
Mauritanie
Au centre du pays se dressent les plateaux gréseux de l’Adrar et du Tagant, figures emblématiques de la Mauritanie. C’est ici que bat le cœur du pays maure. Çà et là surgissent de miraculeuses palmeraies, où se perpétue un mode de vie ancestral fondé sur les échanges entre nomades et sédentaires. De cette tradition des grandes caravanes, il reste ces mythiques cités aujourd’hui ensablées, dont la seule évocation est une invitation au voyage : Chinguetti et Ouadane.
Parcourez ce pays qui allie savamment lieux de vie et charmes du désert, ancienne culture nomade et douceur des oasis. Partez à la découverte d’un quotidien hors du temps, avec son lot de rencontres inattendues et laissez-vous ensorceler par la Mauritanie...

Repères
Population |
3,8 millions d’habitants. |
Superficie |
1 030 700 km2. |
Capitale |
Nouakchott. |
Villes principales |
Nouâdhibou, Kaédi, Rosso, Zouerate, Atar. |
Point culminant |
le Kedia d’Idjil (910 m). |
Langues |
arabe (off.), poular, soninké, wolof, le français est un peu parlé en ville. |
Religion |
islam sunnite. |
Décalage horaire |
par rapport à la France,
une heure de moins de novembre à mars, deux heures de moins d’avril à
octobre. UTC/GMT : + 0 h. |
Géographie
La Mauritanie possède des frontières avec l’Algérie, le Maroc, le Mali et le Sénégal qui ont été tracées par le colonisateur français, ce qui explique les lignes droites, à l’exception du fleuve Sénégal, frontière naturelle avec le Sénégal. Elle est bordée à l’ouest par l’océan Atlantique avec 700 km de côtes.
La Mauritanie se divise en quatre régions naturelles :
- le long de la côte Atlantique s’étend un grand désert sablonneux, le Sahara ;
- la région centrale est ponctuée de plateaux escarpés, à l’est s’ouvrent de larges cuvettes dunaires ;
- le fleuve Sénégal a creusé une vallée le long de la frontière sud du pays. La Mauritanie est également traversée par le Karakoro (rivière ouest-africaine, affluent du fleuve Sénégal) .
- l’est est constitué de zones de pâturages alors que le sud constitue la zone agricole grâce aux alluvions du fleuve Sénégal.
La majorité du territoire se trouve dans le désert du Sahara avec des plaines et des reliefs peu accidentés et quelques regs (roches). Au nord, ce sont de hauts plateaux. Dans le centre du pays, la cuvette du Hodh est bordée au sud-est par des plateaux gréseux (Adrar, Tagant).
Climat
Nous voyageons d’octobre à avril, période idéale pour découvrir le désert mauritanien.
Le climat est désertique de type saharien. La latitude basse et l’altitude modérée (maximum 800 m) engendrent un climat hivernal plus doux que celui du Sahara central. Fortes variations entre le jour et la nuit. Le climat sec rend les températures très supportables.
Les pluies, exceptionnelles, surviennent généralement en été : cependant, une averse ne peut jamais être exclue. Vent relativement fréquent.
- Températures moyennes maximales et minimales dans l’Adrar et le Tagant , en °C :
octobre
novembre
décembre
janvier
février
mars
avril
33-16
28-15
23-10
22-10
25-11
29-13
33-17
Économie
L'élevage concerne essentiellement les ovins et les caprins, et, dans une
moindre mesure, les dromadaires et les bovins. L'agriculture,
surtout vivrière, est concentrée dans le Sud, exception faite des
cultures d'oasis. La mise en service du barrage de Diama, sur le fleuve
Sénégal, a permis d'accroître les surfaces
irriguées. Malgré cela, le pays n'est pas autosuffisant et les produits
alimentaires constituent une part conséquente des importations.
L'exploitation du minerai de fer a été à l'origine d'un boom économique, mais, avec la baisse de la demande mondiale et
l'épuisement des gisements les plus rentables, son importance a
sensiblement décru. C'est
aujourd'hui la pêche, à 95 % industrielle, qui constitue la première richesse du pays. L'industrie, assez peu développée, est
concentrée à Nouadhibou (transformation du poisson, métallurgie,
ateliers de réparation, raffinerie) et à Nouakchott (industries légères
de biens de consommation), où s'active également un secteur informel fournissant de nombreux emplois. La Mauritanie est également, depuis 2006, un pays
producteur de pétrole ; un début d'exploitation de quelques gisements de
pétrole offshore suscite l'espoir. La Mauritanie vend aussi du cuivre et de
l'or.
Société
Le Sahara recouvre la plus grande partie du pays, la population est
donc très inégalement répartie.
Dans le Sud cependant, les rives du fleuve Sénégal connaissent une plus
grande concentration d'habitants, très majoritairement noirs.
Nouakchott, capitale créée de toutes pièces après l'indépendance, est devenue une agglomération importante qui
accueille, aujourd'hui, le tiers des Mauritaniens, dont de très nombreux
anciens nomades, que la sécheresse a condamnés à changer de mode de
vie. Avec le port de Nouadhibou, au nord, et quelques rares centres
secondaires, dont Zouerate, la ville minière du désert, le taux
d'urbanisation dépasse 50 %.
On distingue généralement trois groupes humains :
- les
Beidanes, ou Maures blancs, issus des vagues de peuplement
successives berbères et arabes plus ou moins métissées avec les
populations noires anciennement implantées, parlent un dialecte
arabo-berbère et sont, ou plutôt étaient, organisés en tribus nomades ;
- les Haratines sont des Noirs, anciens esclaves des Beidanes, fortement
métissés avec eux et parlant la même langue ;
- les Noirs du Sud appartiennent aux peuples vivant de part et d'autre du fleuve Sénégal
(Ouolofs, Toucouleurs, Soninkés, etc.).
Malgré une unité assurée par la
religion, cette structure pèse lourdement sur les rapports sociaux. L'esclavage a été juridiquement
aboli en 1981, mais les relations de dépendance n'ont pas
totalement disparu, même si elles sont altérées par le développement de
la vie urbaine.
L'histoire du pays
La Mauritanie se divise en quatre régions naturelles :
- le long de la côte Atlantique s’étend un grand désert sablonneux, le Sahara ;
- la région centrale est ponctuée de plateaux escarpés, à l’est s’ouvrent de larges cuvettes dunaires ;
- le fleuve Sénégal a creusé une vallée le long de la frontière sud du pays. La Mauritanie est également traversée par le Karakoro (rivière ouest-africaine, affluent du fleuve Sénégal) .
- l’est est constitué de zones de pâturages alors que le sud constitue la zone agricole grâce aux alluvions du fleuve Sénégal.
La majorité du territoire se trouve dans le désert du Sahara avec des plaines et des reliefs peu accidentés et quelques regs (roches). Au nord, ce sont de hauts plateaux. Dans le centre du pays, la cuvette du Hodh est bordée au sud-est par des plateaux gréseux (Adrar, Tagant).
Le climat est désertique de type saharien. La latitude basse et l’altitude modérée (maximum 800 m) engendrent un climat hivernal plus doux que celui du Sahara central. Fortes variations entre le jour et la nuit. Le climat sec rend les températures très supportables.
Les pluies, exceptionnelles, surviennent généralement en été : cependant, une averse ne peut jamais être exclue. Vent relativement fréquent.
- Températures moyennes maximales et minimales dans l’Adrar et le Tagant , en °C :
octobre |
novembre |
décembre |
janvier |
février |
mars |
avril |
33-16 |
28-15 |
23-10 |
22-10 |
25-11 |
29-13 |
33-17 |
Économie
L'élevage concerne essentiellement les ovins et les caprins, et, dans une
moindre mesure, les dromadaires et les bovins. L'agriculture,
surtout vivrière, est concentrée dans le Sud, exception faite des
cultures d'oasis. La mise en service du barrage de Diama, sur le fleuve
Sénégal, a permis d'accroître les surfaces
irriguées. Malgré cela, le pays n'est pas autosuffisant et les produits
alimentaires constituent une part conséquente des importations.
L'exploitation du minerai de fer a été à l'origine d'un boom économique, mais, avec la baisse de la demande mondiale et
l'épuisement des gisements les plus rentables, son importance a
sensiblement décru. C'est
aujourd'hui la pêche, à 95 % industrielle, qui constitue la première richesse du pays. L'industrie, assez peu développée, est
concentrée à Nouadhibou (transformation du poisson, métallurgie,
ateliers de réparation, raffinerie) et à Nouakchott (industries légères
de biens de consommation), où s'active également un secteur informel fournissant de nombreux emplois. La Mauritanie est également, depuis 2006, un pays
producteur de pétrole ; un début d'exploitation de quelques gisements de
pétrole offshore suscite l'espoir. La Mauritanie vend aussi du cuivre et de
l'or.
Société
Le Sahara recouvre la plus grande partie du pays, la population est
donc très inégalement répartie.
Dans le Sud cependant, les rives du fleuve Sénégal connaissent une plus
grande concentration d'habitants, très majoritairement noirs.
Nouakchott, capitale créée de toutes pièces après l'indépendance, est devenue une agglomération importante qui
accueille, aujourd'hui, le tiers des Mauritaniens, dont de très nombreux
anciens nomades, que la sécheresse a condamnés à changer de mode de
vie. Avec le port de Nouadhibou, au nord, et quelques rares centres
secondaires, dont Zouerate, la ville minière du désert, le taux
d'urbanisation dépasse 50 %.
On distingue généralement trois groupes humains :
- les
Beidanes, ou Maures blancs, issus des vagues de peuplement
successives berbères et arabes plus ou moins métissées avec les
populations noires anciennement implantées, parlent un dialecte
arabo-berbère et sont, ou plutôt étaient, organisés en tribus nomades ;
- les Haratines sont des Noirs, anciens esclaves des Beidanes, fortement
métissés avec eux et parlant la même langue ;
- les Noirs du Sud appartiennent aux peuples vivant de part et d'autre du fleuve Sénégal
(Ouolofs, Toucouleurs, Soninkés, etc.).
Malgré une unité assurée par la
religion, cette structure pèse lourdement sur les rapports sociaux. L'esclavage a été juridiquement
aboli en 1981, mais les relations de dépendance n'ont pas
totalement disparu, même si elles sont altérées par le développement de
la vie urbaine.
L'histoire du pays
On distingue généralement trois groupes humains :
- les Beidanes, ou Maures blancs, issus des vagues de peuplement successives berbères et arabes plus ou moins métissées avec les populations noires anciennement implantées, parlent un dialecte arabo-berbère et sont, ou plutôt étaient, organisés en tribus nomades ;
- les Noirs du Sud appartiennent aux peuples vivant de part et d'autre du fleuve Sénégal (Ouolofs, Toucouleurs, Soninkés, etc.).
Malgré une unité assurée par la religion, cette structure pèse lourdement sur les rapports sociaux. L'esclavage a été juridiquement aboli en 1981, mais les relations de dépendance n'ont pas totalement disparu, même si elles sont altérées par le développement de la vie urbaine.
L'histoire du pays
L'histoire
Un peuplement très
ancien, remontant au paléolithique atteint son apogée il y a 5 000 ans ;
les communautés agropastorales noires sédentaires dominent. Puis,
l'aridité croissante rejette
progressivement vers le sud l'essentiel des populations, le
désert n'accueillant plus que des pasteurs nomades. Les Berbères
Sanhadjas,
deviennent dès le IIIe siècle, grâce à leurs dromadaires, les maîtres du commerce de
l'or, de l'ivoire et des esclaves entre l'Afrique du Nord et le Sahel.
Au milieu du XIe siècle, deux des tribus berbères sanhadjas qui
nomadisent entre Sénégal et Maroc adoptent les règles d'un islam très
austère. Ces guerriers de la foi se dirigent les uns vers le sud, où,
ils anéantissent l'empire du Ghana, les autres vers le nord ; le Maroc
et une partie de l'Algérie sont soumis entre 1060 et 1080. Le
trop vaste empire, miné par les ambitions des émirs locaux, s'effondre
entre le XIe et le XIIe siècle ; mais il marque durablement la
Mauritanie et demeure dans les esprits
comme une période glorieuse.
Sur les ruines de l'empire du Ghana, se fonde, au XIIIe siècle, l'empire du
Mali, qui étend son autorité sur le sud-est de la Mauritanie actuelle.
L'Empire songhaï,
qui lui succède deux cents ans plus tard, voit son autorité limitée par
la renaissance du royaume peul de Tekrour, qui prospère jusqu'au XVIIIe
siècle.
Au début du XVe siècle, les
Arabes Hassan pénètrent dans le pays par le nord, à la recherche de
territoires pour leurs troupeaux ; si la guerre de Charr Boubba au
XVIIe consacre leur suprématie, il en résulte une
interpénétration des populations, donnant naissance à une société
nouvelle, dont Chinguetti devient le brillant symbole.
Les Portugais sont les premiers, dès 1434, à commercer avec les tribus
locales. Les Français s'installent au Sénégal, deux siècles plus tard.
Si certains émirats passent sous protectorat français, une très vive
résistance est menée par le
cheikh Ma el-Aïnin, soutenu par le Maroc, il n'est
vaincu qu'en 1910. La
Mauritanie devient colonie à part entière au sein de
l'Afrique-Occidentale française en 1920, mais la
soumission des chefs rebelles n'est obtenue qu'en 1933 et 1934. En 1946, la Mauritanie devient
territoire d'outre-mer, puis, en 1956, accède à l'autonomie interne.
Moktar Ould Daddah,
un jeune avocat moderniste, et sa formation, le parti du Regroupement
mauritanien (PRM), gagnent les élections législatives ; il devient le
premier président de la jeune
République islamique, dont l'indépendance est proclamée en
1960.
Aux yeux de tous les observateurs, l'indépendance est un véritable
pari : le pays paraît peu homogène, l'Etat est faible. Pour y faire face,
Moktar Ould Daddah met en place une constitution de type
présidentiel, déplace la capitale à Nouakchott et
transforme le PRM en parti du Peuple mauritanien (PPM), qui
devient parti unique.
Les années 1960 et 1970 sont marqués par l'agitation sociale et la
montée d'une contestation nationaliste de gauche. Moktar Ould Daddah
radicalise sa politique. La Mauritanie
crée sa propre monnaie, le ouguiya, en 1972,
dénonce
les accords de coopération passés avec la France, et surtout,
nationalise la Miferma, société chargée de l'exploitation des mines de
fer dont le capital était principalement français.
A partir de 1973, la décolonisation du Sahara espagnol entraîne la
Mauritanie dans des complications croissantes. L'accord de Madrid de 1975
reconnaît la souveraineté marocaine sur la Saguia el-Hamra
et celle de la Mauritanie sur le Río de Oro. Les troupes mauritaniennes
entrent fin 1976 à Dakhla, dès lors le Front Polisario s'en prend au territoire mauritanien :
attaque de Nouakchott, interruption des trains de minerai
entre Zouerate et Nouadhibou, guérilla
intensive. Moktar Ould Daddah est
renversé par un coup d'état militaire en 1978, la constitution suspendue, le PPM interdit, le gouvernement et le Parlement
dissous. Un Comité militaire de redressement national (CMRN) s'installe
au pouvoir, dirigé par le colonel Ould Salek.
Moins d'un an plus tard, l'armée intervient de nouveau et remplace le
CMRN par un Comité militaire de salut national
(CMSN). Son président, le colonel Ahmed Ould Bouceif meurt dans un
accident d'avion, le colonel Mohamed Mahmoud Ould Ahmed
Louly devient chef de l'Etat. En 1979, la Mauritanie signe un accord
avec le Front Polisario, renonçant à toute revendication sur
le Sahara occidental. En 1984, le colonel Ould Taya,
chef d'état-major, renverse le président, un nouveau coup d'état est
déjoué en 1987.
Les incidents
frontaliers avec le Sénégal, en 1989, dégénèrent, et n'épargnent pas les
Noirs
mauritaniens ; des dizaines de milliers d'entre eux fuient le pays ou
sont expulsés, ce qui nécessite l'intervention de l'aide humanitaire
internationale. La pression mondiale en faveur de la démocratisation
tarde à
produire ses effets. Une nouvelle constitution est adoptée en 1991. L'élection présidentielle organisée début 1992 consacre la victoire du colonel Ould Taya. Sa formation, le parti
républicain démocrate et social (PRDS), remporte une éclatante victoire
aux élections législatives. En 1997, le colonel Ould Taya
remporte sans
surprise l'élection à la présidence.
En 2003,
une tentative de putsch fomentée par des officiers radiés de l'armée
nationale est déjouée par le régime. Faisant fi des aspirations au
changement émanant de l'opposition et de la population, le chef de
l'Etat, de plus en plus isolé par son exercice très personnalisé du
pouvoir, renforce son contrôle sur le pays et, cherchant à obtenir les
bonnes grâces des Etats-Unis, intensifie sa répression des milieux
islamistes. En 2004, deux nouvelles tentatives
de putsch d'officiers sont à nouveau déjouées par les autorités
mauritaniennes, qui accusent le Burkina Faso de les avoir préparées avec
le soutien financier de la Libye.
Finalement, en 2005, le président Ould
Taya est renversé par une junte d'officiers dirigée par le colonel Ely
Ould Mohamed Vall, qui s'empare sans
violence du pouvoir. Bien accueilli par la population, salué par
l'opposition en exil et
l'opposition légale, soutenu par le PRDS,
le changement de pouvoir suscite rapidement la bienveillance de la
communauté internationale. Un gouvernement provisoire
constitué de civils est mis en place. La Constitution est
maintenue, le Parlement est dissous. A l'issue des élections
législatives de 2006, la Coalition des forces du
changement démocratique (CFCD), incluant des "indépendants" ainsi que
4 islamistes modérés, remporte 41 sièges à la nouvelle Assemblée
nationale, où un grand nombre de femmes fait également son entrée.
L'élection présidentielle de 2007 est remporté par Sidi Mohamed Ould
Cheikh Abdallahi, le candidat "indépendant". En dépit d'une
incontestable démocratisation, le pays
est en proie à l'instabilité et à l'insécurité, les conditions de vie
se dégradent, la production pétrolière s'avère décevante. En crise
ouverte 2008 avec sa majorité, le président perd la plupart
de ses soutiens politiques, il est
renversé.
Réunis au sein d'un "Conseil d'Etat" dirigé par l'ex-chef
d'état-major du président et commandant de la garde présidentielle,
Mohamed Ould Abdel Aziz, les putschistes promettent d'organiser un
retour à l'ordre constitutionnel. L'élection présidentielle de juillet 2009 est remportée, dès le premier tour, par M. Ould Abdel Aziz. L'élection bien que contestée est entérinée par plusieurs Etats,
dont la France et les Etats-Unis, soucieux d'une normalisation après un
an de crise institutionnelle, et le président Aziz est officiellement
investi. Le gouvernement, qui s’est engagé à lutter fermement
contre le terrorisme, renforce les moyens de l’armée pour la lutte
contre l’organisation djihadiste. Fortement contesté, le président n’hésite pas à
recourir à la force contre les manifestations, mais tente aussi d’asseoir
sa légitimité en réunissant à l'automne 2011 une conférence
nationale en vue de lancer un dialogue national.
Parallèlement, la question de l’esclavage, toujours
persistant en dépit de son abolition officielle
refait surface à la suite notamment d’un rapport des Nations unies de 2010. En 2012,
l’interdiction de l’esclavage est inscrite dans la réforme
constitutionnelle et la peine encourue par les personnes
condamnées pour ce fait est aggravée.
En 2014, le président sortant emporte
les élections présidentielles avec près de 82 % des voix, tandis que le taux de participation s’élève
officiellement à 56 %. Ménagé par les Etats occidentaux, dont la France,
malgré des atteintes manifestes aux droits humains et aux libertés
politiques,
mais éclipsées par le rôle de la Mauritanie dans la lutte
antiterroriste, M. Ould Abdel Aziz entame son second mandat sans avoir
pacifié une société profondément divisée.
Après les attentats du 11 septembre 2001, Nouakchott collabore pleinement avec ses nouveaux
alliés. Désireuse de bénéficier de sa position d'intermédiaire entre
l'Afrique noire et le Maghreb, la Mauritanie fait à la fois partie de l'Organisation de l'unité africaine,
de la Ligue arabe et de l'Union du Maghreb arabe. La menace terroriste s’aggravant dans l’ensemble de la région
sahélo-saharienne, la Mauritanie soutient l’action de la communauté
internationale et l’intervention française au Mali en 2013. Elle
s’associe avec l'Algérie, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la
Guinée, la Libye, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Tchad au "processus de
Nouakchott", lancé par l’UA en vue de renforcer la coopération
sécuritaire et l’échange de renseignements.
Président en exercice de l'Union africaine, le président Aziz s’implique dans la résolution du conflit
au Mali où il contribue à l’obtention d’un cessez-le-feu entre
la rébellion touareg et l’armée.
Bon à savoirInformations pratiques
L’oasis de Chinguetti, ville mythique
Chinguetti, dont le rayonnement spirituel a été immense, était
considérée comme la septième ville sainte de l’islam après La Mecque,
Médine, Bagdad, Jérusalem, Le Caire et Kairouan ! Aujourd’hui,
Chinguetti, étouffée par l’avancée des dunes, est en passe de
disparaître. Cependant, les anciennes bibliothèques, la mosquée et son
minaret en pierres sèches, le site cerné par les sables roses de l’erg
Ouarane méritent que l’on s’y attarde.
Cette petite oasis, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, attire de plus en plus d’amoureux du désert.
La musique maure
Les instruments traditionnels sont en bois et peau. L’ardin, sorte de petite harpe, est jouée par la griotte, tandis que le griot se sert de la tidinit
(luth à quatre cordes). Une fois la voix musicale (il y en a trois)
choisie par le griot, celui-ci progressera parmi les quatre grands modes
musicaux (à chaque mode correspondra un accordement spécifique de la
tidinit) :
- le karr chante la joie dans l’amour ;
- le vagho la combativité, la fierté, la colère ;
- le kahal évoque des expressions plus diverses ;
- le lebial accompagne la tristesse et la nostalgie dans l’amour.
Si le griot veut enchaîner plusieurs modes, il progressera toujours dans
le même sens, c’est-à-dire de la joie vers la tristesse.
Vous pouvez avoir l’occasion d’écouter de la musique vivante :
- pendant la Guetna (fête des dattes), dans les palmeraies ;
- à l’occasion d’un mariage, traditionnellement ouvert à tous, ou d’une
fête chez un particulier : vous y serez invité ou vous vous laisserez
guider dans la ville par le son des griots ;
- pendant le mois de ramadan, des el medeh (louanges au Prophète)
sont chantées par les hommes le jeudi soir, au son d’une calebasse
retournée qui sonne une invitation aux campements voisins à se joindre à
la veillée jusque tard dans la nuit.
Peut-on voyager en Mauritanie pendant le ramadan ?
La période du ramadan n’empêche pas de voyager en pays musulman. Il y a
simplement quelques petites adaptations concernant les repas et
l’organisation de la journée. Lire notre conseil de guide
https://www.allibert-trekking.com/191-ramadan-debut-fin
Que faut-il savoir pour marcher dans les meilleures conditions dans le désert ?
Pour la marche, nous vous conseillons de porter des vêtements amples, à
la fois agréables, mais aussi signe de respect pour les locaux. Nous
vous rappelons que les contacts avec les populations locales sont
facilités si votre tenue est en accord avec les coutumes locales. Avoir
les bras et les jambes couverts dans le désert permet également de se
déshydrater moins vite et réduit les risques d’insolation.
Pour vous protéger du soleil, du vent et de la poussière, vous pouvez
acheter un chèche en début de voyage. Il remplace avantageusement
foulard, chapeau, etc.
Malgré notre meilleure volonté et un entretien rigoureux, vous pouvez rencontrer des difficultés avec les fermetures à glissière des tentes : ces dernières sont définitivement incompatibles avec un vent de sable ! Ne forcez pas, nettoyez-les avec une vieille brosse à dents et informez votre guide. Merci de votre compréhension.
Electricité
Tension électrique : 220 V, 50 Hz. Les prises électriques sont identiques aux prises françaises.
Que doivent prévoir les amateurs de photos ?
Prévoir une autonomie suffisante, car il n’est pas possible de recharger les batteries pendant les randonnées.
Quelques mots utiles
La langue des Maures est l’hassanya, l’arabe dialectal proche de l’arabe littéraire. Apprendre quelques mots clés vous permettra de gagner le respect de vos interlocuteurs, de faciliter et de rendre plus agréables vos échanges avec les Mauritaniens rencontrés. Alors, n’hésitez pas à utiliser les expressions suivantes :
Bonjour : as-salam’aleikoum. (répondre : wa’aleikoum as-salam).
S’il vous plaît : min fadlak (min fadlek à une femme).
Comment ça va ? : keif hâlek.
Merci : choukrane.
Au revoir : bisslama.
Oui : na’am. Non : la.
Si Dieu le veut : inch’Allah.
Vous pouvez demander à votre guide comment les prononcer… Votre voyage n’en sera que plus riche ! Et puis un sourire est souvent le meilleur moyen d’avoir de bons contacts.
Tourisme responsableLe respect des us et coutumes
La Mauritanie est un pays islamique, cependant la plupart des Mauritaniens exercent des pratiques animistes ancestrales. Les Mauritaniens sont connus pour leur hospitalité légendaire et leurs invitations sont fréquentes. Les générations sont séparées autant que les sexes : les enfants ne mangent pas autour du même plat que les adultes. Ils mangent les restes que leur laissent les plus âgés. Les femmes vivent dans des pièces autres que celles occupées par les hommes et dorment séparément.
Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Dans les villages, préférez une tenue ample couvrant les épaules.
— Si vous voyagez en période de ramadan, consultez notre conseil de
guide :
https://www.allibert-trekking.com/191-ramadan-debut-fin
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez une tenue
vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y pénétrer lorsque cela est
interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos chaussures ou couvrez-vous
la tête à l'entrée des sites religieux lorsque cela est demandé.
— Les attitudes démonstratives en couple sont perçues comme inconvenantes.
— Ne distribuez jamais de bonbons, stylos ou autres cadeaux, en
particulier aux enfants, car ce comportement les incite à la mendicité, à
abandonner l'école ou leur activité habituelle. Si vous souhaitez faire
un don, il est préférable et plus utile de le faire auprès d'une
organisation locale : association, école, dispensaire. Demandez à votre
guide, qui vous indiquera le lieu le plus approprié.
Ces précautions favorisent les échanges.
Les conseils de Boubacar, notre partenaire en Mauritanie
— Déchaussez-vous avant d'entrer dans une tente ou dans une maison.
— Lorsque vous mangez avec la main, utilisez la droite. La gauche est considérée comme impure.
— La cérémonie du thé est un élément important de la vie mauritanienne ; le thé vous est offert en signe de bienvenue et il est impoli de
refuser.
— Les salutations sont rituelles et à ne pas négliger. Vous demanderez à votre interlocuteur des nouvelles de sa santé, de sa famille, de son travail, d’où il vient... Les réponses sont toujours protocolaires et affirmatives, mais elles rapprochent les deux individus et font partie des règles de politesse de base.
La préservation de l'environnement
Le plus vaste désert du monde, le Sahara, occupe près des deux tiers du territoire et ne cesse de gagner du terrain. Les reliefs montagneux servent de refuge aux mouflons et aux rapaces. Les fennecs, lynx du désert, hyènes et chacals sont les prédateurs des zones désertiques et semi-désertiques. De rares gazelles, antilopes ou lièvres vivent là où la végétation est la moins clairsemée. Il est néanmoins très difficile d’observer ces animaux. A l’intérieur des terres, la végétation se limite à quelques fleurs, des touffes d’herbes éparses et des épineux. Les acacias sont les rares arbres qui parviennent à survivre dans de telles conditions.
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine
naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur
historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que
nous sommes seulement invités dans son propre territoire.
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles,
lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui
ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les
grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Portez une attention particulière à la gestion de vos déchets dans les campements, afin de ne pas dégrader l'environnement :
- respectez le tri proposé par l'équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.
— L'eau nécessite un traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou un filtre.
— Certaines régions que vous allez traverser abritent de nombreuses
parcelles cultivées. Afin de préserver le travail des populations
locales, ne quittez pas les sentiers et abstenez-vous de cueillir fleurs
rares, fruits, etc.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle, nous vous
recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la
chambre pour éviter une surconsommation énergétique.
— Lorsque vous logez chez l'habitant, économisez l'énergie.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.
Des voyages 100 % carbone absorbé
Engagée dès 2006 dans l’absorption carbone des vols de ses salariés, Allibert
Trekking absorbe depuis le 1er janvier 2018 l’intégralité des
émissions de CO2 générées par le transport aérien et terrestre de ses voyageurs. Une démarche permettant de financer des actions de lutte contre la déforestation et de restauration de la mangrove. En savoir plus...
Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Dans les villages, préférez une tenue ample couvrant les épaules.
— Si vous voyagez en période de ramadan, consultez notre conseil de guide : https://www.allibert-trekking.com/191-ramadan-debut-fin
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez une tenue vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y pénétrer lorsque cela est interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos chaussures ou couvrez-vous la tête à l'entrée des sites religieux lorsque cela est demandé.
— Les attitudes démonstratives en couple sont perçues comme inconvenantes.
— Ne distribuez jamais de bonbons, stylos ou autres cadeaux, en particulier aux enfants, car ce comportement les incite à la mendicité, à abandonner l'école ou leur activité habituelle. Si vous souhaitez faire un don, il est préférable et plus utile de le faire auprès d'une organisation locale : association, école, dispensaire. Demandez à votre guide, qui vous indiquera le lieu le plus approprié.
Ces précautions favorisent les échanges.
Les conseils de Boubacar, notre partenaire en Mauritanie
— Déchaussez-vous avant d'entrer dans une tente ou dans une maison.
— Lorsque vous mangez avec la main, utilisez la droite. La gauche est considérée comme impure.
— La cérémonie du thé est un élément important de la vie mauritanienne ; le thé vous est offert en signe de bienvenue et il est impoli de refuser.
— Les salutations sont rituelles et à ne pas négliger. Vous demanderez à votre interlocuteur des nouvelles de sa santé, de sa famille, de son travail, d’où il vient... Les réponses sont toujours protocolaires et affirmatives, mais elles rapprochent les deux individus et font partie des règles de politesse de base.
La préservation de l'environnement
Le plus vaste désert du monde, le Sahara, occupe près des deux tiers du territoire et ne cesse de gagner du terrain. Les reliefs montagneux servent de refuge aux mouflons et aux rapaces. Les fennecs, lynx du désert, hyènes et chacals sont les prédateurs des zones désertiques et semi-désertiques. De rares gazelles, antilopes ou lièvres vivent là où la végétation est la moins clairsemée. Il est néanmoins très difficile d’observer ces animaux. A l’intérieur des terres, la végétation se limite à quelques fleurs, des touffes d’herbes éparses et des épineux. Les acacias sont les rares arbres qui parviennent à survivre dans de telles conditions.
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine
naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur
historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que
nous sommes seulement invités dans son propre territoire.
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles,
lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui
ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les
grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Portez une attention particulière à la gestion de vos déchets dans les campements, afin de ne pas dégrader l'environnement :
- respectez le tri proposé par l'équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.
— L'eau nécessite un traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou un filtre.
— Certaines régions que vous allez traverser abritent de nombreuses
parcelles cultivées. Afin de préserver le travail des populations
locales, ne quittez pas les sentiers et abstenez-vous de cueillir fleurs
rares, fruits, etc.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle, nous vous
recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la
chambre pour éviter une surconsommation énergétique.
— Lorsque vous logez chez l'habitant, économisez l'énergie.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.
Des voyages 100 % carbone absorbé
Engagée dès 2006 dans l’absorption carbone des vols de ses salariés, Allibert
Trekking absorbe depuis le 1er janvier 2018 l’intégralité des
émissions de CO2 générées par le transport aérien et terrestre de ses voyageurs. Une démarche permettant de financer des actions de lutte contre la déforestation et de restauration de la mangrove. En savoir plus...
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que nous sommes seulement invités dans son propre territoire.
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles, lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Portez une attention particulière à la gestion de vos déchets dans les campements, afin de ne pas dégrader l'environnement :
- respectez le tri proposé par l'équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.
— L'eau nécessite un traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou un filtre.
— Certaines régions que vous allez traverser abritent de nombreuses parcelles cultivées. Afin de préserver le travail des populations locales, ne quittez pas les sentiers et abstenez-vous de cueillir fleurs rares, fruits, etc.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle, nous vous recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la chambre pour éviter une surconsommation énergétique.
— Lorsque vous logez chez l'habitant, économisez l'énergie.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.