
Tunisie
Ici, le Sahara se présente en douceur, tout en courbes et ondulations, avec son sable fin et son climat tempéré. Au milieu des grandes dunes, parfois entrecoupées de regs (étendues rocheuses), quelques palmiers, un puits, des troupeaux de chamelles, un village ensablé égrènent des traces de vie rassurantes. Voici le désert envoûtant, jamais monotone, que votre imaginaire vous avait laissé entrevoir. Il vous ouvre ses portes, invitation à la rêverie au milieu de ses couleurs changeantes et de son silence. Au rythme des chameaux, vos vaisseaux du désert, guidés par un Berbère au sens de l’orientation impressionnant, découvrez la magie des cordons de dunes rougissant le soir, des rencontres avec les semi-nomades, du thé autour du feu sous les étoiles...
Si vous ne l’avez pas déjà, vous attraperez le virus du désert !

Repères
Population |
10 millions d’habitants. |
Superficie |
163 610 km2. |
Capitale |
Tunis. |
Villes principales |
Sousse, Sfax, Gabès, Kairouan, Bizerte. |
Point culminant |
djebel Chambi (1 544 m). |
Langues |
arabe, berbère, français parlé fréquemment. |
Religion |
islam. |
Décalage horaire |
pas de décalage horaire, la Tunisie observe, comme l’Europe,
le passage de l’heure d’été à l’heure d’hiver. UTC/GMT : + 1 h. |
Géographie
Pays le plus au nord du continent africain, la Tunisie est séparée de l’Europe par 140 km au niveau du détroit de Sicile et rattachée au Maghreb dont elle est le plus petit Etat. Le pays est limité à l’ouest par l’Algérie, au sud-est par la Libye et au nord et bordé à l’est par la mer Méditerranée.
La Tunisie possède un relief contrasté entre une partie septentrionale et occidentale montagneuse dans le prolongement du massif montagneux de l’Atlas, son point culminant est le djebel Chambi.
Au-delà des chaînes de montagnes débutent les prémisses du désert du Sahara, qui occupe une superficie comprise entre 33 % et 40 % du territoire selon qu’on le définisse d’après l’aridité ou selon des caractéristiques paysagères, avec une succession de chotts, vastes dépressions blanchies par les efflorescences salines, que sont le chott El-Jérid, le chott El-Fejaj et le chott El-Gharsa. Ils sont bordés au sud et à l’est par des plateaux rocheux (hamadas) s’élevant en pente douce vers des cuvettes pierreuses et sableuses (serirs) bordées de petites chaînes de montagnes : le djebel Tebaga (469 m), les monts de Matmata (713 m) et le djebel Dahar (689 m). Plus au sud s’étendent les dunes du Grand Erg oriental.
Climat
Nous parcourons le Sud tunisien d’octobre à mai, période idéale pour voyager dans le désert. Le climat sec, qui rend la chaleur largement supportable, se caractérise par de fortes variations de température entre le jour et la nuit.
- De décembre à février, une température proche de 0 °C la nuit est courante, la gelée blanche le matin sur les tentes aussi.
- Les pluies sont rares, mais pas inexistantes du fait de la proximité (relative) de la Méditerranée.
- Températures moyennes maximales et minimales à Douz, porte du Grand Erg, en °C :
octobre
novembre
décembre
janvier
février
mars
avril
mai
29/15
25/9
19/2
18/1
20/2
22/6
28/10
32/15
Économie
La Tunisie a une économie qui se porte bien avec une croissance régulière, des investissements étrangers en hausse et des activités diversifiées.
- L'agriculture emploie quelques 20 % des actifs et contribue
pour 10 % au produit intérieur brut. Concentrée dans
le Nord et sur le littoral, elle
juxtapose un secteur moderne, en partie irrigué (blé, betterave à sucre,
fourrage, agrumes, primeurs, élevage bovin), et un secteur traditionnel
(céréales, vigne, oliviers, arbres fruitiers, élevage ovin et caprin). Le Sud est
le domaine de l'élevage nomade des ovins, en dehors des oasis qui
fournissent des dattes.
- Le phosphate est l'une des principales richesses minières du pays. Le
minerai est transformé en engrais ou exporté par voie maritime. Le sous-sol est bien doté en gaz naturel, fer, plomb, zinc et mercure. Ses ressources en pétrole restent modestes, ce qui contraint le pays à en importer.
- L'industrie est handicapée par l'étroitesse de son marché national. Les
industries sont localisées en grande partie dans la région de
Tunis. Le textile domine, suivi par les
constructions électriques, le pétrole et ses dérivés, la construction,
la mécanique (assemblage automobile), les industries du cuir.
- Les activités touristiques ont occupé jusqu'en 2011 une place importante dans l'économie grâce à un littoral ensoleillé et
riches en sites archéologiques et les échappées sahariennes.
Société
La population tunisienne, unifiée par ses origines ethnique et religieuse, est également très rapprochée géographiquement. En effet, 98 % des Tunisiens se considèrent arabes et musulmans sunnites ; la population urbaine, qui représente 70 % de la population totale, est concentrée sur le littoral ouest tandis que le reste du territoire est relativement peu peuplé.
Aujourd’hui la société tunisienne se rapproche de plus en plus du modèle occidental. Les lois promulguées ont considérablement fait évoluer la position de la femme. La polygamie a été interdite. Les femmes partagent l’autorité parentale, suivent des études, peuvent exercer une activité professionnelle, elles ont le droit de voter, l’avortement est devenu légal...
Lors de nos voyages, nous croisons avant tout des Berbères (habitants du Sahara tunisien). Les Berbères ou Imazighen sont un ensemble d’ethnies autochtones d’Afrique du Nord. Ils ont occupé un large territoire qui allait de l’ouest de la vallée du Nil jusqu’à l’Atlantique et l’ensemble du Sahara et y fondèrent de puissants royaumes, formés de tribus confédérées. Ils connurent ensuite l’occupation romaine, la christianisation, l’invasion vandale avant de se convertir à la religion islamique. Les langues berbères forment une branche de la famille des langues afro-asiatiques. Autrefois, leur alphabet était le tifinagh, encore utilisé par les Touaregs. La structure sociale des Berbères est tribale. Un chef est désigné pour commander la tribu.
L'histoire du pays
Bien située à la jonction du bassin oriental et du bassin occidental
de la Méditerranée, la Tunisie est aussi le point de croisement de la
seule route terrestre unissant l’Egypte au Maghreb occidental (Algérie
et Maroc) et des pistes caravanières qui, à travers le Sahara,
permettent de gagner le sud. Ainsi, au peuplement primitif de nomades berbères se sont superposés des ethnies très différentes, venues par la mer. Les Phéniciens établissent des colonies marchandes ; Carthage, fondée vers 820 avant J.-C., impose son hégémonie aux autres colonies phéniciennes. Les Berbères
nomades, repoussés vers le sud et l’ouest, se
sédentarisent pour certains, constituant le royaume des Numides de Masinissa et de Jugurtha qui, après la chute de Carthage (146 avant J.-C.), s’oppose à la pénétration romaine jusqu’en 105 avant J.-C.
Pour Rome, la future Tunisie est l’un des greniers à grains, huile et vin. Romanisé et urbanisé, le pays
devient un foyer majeur du christianisme du IIIe au Ve siècle. Mais les Vandales ariens, envahisseurs venus de l’ouest (429-533), l’ébranlent. Les Byzantins, de 533 à 698, ne peuvent totalement rétablir sa
prospérité, car les Berbères, toujours révoltés, tiennent l’intérieur du
pays. Débutant en 647, l’expansion des Arabes aboutit à la fondation de Kairouan, place d’armes et ville sainte de l’islam au Maghreb. L’islamisation et l’arabisation sont rapides et
profondes. Intégrés
dans le monde musulman, les Berbères conservent leur originalité.
Les invasions entraînent la création d’innombrables principautés vassalisées. Le calife almohade du Maroc donne à la Tunisie un vice-roi, Abu Muhammad Abd al-Wahid ibn Hafs, fondateur de la dynastie hafside qui érige le pays en royaume indépendant du XIIe au XVIe siècle. Au XVIe siècle, la Tunisie devient province ottomane. Rapidement, le pouvoir est confié à un officier subalterne, le dey, secondé par le bey. Le dey est bientôt mis en tutelle par ce dernier et crée une véritable dynastie. Les dynasties de beys se succèdent, le régime devient monarchique jusqu’à la proclamation de la République en 1957. Malgré son despotisme, l’autorité du souverain ne dépasse guère, à l’origine, Tunis et les
grandes villes, car l’insoumission des clans de l’intérieur est
entretenue par Alger, Istanbul et les Européens ; la conquête de l’intérieur n’est réellement achevée que fin du XVIIIe-début du XIXe siècle. En 1881, prenant
prétexte d’une incursion de Kroumirs en territoire algérien, Jules Ferry envoie une expédition punitive contraignant le bey à
remettre la souveraineté externe de la Tunisie à un ministre résident
français qui va instituer le
protectorat. L’évolution économique entraîne la formation d’une bourgeoisie
réformiste et la montée du nationalisme.
En 1954, la France promet l’autonomie interne et reconnaît
l’indépendance totale de la Tunisie en 1956.
Le bey déposé, la République proclamée
en 1957, Habib Bourguiba crée un Etat fort et centralisé.
Durant trente ans, Bourguiba
impose un pouvoir sans partage et modifie profondément la Tunisie. Sa plus grande réalisation est le Code du statut personnel, en 1956, qui entraîne un profond changement de la situation de la femme,
sans équivalent dans le monde arabe : interdiction de la polygamie et de
la répudiation, accès progressif à l’égalité juridique. A partir de ce Code, et grâce à une politique systématique
d’enseignement, Bourguiba modernise la Tunisie. En 1983 et 1984, de graves émeutes éclatent en raison de la hausse des prix de
denrées de première nécessité et des difficultés de la mise à
niveau de l’économie. Vis-à-vis du conflit du Proche-Orient, Bourguiba a
été le premier chef d’Etat arabe à déclarer qu’il fallait œuvrer dans le sens d’une fédération israélo-arabe.
Chef des services secrets, ministre de
l’Intérieur, puis Premier ministre, le général Zine el-Abidine Ben Ali
destitue, en 1987, H. Bourguiba, alors âgé de 84 ans ; mis en
résidence surveillée à Monastir, il y décède en 2000. Ce coup d’Etat bénéficie d’un
très large consensus, le nouveau maître
s’attire la sympathie générale en pratiquant l’apaisement, y
compris avec les islamistes. il rétablit les relations
avec la Libye et l’Egypte. Il accentue le libéralisme économique, absorbe des
élites laissées pour compte et signe un
pacte avec toutes les formations politiques. Elu président de la République en 1989, puis en 1994, Ben Ali va tenir la Tunisie d’une main de fer et poursuivre sa modernisation, le statut de la femme tunisienne est désormais,
sauf pour l’héritage, très proche du statut européen, les programmes
scolaires sont débarrassés des influences islamiques, l’administration simplifiée pour
faciliter l’ouverture économique. L’industrie se
développe. Mais, parallèlement, la presse nationale est muselée, la
presse étrangère interdite et les opposants sévèrement
poursuivis. Malgré les efforts économiques et diplomatiques, le président se heurte aux critiques des organisations
de défense des droits de l’homme. En dépit de la présence, pour la première fois, de deux adversaires,
la réélection de Ben Ali en 1999 se déroule sans surprise. En 2002, Ben Ali demande au peuple d’approuver une réforme de la Constitution lui
permettant de solliciter de nouveaux mandats présidentiels — leur
nombre est désormais illimité et l’âge d’éligibilité du
président repoussé à 75 ans, tout en lui garantissant une
immunité judiciaire pendant et après ses fonctions. Le président Ben Ali est réélu pour un quatrième mandat en 2004, et un cinquième en 2009.
Ce qui aurait pu n’être qu’un tragique fait divers — l’immolation par le feu d’un vendeur ambulant de Sidi Bouzid, le
17 décembre 2010, pour protester contre la confiscation de sa
marchandise par la police — est suivi d’un mouvement social et politique
d’une ampleur sans précédent. Ce mouvement de révolte contre la vie
chère et le chômage — qui frappe l’ensemble de la jeunesse
tunisienne, défavorisée ou qualifiée — s’intensifie et s’étend aux villes et à Tunis. Le pouvoir réagit par la force
en mobilisant la police qui, malgré les blessés et les morts, ne parvient pas à
faire plier les manifestants ; ceux-ci — étudiants, chômeurs mais aussi
fonctionnaires, avocats et médecins —, encouragés par les révélations
récentes de WikiLeaks sur la Tunisie et ayant eux-mêmes appris
à déjouer la censure sur Internet, réclament une rupture politique totale.
Le 14 janvier, au lendemain de l’annonce de concessions
présidentielles — création de 300 000 emplois, renvoi du
ministre de l’Intérieur, renoncement à un nouveau mandat en 2014,
rétablissement de la liberté de la presse, dissolution du gouvernement
et organisation d’élections anticipées —, Ben Ali s’enfuit en Arabie Saoudite. Le couvre-feu est maintenu et l’armée — restée à l’écart et
dont l’état-major a refusé d’intervenir contre les manifestants — est
déployée. Le 17 janvier, un gouvernement provisoire d’union nationale est
formé avec les dirigeants de trois
partis de l’opposition ; plusieurs ministres de
l’équipe sortante sont reconduits aux postes clés, ce qui
suscite l’hostilité des manifestants. Parallèlement sont annoncées l’organisation
d’élections présidentielle et législative transparentes et
démocratiques, la libération de tous les
prisonniers politiques, la légalisation des partis et ONG interdits, la
création d’une commission chargée d’enquêter sur les malversations et la
corruption. Craignant que cette révolution lui soit confisquée par les tenants
d’une politique de compromis, le mouvement maintient sa pression sur le
pouvoir afin qu’en soient expurgés tous les représentants de l’ancien
régime.
La révolution ouvre un nouveau paysage
politique pluraliste, mais profondément
éclaté. Dans ce
foisonnement, c’est le parti islamiste Ennahda
(Renaissance), fondé à la fin des années 1970 et resté relativement à
l’écart de la mobilisation, son chef historique Rached Ghannouchi
n’étant rentré d’exil que le 30 janvier, qui tire le mieux son épingle
du jeu et vient en tête
du scrutin. Le parti Ennahda, qui ne dispose pas de la majorité
absolue et doit négocier avec ses principaux rivaux pour former une
coalition gouvernementale, s’efforce de dissiper — par la voix
notamment de son élue “non voilée” de Tunis – les craintes exprimées en Tunisie comme à
l’étranger, en affichant un islamisme modéré et en s’engageant à
respecter les principes d’une démocratie civile. Moncef
Marzouki est élu président de la République, Hamadi Jebali, secrétaire général d’Ennahda, prend la tête du
gouvernement de coalition après l’adoption d’une
loi sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics en remplacement
de la Constitution de 1959 et dans l’attente du nouveau texte
constitutionnel.
En juillet 2012, après avoir renoncé à inscrire la charia
dans le projet de Constitution, le parti Ennahda tient son premier
congrès, son orientation “centriste et
modérée” semble se confirmer. Mais le projet de loi
visant à réprimer les “atteintes au sacré”, le projet d’article
constitutionnel sur la “complémentarité” entre l’homme et la femme (à
la place du terme “égalité”), ou encore les opérations musclées de
groupes salafistes contre la liberté d’expression constituent des signes qui inquiètent
l’opposition libérale et laïque. Par ailleurs, la reprise économique fragile
et accompagnée de tensions inflationnistes ne
permet guère d’améliorer la situation sociale. S’ajoutent des tiraillements au sein
du pouvoir et des lenteurs dans l’élaboration de la
nouvelle Constitution. Le 17 décembre, c’est sans euphorie que
la Tunisie célèbre le deuxième anniversaire du début de sa révolution.
Le climat de défiance et de violence culmine avec
l’assassinat, en février 2013, de l’opposant de gauche Chokri Belaïd, le fossé
entre islamistes et laïcs se creuse, et
l’assassinat en juillet du député de l’opposition Mohamed Brahmi
exacerbe encore les tensions. L’opposition exige du parti Ennahda qu’il quitte le
pouvoir, l’accusant d’incompétence et d’être indirectement responsable
de la montée de la violence islamiste, en dépit de l’intervention des
forces de l’ordre contre la mouvance salafiste Ansar al-Charia impliquée
dans ces attentats. Tirant les leçons de la situation en Egypte et voulant éviter une confrontation entre camps
islamiste et laïc, le parti Ennahda
laisse les rênes du gouvernement à Mehdi Jomaa, ministre de l’Industrie
présenté comme sans étiquette politique. Ses députés
font d’importantes concessions à l’opposition laïque lors de la
discussion du projet de Constitution : la référence à la charia est définitivement abandonnée, tandis que l’égalité entre hommes et
femmes (dont les droits sont garantis) est acceptée.
En janvier 2014, le texte est adopté à une
très large majorité. Un nouveau gouvernement, composé
de personnalités indépendantes des partis, est formé.
En décembre 2015,
B. C. Essebsi remporte la première élection présidentielle au suffrage
universel face au président sortant
M. Marzouki soutenu tacitement par le parti islamiste.
La Tunisie possède un relief contrasté entre une partie septentrionale et occidentale montagneuse dans le prolongement du massif montagneux de l’Atlas, son point culminant est le djebel Chambi.
Au-delà des chaînes de montagnes débutent les prémisses du désert du Sahara, qui occupe une superficie comprise entre 33 % et 40 % du territoire selon qu’on le définisse d’après l’aridité ou selon des caractéristiques paysagères, avec une succession de chotts, vastes dépressions blanchies par les efflorescences salines, que sont le chott El-Jérid, le chott El-Fejaj et le chott El-Gharsa. Ils sont bordés au sud et à l’est par des plateaux rocheux (hamadas) s’élevant en pente douce vers des cuvettes pierreuses et sableuses (serirs) bordées de petites chaînes de montagnes : le djebel Tebaga (469 m), les monts de Matmata (713 m) et le djebel Dahar (689 m). Plus au sud s’étendent les dunes du Grand Erg oriental.
- De décembre à février, une température proche de 0 °C la nuit est courante, la gelée blanche le matin sur les tentes aussi.
- Les pluies sont rares, mais pas inexistantes du fait de la proximité (relative) de la Méditerranée.
- Températures moyennes maximales et minimales à Douz, porte du Grand Erg, en °C :
octobre |
novembre |
décembre |
janvier |
février |
mars |
avril |
mai |
29/15 |
25/9 |
19/2 |
18/1 |
20/2 |
22/6 |
28/10 |
32/15 |
Économie
La Tunisie a une économie qui se porte bien avec une croissance régulière, des investissements étrangers en hausse et des activités diversifiées.
- L'agriculture emploie quelques 20 % des actifs et contribue
pour 10 % au produit intérieur brut. Concentrée dans
le Nord et sur le littoral, elle
juxtapose un secteur moderne, en partie irrigué (blé, betterave à sucre,
fourrage, agrumes, primeurs, élevage bovin), et un secteur traditionnel
(céréales, vigne, oliviers, arbres fruitiers, élevage ovin et caprin). Le Sud est
le domaine de l'élevage nomade des ovins, en dehors des oasis qui
fournissent des dattes.
- Le phosphate est l'une des principales richesses minières du pays. Le
minerai est transformé en engrais ou exporté par voie maritime. Le sous-sol est bien doté en gaz naturel, fer, plomb, zinc et mercure. Ses ressources en pétrole restent modestes, ce qui contraint le pays à en importer.
- L'industrie est handicapée par l'étroitesse de son marché national. Les
industries sont localisées en grande partie dans la région de
Tunis. Le textile domine, suivi par les
constructions électriques, le pétrole et ses dérivés, la construction,
la mécanique (assemblage automobile), les industries du cuir.
- Les activités touristiques ont occupé jusqu'en 2011 une place importante dans l'économie grâce à un littoral ensoleillé et
riches en sites archéologiques et les échappées sahariennes.
Société
La population tunisienne, unifiée par ses origines ethnique et religieuse, est également très rapprochée géographiquement. En effet, 98 % des Tunisiens se considèrent arabes et musulmans sunnites ; la population urbaine, qui représente 70 % de la population totale, est concentrée sur le littoral ouest tandis que le reste du territoire est relativement peu peuplé.
Aujourd’hui la société tunisienne se rapproche de plus en plus du modèle occidental. Les lois promulguées ont considérablement fait évoluer la position de la femme. La polygamie a été interdite. Les femmes partagent l’autorité parentale, suivent des études, peuvent exercer une activité professionnelle, elles ont le droit de voter, l’avortement est devenu légal...
Lors de nos voyages, nous croisons avant tout des Berbères (habitants du Sahara tunisien). Les Berbères ou Imazighen sont un ensemble d’ethnies autochtones d’Afrique du Nord. Ils ont occupé un large territoire qui allait de l’ouest de la vallée du Nil jusqu’à l’Atlantique et l’ensemble du Sahara et y fondèrent de puissants royaumes, formés de tribus confédérées. Ils connurent ensuite l’occupation romaine, la christianisation, l’invasion vandale avant de se convertir à la religion islamique. Les langues berbères forment une branche de la famille des langues afro-asiatiques. Autrefois, leur alphabet était le tifinagh, encore utilisé par les Touaregs. La structure sociale des Berbères est tribale. Un chef est désigné pour commander la tribu.
L'histoire du pays
Bien située à la jonction du bassin oriental et du bassin occidental
de la Méditerranée, la Tunisie est aussi le point de croisement de la
seule route terrestre unissant l’Egypte au Maghreb occidental (Algérie
et Maroc) et des pistes caravanières qui, à travers le Sahara,
permettent de gagner le sud. Ainsi, au peuplement primitif de nomades berbères se sont superposés des ethnies très différentes, venues par la mer. Les Phéniciens établissent des colonies marchandes ; Carthage, fondée vers 820 avant J.-C., impose son hégémonie aux autres colonies phéniciennes. Les Berbères
nomades, repoussés vers le sud et l’ouest, se
sédentarisent pour certains, constituant le royaume des Numides de Masinissa et de Jugurtha qui, après la chute de Carthage (146 avant J.-C.), s’oppose à la pénétration romaine jusqu’en 105 avant J.-C.
Pour Rome, la future Tunisie est l’un des greniers à grains, huile et vin. Romanisé et urbanisé, le pays
devient un foyer majeur du christianisme du IIIe au Ve siècle. Mais les Vandales ariens, envahisseurs venus de l’ouest (429-533), l’ébranlent. Les Byzantins, de 533 à 698, ne peuvent totalement rétablir sa
prospérité, car les Berbères, toujours révoltés, tiennent l’intérieur du
pays. Débutant en 647, l’expansion des Arabes aboutit à la fondation de Kairouan, place d’armes et ville sainte de l’islam au Maghreb. L’islamisation et l’arabisation sont rapides et
profondes. Intégrés
dans le monde musulman, les Berbères conservent leur originalité.
Les invasions entraînent la création d’innombrables principautés vassalisées. Le calife almohade du Maroc donne à la Tunisie un vice-roi, Abu Muhammad Abd al-Wahid ibn Hafs, fondateur de la dynastie hafside qui érige le pays en royaume indépendant du XIIe au XVIe siècle. Au XVIe siècle, la Tunisie devient province ottomane. Rapidement, le pouvoir est confié à un officier subalterne, le dey, secondé par le bey. Le dey est bientôt mis en tutelle par ce dernier et crée une véritable dynastie. Les dynasties de beys se succèdent, le régime devient monarchique jusqu’à la proclamation de la République en 1957. Malgré son despotisme, l’autorité du souverain ne dépasse guère, à l’origine, Tunis et les
grandes villes, car l’insoumission des clans de l’intérieur est
entretenue par Alger, Istanbul et les Européens ; la conquête de l’intérieur n’est réellement achevée que fin du XVIIIe-début du XIXe siècle. En 1881, prenant
prétexte d’une incursion de Kroumirs en territoire algérien, Jules Ferry envoie une expédition punitive contraignant le bey à
remettre la souveraineté externe de la Tunisie à un ministre résident
français qui va instituer le
protectorat. L’évolution économique entraîne la formation d’une bourgeoisie
réformiste et la montée du nationalisme.
En 1954, la France promet l’autonomie interne et reconnaît
l’indépendance totale de la Tunisie en 1956.
Le bey déposé, la République proclamée
en 1957, Habib Bourguiba crée un Etat fort et centralisé.
Durant trente ans, Bourguiba
impose un pouvoir sans partage et modifie profondément la Tunisie. Sa plus grande réalisation est le Code du statut personnel, en 1956, qui entraîne un profond changement de la situation de la femme,
sans équivalent dans le monde arabe : interdiction de la polygamie et de
la répudiation, accès progressif à l’égalité juridique. A partir de ce Code, et grâce à une politique systématique
d’enseignement, Bourguiba modernise la Tunisie. En 1983 et 1984, de graves émeutes éclatent en raison de la hausse des prix de
denrées de première nécessité et des difficultés de la mise à
niveau de l’économie. Vis-à-vis du conflit du Proche-Orient, Bourguiba a
été le premier chef d’Etat arabe à déclarer qu’il fallait œuvrer dans le sens d’une fédération israélo-arabe.
Chef des services secrets, ministre de
l’Intérieur, puis Premier ministre, le général Zine el-Abidine Ben Ali
destitue, en 1987, H. Bourguiba, alors âgé de 84 ans ; mis en
résidence surveillée à Monastir, il y décède en 2000. Ce coup d’Etat bénéficie d’un
très large consensus, le nouveau maître
s’attire la sympathie générale en pratiquant l’apaisement, y
compris avec les islamistes. il rétablit les relations
avec la Libye et l’Egypte. Il accentue le libéralisme économique, absorbe des
élites laissées pour compte et signe un
pacte avec toutes les formations politiques. Elu président de la République en 1989, puis en 1994, Ben Ali va tenir la Tunisie d’une main de fer et poursuivre sa modernisation, le statut de la femme tunisienne est désormais,
sauf pour l’héritage, très proche du statut européen, les programmes
scolaires sont débarrassés des influences islamiques, l’administration simplifiée pour
faciliter l’ouverture économique. L’industrie se
développe. Mais, parallèlement, la presse nationale est muselée, la
presse étrangère interdite et les opposants sévèrement
poursuivis. Malgré les efforts économiques et diplomatiques, le président se heurte aux critiques des organisations
de défense des droits de l’homme. En dépit de la présence, pour la première fois, de deux adversaires,
la réélection de Ben Ali en 1999 se déroule sans surprise. En 2002, Ben Ali demande au peuple d’approuver une réforme de la Constitution lui
permettant de solliciter de nouveaux mandats présidentiels — leur
nombre est désormais illimité et l’âge d’éligibilité du
président repoussé à 75 ans, tout en lui garantissant une
immunité judiciaire pendant et après ses fonctions. Le président Ben Ali est réélu pour un quatrième mandat en 2004, et un cinquième en 2009.
Ce qui aurait pu n’être qu’un tragique fait divers — l’immolation par le feu d’un vendeur ambulant de Sidi Bouzid, le
17 décembre 2010, pour protester contre la confiscation de sa
marchandise par la police — est suivi d’un mouvement social et politique
d’une ampleur sans précédent. Ce mouvement de révolte contre la vie
chère et le chômage — qui frappe l’ensemble de la jeunesse
tunisienne, défavorisée ou qualifiée — s’intensifie et s’étend aux villes et à Tunis. Le pouvoir réagit par la force
en mobilisant la police qui, malgré les blessés et les morts, ne parvient pas à
faire plier les manifestants ; ceux-ci — étudiants, chômeurs mais aussi
fonctionnaires, avocats et médecins —, encouragés par les révélations
récentes de WikiLeaks sur la Tunisie et ayant eux-mêmes appris
à déjouer la censure sur Internet, réclament une rupture politique totale.
Le 14 janvier, au lendemain de l’annonce de concessions
présidentielles — création de 300 000 emplois, renvoi du
ministre de l’Intérieur, renoncement à un nouveau mandat en 2014,
rétablissement de la liberté de la presse, dissolution du gouvernement
et organisation d’élections anticipées —, Ben Ali s’enfuit en Arabie Saoudite. Le couvre-feu est maintenu et l’armée — restée à l’écart et
dont l’état-major a refusé d’intervenir contre les manifestants — est
déployée. Le 17 janvier, un gouvernement provisoire d’union nationale est
formé avec les dirigeants de trois
partis de l’opposition ; plusieurs ministres de
l’équipe sortante sont reconduits aux postes clés, ce qui
suscite l’hostilité des manifestants. Parallèlement sont annoncées l’organisation
d’élections présidentielle et législative transparentes et
démocratiques, la libération de tous les
prisonniers politiques, la légalisation des partis et ONG interdits, la
création d’une commission chargée d’enquêter sur les malversations et la
corruption. Craignant que cette révolution lui soit confisquée par les tenants
d’une politique de compromis, le mouvement maintient sa pression sur le
pouvoir afin qu’en soient expurgés tous les représentants de l’ancien
régime.
La révolution ouvre un nouveau paysage
politique pluraliste, mais profondément
éclaté. Dans ce
foisonnement, c’est le parti islamiste Ennahda
(Renaissance), fondé à la fin des années 1970 et resté relativement à
l’écart de la mobilisation, son chef historique Rached Ghannouchi
n’étant rentré d’exil que le 30 janvier, qui tire le mieux son épingle
du jeu et vient en tête
du scrutin. Le parti Ennahda, qui ne dispose pas de la majorité
absolue et doit négocier avec ses principaux rivaux pour former une
coalition gouvernementale, s’efforce de dissiper — par la voix
notamment de son élue “non voilée” de Tunis – les craintes exprimées en Tunisie comme à
l’étranger, en affichant un islamisme modéré et en s’engageant à
respecter les principes d’une démocratie civile. Moncef
Marzouki est élu président de la République, Hamadi Jebali, secrétaire général d’Ennahda, prend la tête du
gouvernement de coalition après l’adoption d’une
loi sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics en remplacement
de la Constitution de 1959 et dans l’attente du nouveau texte
constitutionnel.
En juillet 2012, après avoir renoncé à inscrire la charia
dans le projet de Constitution, le parti Ennahda tient son premier
congrès, son orientation “centriste et
modérée” semble se confirmer. Mais le projet de loi
visant à réprimer les “atteintes au sacré”, le projet d’article
constitutionnel sur la “complémentarité” entre l’homme et la femme (à
la place du terme “égalité”), ou encore les opérations musclées de
groupes salafistes contre la liberté d’expression constituent des signes qui inquiètent
l’opposition libérale et laïque. Par ailleurs, la reprise économique fragile
et accompagnée de tensions inflationnistes ne
permet guère d’améliorer la situation sociale. S’ajoutent des tiraillements au sein
du pouvoir et des lenteurs dans l’élaboration de la
nouvelle Constitution. Le 17 décembre, c’est sans euphorie que
la Tunisie célèbre le deuxième anniversaire du début de sa révolution.
Le climat de défiance et de violence culmine avec
l’assassinat, en février 2013, de l’opposant de gauche Chokri Belaïd, le fossé
entre islamistes et laïcs se creuse, et
l’assassinat en juillet du député de l’opposition Mohamed Brahmi
exacerbe encore les tensions. L’opposition exige du parti Ennahda qu’il quitte le
pouvoir, l’accusant d’incompétence et d’être indirectement responsable
de la montée de la violence islamiste, en dépit de l’intervention des
forces de l’ordre contre la mouvance salafiste Ansar al-Charia impliquée
dans ces attentats. Tirant les leçons de la situation en Egypte et voulant éviter une confrontation entre camps
islamiste et laïc, le parti Ennahda
laisse les rênes du gouvernement à Mehdi Jomaa, ministre de l’Industrie
présenté comme sans étiquette politique. Ses députés
font d’importantes concessions à l’opposition laïque lors de la
discussion du projet de Constitution : la référence à la charia est définitivement abandonnée, tandis que l’égalité entre hommes et
femmes (dont les droits sont garantis) est acceptée.
En janvier 2014, le texte est adopté à une
très large majorité. Un nouveau gouvernement, composé
de personnalités indépendantes des partis, est formé.
En décembre 2015,
B. C. Essebsi remporte la première élection présidentielle au suffrage
universel face au président sortant
M. Marzouki soutenu tacitement par le parti islamiste.
- L'agriculture emploie quelques 20 % des actifs et contribue pour 10 % au produit intérieur brut. Concentrée dans le Nord et sur le littoral, elle juxtapose un secteur moderne, en partie irrigué (blé, betterave à sucre, fourrage, agrumes, primeurs, élevage bovin), et un secteur traditionnel (céréales, vigne, oliviers, arbres fruitiers, élevage ovin et caprin). Le Sud est le domaine de l'élevage nomade des ovins, en dehors des oasis qui fournissent des dattes.
- L'industrie est handicapée par l'étroitesse de son marché national. Les industries sont localisées en grande partie dans la région de Tunis. Le textile domine, suivi par les constructions électriques, le pétrole et ses dérivés, la construction, la mécanique (assemblage automobile), les industries du cuir.
- Les activités touristiques ont occupé jusqu'en 2011 une place importante dans l'économie grâce à un littoral ensoleillé et riches en sites archéologiques et les échappées sahariennes.
Aujourd’hui la société tunisienne se rapproche de plus en plus du modèle occidental. Les lois promulguées ont considérablement fait évoluer la position de la femme. La polygamie a été interdite. Les femmes partagent l’autorité parentale, suivent des études, peuvent exercer une activité professionnelle, elles ont le droit de voter, l’avortement est devenu légal...
Lors de nos voyages, nous croisons avant tout des Berbères (habitants du Sahara tunisien). Les Berbères ou Imazighen sont un ensemble d’ethnies autochtones d’Afrique du Nord. Ils ont occupé un large territoire qui allait de l’ouest de la vallée du Nil jusqu’à l’Atlantique et l’ensemble du Sahara et y fondèrent de puissants royaumes, formés de tribus confédérées. Ils connurent ensuite l’occupation romaine, la christianisation, l’invasion vandale avant de se convertir à la religion islamique. Les langues berbères forment une branche de la famille des langues afro-asiatiques. Autrefois, leur alphabet était le tifinagh, encore utilisé par les Touaregs. La structure sociale des Berbères est tribale. Un chef est désigné pour commander la tribu.
L'histoire du pays
Bien située à la jonction du bassin oriental et du bassin occidental
de la Méditerranée, la Tunisie est aussi le point de croisement de la
seule route terrestre unissant l’Egypte au Maghreb occidental (Algérie
et Maroc) et des pistes caravanières qui, à travers le Sahara,
permettent de gagner le sud. Ainsi, au peuplement primitif de nomades berbères se sont superposés des ethnies très différentes, venues par la mer. Les Phéniciens établissent des colonies marchandes ; Carthage, fondée vers 820 avant J.-C., impose son hégémonie aux autres colonies phéniciennes. Les Berbères
nomades, repoussés vers le sud et l’ouest, se
sédentarisent pour certains, constituant le royaume des Numides de Masinissa et de Jugurtha qui, après la chute de Carthage (146 avant J.-C.), s’oppose à la pénétration romaine jusqu’en 105 avant J.-C.
Pour Rome, la future Tunisie est l’un des greniers à grains, huile et vin. Romanisé et urbanisé, le pays
devient un foyer majeur du christianisme du IIIe au Ve siècle. Mais les Vandales ariens, envahisseurs venus de l’ouest (429-533), l’ébranlent. Les Byzantins, de 533 à 698, ne peuvent totalement rétablir sa
prospérité, car les Berbères, toujours révoltés, tiennent l’intérieur du
pays. Débutant en 647, l’expansion des Arabes aboutit à la fondation de Kairouan, place d’armes et ville sainte de l’islam au Maghreb. L’islamisation et l’arabisation sont rapides et
profondes. Intégrés
dans le monde musulman, les Berbères conservent leur originalité.
Les invasions entraînent la création d’innombrables principautés vassalisées. Le calife almohade du Maroc donne à la Tunisie un vice-roi, Abu Muhammad Abd al-Wahid ibn Hafs, fondateur de la dynastie hafside qui érige le pays en royaume indépendant du XIIe au XVIe siècle. Au XVIe siècle, la Tunisie devient province ottomane. Rapidement, le pouvoir est confié à un officier subalterne, le dey, secondé par le bey. Le dey est bientôt mis en tutelle par ce dernier et crée une véritable dynastie. Les dynasties de beys se succèdent, le régime devient monarchique jusqu’à la proclamation de la République en 1957. Malgré son despotisme, l’autorité du souverain ne dépasse guère, à l’origine, Tunis et les
grandes villes, car l’insoumission des clans de l’intérieur est
entretenue par Alger, Istanbul et les Européens ; la conquête de l’intérieur n’est réellement achevée que fin du XVIIIe-début du XIXe siècle. En 1881, prenant
prétexte d’une incursion de Kroumirs en territoire algérien, Jules Ferry envoie une expédition punitive contraignant le bey à
remettre la souveraineté externe de la Tunisie à un ministre résident
français qui va instituer le
protectorat. L’évolution économique entraîne la formation d’une bourgeoisie
réformiste et la montée du nationalisme.
En 1954, la France promet l’autonomie interne et reconnaît
l’indépendance totale de la Tunisie en 1956.
Le bey déposé, la République proclamée
en 1957, Habib Bourguiba crée un Etat fort et centralisé.
Durant trente ans, Bourguiba
impose un pouvoir sans partage et modifie profondément la Tunisie. Sa plus grande réalisation est le Code du statut personnel, en 1956, qui entraîne un profond changement de la situation de la femme,
sans équivalent dans le monde arabe : interdiction de la polygamie et de
la répudiation, accès progressif à l’égalité juridique. A partir de ce Code, et grâce à une politique systématique
d’enseignement, Bourguiba modernise la Tunisie. En 1983 et 1984, de graves émeutes éclatent en raison de la hausse des prix de
denrées de première nécessité et des difficultés de la mise à
niveau de l’économie. Vis-à-vis du conflit du Proche-Orient, Bourguiba a
été le premier chef d’Etat arabe à déclarer qu’il fallait œuvrer dans le sens d’une fédération israélo-arabe.
Chef des services secrets, ministre de
l’Intérieur, puis Premier ministre, le général Zine el-Abidine Ben Ali
destitue, en 1987, H. Bourguiba, alors âgé de 84 ans ; mis en
résidence surveillée à Monastir, il y décède en 2000. Ce coup d’Etat bénéficie d’un
très large consensus, le nouveau maître
s’attire la sympathie générale en pratiquant l’apaisement, y
compris avec les islamistes. il rétablit les relations
avec la Libye et l’Egypte. Il accentue le libéralisme économique, absorbe des
élites laissées pour compte et signe un
pacte avec toutes les formations politiques. Elu président de la République en 1989, puis en 1994, Ben Ali va tenir la Tunisie d’une main de fer et poursuivre sa modernisation, le statut de la femme tunisienne est désormais,
sauf pour l’héritage, très proche du statut européen, les programmes
scolaires sont débarrassés des influences islamiques, l’administration simplifiée pour
faciliter l’ouverture économique. L’industrie se
développe. Mais, parallèlement, la presse nationale est muselée, la
presse étrangère interdite et les opposants sévèrement
poursuivis. Malgré les efforts économiques et diplomatiques, le président se heurte aux critiques des organisations
de défense des droits de l’homme. En dépit de la présence, pour la première fois, de deux adversaires,
la réélection de Ben Ali en 1999 se déroule sans surprise. En 2002, Ben Ali demande au peuple d’approuver une réforme de la Constitution lui
permettant de solliciter de nouveaux mandats présidentiels — leur
nombre est désormais illimité et l’âge d’éligibilité du
président repoussé à 75 ans, tout en lui garantissant une
immunité judiciaire pendant et après ses fonctions. Le président Ben Ali est réélu pour un quatrième mandat en 2004, et un cinquième en 2009.
Ce qui aurait pu n’être qu’un tragique fait divers — l’immolation par le feu d’un vendeur ambulant de Sidi Bouzid, le
17 décembre 2010, pour protester contre la confiscation de sa
marchandise par la police — est suivi d’un mouvement social et politique
d’une ampleur sans précédent. Ce mouvement de révolte contre la vie
chère et le chômage — qui frappe l’ensemble de la jeunesse
tunisienne, défavorisée ou qualifiée — s’intensifie et s’étend aux villes et à Tunis. Le pouvoir réagit par la force
en mobilisant la police qui, malgré les blessés et les morts, ne parvient pas à
faire plier les manifestants ; ceux-ci — étudiants, chômeurs mais aussi
fonctionnaires, avocats et médecins —, encouragés par les révélations
récentes de WikiLeaks sur la Tunisie et ayant eux-mêmes appris
à déjouer la censure sur Internet, réclament une rupture politique totale.
Le 14 janvier, au lendemain de l’annonce de concessions
présidentielles — création de 300 000 emplois, renvoi du
ministre de l’Intérieur, renoncement à un nouveau mandat en 2014,
rétablissement de la liberté de la presse, dissolution du gouvernement
et organisation d’élections anticipées —, Ben Ali s’enfuit en Arabie Saoudite. Le couvre-feu est maintenu et l’armée — restée à l’écart et
dont l’état-major a refusé d’intervenir contre les manifestants — est
déployée. Le 17 janvier, un gouvernement provisoire d’union nationale est
formé avec les dirigeants de trois
partis de l’opposition ; plusieurs ministres de
l’équipe sortante sont reconduits aux postes clés, ce qui
suscite l’hostilité des manifestants. Parallèlement sont annoncées l’organisation
d’élections présidentielle et législative transparentes et
démocratiques, la libération de tous les
prisonniers politiques, la légalisation des partis et ONG interdits, la
création d’une commission chargée d’enquêter sur les malversations et la
corruption. Craignant que cette révolution lui soit confisquée par les tenants
d’une politique de compromis, le mouvement maintient sa pression sur le
pouvoir afin qu’en soient expurgés tous les représentants de l’ancien
régime.
La révolution ouvre un nouveau paysage
politique pluraliste, mais profondément
éclaté. Dans ce
foisonnement, c’est le parti islamiste Ennahda
(Renaissance), fondé à la fin des années 1970 et resté relativement à
l’écart de la mobilisation, son chef historique Rached Ghannouchi
n’étant rentré d’exil que le 30 janvier, qui tire le mieux son épingle
du jeu et vient en tête
du scrutin. Le parti Ennahda, qui ne dispose pas de la majorité
absolue et doit négocier avec ses principaux rivaux pour former une
coalition gouvernementale, s’efforce de dissiper — par la voix
notamment de son élue “non voilée” de Tunis – les craintes exprimées en Tunisie comme à
l’étranger, en affichant un islamisme modéré et en s’engageant à
respecter les principes d’une démocratie civile. Moncef
Marzouki est élu président de la République, Hamadi Jebali, secrétaire général d’Ennahda, prend la tête du
gouvernement de coalition après l’adoption d’une
loi sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics en remplacement
de la Constitution de 1959 et dans l’attente du nouveau texte
constitutionnel.
En juillet 2012, après avoir renoncé à inscrire la charia
dans le projet de Constitution, le parti Ennahda tient son premier
congrès, son orientation “centriste et
modérée” semble se confirmer. Mais le projet de loi
visant à réprimer les “atteintes au sacré”, le projet d’article
constitutionnel sur la “complémentarité” entre l’homme et la femme (à
la place du terme “égalité”), ou encore les opérations musclées de
groupes salafistes contre la liberté d’expression constituent des signes qui inquiètent
l’opposition libérale et laïque. Par ailleurs, la reprise économique fragile
et accompagnée de tensions inflationnistes ne
permet guère d’améliorer la situation sociale. S’ajoutent des tiraillements au sein
du pouvoir et des lenteurs dans l’élaboration de la
nouvelle Constitution. Le 17 décembre, c’est sans euphorie que
la Tunisie célèbre le deuxième anniversaire du début de sa révolution.
Le climat de défiance et de violence culmine avec
l’assassinat, en février 2013, de l’opposant de gauche Chokri Belaïd, le fossé
entre islamistes et laïcs se creuse, et
l’assassinat en juillet du député de l’opposition Mohamed Brahmi
exacerbe encore les tensions. L’opposition exige du parti Ennahda qu’il quitte le
pouvoir, l’accusant d’incompétence et d’être indirectement responsable
de la montée de la violence islamiste, en dépit de l’intervention des
forces de l’ordre contre la mouvance salafiste Ansar al-Charia impliquée
dans ces attentats. Tirant les leçons de la situation en Egypte et voulant éviter une confrontation entre camps
islamiste et laïc, le parti Ennahda
laisse les rênes du gouvernement à Mehdi Jomaa, ministre de l’Industrie
présenté comme sans étiquette politique. Ses députés
font d’importantes concessions à l’opposition laïque lors de la
discussion du projet de Constitution : la référence à la charia est définitivement abandonnée, tandis que l’égalité entre hommes et
femmes (dont les droits sont garantis) est acceptée.
En janvier 2014, le texte est adopté à une
très large majorité. Un nouveau gouvernement, composé
de personnalités indépendantes des partis, est formé.
En décembre 2015,
B. C. Essebsi remporte la première élection présidentielle au suffrage
universel face au président sortant
M. Marzouki soutenu tacitement par le parti islamiste.
En 1954, la France promet l’autonomie interne et reconnaît l’indépendance totale de la Tunisie en 1956. Le bey déposé, la République proclamée en 1957, Habib Bourguiba crée un Etat fort et centralisé. Durant trente ans, Bourguiba impose un pouvoir sans partage et modifie profondément la Tunisie. Sa plus grande réalisation est le Code du statut personnel, en 1956, qui entraîne un profond changement de la situation de la femme, sans équivalent dans le monde arabe : interdiction de la polygamie et de la répudiation, accès progressif à l’égalité juridique. A partir de ce Code, et grâce à une politique systématique d’enseignement, Bourguiba modernise la Tunisie. En 1983 et 1984, de graves émeutes éclatent en raison de la hausse des prix de denrées de première nécessité et des difficultés de la mise à niveau de l’économie. Vis-à-vis du conflit du Proche-Orient, Bourguiba a été le premier chef d’Etat arabe à déclarer qu’il fallait œuvrer dans le sens d’une fédération israélo-arabe.
Ce qui aurait pu n’être qu’un tragique fait divers — l’immolation par le feu d’un vendeur ambulant de Sidi Bouzid, le 17 décembre 2010, pour protester contre la confiscation de sa marchandise par la police — est suivi d’un mouvement social et politique d’une ampleur sans précédent. Ce mouvement de révolte contre la vie chère et le chômage — qui frappe l’ensemble de la jeunesse tunisienne, défavorisée ou qualifiée — s’intensifie et s’étend aux villes et à Tunis. Le pouvoir réagit par la force en mobilisant la police qui, malgré les blessés et les morts, ne parvient pas à faire plier les manifestants ; ceux-ci — étudiants, chômeurs mais aussi fonctionnaires, avocats et médecins —, encouragés par les révélations récentes de WikiLeaks sur la Tunisie et ayant eux-mêmes appris à déjouer la censure sur Internet, réclament une rupture politique totale.
La révolution ouvre un nouveau paysage politique pluraliste, mais profondément éclaté. Dans ce foisonnement, c’est le parti islamiste Ennahda (Renaissance), fondé à la fin des années 1970 et resté relativement à l’écart de la mobilisation, son chef historique Rached Ghannouchi n’étant rentré d’exil que le 30 janvier, qui tire le mieux son épingle du jeu et vient en tête du scrutin. Le parti Ennahda, qui ne dispose pas de la majorité absolue et doit négocier avec ses principaux rivaux pour former une coalition gouvernementale, s’efforce de dissiper — par la voix notamment de son élue “non voilée” de Tunis – les craintes exprimées en Tunisie comme à l’étranger, en affichant un islamisme modéré et en s’engageant à respecter les principes d’une démocratie civile. Moncef Marzouki est élu président de la République, Hamadi Jebali, secrétaire général d’Ennahda, prend la tête du gouvernement de coalition après l’adoption d’une loi sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics en remplacement de la Constitution de 1959 et dans l’attente du nouveau texte constitutionnel.
En juillet 2012, après avoir renoncé à inscrire la charia dans le projet de Constitution, le parti Ennahda tient son premier congrès, son orientation “centriste et modérée” semble se confirmer. Mais le projet de loi visant à réprimer les “atteintes au sacré”, le projet d’article constitutionnel sur la “complémentarité” entre l’homme et la femme (à la place du terme “égalité”), ou encore les opérations musclées de groupes salafistes contre la liberté d’expression constituent des signes qui inquiètent l’opposition libérale et laïque. Par ailleurs, la reprise économique fragile et accompagnée de tensions inflationnistes ne permet guère d’améliorer la situation sociale. S’ajoutent des tiraillements au sein du pouvoir et des lenteurs dans l’élaboration de la nouvelle Constitution. Le 17 décembre, c’est sans euphorie que la Tunisie célèbre le deuxième anniversaire du début de sa révolution. Le climat de défiance et de violence culmine avec l’assassinat, en février 2013, de l’opposant de gauche Chokri Belaïd, le fossé entre islamistes et laïcs se creuse, et l’assassinat en juillet du député de l’opposition Mohamed Brahmi exacerbe encore les tensions. L’opposition exige du parti Ennahda qu’il quitte le pouvoir, l’accusant d’incompétence et d’être indirectement responsable de la montée de la violence islamiste, en dépit de l’intervention des forces de l’ordre contre la mouvance salafiste Ansar al-Charia impliquée dans ces attentats. Tirant les leçons de la situation en Egypte et voulant éviter une confrontation entre camps islamiste et laïc, le parti Ennahda laisse les rênes du gouvernement à Mehdi Jomaa, ministre de l’Industrie présenté comme sans étiquette politique. Ses députés font d’importantes concessions à l’opposition laïque lors de la discussion du projet de Constitution : la référence à la charia est définitivement abandonnée, tandis que l’égalité entre hommes et femmes (dont les droits sont garantis) est acceptée. En janvier 2014, le texte est adopté à une très large majorité. Un nouveau gouvernement, composé de personnalités indépendantes des partis, est formé. En décembre 2015, B. C. Essebsi remporte la première élection présidentielle au suffrage universel face au président sortant M. Marzouki soutenu tacitement par le parti islamiste.
Bon à savoirInformations pratiques
La confection de la galette
La galette traditionnelle berbère réalisée chaque matin accompagne petit
déjeuner et déjeuner lors de vos treks. Il ne s’agit pas d’une pâte
sablée, quoique... Tout d’abord, les hommes du désert font un grand feu
“pur” (sans ordures), selon la coutume.
Voici la recette de Mohammed, l’un de nos cuisiniers. 1 kg de farine, 1
cuillère à café de sel, de l’eau tiède. Délayer la farine dans l’eau
tiède. Ensuite, travailler la pâte jusqu’à ce qu’elle devienne molle et
bien lisse. La laisser reposer 10 à 15 min. Former une boule et
l’aplatir. Elle va cuire 45 min sous les braises. Admirez le
savoir-faire : d’un geste usuel, il dégage les braises avec un bâton,
pose la galette sur le sable brûlant et la recouvre de braises. Au bout
de 20 minutes, le rituel recommence pour la retourner. Voilà, c’est prêt
! Goûtez à ce pain savoureux, vous ne pourrez plus vous en passer !
Le vaisseau du désert
La caravane ondule entre les dunes au rythme régulier des chameaux, ou
plutôt des dromadaires, seuls camélidés en Tunisie. Cet animal de somme
indispensable à l’homme a mauvaise réputation.
Endurants, les mâles portent jusqu’à 300 kg et se passent d’eau pendant
deux semaines si nécessaire. Mais ce ne sera pas le cas au cours de
votre voyage, les puits étant relativement courants. Chaque matin, les
chameliers, qui sont heureux de vous initier au harnachement, les
lestent de vos bagages pour les délivrer le soir venu. A leur contact,
découvrez le mode de vie séculaire des nomades qui se déplacent de puits
en puits.
Le jasmin
Le jasmin fait l’objet d’un langage spécifique. Ainsi, un homme qui en
porte à l’oreille gauche indique-t-il qu’il est célibataire. Par
ailleurs, chez les Tunisiens, offrir du jasmin blanc est une preuve
d’amour alors qu’offrir du jasmin d’hiver, sans odeur, est signe
d’insolence.
Quels sont les souvenirs intéressants à rapporter ?
Bijoux, poteries, tapis de Kairouan, objets en cuivre et en cuir, etc.
L’artisanat tunisien est riche. Le souk de Djerba est particulièrement
agréable pour flâner et faire ses achats.
Si vous aimez les dattes, n’hésitez pas à en rapporter de votre voyage.
Elles sont particulièrement bonnes en Tunisie. Choisissez les dattes
deglet nour, les meilleures !
Peut-on voyager en Tunisie pendant le ramadan ?
La période du ramadan n’empêche pas de voyager en pays musulman. Il y a
simplement quelques petites adaptations concernant les repas et
l’organisation de la journée. Lire notre conseil de guide
https://www.allibert-trekking.com/191-ramadan-debut-fin
Que faut-il savoir pour marcher dans les meilleures conditions dans le désert ?
Pour la marche, nous vous conseillons de porter des vêtements amples, à
la fois agréables, mais aussi signe de respect pour les locaux. Nous
vous rappelons que les contacts avec les populations locales sont
facilités si votre tenue est en accord avec les coutumes locales. Avoir
les bras et les jambes couverts dans le désert permet également de se
déshydrater moins vite et réduit les risques d’insolation.
Pour vous protéger du soleil, du vent et de la poussière, vous pouvez
acheter un chèche en début de voyage. Il remplace avantageusement
foulard, chapeau, etc.
Le sable pose-t-il un problème dans certains cas ?
Malgré notre meilleure volonté et un entretien rigoureux, vous pouvez rencontrer des difficultés avec les fermetures à glissière des tentes : ces dernières sont définitivement incompatibles avec un vent de sable ! Ne forcez pas, nettoyez-les avec une vieille brosse à dents et informez votre guide. Merci de votre compréhension.
Electricité
Tension électrique : 220 V, 50 Hz. Les prises électriques sont identiques aux prises françaises.
Que doivent prévoir les amateurs de photos ?
Prévoir une autonomie suffisante, car il n’est pas toujours possible de recharger les batteries.
Quelques mots utiles
Apprendre quelques mots clés vous permettra de gagner le respect de vos interlocuteurs, de faciliter et de rendre plus agréables vos échanges avec les Tunisiens rencontrés. Alors n’hésitez pas à faire l’effort d’utiliser les expressions suivantes :
Bonjour : as-salam’aleikoum (réponse : wa’aleikoum as-salam).
S’il vous plaît : min fadlak (min fadlek à une femme).
Comment ça va ? : keif hâlek ?
Merci : choukrane.
Au revoir : bisslama.
Oui : na’am. Non : la.
Si Dieu le veut : inch’Allah.
Vous pouvez demander à votre guide comment les prononcer... Votre voyage n’en sera que plus riche ! Et puis souriez, c’est souvent le meilleur moyen d’avoir de bons contacts !
Bibliographie
Site Internet
https://www.allibert-trekking.com/236-tourisme-responsable-globetrekkeurs.
Guides
Tunisie, Bibliothèque du Voyageur, Gallimard.
Tunisie, guide Evasion, Hachette.
Tunisie, Etienne Dehau, Jacqueline Wilmes, éditions de Lodi.
Guide sur le désert
Empreinte du désert, Claude Brunerie et Jean-David Laurence, Critères Éditions.
La galette traditionnelle berbère réalisée chaque matin accompagne petit déjeuner et déjeuner lors de vos treks. Il ne s’agit pas d’une pâte sablée, quoique... Tout d’abord, les hommes du désert font un grand feu “pur” (sans ordures), selon la coutume.
Voici la recette de Mohammed, l’un de nos cuisiniers. 1 kg de farine, 1 cuillère à café de sel, de l’eau tiède. Délayer la farine dans l’eau tiède. Ensuite, travailler la pâte jusqu’à ce qu’elle devienne molle et bien lisse. La laisser reposer 10 à 15 min. Former une boule et l’aplatir. Elle va cuire 45 min sous les braises. Admirez le savoir-faire : d’un geste usuel, il dégage les braises avec un bâton, pose la galette sur le sable brûlant et la recouvre de braises. Au bout de 20 minutes, le rituel recommence pour la retourner. Voilà, c’est prêt ! Goûtez à ce pain savoureux, vous ne pourrez plus vous en passer !
Le vaisseau du désert
La caravane ondule entre les dunes au rythme régulier des chameaux, ou plutôt des dromadaires, seuls camélidés en Tunisie. Cet animal de somme indispensable à l’homme a mauvaise réputation.
Endurants, les mâles portent jusqu’à 300 kg et se passent d’eau pendant deux semaines si nécessaire. Mais ce ne sera pas le cas au cours de votre voyage, les puits étant relativement courants. Chaque matin, les chameliers, qui sont heureux de vous initier au harnachement, les lestent de vos bagages pour les délivrer le soir venu. A leur contact, découvrez le mode de vie séculaire des nomades qui se déplacent de puits en puits.
Le jasmin fait l’objet d’un langage spécifique. Ainsi, un homme qui en porte à l’oreille gauche indique-t-il qu’il est célibataire. Par ailleurs, chez les Tunisiens, offrir du jasmin blanc est une preuve d’amour alors qu’offrir du jasmin d’hiver, sans odeur, est signe d’insolence.
Quels sont les souvenirs intéressants à rapporter ?
Bijoux, poteries, tapis de Kairouan, objets en cuivre et en cuir, etc. L’artisanat tunisien est riche. Le souk de Djerba est particulièrement agréable pour flâner et faire ses achats.
Peut-on voyager en Tunisie pendant le ramadan ?
La période du ramadan n’empêche pas de voyager en pays musulman. Il y a simplement quelques petites adaptations concernant les repas et l’organisation de la journée. Lire notre conseil de guide https://www.allibert-trekking.com/191-ramadan-debut-fin
Que faut-il savoir pour marcher dans les meilleures conditions dans le désert ?
Pour la marche, nous vous conseillons de porter des vêtements amples, à la fois agréables, mais aussi signe de respect pour les locaux. Nous vous rappelons que les contacts avec les populations locales sont facilités si votre tenue est en accord avec les coutumes locales. Avoir les bras et les jambes couverts dans le désert permet également de se déshydrater moins vite et réduit les risques d’insolation.
Pour vous protéger du soleil, du vent et de la poussière, vous pouvez acheter un chèche en début de voyage. Il remplace avantageusement foulard, chapeau, etc.
Le sable pose-t-il un problème dans certains cas ?
Malgré notre meilleure volonté et un entretien rigoureux, vous pouvez rencontrer des difficultés avec les fermetures à glissière des tentes : ces dernières sont définitivement incompatibles avec un vent de sable ! Ne forcez pas, nettoyez-les avec une vieille brosse à dents et informez votre guide. Merci de votre compréhension.
Electricité
Tension électrique : 220 V, 50 Hz. Les prises électriques sont identiques aux prises françaises.
Que doivent prévoir les amateurs de photos ?
Prévoir une autonomie suffisante, car il n’est pas toujours possible de recharger les batteries.
Quelques mots utiles
Apprendre quelques mots clés vous permettra de gagner le respect de vos interlocuteurs, de faciliter et de rendre plus agréables vos échanges avec les Tunisiens rencontrés. Alors n’hésitez pas à faire l’effort d’utiliser les expressions suivantes :
Bonjour : as-salam’aleikoum (réponse : wa’aleikoum as-salam).
S’il vous plaît : min fadlak (min fadlek à une femme).
Comment ça va ? : keif hâlek ?
Merci : choukrane.
Au revoir : bisslama.
Oui : na’am. Non : la.
Si Dieu le veut : inch’Allah.
Vous pouvez demander à votre guide comment les prononcer... Votre voyage n’en sera que plus riche ! Et puis souriez, c’est souvent le meilleur moyen d’avoir de bons contacts !
Bibliographie
Site Internet
https://www.allibert-trekking.com/236-tourisme-responsable-globetrekkeurs.
Guides
Tunisie, Bibliothèque du Voyageur, Gallimard.
Tunisie, guide Evasion, Hachette.
Tunisie, Etienne Dehau, Jacqueline Wilmes, éditions de Lodi.
Guide sur le désert
Empreinte du désert, Claude Brunerie et Jean-David Laurence, Critères Éditions.
https://www.allibert-trekking.com/236-tourisme-responsable-globetrekkeurs.
Guides
Tunisie, Bibliothèque du Voyageur, Gallimard.
Tunisie, Etienne Dehau, Jacqueline Wilmes, éditions de Lodi.
Guide sur le désert
Empreinte du désert, Claude Brunerie et Jean-David Laurence, Critères Éditions.
Tourisme responsable Une histoire de passion
Lors d’un voyage en 1993, Michel Vibert rencontre Zaïed, saharien réputé. C’est le début d’une longue et belle histoire d’amitié avec celui qui devient l’organisateur de nos voyages en Tunisie.
Zaïed, né dans une famille nomade du Grand Erg, est un véritable fils du désert. Il connaît parfaitement cette terre et ses secrets pour l’avoir parcourue en tous sens, lorsque, enfant, il gardait ses troupeaux de chèvres. Très bien implanté dans sa région, il a créé sa propre agence et est devenu LA référence en Tunisie en matière de tourisme dans le désert. Même les locaux font appel à ses services pour organiser un voyage, c’est peu dire !
Au fur et à mesure de son partenariat très poussé avec Allibert, Zaïed a structuré son agence, bénéficiant, entre autres, des formations administratives qui lui faisaient défaut. Le caractère familial de sa structure apporte une dimension très humaine à tous nos voyages, que vous ne manquerez pas de ressentir. C’est d’ailleurs Mme Zaïed qui gère les équipes chamelières, répartissant toujours le travail de façon équitable entre tous les membres de l’équipe.
Quant à nos guides, nés pour la plupart de familles nomades dans l’erg, ils se connaissent bien et travaillent en parfaite complémentarité. Ils ont été formés par nos guides français qui se sont rendu sur place pour leur enseigner les techniques d’encadrement et de gestion de groupes. Empreints de l’esprit Allibert, les membres de notre équipe tunisienne gardent néanmoins leur authenticité. Ils restent des hommes du désert, fidèles à leurs traditions, à leur façon de vivre et en sont fiers.
Le respect des us et coutumes
La grande majorité de la population tunisienne est musulmane. Les
Tunisiens sont croyants, pratiquants et profondément respectueux des
principes de l’islam, ce qui se traduit bien évidemment dans leur façon
de vivre. Ils ont aussi conservé quelques croyances d’origine berbère
comme le mauvais œil.
Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Dans les villages, préférez une tenue ample couvrant les épaules.
— Si vous voyagez en période de ramadan, consultez notre conseil de
guide :
https://www.allibert-trekking.com/191-ramadan-debut-fin
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez une tenue
vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y pénétrer lorsque cela est
interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos chaussures ou couvrez-vous
la tête à l'entrée des sites religieux lorsque cela est demandé.
— Les attitudes démonstratives en couple sont perçues comme inconvenantes.
— Ne distribuez jamais de bonbons, stylos ou autres cadeaux, en
particulier aux enfants, car ce comportement les incite à la mendicité, à
abandonner l'école ou leur activité habituelle. Si vous souhaitez faire
un don, il est préférable et plus utile de le faire auprès d'une
organisation locale : association, école, dispensaire. Demandez à votre
guide, qui vous indiquera le lieu le plus approprié.
Ces précautions favorisent les échanges.
Les conseils de Ali, notre partenaire en Tunisie
— Lorsque vous mangez avec la main, utilisez la droite. La gauche est considérée comme impure.
La préservation de l'environnement
Le désert tunisien est loin d’être un désert “nu”. Une flore spécifique composée d’arbustes et de buissons s’y est développée. Cette végétation est de type steppique avec une dominance de l’alfa. Dans les régions arides de l’extrême sud, les oasis sont plantées de palmiers dattiers.
Comme la végétation, la faune saharienne est adaptée au milieu désertique et développe ses propres stratégies pour résister à la chaleur et au manque d’eau. Ici vivent scorpions et scarabées, ainsi que quelques reptiles, vipères et lézards, surtout présents pendant les périodes chaudes (peu de risque d’en rencontrer au cours des randonnées, qui se déroulent en saison fraîche). Les mammifères sont aussi présents dans le désert avec les gazelles, les mouflons de montagne ou les fennecs.
La sécheresse, la désertification, la déforestation, la salinisation… menacent le territoire.
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine
naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur
historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que
nous sommes seulement invités dans son propre territoire.
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles,
lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui
ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les
grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Portez une attention particulière à la gestion de vos déchets dans les campements, afin de ne pas dégrader l'environnement :
- respectez le tri proposé par l'équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.
— L'eau nécessite un traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou un filtre.
— Certaines régions que vous allez traverser abritent de nombreuses
parcelles cultivées. Afin de préserver le travail des populations
locales, ne quittez pas les sentiers et abstenez-vous de cueillir fleurs
rares, fruits, etc.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle, nous vous
recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la
chambre pour éviter une surconsommation énergétique.
— Lorsque vous logez chez l'habitant, économisez l'énergie.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.
Les conseils de Ali, notre partenaire en Tunisie
— Ne souillez pas les points d’eau avec les produits d’hygiène (savon, gel douche, etc.).
— Utilisez les toilettes parfois prévues dans les campements ; s’il n’y
en a pas, éloignez-vous absolument des sources d’eau.
Des voyages 100% carbone neutre
Engagée dès 2006 dans l’absorption carbone des vols de ses salariés, Allibert
Trekking absorbe depuis le 1er janvier 2018 l’intégralité des
émissions de CO2 générées par le transport aérien et terrestre de ses voyageurs. Une démarche permettant de financer des actions de lutte contre la déforestation et de restauration de la mangrove. En savoir plus...
Le respect des us et coutumes
La grande majorité de la population tunisienne est musulmane. Les
Tunisiens sont croyants, pratiquants et profondément respectueux des
principes de l’islam, ce qui se traduit bien évidemment dans leur façon
de vivre. Ils ont aussi conservé quelques croyances d’origine berbère
comme le mauvais œil.
Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Dans les villages, préférez une tenue ample couvrant les épaules.
— Si vous voyagez en période de ramadan, consultez notre conseil de
guide :
https://www.allibert-trekking.com/191-ramadan-debut-fin
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez une tenue
vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y pénétrer lorsque cela est
interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos chaussures ou couvrez-vous
la tête à l'entrée des sites religieux lorsque cela est demandé.
— Les attitudes démonstratives en couple sont perçues comme inconvenantes.
— Ne distribuez jamais de bonbons, stylos ou autres cadeaux, en
particulier aux enfants, car ce comportement les incite à la mendicité, à
abandonner l'école ou leur activité habituelle. Si vous souhaitez faire
un don, il est préférable et plus utile de le faire auprès d'une
organisation locale : association, école, dispensaire. Demandez à votre
guide, qui vous indiquera le lieu le plus approprié.
Ces précautions favorisent les échanges.
Les conseils de Ali, notre partenaire en Tunisie
— Lorsque vous mangez avec la main, utilisez la droite. La gauche est considérée comme impure.
La préservation de l'environnement
Le désert tunisien est loin d’être un désert “nu”. Une flore spécifique composée d’arbustes et de buissons s’y est développée. Cette végétation est de type steppique avec une dominance de l’alfa. Dans les régions arides de l’extrême sud, les oasis sont plantées de palmiers dattiers.
Comme la végétation, la faune saharienne est adaptée au milieu désertique et développe ses propres stratégies pour résister à la chaleur et au manque d’eau. Ici vivent scorpions et scarabées, ainsi que quelques reptiles, vipères et lézards, surtout présents pendant les périodes chaudes (peu de risque d’en rencontrer au cours des randonnées, qui se déroulent en saison fraîche). Les mammifères sont aussi présents dans le désert avec les gazelles, les mouflons de montagne ou les fennecs.
La sécheresse, la désertification, la déforestation, la salinisation… menacent le territoire.
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine
naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur
historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que
nous sommes seulement invités dans son propre territoire.
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles,
lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui
ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les
grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Portez une attention particulière à la gestion de vos déchets dans les campements, afin de ne pas dégrader l'environnement :
- respectez le tri proposé par l'équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.
— L'eau nécessite un traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou un filtre.
— Certaines régions que vous allez traverser abritent de nombreuses
parcelles cultivées. Afin de préserver le travail des populations
locales, ne quittez pas les sentiers et abstenez-vous de cueillir fleurs
rares, fruits, etc.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle, nous vous
recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la
chambre pour éviter une surconsommation énergétique.
— Lorsque vous logez chez l'habitant, économisez l'énergie.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.
Les conseils de Ali, notre partenaire en Tunisie
— Ne souillez pas les points d’eau avec les produits d’hygiène (savon, gel douche, etc.).
— Utilisez les toilettes parfois prévues dans les campements ; s’il n’y
en a pas, éloignez-vous absolument des sources d’eau.
Des voyages 100% carbone neutre
Engagée dès 2006 dans l’absorption carbone des vols de ses salariés, Allibert
Trekking absorbe depuis le 1er janvier 2018 l’intégralité des
émissions de CO2 générées par le transport aérien et terrestre de ses voyageurs. Une démarche permettant de financer des actions de lutte contre la déforestation et de restauration de la mangrove. En savoir plus...
Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Dans les villages, préférez une tenue ample couvrant les épaules.
— Si vous voyagez en période de ramadan, consultez notre conseil de guide : https://www.allibert-trekking.com/191-ramadan-debut-fin
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez une tenue vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y pénétrer lorsque cela est interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos chaussures ou couvrez-vous la tête à l'entrée des sites religieux lorsque cela est demandé.
— Les attitudes démonstratives en couple sont perçues comme inconvenantes.
— Ne distribuez jamais de bonbons, stylos ou autres cadeaux, en particulier aux enfants, car ce comportement les incite à la mendicité, à abandonner l'école ou leur activité habituelle. Si vous souhaitez faire un don, il est préférable et plus utile de le faire auprès d'une organisation locale : association, école, dispensaire. Demandez à votre guide, qui vous indiquera le lieu le plus approprié.
Ces précautions favorisent les échanges.
Les conseils de Ali, notre partenaire en Tunisie
— Lorsque vous mangez avec la main, utilisez la droite. La gauche est considérée comme impure.
Comme la végétation, la faune saharienne est adaptée au milieu désertique et développe ses propres stratégies pour résister à la chaleur et au manque d’eau. Ici vivent scorpions et scarabées, ainsi que quelques reptiles, vipères et lézards, surtout présents pendant les périodes chaudes (peu de risque d’en rencontrer au cours des randonnées, qui se déroulent en saison fraîche). Les mammifères sont aussi présents dans le désert avec les gazelles, les mouflons de montagne ou les fennecs.
La sécheresse, la désertification, la déforestation, la salinisation… menacent le territoire.
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que nous sommes seulement invités dans son propre territoire.
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles, lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Portez une attention particulière à la gestion de vos déchets dans les campements, afin de ne pas dégrader l'environnement :
- respectez le tri proposé par l'équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.
— L'eau nécessite un traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou un filtre.
— Certaines régions que vous allez traverser abritent de nombreuses parcelles cultivées. Afin de préserver le travail des populations locales, ne quittez pas les sentiers et abstenez-vous de cueillir fleurs rares, fruits, etc.
— Lorsque vous disposez d'une climatisation individuelle, nous vous recommandons de l'arrêter systématiquement lorsque vous quittez la chambre pour éviter une surconsommation énergétique.
— Lorsque vous logez chez l'habitant, économisez l'énergie.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.
Les conseils de Ali, notre partenaire en Tunisie
— Utilisez les toilettes parfois prévues dans les campements ; s’il n’y en a pas, éloignez-vous absolument des sources d’eau.