’anglais sont les deux langues les plus partagées, qui servent de passerelle entre les différentes régions. Le système des castes, qui structure traditionnellement la société indienne, est encore très présent mais la discrimination des dalits, autrefois appelés intouchables, est désormais interdite.
La grande majorité des Indiens est hindoue, mais d’autres religions ont une place importante. Ainsi, avec 13,4 % de pratiquants, l’Inde est le troisième pays musulman au monde. Les chrétiens forment 2,3 % de la population et sont surtout présents dans le Sud. Le sikhisme, religion née au XVe siècle d’un syncrétisme hindou et musulman rejetant le système des castes, forme, avec 1,9 % de la population, la quatrième communauté religieuse. Le poids économique de ses fidèles est toutefois beaucoup plus important que leur nombre. Enfin, le bouddhisme, né en Inde, est marginal.
Avec une population estimée à un près d’1,252 milliard d’habitants en 2013, l’Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde, après la Chine. Les zones les plus fertiles et les plus arrosées (vallée du Gange, Bengale-Occidental, Kerala) connaissent des concentrations humaines importantes s’opposant aux espaces relativement sous-peuplés (régions désertiques du Rajasthan, massifs montagneux de l’Himalaya). La population est jeune : 30 % des Indiens sont âgés de moins de 15 ans, 5 % seulement ont plus de 65 ans. La politique de contrôle et de limitation des naissances, engagée peu après l’indépendance, reste toujours une priorité pour le gouvernement. L’Inde conserve une forte tradition rurale. L’immense majorité des ruraux est formée de petits propriétaires et d’ouvriers agricoles. L’urbanisation de l’Inde est paradoxale : avec ses mégapoles surpeuplées et ses gigantesques bidonvilles, le pays arrive au quatrième rang mondial en ce qui concerne le nombre de citadins, alors qu’il est en fait faiblement urbanisé (seuls 27 % des habitants vivent dans des villes).
Etre femme en Inde aujourd’hui recouvre des réalités bien différentes. Entre la jeune citadine issue des hautes castes et une intouchable des villages de l’Andhra Pradesh, rien de comparable, à première vue. Et pourtant... Si l’on s’en tient à la tradition patriarcale, toutes deux n’auront d’existence réelle, au cours de leur vie, qu’au travers des hommes de leur famille. Toutes deux sont presque assurées de se marier traditionnellement, sans avoir forcément rencontré leur futur époux avant le jour de la cérémonie. Toutes deux, en fait, dépendent du bon vouloir de la famille et de la société pour devenir des individus à part entière. Car entre le poids de la tradition et les contingences économiques, la femme indienne a bien des obstacles à combattre pour se faire une place.
L'histoire du pays
La civilisation de l’Indus, qui se développe dès le IVe millénaire
arrive à son apogée, entre
environ 2500 et 1750 avant notre ère.
A l’époque du Bouddha (vers 560-480 avant J.-C.), qui est aussi celle de Mahivara, le fondateur du jaïnisme,
subsistent encore des sociétés tribales. Ainsi, le Bouddha appartenait à une famille
dirigeante de la tribu des Shakya (d’où son nom de
Shakyamuni, “Sage des Shakya”). Dans la seconde moitié du VIe siècle avant J.-C., Cyrus, puis Darius Ier annexent à l’Empire perse une partie du bassin de l’Indus. Entre 327 et 325 avant J.-C., Alexandre
le Grand est aux confins de l’Inde du Nord-Ouest. Le souverain le plus célèbre de toute l’histoire de l’Inde ancienne est Ashoka (269-233) ; il est le premier à faire graver, sur des colonnes et sur des rochers, des édits qui sont les premières inscriptions indiennes. Après une période assez obscure marquée par les invasions des Scythes et de nomades issus du Turkestan, apparaît, vers la fin du IIIe siècle de notre ère, la brillante dynastie des Gupta dont le cœur est la moyenne vallée du Gange. C’est à cette époque que l’hindouisme, encouragé par
les souverains, prend tout son essor, parallèlement au
bouddhisme et au jaïnisme également florissants. A la fin des Gupta (VIe siècle), se détachent quatre grands royaume qui se partagent le pays.
L’islam
est introduit par les
Turcs établis en Afghanistan, lorsque en 1206, Qutb al-Din Aybak fonde le sultanat de Delhi qui devient la première
puissance de l’Inde du Nord.
Sans
légitimité ni règle précise de succession, si ce n’est la force du
clan, il se retrouve à la merci des rébellions internes et des
changements de dynasties. Sur ses ruines, en 1526, commence de
s’édifier l’Empire moghol.
L’histoire de la dynastie moghole est, pour près de deux
siècles, celle des luttes et des guerres qui assurent son
maintien et sa grandeur, guerres civiles pour des successions
férocement disputées, guerres de conquêtes lorsque les premières sont achevées. Les extraordinaires capacités d’Akbar (1556-1605),
tant militaires qu’administratives, jointes à une personnalité hors
pair, font du royaume un empire solide. Les différentes puissances, de l’Afghanistan au Bengale et de la bordure
himalayenne au nord du Deccan, sont intégrées à cet empire dont nombre d’aspects administratifs dureront jusqu’à la domination britannique. L’un des grands mérites de l’empereur est de reconnaître la
diversité de son peuple et d’en tenir compte pour gouverner.
Les Portugais, premiers Européens à atteindre l’Inde et à y établir des bases commerciales début du XVIe siècle, restent pendant tout ce siècle les maîtres de l’océan indien. Les Anglais et les Hollandais débarquent au début du XVIIe siècle. La France n’apparaît que dans la seconde moitié du XVIIe siècle avec la Compagnie française des Indes orientales.
La plus grande puissance indienne du XVIIIe siècle, lorsque décline l’Empire moghol, est celle des Marathes de Pune qui
règnent en maîtres sur l’Inde entière, à
l’exception du Bengale. Mais l’affaiblissement de leur pouvoir central conduit à trois guerres
(1775-1782, 1803-1805, 1817-1818) qui finissent par anéantir les
Marathes et donner à leurs adversaires britanniques l’empire de
l’Inde. La guerre de Sept Ans
(1756-1763) est l’occasion pour l’Angleterre d’écarter définitivement la France.
En 1765, l’East India Company se voit confier la
perception des impôts et l’administration des Finances, puis des fonctions de défense dans les trois
provinces du nord-est (Bengale, Bihar et Orissa). A partir de la fin du XVIIIe siècle, la compagnie se lance dans une
politique d’annexions territoriales. Elle s’engage également dans des conflits
dont certains en dehors du territoire indien : Birmanie, Afghanistan, royaume sikh... En 1850, l’Empire britannique des Indes s’étend du
Bengale à l’Indus, du Cachemire au cap Comorin. Les territoires conquis
sont, dans leur grande majorité, administrés directement, mais des
centaines d’Etats autonomes, protectorats liés par traité à la
Couronne, gouvernés par des maharajas, subsisteront jusqu’à l’indépendance en 1947. Le Government of India Act
de 1858 signe le démantèlement de la compagnie, et en transfère toutes
les fonctions et propriétés à la Couronne, qui par l’intermédiaire du
vice-roi, gouverne désormais le pays. L’Inde britannique est devenue un immense empire
comprenant des territoires administrés
directement et des territoires princiers soumis au régime de l’administration indirecte, autonomes, mais sans aucune indépendance réelle. L’Empire est, depuis Calcutta (depuis Delhi à partir
de 1911), dirigé par un vice-roi nommé par le gouvernement anglais. L’administration quotidienne repose sur la personne du collecteur de district, au début homme de
terrain. Puis, ses tâches ne cessant de croître, ce personnage
devient un bureaucrate qui supervise, à la tête d’une administration
indigène. L’Inde sur laquelle les Britanniques étendent leur empire est un
pays rural peuplé de villages
isolés. La société y est divisée en castes
hiérarchisées qui conditionnent tous les aspects de la vie. Dans ce monde, les Anglais introduisent un certain
nombre de nouveautés qui, directement ou indirectement, transforment les
structures agraires, rompant par là
l’équilibre de l’économie villageoise. Il s’agit ensuite de
l’introduction des cultures industrielles. Le secteur moderne de l’économie indienne, de type capitaliste, est
d’abord aux mains d’hommes d'affaires britanniques. A partir de 1920, se développe un capitalisme
indigène, calqué sur le modèle anglais.
La tâche, qui attend l’Inde à son indépendance, en 1947, est immense. Elle est menée principalement par Nehru jusqu’à sa mort, en 1964. La construction de la nation commence par la promulgation de la
Constitution (janvier 1950), qui permet l’élection du premier Parlement
au suffrage universel (1952).
Démocratie, laïcité et abolition des castes
sont les trois grands principes de la Constitution de “la plus grande
démocratie du monde”. Puis commence un long processus d’intégration politique et administrative. L’Union indienne comprend
22 Etats et 9 territoires sous administration directe.
La politique extérieure de l’Inde aboutit à
la doctrine du non-alignement, qui tente de créer, à l’époque de la guerre froide,
un vaste ensemble anti-colonial de pays pacifiques et neutres face aux
zones d’influence des deux blocs américain et soviétique. Puis, dans les années 1960, l’Inde se voit
contrainte, à cause des tensions et des conflits qui éclatent avec ses voisins, d’adopter
une attitude plus pragmatique. Le contrôle de l’espace himalayen reste jusqu’à nos jours un enjeu
majeur pour l’Inde qui fournit aide et assistance au Sikkim (protectorat
indien en 1950 avant son annexion en 1974) et au Bhoutan et qui
maintient le Népal sous sa dépendance
économique. Un conflit oppose
l’Inde et le Pakistan au sujet du territoire frontalier du Cachemire en
1966. Le traité de Tachkent de janvier 1966 rétablit le statu quo entre les deux voisins.
La politique économique et sociale d’économie mixte planifiée sans dogmatisme du socialiste Nehru est prudente. C’est cette
politique que poursuit Indira Gandhi, sa fille.
La Première ministre se révèle indépendante et décidée. La crise économique que traverse le pays provoque mécontentement du monde rural et pugnacité de
l’opposition. Indira Gandhi prend des mesures
populaires et socialisantes : renforcement du contrôle du secteur privé,
abolition des avantages accordés aux princes en échange
de leur intégration dans l’Union. A partir de 1974, les mécontentements vont croissants,
surtout au sein d’une population urbaine frustrée. Pressée de démissionner et menacée
d’inéligibilité, Indira Gandhi s’accroche au pouvoir et fait signer
par le président de la République
l’état d’urgence. Des milliers de personnes
sont incarcérées, dont de nombreux leaders politiques, les
médias sont censurés et Indira Gandhi concentre dans ses mains les
principaux pouvoirs tandis que son fils cadet, bien que n’ayant
aucune fonction officielle, prend de plus en plus d’ascendant, mettant
notamment en œuvre une politique radicale de contrôle des naissances. Cette
dérive autoritaire et populiste, malgré quelques avancées en matière
sociale, suscite de plus en plus de mécontentements et entraîne le
regroupement de l’opposition. A partir de 1982, le parti du Congrès commence à
délaisser l’idéologie laïque de Nehru pour se prévaloir d’une identité
hindoue. Des heurts entre les
tenants de la religion majoritaire et les musulmans éclatent dans le
Nord. Mais le danger majeur vient des tensions séparatistes, en Assam, au Cachemire et surtout au Pendjab. Le chômage qui frappe cette riche province agricole, peuplée majoritairement de sikhs, provoque la naissance d’une contestation ; les attentats amènent le gouvernement à
envoyer l’armée à l’assaut du Temple d’or d’Amritsar, bastion de la
résistance, en juin 1984. La profanation du lieu le plus sacré des sikhs est à l’origine de l’assassinat d’Indira Gandhi, par ses gardes du
corps sikhs, le 31 octobre suivant. Suite aux élections législatives de 1984, le petit-fils de Nehru, Rajiv Gandhi, est nommé Premier ministre. Il
opte pour une orientation libérale. Il réussit à pacifier le Pendjab et
l’Assam. Rajiv Gandhi, qui dénonçait les pratiques de corruption,
verse rapidement dans les voies mêmes qu’il condamnait. Il est assassiné en pleine campagne électorale par des extrémistes liés au
mouvement séparatiste tamoul du Sri Lanka.
Profitant de la croissance
instaurée vingt ans plus tôt et qui s’accélère (plus de 8 % par an de
2005 à 2008), le parti de “l’Inde qui brille” remporte des succès spectaculaires
dans les services et la haute technologie, mais également dans une
industrie conquérante (prise de contrôle du groupe sidérurgique européen
Arcelor par Mittal Steel en 2006, rachat au groupe Ford,
de Jaguar et de Land Rover en 2008 par Tata Motors, qui commercialise
l’année suivante la Nano, la voiture la moins chère du monde).
Toutefois, la prospérité qui favorise 300 millions de membres des
classes moyennes laisse toujours à l’écart une masse de défavorisés. Et
ce d’autant plus que l’objectif de croissance partagée poursuivi par
le gouvernement se trouve rapidement entravé par une inflation qui tend
à s’accélérer, au point de susciter, notamment à partir de l’été 2008,
de multiples manifestations de mécontentements. La question de la corruption revient sur le devant de
la scène, en 2012, à l’occasion des élections législatives dans les Etats. La lenteur des réformes s’ajoutant à la dégradation
de la conjoncture internationale, la croissance s’essouffle (4,4 % au
deuxième trimestre 2013) et le déficit commercial se creuse révélant les
déséquilibres structurels de l’économie indienne. Ces difficultés d’ordre économique et social creusent encore le
fossé entre la population et le Congrès. Mené par Sonia Gandhi (veuve de Rajiv Gandhi) et son
fils Rahul, le parti ne parvient pas à redorer une image fortement
détériorée par les affaires de corruption. Aux élections d’avril-mai 2014, le parti essuie une
défaite sans précédent, tandis que le BJP s’arroge à lui seul plus de
la majorité absolue des sièges. Son candidat au poste de Premier ministre prend la tête du
gouvernement. Personnalité charismatique mais aussi
controversée dans son Etat, Narendra Modi
doit à la fois rassurer les minorités – les musulmans en premier lieu –
et répondre aux attentes de changement qui l’ont porté au pouvoir.
L’islam est introduit par les Turcs établis en Afghanistan, lorsque en 1206, Qutb al-Din Aybak fonde le sultanat de Delhi qui devient la première puissance de l’Inde du Nord. Sans légitimité ni règle précise de succession, si ce n’est la force du clan, il se retrouve à la merci des rébellions internes et des changements de dynasties. Sur ses ruines, en 1526, commence de s’édifier l’Empire moghol. L’histoire de la dynastie moghole est, pour près de deux siècles, celle des luttes et des guerres qui assurent son maintien et sa grandeur, guerres civiles pour des successions férocement disputées, guerres de conquêtes lorsque les premières sont achevées. Les extraordinaires capacités d’Akbar (1556-1605), tant militaires qu’administratives, jointes à une personnalité hors pair, font du royaume un empire solide. Les différentes puissances, de l’Afghanistan au Bengale et de la bordure himalayenne au nord du Deccan, sont intégrées à cet empire dont nombre d’aspects administratifs dureront jusqu’à la domination britannique. L’un des grands mérites de l’empereur est de reconnaître la diversité de son peuple et d’en tenir compte pour gouverner.
Les Portugais, premiers Européens à atteindre l’Inde et à y établir des bases commerciales début du XVIe siècle, restent pendant tout ce siècle les maîtres de l’océan indien. Les Anglais et les Hollandais débarquent au début du XVIIe siècle. La France n’apparaît que dans la seconde moitié du XVIIe siècle avec la Compagnie française des Indes orientales. La plus grande puissance indienne du XVIIIe siècle, lorsque décline l’Empire moghol, est celle des Marathes de Pune qui règnent en maîtres sur l’Inde entière, à l’exception du Bengale. Mais l’affaiblissement de leur pouvoir central conduit à trois guerres (1775-1782, 1803-1805, 1817-1818) qui finissent par anéantir les Marathes et donner à leurs adversaires britanniques l’empire de l’Inde. La guerre de Sept Ans (1756-1763) est l’occasion pour l’Angleterre d’écarter définitivement la France.
En 1765, l’East India Company se voit confier la perception des impôts et l’administration des Finances, puis des fonctions de défense dans les trois provinces du nord-est (Bengale, Bihar et Orissa). A partir de la fin du XVIIIe siècle, la compagnie se lance dans une politique d’annexions territoriales. Elle s’engage également dans des conflits dont certains en dehors du territoire indien : Birmanie, Afghanistan, royaume sikh... En 1850, l’Empire britannique des Indes s’étend du Bengale à l’Indus, du Cachemire au cap Comorin. Les territoires conquis sont, dans leur grande majorité, administrés directement, mais des centaines d’Etats autonomes, protectorats liés par traité à la Couronne, gouvernés par des maharajas, subsisteront jusqu’à l’indépendance en 1947. Le Government of India Act de 1858 signe le démantèlement de la compagnie, et en transfère toutes les fonctions et propriétés à la Couronne, qui par l’intermédiaire du vice-roi, gouverne désormais le pays. L’Inde britannique est devenue un immense empire comprenant des territoires administrés directement et des territoires princiers soumis au régime de l’administration indirecte, autonomes, mais sans aucune indépendance réelle. L’Empire est, depuis Calcutta (depuis Delhi à partir de 1911), dirigé par un vice-roi nommé par le gouvernement anglais. L’administration quotidienne repose sur la personne du collecteur de district, au début homme de terrain. Puis, ses tâches ne cessant de croître, ce personnage devient un bureaucrate qui supervise, à la tête d’une administration indigène. L’Inde sur laquelle les Britanniques étendent leur empire est un pays rural peuplé de villages isolés. La société y est divisée en castes hiérarchisées qui conditionnent tous les aspects de la vie. Dans ce monde, les Anglais introduisent un certain nombre de nouveautés qui, directement ou indirectement, transforment les structures agraires, rompant par là l’équilibre de l’économie villageoise. Il s’agit ensuite de l’introduction des cultures industrielles. Le secteur moderne de l’économie indienne, de type capitaliste, est d’abord aux mains d’hommes d'affaires britanniques. A partir de 1920, se développe un capitalisme indigène, calqué sur le modèle anglais.
La tâche, qui attend l’Inde à son indépendance, en 1947, est immense. Elle est menée principalement par Nehru jusqu’à sa mort, en 1964. La construction de la nation commence par la promulgation de la Constitution (janvier 1950), qui permet l’élection du premier Parlement au suffrage universel (1952). Démocratie, laïcité et abolition des castes sont les trois grands principes de la Constitution de “la plus grande démocratie du monde”. Puis commence un long processus d’intégration politique et administrative. L’Union indienne comprend 22 Etats et 9 territoires sous administration directe.
La politique économique et sociale d’économie mixte planifiée sans dogmatisme du socialiste Nehru est prudente. C’est cette politique que poursuit Indira Gandhi, sa fille. La Première ministre se révèle indépendante et décidée. La crise économique que traverse le pays provoque mécontentement du monde rural et pugnacité de l’opposition. Indira Gandhi prend des mesures populaires et socialisantes : renforcement du contrôle du secteur privé, abolition des avantages accordés aux princes en échange de leur intégration dans l’Union. A partir de 1974, les mécontentements vont croissants, surtout au sein d’une population urbaine frustrée. Pressée de démissionner et menacée d’inéligibilité, Indira Gandhi s’accroche au pouvoir et fait signer par le président de la République l’état d’urgence. Des milliers de personnes sont incarcérées, dont de nombreux leaders politiques, les médias sont censurés et Indira Gandhi concentre dans ses mains les principaux pouvoirs tandis que son fils cadet, bien que n’ayant aucune fonction officielle, prend de plus en plus d’ascendant, mettant notamment en œuvre une politique radicale de contrôle des naissances. Cette dérive autoritaire et populiste, malgré quelques avancées en matière sociale, suscite de plus en plus de mécontentements et entraîne le regroupement de l’opposition. A partir de 1982, le parti du Congrès commence à délaisser l’idéologie laïque de Nehru pour se prévaloir d’une identité hindoue. Des heurts entre les tenants de la religion majoritaire et les musulmans éclatent dans le Nord. Mais le danger majeur vient des tensions séparatistes, en Assam, au Cachemire et surtout au Pendjab. Le chômage qui frappe cette riche province agricole, peuplée majoritairement de sikhs, provoque la naissance d’une contestation ; les attentats amènent le gouvernement à envoyer l’armée à l’assaut du Temple d’or d’Amritsar, bastion de la résistance, en juin 1984. La profanation du lieu le plus sacré des sikhs est à l’origine de l’assassinat d’Indira Gandhi, par ses gardes du corps sikhs, le 31 octobre suivant. Suite aux élections législatives de 1984, le petit-fils de Nehru, Rajiv Gandhi, est nommé Premier ministre. Il opte pour une orientation libérale. Il réussit à pacifier le Pendjab et l’Assam. Rajiv Gandhi, qui dénonçait les pratiques de corruption, verse rapidement dans les voies mêmes qu’il condamnait. Il est assassiné en pleine campagne électorale par des extrémistes liés au mouvement séparatiste tamoul du Sri Lanka.
Bon à savoirInformations pratiques
La danse
Avant d’être un spectacle, la danse indienne est un acte rituel. Les
Indiens distinguent, quel que soit le style, deux types de danse :
- nritta, la danse purement rythmique, dans laquelle n’intervient
l’expression d’aucun sentiment, et où les divers mouvements ne jouent
qu’un rôle esthétique ;
- nritya, danse mimée, narrative ou symbolique, utilisant le langage très complexe de l’abhinaya, mouvements expressifs de tout le corps, et particulièrement du visage et des mains (mudra), dont les multiples combinaisons constituent un code précis.
Le sati
Cette pratique de crémation rituelle des veuves a été interdite par les
Anglais dès 1829. Aujourd'hui pourtant, des rares cas de sati perdurent.
En 2002, un cas s’est encore produit, considéré par la justice indienne
comme un crime.
Le sari
5,50 m d’étoffe drapée, c’est tout ce qu’il y a dans un sari. Et
pourtant, il peut exprimer l’humeur, l’événement, l’occasion, l’ethnie,
la religion. La couleur indique l’occasion : le blanc pour le deuil, le
pourpre pour la nouvelle mariée, etc. ; la manière de le draper révèlera
l’ethnie ou la religion.
Aujourd’hui, c’est le style urbain qui se répand dans toute l’Inde :
quelles que soient la texture et l’étoffe, le sari est porté de manière à
permettre aux femmes des mouvements plus aisés.
Le tilak (ou tika)
Cette marque sur le front représente le troisième œil de Shiva ou “œil
de la vérité”. Autrefois dessiné d’un geste religieux avec le majeur de
la main droite, le tilak est aujourd’hui plus décoratif mais
toujours censé porter bonheur. Il peut présenter différentes couleurs et
formes, chacune ayant une signification sociale (rouge pour les femmes
mariées, noir pour les filles célibataires, etc.).
Quelle langue réviser avant de partir en Inde?
Vous pouvez réviser votre anglais, langue comprise par tout Indien en contact avec le tourisme.
Quels souvenirs rapporter d’un voyage en Inde?
Vous n’aurez que l’embarras du choix tant l’artisanat indien est riche et varié. En revanche, soyez attentifs à ne pas acheter de souvenirs ou d’objets du patrimoine culturel et traditionnel, notamment les textes religieux (mantras) sur parchemin ou les œuvres d’art de plus d’un siècle, qui sont interdits à la vente. N’hésitez pas à demander conseil à votre guide.
Electricité
Tension électrique : 230 V, 50 Hz. Prévoir un adaptateur pour les prises électriques.
Que doivent prévoir les amateurs de photos ?
Pour les appareils numériques, prévoyez une autonomie suffisante, car il n’est pas toujours possible de recharger les batteries.
Quelques mots utiles
L’hindi est la langue officielle, mais 18 langues régionales sont reconnues par la Constitution et 4 000 dialectes sont parlés. Au Zanskar et au Ladakh, le dialecte local est proche du tibétain. Apprendre quelques mots clés en hindi vous permettra de gagner le respect de vos interlocuteurs et de faciliter vos échanges avec les Indiens. Alors n’hésitez pas à faire l’effort d’utiliser les expressions suivantes :
Bonjour et au revoir : namaste (accompagné d’une légère inclinaison de la tête). Salutation identique au Népal. Au Ladakh, bonjour et au revoir : djule.
Comment allez-vous ? : aap kaiseh hain.
Comment vous appelez-vous ? : aap mera nam kia hé.
Oui : han. Non : nahin.
Vous pouvez demander à votre guide comment les prononcer... Votre voyage n’en sera que plus riche ! Et puis souriez, c’est souvent le meilleur moyen d’avoir de bons contacts !
NB : Comme dans de très nombreux pays d’Asie, les mots de politesse usuelle occidentale (merci, s’il vous plaît) ne sont pas utilisés, ou dans de très rares circonstances.
Bibliographie
Avant d’être un spectacle, la danse indienne est un acte rituel. Les Indiens distinguent, quel que soit le style, deux types de danse :
- nritta, la danse purement rythmique, dans laquelle n’intervient l’expression d’aucun sentiment, et où les divers mouvements ne jouent qu’un rôle esthétique ;
- nritya, danse mimée, narrative ou symbolique, utilisant le langage très complexe de l’abhinaya, mouvements expressifs de tout le corps, et particulièrement du visage et des mains (mudra), dont les multiples combinaisons constituent un code précis.
Le sati
Cette pratique de crémation rituelle des veuves a été interdite par les Anglais dès 1829. Aujourd'hui pourtant, des rares cas de sati perdurent. En 2002, un cas s’est encore produit, considéré par la justice indienne comme un crime.
Le sari
5,50 m d’étoffe drapée, c’est tout ce qu’il y a dans un sari. Et pourtant, il peut exprimer l’humeur, l’événement, l’occasion, l’ethnie, la religion. La couleur indique l’occasion : le blanc pour le deuil, le pourpre pour la nouvelle mariée, etc. ; la manière de le draper révèlera l’ethnie ou la religion.
Aujourd’hui, c’est le style urbain qui se répand dans toute l’Inde : quelles que soient la texture et l’étoffe, le sari est porté de manière à permettre aux femmes des mouvements plus aisés.
Le tilak (ou tika)
Cette marque sur le front représente le troisième œil de Shiva ou “œil de la vérité”. Autrefois dessiné d’un geste religieux avec le majeur de la main droite, le tilak est aujourd’hui plus décoratif mais toujours censé porter bonheur. Il peut présenter différentes couleurs et formes, chacune ayant une signification sociale (rouge pour les femmes mariées, noir pour les filles célibataires, etc.).
Quelle langue réviser avant de partir en Inde?
Vous pouvez réviser votre anglais, langue comprise par tout Indien en contact avec le tourisme.
Quels souvenirs rapporter d’un voyage en Inde?
Vous n’aurez que l’embarras du choix tant l’artisanat indien est riche et varié. En revanche, soyez attentifs à ne pas acheter de souvenirs ou d’objets du patrimoine culturel et traditionnel, notamment les textes religieux (mantras) sur parchemin ou les œuvres d’art de plus d’un siècle, qui sont interdits à la vente. N’hésitez pas à demander conseil à votre guide.
Electricité
Tension électrique : 230 V, 50 Hz. Prévoir un adaptateur pour les prises électriques.
Que doivent prévoir les amateurs de photos ?
Pour les appareils numériques, prévoyez une autonomie suffisante, car il n’est pas toujours possible de recharger les batteries.
Quelques mots utiles
L’hindi est la langue officielle, mais 18 langues régionales sont reconnues par la Constitution et 4 000 dialectes sont parlés. Au Zanskar et au Ladakh, le dialecte local est proche du tibétain. Apprendre quelques mots clés en hindi vous permettra de gagner le respect de vos interlocuteurs et de faciliter vos échanges avec les Indiens. Alors n’hésitez pas à faire l’effort d’utiliser les expressions suivantes :
Bonjour et au revoir : namaste (accompagné d’une légère inclinaison de la tête). Salutation identique au Népal. Au Ladakh, bonjour et au revoir : djule.
Comment allez-vous ? : aap kaiseh hain.
Comment vous appelez-vous ? : aap mera nam kia hé.
Oui : han. Non : nahin.
Vous pouvez demander à votre guide comment les prononcer... Votre voyage n’en sera que plus riche ! Et puis souriez, c’est souvent le meilleur moyen d’avoir de bons contacts !
NB : Comme dans de très nombreux pays d’Asie, les mots de politesse usuelle occidentale (merci, s’il vous plaît) ne sont pas utilisés, ou dans de très rares circonstances.
Bibliographie
Bibliographie
HIMALAYA INDIEN (Ladakh, Zanskar, Nubra)
Le Ladakh, Patrick Kaplanian, guide Peuples du monde, éditions de l'Adret.
Ladakh - Zanskar, Charles Genoud et Philippe Chabloz, Olizane.
Inde du Nord 2012, Lonely Planet.
Inde, National Geographic Society.
Récits
Sur les sentiers du Zanskar, Marylène Ducoin, Georama. ED JDM, 1992.
Le Fleuve gelé, Olivier Föllmi, éditions de La Martinière, 1996.
Cimes et lamas, Marco Pallis, Kailash, 1997.
Ouvrages illustrés
Ladakh, de la transe à l’extase, Jean-Baptiste Rabouan, Patrick Kaplanian et Gloria Raad, éditions de l'Adret.
Ladakh Zangskar, royaumes de l’Himalaya, Nathalie Bazin et Hervé Champollion, Hermé.
Cartes
Ladakh centre, Ladakh Nord, Ladakh Sud, 1/150 000, Olizane.
Sikkim India, 1/140 00, ITM.
INDE DU NORD (Uttar Pradesh, Rajasthan, Dargeeling, Sikkim)
Guides
Inde du Nord 2012, Lonely Planet.
Rajasthan, Annie Sorrel, Guide Olizane Aventure, 2008.
Inde du Nord Rajasthan, Dominique Auzias, 2010, Petit Futé.
Récits
Ti-Puss, Ella Maillart, 2002, Payot voyageurs.
Le Festin indien, Chitrita Banerji, Hoëbeke, 2011.
Les Vagabonds enchantés, Mimlu Sen, Hoëbeke, 2011.
Un barbare en Asie, Henri Michaux, L’Imaginaire Gallimard.
Fous de l'Inde, délires d’Occidentaux et sentiment océanique, Régis Airault, Payot, 2002.
Une princesse se souvient, Devi Gagatri , Ed. Kailash, 1996.
Memsahib, Rau Badami, A. Ed. Philippe Rey, 2004.
Dans la peau d’un Intouchable, Marc Boulet, Seuil Points, 1995.
Ouvrages illustrés
Rajasthan, Pauline Van Lynden, 2003, Ed Assouline.
Palais des Maharajahs, Alain Sillard et Dominique Leroy, 2007, Pelican poches.
Cartes
Carte Inde du Nord (India North), 2010, Ed. Nelles.
Inde Northern, 1/1 500 000, Nelles Maps.
INDE DU SUD (Kerala, Cochin, Pondichery)
Guides
Inde du Sud et Kerala 2012, Lonely Planet.
Guide de l’Inde du Sud Arthaud, Guide bleu Inde, Ed. Hachette.
Inde du Sud, Grand guide Gallimard.
Gandhi et la non-violence, S. Lassier, Seuil, Maîtres spirituels.
Inde du Sud, Guide du Routard.
Récits
India Song, Marguerite Duras, 1991,Gallimard.
Au royaume de Nataraja, C. Boulanger, 1991, Librairie de l’Inde.
Dans l’Inde du Sud/ le Coromandel Volume 1,1992, Maurice Maindron, Ed Kailash.
Dans l’Inde du Sud / Le Carnatic et le Madure Volume 2, 1992 Maurice Maindron, Ed. Kailash.
Pondichéry - 1674/1761, L’Echec d'un rêve d’empire, Rose Vincent, 1993, Ed. Autrement.
Mosaïque de feu, Germain-Thomas, Olivier, 2004, Ed. du Rocher.
Ouvrages illustrés
Kerala, côte des épices, Album photos, de R Singh, Ed. du Chêne.
Cartes
Carte de l’Inde du Sud, Nelles Verlag 1 : 1 500 000.
Tourisme responsable Une histoire de passion
Lorsque Philippe Allibert, cofondateur de notre entreprise, rencontre pour la première fois Mohan Tickoo, hindouiste issu d’une classe élevée, celui-ci vit à Srinagar, au Cachemire, où il a fondé une agence réceptive. A cette époque, il travaille comme sous-traitant pour l’agence de Delhi avec laquelle Allibert organise ses voyages. Chassé de sa terre d’origine par les séparatistes musulmans, Mohan Tickoo se retrouve à Delhi avec sa famille, privé de tous ses biens. Mais notre homme ne se laisse pas abattre ! Armé de son courage et son savoir-faire, il se rend en France pour proposer ses services aux tours opérateurs et frappe à la porte de Philippe Allibert, qui décide d’accorder sa confiance à cet homme courageux et lui confie deux séries de voyages complets au Ladakh-Zanskar. Mohan Tickoo recommence alors patiemment son travail de A à Z : il tisse un nouveau réseau de relations, recrute et forme son équipe de guides indiens francophones, cuisiniers et muletiers. Par son labeur, il parvient à remonter une structure à Delhi avec son frère Ravi, installé à Leh en été. La relation de confiance qui s’est installée entre Allibert, Mohan et Ravi Tickoo a permis de développer de nouveau l’entreprise familiale, mais cette belle aventure n’existerait pas sans le travail quotidien de Mohan et Ravi !
Nous savons que nous pouvons nous appuyer en toute sérénité sur ces hommes pour créer nos plus beaux voyages inédits en Inde himalayenne. Un grand merci à eux !
Nos actions de tourisme responsable
— Construction de bâtiments solaires passifs au Ladakh
En partenariat avec le Géres (Groupes
énergies renouvelables et solidarités), participation au programme de développement rural utilisant l’énergie
solaire
: construction et réhabilitation de 970 bâtiments domestiques et 30 communautaires, 10
formations de 100 maçons et charpentiers, pour assurer la diffusion des
techniques et la pérennité du programme.
— Quelques actions au fil des ans :
- en 2005 et 2006, nous avons soutenu la troupe de cirque ambulante, Zanskar Circus, passant dans les villages du Zanskar, créant
ainsi un échange riche avec les Zanskarpas ;
- nettoyage de la grande traversée du Zanskar : notre équipe locale, aidée par les trekkeurs, a nettoyé en
2007 la partie Darsha-Padum, et en 2009, la partie de Padum à Lamayuru ;
- en 2010, au Ladakh, avec l’association Himalayan Dialect, participation à la construction d’un internat dans la bourgade de Mulbeck (sur
la route Leh-Srinagar) où sont scolarisés 140 enfants et à la restauration
des jardins et des champs du village de Phokar, très abimé par les inondations de début août 2010.
- En 2015, grâce à l'aide apportée par Globetrekkeurs et en collaboration avec les populations locales, le pont Raru-Ichar et la route reliant Cha à Raru-Padum, endommagés par l'importante retenue d'eau qui s'était formée et a cédé, ont été restaurés au début de l'été 2015.
Pour suivre toutes nos actions de tourisme responsable, rendez-vous sur notre site :
https://www.allibert-trekking.com/634-valeurs-et-engagement.
Le respect des us et coutumes
La société indienne est fortement empreinte de religion qui semble régir chaque geste de la vie quotidienne.
Au Ladakh et au Zanskar, la structure familiale est organisée de façon traditionnelle, notamment pour éviter le morcellement des terres. Dans ces déserts d’altitude de culture tibétaine, le bouddhisme de la compassion guide les hommes qui habitent ces oasis de montagne.
Ces régions, surnommées le Petit Tibet, sont de forte culture bouddhiste. Hindous, musulmans, bouddhistes et sikhs cohabitent dans une atmosphère baignée de spiritualité et de paix propre au bouddhisme.
Lahul, Spiti, Kinnaur, Pir Panja, Garhwal et Sikkim offrent plutôt des points communs avec le Népal. Majoritairement hindouistes, ces régions deviennent bouddhistes à proximité de la frontière chinoise.
Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Dans les villages, préférez une tenue ample couvrant les épaules.
— Au contact des populations de tradition bouddhiste, respectez les usages :
- contournez les stupas dans le sens des aiguilles d'une montre ;
- le feu est sacré, évitez d'y jeter les déchets ;
- lorsque vous vous asseyez, évitez d'étendre vos jambes et de diriger
vos pieds vers quelqu'un (entraînez-vous à vous asseoir en tailleur !) ;
- il est d'usage de faire une offrande de quelques roupies dans les sanctuaires et temples visités.
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez une tenue vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y
pénétrer lorsque cela est interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos
chaussures ou couvrez-vous la tête à l'entrée des sites religieux
lorsque cela est demandé.
— Les attitudes démonstratives en couple sont perçues comme inconvenantes.
— Ne distribuez jamais ni argent, ni sucreries, ni stylos, spécialement
aux enfants, afin de ne pas les inciter à la mendicité. Préférez les
dons à des associations, écoles, dispensaires ou autres organisations
reconnues.
Ces précautions favorisent
les échanges.
Les conseils de Marie, notre responsable pour l'Inde
— Evitez de vous servir de la main gauche car les hindous la considèrent
comme impure. Cette restriction est bien sûr valable à table (la plupart
des gens mangent avec les doigts), mais aussi lorsque vous tendez
quelque chose (argent, objets divers...).
— Sauf s’il en a pris l’initiative, ne serrez pas la main de votre interlocuteur ; saluez en joignant les mains sous le menton et en baissant la tête.
— Evitez l’avalanche de compliments sur la cuisine, les enfants, ça amène le mauvais œil, pense-t-on.
— Il vaut mieux réveiller la personne qui dort dans le couloir du train que l’enjamber. Alors ne vous mettez pas en colère si l’on vous réveille pour passer. C’est un signe de respect.
— Les Indiens vous répondront souvent en effectuant un signe latéral de la tête tout en arborant un large sourire
La préservation de l'environnement
— La flore
Les conifères dominent dans le nord-ouest de l’Himalaya, dont les versants orientaux sont recouverts d’une abondante végétation tropicale et subtropicale. Sur la côte de Malabar et sur les versants des Ghâts orientaux, zones à fortes précipitations et densément boisées, les arbres à feuilles persistantes prédominent. Dans les plaines marécageuses et sur les versants peu élevés des Ghâts occidentaux, de vastes étendues de jungle restent impénétrables. Dans la région du Dekkan, la végétation est moins dense, avec des forêts de bambous et des arbres à palmes et à feuilles caduques.
— La faune
La faune indienne est très variée. Les félins sont représentés par le tigre, la panthère, le léopard tacheté et le léopard des neiges, le chat du Bengale et, dans le Dekkan, le guépard.
Mis à part les quelques spécimens du parc de Gir, dans le Gujarat, les lions ont disparu d’Inde. Malgré des efforts menés au plan national et en coopération avec d’autres pays, qui ont permis de porter le nombre de tigres sauvegardés dans des réserves à plusieurs milliers, l’espèce reste également menacée. L’éléphant d’Asie vit principalement sur les versants nord-est des chaînes himalayennes et dans les forêts reculées du Dekkan. Parmi les autres espèces figurent notamment le rhinocéros, le gaur, l’ours brun, le loup, le chacal, le dhole (ou chien sauvage d’Asie), le bœuf sauvage, le sanglier et diverses espèces de singes, d’antilopes et de cerfs. L’Himalaya et les régions montagneuses abritent plusieurs espèces de chèvres et de moutons sauvages ainsi que des bouquetins. Il existe différents types de serpents : cobras, vipères de Russell, dont le nom hindi daboia signifie “celui qui épie”, serpents vivant en eau de mer et pythons.
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine
naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur
historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que
nous sommes seulement invités dans son propre territoire. Lire notre
conseil de guide "La faune de montagne" https://www.allibert-trekking.com/197-respect-faune-montagne
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles,
lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui
ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les
grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Portez une attention particulière à la gestion de vos déchets dans les campements, afin de ne pas dégrader l'environnement :
- respectez le tri proposé par l'équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.
— L'eau nécessite un traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou d'utiliser un filtre.
— Certaines régions que vous allez traverser abritent de nombreuses parcelles cultivées. Afin de préserver le travail des populations locales, ne quittez pas les sentiers et abstenez-vous de cueillir fleurs rares, fruits, etc.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle, nous vous
recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la
chambre pour éviter une surconsommation énergétique.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.
Des voyages 100 % carbone absorbé
Engagée dès 2006 dans l’absorption carbone des vols de ses salariés, Allibert
Trekking absorbe depuis le 1er janvier 2018 l’intégralité des
émissions de CO2 générées par le transport aérien et terrestre de ses voyageurs. Une démarche permettant de financer des actions de lutte contre la déforestation et de restauration de la mangrove. En savoir plus...
Nos actions de tourisme responsable
— Construction de bâtiments solaires passifs au Ladakh
En partenariat avec le Géres (Groupes
énergies renouvelables et solidarités), participation au programme de développement rural utilisant l’énergie
solaire
: construction et réhabilitation de 970 bâtiments domestiques et 30 communautaires, 10
formations de 100 maçons et charpentiers, pour assurer la diffusion des
techniques et la pérennité du programme.
— Quelques actions au fil des ans :
- en 2005 et 2006, nous avons soutenu la troupe de cirque ambulante, Zanskar Circus, passant dans les villages du Zanskar, créant
ainsi un échange riche avec les Zanskarpas ;
- nettoyage de la grande traversée du Zanskar : notre équipe locale, aidée par les trekkeurs, a nettoyé en
2007 la partie Darsha-Padum, et en 2009, la partie de Padum à Lamayuru ;
- en 2010, au Ladakh, avec l’association Himalayan Dialect, participation à la construction d’un internat dans la bourgade de Mulbeck (sur
la route Leh-Srinagar) où sont scolarisés 140 enfants et à la restauration
des jardins et des champs du village de Phokar, très abimé par les inondations de début août 2010.
- En 2015, grâce à l'aide apportée par Globetrekkeurs et en collaboration avec les populations locales, le pont Raru-Ichar et la route reliant Cha à Raru-Padum, endommagés par l'importante retenue d'eau qui s'était formée et a cédé, ont été restaurés au début de l'été 2015.
Pour suivre toutes nos actions de tourisme responsable, rendez-vous sur notre site :
https://www.allibert-trekking.com/634-valeurs-et-engagement.
Le respect des us et coutumes
La société indienne est fortement empreinte de religion qui semble régir chaque geste de la vie quotidienne.
Au Ladakh et au Zanskar, la structure familiale est organisée de façon traditionnelle, notamment pour éviter le morcellement des terres. Dans ces déserts d’altitude de culture tibétaine, le bouddhisme de la compassion guide les hommes qui habitent ces oasis de montagne.
Ces régions, surnommées le Petit Tibet, sont de forte culture bouddhiste. Hindous, musulmans, bouddhistes et sikhs cohabitent dans une atmosphère baignée de spiritualité et de paix propre au bouddhisme.
Lahul, Spiti, Kinnaur, Pir Panja, Garhwal et Sikkim offrent plutôt des points communs avec le Népal. Majoritairement hindouistes, ces régions deviennent bouddhistes à proximité de la frontière chinoise.
Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Dans les villages, préférez une tenue ample couvrant les épaules.
— Au contact des populations de tradition bouddhiste, respectez les usages :
- contournez les stupas dans le sens des aiguilles d'une montre ;
- le feu est sacré, évitez d'y jeter les déchets ;
- lorsque vous vous asseyez, évitez d'étendre vos jambes et de diriger
vos pieds vers quelqu'un (entraînez-vous à vous asseoir en tailleur !) ;
- il est d'usage de faire une offrande de quelques roupies dans les sanctuaires et temples visités.
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez une tenue vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y
pénétrer lorsque cela est interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos
chaussures ou couvrez-vous la tête à l'entrée des sites religieux
lorsque cela est demandé.
— Les attitudes démonstratives en couple sont perçues comme inconvenantes.
— Ne distribuez jamais ni argent, ni sucreries, ni stylos, spécialement
aux enfants, afin de ne pas les inciter à la mendicité. Préférez les
dons à des associations, écoles, dispensaires ou autres organisations
reconnues.
Ces précautions favorisent
les échanges.
Les conseils de Marie, notre responsable pour l'Inde
— Evitez de vous servir de la main gauche car les hindous la considèrent
comme impure. Cette restriction est bien sûr valable à table (la plupart
des gens mangent avec les doigts), mais aussi lorsque vous tendez
quelque chose (argent, objets divers...).
— Sauf s’il en a pris l’initiative, ne serrez pas la main de votre interlocuteur ; saluez en joignant les mains sous le menton et en baissant la tête.
— Evitez l’avalanche de compliments sur la cuisine, les enfants, ça amène le mauvais œil, pense-t-on.
— Il vaut mieux réveiller la personne qui dort dans le couloir du train que l’enjamber. Alors ne vous mettez pas en colère si l’on vous réveille pour passer. C’est un signe de respect.
— Les Indiens vous répondront souvent en effectuant un signe latéral de la tête tout en arborant un large sourire
La préservation de l'environnement
— La flore
Les conifères dominent dans le nord-ouest de l’Himalaya, dont les versants orientaux sont recouverts d’une abondante végétation tropicale et subtropicale. Sur la côte de Malabar et sur les versants des Ghâts orientaux, zones à fortes précipitations et densément boisées, les arbres à feuilles persistantes prédominent. Dans les plaines marécageuses et sur les versants peu élevés des Ghâts occidentaux, de vastes étendues de jungle restent impénétrables. Dans la région du Dekkan, la végétation est moins dense, avec des forêts de bambous et des arbres à palmes et à feuilles caduques.
— La faune
La faune indienne est très variée. Les félins sont représentés par le tigre, la panthère, le léopard tacheté et le léopard des neiges, le chat du Bengale et, dans le Dekkan, le guépard.
Mis à part les quelques spécimens du parc de Gir, dans le Gujarat, les lions ont disparu d’Inde. Malgré des efforts menés au plan national et en coopération avec d’autres pays, qui ont permis de porter le nombre de tigres sauvegardés dans des réserves à plusieurs milliers, l’espèce reste également menacée. L’éléphant d’Asie vit principalement sur les versants nord-est des chaînes himalayennes et dans les forêts reculées du Dekkan. Parmi les autres espèces figurent notamment le rhinocéros, le gaur, l’ours brun, le loup, le chacal, le dhole (ou chien sauvage d’Asie), le bœuf sauvage, le sanglier et diverses espèces de singes, d’antilopes et de cerfs. L’Himalaya et les régions montagneuses abritent plusieurs espèces de chèvres et de moutons sauvages ainsi que des bouquetins. Il existe différents types de serpents : cobras, vipères de Russell, dont le nom hindi daboia signifie “celui qui épie”, serpents vivant en eau de mer et pythons.
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine
naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur
historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que
nous sommes seulement invités dans son propre territoire. Lire notre
conseil de guide "La faune de montagne" https://www.allibert-trekking.com/197-respect-faune-montagne
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles,
lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui
ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les
grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Portez une attention particulière à la gestion de vos déchets dans les campements, afin de ne pas dégrader l'environnement :
- respectez le tri proposé par l'équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.
— L'eau nécessite un traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou d'utiliser un filtre.
— Certaines régions que vous allez traverser abritent de nombreuses parcelles cultivées. Afin de préserver le travail des populations locales, ne quittez pas les sentiers et abstenez-vous de cueillir fleurs rares, fruits, etc.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle, nous vous
recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la
chambre pour éviter une surconsommation énergétique.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.
Des voyages 100 % carbone absorbé
Engagée dès 2006 dans l’absorption carbone des vols de ses salariés, Allibert
Trekking absorbe depuis le 1er janvier 2018 l’intégralité des
émissions de CO2 générées par le transport aérien et terrestre de ses voyageurs. Une démarche permettant de financer des actions de lutte contre la déforestation et de restauration de la mangrove. En savoir plus...
— Quelques actions au fil des ans :
Au Ladakh et au Zanskar, la structure familiale est organisée de façon traditionnelle, notamment pour éviter le morcellement des terres. Dans ces déserts d’altitude de culture tibétaine, le bouddhisme de la compassion guide les hommes qui habitent ces oasis de montagne.
Ces régions, surnommées le Petit Tibet, sont de forte culture bouddhiste. Hindous, musulmans, bouddhistes et sikhs cohabitent dans une atmosphère baignée de spiritualité et de paix propre au bouddhisme.
Lahul, Spiti, Kinnaur, Pir Panja, Garhwal et Sikkim offrent plutôt des points communs avec le Népal. Majoritairement hindouistes, ces régions deviennent bouddhistes à proximité de la frontière chinoise.
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Dans les villages, préférez une tenue ample couvrant les épaules.
— Au contact des populations de tradition bouddhiste, respectez les usages :
- contournez les stupas dans le sens des aiguilles d'une montre ;
- le feu est sacré, évitez d'y jeter les déchets ;
- lorsque vous vous asseyez, évitez d'étendre vos jambes et de diriger vos pieds vers quelqu'un (entraînez-vous à vous asseoir en tailleur !) ;
- il est d'usage de faire une offrande de quelques roupies dans les sanctuaires et temples visités.
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez une tenue vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y pénétrer lorsque cela est interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos chaussures ou couvrez-vous la tête à l'entrée des sites religieux lorsque cela est demandé.
— Les attitudes démonstratives en couple sont perçues comme inconvenantes.
Ces précautions favorisent les échanges.
Les conseils de Marie, notre responsable pour l'Inde
— Evitez de vous servir de la main gauche car les hindous la considèrent comme impure. Cette restriction est bien sûr valable à table (la plupart des gens mangent avec les doigts), mais aussi lorsque vous tendez quelque chose (argent, objets divers...).
— Sauf s’il en a pris l’initiative, ne serrez pas la main de votre interlocuteur ; saluez en joignant les mains sous le menton et en baissant la tête.
— Evitez l’avalanche de compliments sur la cuisine, les enfants, ça amène le mauvais œil, pense-t-on.
— Les Indiens vous répondront souvent en effectuant un signe latéral de la tête tout en arborant un large sourire
La préservation de l'environnement
— La flore
Les conifères dominent dans le nord-ouest de l’Himalaya, dont les versants orientaux sont recouverts d’une abondante végétation tropicale et subtropicale. Sur la côte de Malabar et sur les versants des Ghâts orientaux, zones à fortes précipitations et densément boisées, les arbres à feuilles persistantes prédominent. Dans les plaines marécageuses et sur les versants peu élevés des Ghâts occidentaux, de vastes étendues de jungle restent impénétrables. Dans la région du Dekkan, la végétation est moins dense, avec des forêts de bambous et des arbres à palmes et à feuilles caduques.
— La faune
La faune indienne est très variée. Les félins sont représentés par le tigre, la panthère, le léopard tacheté et le léopard des neiges, le chat du Bengale et, dans le Dekkan, le guépard.
Mis à part les quelques spécimens du parc de Gir, dans le Gujarat, les lions ont disparu d’Inde. Malgré des efforts menés au plan national et en coopération avec d’autres pays, qui ont permis de porter le nombre de tigres sauvegardés dans des réserves à plusieurs milliers, l’espèce reste également menacée. L’éléphant d’Asie vit principalement sur les versants nord-est des chaînes himalayennes et dans les forêts reculées du Dekkan. Parmi les autres espèces figurent notamment le rhinocéros, le gaur, l’ours brun, le loup, le chacal, le dhole (ou chien sauvage d’Asie), le bœuf sauvage, le sanglier et diverses espèces de singes, d’antilopes et de cerfs. L’Himalaya et les régions montagneuses abritent plusieurs espèces de chèvres et de moutons sauvages ainsi que des bouquetins. Il existe différents types de serpents : cobras, vipères de Russell, dont le nom hindi daboia signifie “celui qui épie”, serpents vivant en eau de mer et pythons.
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine
naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur
historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que
nous sommes seulement invités dans son propre territoire. Lire notre
conseil de guide "La faune de montagne" https://www.allibert-trekking.com/197-respect-faune-montagne
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles,
lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui
ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les
grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Portez une attention particulière à la gestion de vos déchets dans les campements, afin de ne pas dégrader l'environnement :
- respectez le tri proposé par l'équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.
— L'eau nécessite un traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou d'utiliser un filtre.
— Certaines régions que vous allez traverser abritent de nombreuses parcelles cultivées. Afin de préserver le travail des populations locales, ne quittez pas les sentiers et abstenez-vous de cueillir fleurs rares, fruits, etc.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle, nous vous
recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la
chambre pour éviter une surconsommation énergétique.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.
Des voyages 100 % carbone absorbé
Engagée dès 2006 dans l’absorption carbone des vols de ses salariés, Allibert
Trekking absorbe depuis le 1er janvier 2018 l’intégralité des
émissions de CO2 générées par le transport aérien et terrestre de ses voyageurs. Une démarche permettant de financer des actions de lutte contre la déforestation et de restauration de la mangrove. En savoir plus...
Les conifères dominent dans le nord-ouest de l’Himalaya, dont les versants orientaux sont recouverts d’une abondante végétation tropicale et subtropicale. Sur la côte de Malabar et sur les versants des Ghâts orientaux, zones à fortes précipitations et densément boisées, les arbres à feuilles persistantes prédominent. Dans les plaines marécageuses et sur les versants peu élevés des Ghâts occidentaux, de vastes étendues de jungle restent impénétrables. Dans la région du Dekkan, la végétation est moins dense, avec des forêts de bambous et des arbres à palmes et à feuilles caduques.
— La faune
La faune indienne est très variée. Les félins sont représentés par le tigre, la panthère, le léopard tacheté et le léopard des neiges, le chat du Bengale et, dans le Dekkan, le guépard.
Mis à part les quelques spécimens du parc de Gir, dans le Gujarat, les lions ont disparu d’Inde. Malgré des efforts menés au plan national et en coopération avec d’autres pays, qui ont permis de porter le nombre de tigres sauvegardés dans des réserves à plusieurs milliers, l’espèce reste également menacée. L’éléphant d’Asie vit principalement sur les versants nord-est des chaînes himalayennes et dans les forêts reculées du Dekkan. Parmi les autres espèces figurent notamment le rhinocéros, le gaur, l’ours brun, le loup, le chacal, le dhole (ou chien sauvage d’Asie), le bœuf sauvage, le sanglier et diverses espèces de singes, d’antilopes et de cerfs. L’Himalaya et les régions montagneuses abritent plusieurs espèces de chèvres et de moutons sauvages ainsi que des bouquetins. Il existe différents types de serpents : cobras, vipères de Russell, dont le nom hindi daboia signifie “celui qui épie”, serpents vivant en eau de mer et pythons.
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que nous sommes seulement invités dans son propre territoire. Lire notre conseil de guide "La faune de montagne" https://www.allibert-trekking.com/197-respect-faune-montagne
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles, lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les grandes villes ou ramenez- les avec vous.
- respectez le tri proposé par l'équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.
— L'eau nécessite un traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou d'utiliser un filtre.
— Certaines régions que vous allez traverser abritent de nombreuses parcelles cultivées. Afin de préserver le travail des populations locales, ne quittez pas les sentiers et abstenez-vous de cueillir fleurs rares, fruits, etc.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle, nous vous recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la chambre pour éviter une surconsommation énergétique.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.