
Japon
Insularité, topographie, montagnes isolées ont façonné l’implantation humaine et la culture japonaise. L’archipel, avec une superficie à peine supérieure à la péninsule italienne, concentre l’essentiel de ses habitants sur la côte orientale avec une succession quasi ininterrompue de paysages urbains de Tokyo à Yokohama. Plus de 50 % des Japonais vivent sur 2 % de la superficie. Cela laisse quelques espaces pour randonner.
Les paysages sauvages ne manquent pas, notamment au sein des parcs et réserves qui représentent près de 6 % de la surface du pays. Malgré l’urbanisation galopante, les forêts représentent encore les deux tiers du territoire. Elles ont été protégées des hommes par les pentes raides, par les seigneurs (daimyos) et shoguns soucieux de préserver leurs territoires de chasse, et par les esprits et dieux (kami) du shinto qui sanctifient la Nature. Dans ses forêts mixtes de feuillus, de résineux et de bambous, le Japon compte 160 espèces d’arbres : ginkgo, qui a survécu à l’extinction des dinosaures et dont la feuille est devenu le symbole de Tokyo, hinoki, le cyprès du froid, Rhus vernicifera, de la famille des sumacs, dont la sève toxique sert à la préparation de la laque… Et, bien entendu, pruniers et cerisiers dont les branches graciles se couvrent de fleurs dès les premières chaleurs d’avril.
Le shintoïsme est la religion ancestrale des Japonais et devint même, sous l’ère Meiji (1868) religion d’Etat. Le monde du shinto est peuplé de multiples esprits et d’êtres supérieurs aux hommes par leur nature (kami). Comme dans les autres systèmes religieux anciens, on y retrouve le Soleil, la Lune mais aussi toutes formes naturelles qui ont enchanté ou mystifié les anciens habitants : les montagnes, le mont Fuji, la mer, une cascade, un rocher, un arbre, un animal, la musique de l’eau sur une feuille… Ainsi chaque randonnée est-elle un pèlerinage au pays des kamis. Mêlant animisme (croyance selon laquelle la nature est régie par les esprits) et chamanisme (médiation entre les hommes et les esprits au travers du chaman) le shinto cohabite avec le bouddhisme, religion importée au VIe siècle depuis la Corée puis la Chine. De nombreux Japonais se définissent comme shintoïstes et bouddhistes. Ne dit-on pas qu’un Japonais naît shintoïste, se marie chrétien et meurt bouddhiste ?

Repères
Population |
127,5 millions d’habitants. |
Superficie |
377 855 km2. |
Capitale |
Tokyo. |
Villes principales |
Yokohama, Osaka, Kobe, Sapporo, Kyoto. |
Point culminant |
mont Fuji (3 776 m). |
Parcs nationaux |
28 parcs nationaux. |
Langue officielle |
japonais. |
Religions |
shintoïsme, bouddhisme, et christianisme. |
Décalage horaire |
par rapport à la France,
sept heures de plus d’avril à octobre, huit heures de plus de novembre à
mars. UTC/GMT : + 9 h. |
Géographie
Baigné au nord par la mer d’Okhotsk, à l’est et au sud par l’océan Pacifique, et à l’ouest par la mer du Japon, qui le sépare du continent asiatique, le Japon est un archipel de plus de trois mille kilomètres de long, s’étendant de la Russie, au nord, à Taiwan, au sud, le long de la côte orientale de l’Asie. Quatre îles principales sur les 4 000 de l’arc insulaire représentent 95 % du territoire : du nord au sud, Hokkaidô (79 000 km2), Honshû (227 000 km2), la plus grande et la plus peuplée, Shikoku (18 000 km2), île de la mer intérieure, et Kyûshû (36 000 km2), en face de la Corée du Sud.
Les montagnes occupent 71 % du territoire, les piémonts 4 %, les plaines hautes 12 % et les plaines basses 13 %. Seul un peu plus du cinquième du territoire est habitable (80 500 km2), et la plus grande plaine de l’archipel, celle du Kantô, n’atteint pas 15 000 km2. Le massif montagneux des Alpes japonaises s’étire du nord au sud sur plus de 1 800 km, le long des quatre îles principales. Le point culminant du Japon, le mont Fuji, relief volcanique, toujours actif, mais peu menaçant, est situé sur l’île de Honshû.
Le Japon exprime avant tout par sa géographie le contraste le plus remarquable qui soit au monde entre un milieu éminemment ingrat qui n’offre à ses habitants qu’une superficie cultivable inférieure à 78 000 km2 (moins de 24 % de la superficie totale) et la présence de plus de 127 millions d’habitants.
Climat
L’influence continentale, avec un mécanisme de mousson, caractérise le climat japonais. Mais il existe d’importants contrastes : le territoire est
montagneux, l’archipel, très étiré, la masse continentale asiatique, toute
proche... Le nord connaît des étés courts et des hivers longs et
neigeux, tandis que les îles du sud sont plus chaudes et plus moites. Le Japon connaît deux pics de
précipitation, de la mi-juin à la mi-juillet, “pluie des prunes”, puis en septembre où les
typhons ne sont pas rares. L’été est chaud
(moyenne de 30 à 32 °C en juillet et août) et humide, particulièrement à
basse altitude. C’est l’époque où les Japonais montent en montagne pour
trouver un peu de fraîcheur. Les saisons les plus agréables sont le printemps (avril mai), et l’automne (shurin, de la fin septembre jusqu’à la mi-novembre) avec des températures douces (18 à 22 °C) et un faible taux d’humidité.
Printemps et automne parent la nature de multiples couleurs.
Sur l’île principale de Honshû, les hivers sont relativement doux avec
peu de neige en dehors des zones alpines dont les sommets restent blancs
jusqu’en mai juin.
Économie
En 1945, les paysans forment 42 % de la population active, et 80 %
d'entre eux vivent dans une très grande précarité. Aujourd’hui, l’agriculture, avec environ 4 % des
actifs, fournit à peine 2 % du P.I.B. L’exiguïté des exploitations est
compensée par un haut niveau de rendement. Si le riz est cultivé sur plus du tiers des surfaces agricoles, il
ne représente en valeur que le quart de la production. Les cultures maraîchères et fruitières en représentent un tiers et l’élevage, porcs et poulets surtout, un peu moins. La pêche côtière ou hauturière représente une activité importante.
Les ressources minérales sont rares et peu abondantes
(or, cuivre, étain, zinc). Le Japon est un grand importateur de produits énergétiques et
miniers. Avant le séisme et la catastrophe nucléaire de 2011, la production d’électricité nucléaire
était la troisième mondiale. L’arrêt total de la centrale de Fukushima,
suivi de celui de tous les réacteurs, en raison de leur implantation
dans des zones à fort risque sismique, entraîne l’arrêt total de la
production d’électricité nucléaire. La moitié de
l’électricité provient désormais de centrales thermiques fonctionnant au
gaz, dont le Japon est le plus grand importateur mondial.
Le Japon possède une gamme d’industries quasi complète, sauf dans le
domaine de l’industrie aéronautique, démantelée par les Américains après
1945. Le Japon est leader dans le secteur automobile et les batteries
pour véhicules, la robotique, le solaire, les nanotechnologies, les
fibres de carbone, les appareils numériques. La production industrielle est concentrée dans trois pôles : Kanto (Tokyo), Kansai
(Osaka-Kobe-Kyoto) et
Nagoya. Un tiers des salariés travaillent dans des
entreprises de plus de 200 salariés ; plus de la moitié travaillent
dans des PMI de moins de 100 salariés.
L’innovation est l’une des principales caractéristiques de
l’économie ; elle est menée par plus des
trois quarts par des entreprises privées et particulièrement orientée
vers la recherche appliquée.
Les services représentent près de 70 % du P.I.B. ; ils emploient plus des
trois quarts de la population active féminine et environ 60 % de celles
des hommes.
Société
Le mode de vie des Japonais a considérablement changé entre l’avant et l’après-guerre. Le taux de natalité a fortement chuté, et la population décroît depuis 2005. 70 % de la population vivent sur une part
très restreinte du territoire, le “Japon de l’Endroit”, la côte
pacifique, dans la mégalopole japonaise, ce ruban urbain qui borde le littoral sur environ 1 300 kilomètres de Tokyo à Fukuoka, où la densité est très élevée,
de l’ordre de 1 600 habitants par km2, avec trois très grandes
agglomérations, Tokyo, la plus importante du monde, Nagoya et Osaka, composée des préfectures d’Osaka, de Hyogo (Kobé) et de Kyoto. Le déséquilibre est grand entre la mégalopole
et les zones marginales du nord-ouest de Honshu, le “Japon de l’Envers”,
mais aussi avec les autres îles (Shikoku, Kyushu et Hokkaido), où la population est dispersée dans les villages de montagne et les petits ports de pêche.
Les
Japonais sont attachés à l’identité collective et l’harmonie
sociale. La situation des femmes a tendance à évoluer, elles
se marient plus tard et sont de plus en plus nombreuses à faire
carrière.
Le shintoïsme et le bouddhisme sont les deux principales religions pratiquées au Japon, le christianisme, l’islam, le judaïsme et les animistes Aïnous demeurent peu représentés. La plupart des Japonais pratiquent des rites de ces deux principales religions. Le shintoïsme, la voie des divinités, qui vénère des divinités (kami) associées aux éléments de la nature ainsi que des dieux locaux et universels, serait né au Japon. Cette religion possède également une sorte de culte des ancêtres. Le bouddhisme compte plus de 90 millions d’adeptes dont la plupart lui associent ponctuellement quelques rites shintoïstes et pratiquent le culte des ancêtres ; ils vénèrent des divinités, les plus représentées étant le Bouddha, Kannon, déesse de la miséricorde, et Jizo, le patron des voyageurs, des enfants et des fœtus.
Bien que très croyants et se rendant assez régulièrement dans les temples ou les sanctuaires, la plupart des Japonais ont un mode de vie assez détaché de la religion.
L'histoire du pays
Les îles du Japon sont peuplées dès avant le VIIIe millénaire avant notre ère. Vers le IIIe siècle avant J.-C., apparaît la culture du riz apportée par un peuple en provenance du sud de la Chine. Au IIIe siècle de notre ère, des groupes de cavaliers-guerriers venus de Corée s’installent en maîtres ; le clan souverain du Yamato (région du sud de Kyoto), une fois sa position solidement établie, va prétendre à l’empire, et son roi prend le titre d’empereur. Le bouddhisme arrive de Corée vers 538. Entre 712 et 720, les nouveaux empereurs, afin de
légitimer leur pouvoir, font rédiger une “histoire” du Japon, faisant
descendre leur lignée de la déesse du Soleil. Du Xe siècle jusqu'au milieu du XIXe siècle, le Japon vit la loi féodale avec le règne de familles successives de samouraïs (classe des guerriers) ; on dénombre cinq périodes : Kamakura (1185-1333), Muromachi (1333-1576), Momoyama (1576-1600), le siècle chrétien (1543-1640) et Tokugawa (1600-1868).
En 1868, l’empereur Meiji lance
très rapidement le pays sur la voie de la modernisation et de
l’occidentalisation : le pays est divisé
administrativement en arrondissements, le peuple est organisé en
nouvelles classes, la
loi donne la propriété des terres aux paysans, rétablit le
commerce intérieur et extérieur. L’empereur promulgue une Constitution qui lui donne des pouvoirs étendus, crée deux chambres
législatives (Diète), la chambre des pairs, dont les membres sont désignés par
l’empereur, et la chambre des représentants élus. La justice est refondue sur
des modèles français et allemand. L’armée et la marine sont
modernisées, le service militaire obligatoire institué. En 1914, le Japon entre en guerre contre l’Allemagne et soutient les Alliés, de manière à avoir les mains libres en Chine. En signant les traités de Washington
(1921-1922) entérinant le statu quo entre les grandes puissances
en Asie et dans le Pacifique et gelant les armements navals pour dix
ans, les politiciens japonais renoncent à l’expansion coloniale. Le Japon rentre dans une période de tourmente :
corruption politique, poussée des partis prolétariens, misère et
violences rurales provoquées par la concentration des terres. On
assiste à la montée du nationalisme.
Les
militaires voient leur pouvoir renforcé et reprennent l’expansion coloniale dès après 1929. Ils imposent au Japon une organisation de
type totalitaire : fusion “volontaire” de tous les partis politiques
dans l’Association pour le service du trône (1940), organisation
corporatiste de l’économie, encadrement de la population par les
1 120 000 tonarigumi (groupes de voisinage), endoctrinement et répression de toute dissidence par la police secrète Kempeïtaï. L’idéologie repose sur le kokutai
et sa vision d’une nation organique, pure, homogène et supérieure
– mais sans la volonté systématique d’éliminer les races dites “inférieures” que l'on trouve dans le nazisme. L’empereur est placé au centre de tout. Le tennosei
(système impérial) est ainsi le principe actif du totalitarisme
japonais.
En juillet 1937, une offensive générale est lancée
contre la Chine, les Japonais mènent une guerre de terreur. Les Etats-Unis prennent des
sanctions : gel des avoirs japonais, embargo sur le fer et le pétrole. Mais en décembre 1941, l’aéronavale japonaise détruit une partie de la flotte américaine du Pacifique à Pearl Harbor. Après cette victoire, le Japon compte sur sa supériorité aéronavale pour s’emparer de l’Asie du Sud-Est et de ses matières premières. En 1943, les Américains contre-attaquent et prennent l’île au terme de furieux combats. Tokyo essaye de négocier une reddition sans occupation ni représailles. Il faut la bombe atomique (Hiroshima et Nagasaki) et l’entrée en guerre de l’URSS pour que l'empereur
impose la capitulation et l’annonce à la nation. En 1946, Hirohito,
que les Américains ont préféré maintenir en place, tire lui-même un
trait sur l’idéologie militariste en dénonçant à la radio “l’idée
erronée selon laquelle l’empereur est divin et le peuple japonais
supérieur aux autres”. Deux millions de soldats et près de 700 000 civils
ont péri. Les grandes villes (sauf Kyoto) sont presque anéanties. La
production industrielle est à 10 % de son niveau de 1940. Le pays est à
reconstruire.
L’occupation américaine (1945-1952) commence par la purge des
anciens dirigeants et par des réformes démocratiques : nouvelle Constitution, réforme agraire, établissement des libertés politiques et
syndicales, nouveau code civil. Pour faciliter l’occupation,
Washington garde l’empereur, tout en le dépouillant du
pouvoir.
Dès la fin de l’occupation américaine, les conservateurs s’unissent au sein du parti libéral-démocrate (PLD),
dont la cheville ouvrière est un ancien criminel de guerre, Kishi
Nobusuke, aidé par la CIA. Le PLD gouverne sans partage jusqu’en 1993. Kishi est résolu à défaire autant que possible les
réformes libérales léguées par les Américains. Cette politique suscite une opposition croissante de la gauche et des
conflits sociaux très durs
qui se terminent par la mise au pas des syndicats et la mise en place du “modèle japonais” caractérisant les relations du travail et reposant
sur le syndicalisme d’entreprise et l’emploi à vie. Le pays s’engage dans la “haute croissance” jusqu'à devenir la deuxième puissance économique. Mais la modernisation de la société, les dégâts de la
croissance (pollution, urbanisation désordonnée) et les à-coups
économiques liés aux chocs pétroliers redonnent de l’élan à la gauche. Même si la toute puissance du PLD s’érode, les divisions de l’opposition, la
stabilisation de la société et une croissance soutenue lui permettent de conserver le pouvoir. Cependant la pression des partenaires du Japon et l’évolution des mentalités
remettent en cause le modèle fondé sur le protectionnisme,
l’intervention de l’administration dans l’économie et l’autoritarisme
dans la vie sociale. Le PLD entreprend alors l’ouverture du marché et
la déréglementation, alors que ses électeurs les plus fidèles
(paysannerie, PME et PMI) y sont opposés.
Au milieu des années 1990, la
confiance des Japonais, déjà très ébranlée par de nombreux scandales
politico-financiers et par une série de drames où les autorités ont été
gravement prises en défaut – séisme de Kobe et attentat
au gaz sarin dans le métro de Tokyo –, est
minée par l’incapacité de la classe politique à sortir le pays de la
récession dans laquelle il se trouve. S’ensuit une instabilité gouvernementale. En mars 2011, un séisme de magnitude 9 suivi d’un
tsunami dévastateur frappe le littoral nord-est de l’archipel,
entraînant un accident nucléaire majeur dans la centrale de
Fukushima. Incapable de gérer avec efficacité et transparence la
situation et tardant à admettre la gravité de la catastrophe (plus de
20 000 morts et disparus, le pays confronté à sa plus
grave crise humanitaire depuis la guerre et plongé dans la récession), le gouvernement perd le peu de crédit qui lui restait. S’il ne parvient pas à
s’imposer face à la puissance du lobby nucléaire japonais, il répond
toutefois aux attentes d’une majorité de la population en se prononçant
en faveur de la sortie du nucléaire et en faisant adopter par le
Parlement une loi de soutien aux énergies renouvelables, juste avant sa
démission.
Le retour au pouvoir du PLD (Parti
Libéral Démocrate, droite) en 2012 marque la fin d’un gouvernement
essoufflé par les crises politique, internationale et économique et un retour aux sources. Conservateur,
pragmatique et offensif, le Premier ministre Shinzo Abe désire relancer l’économie et lutter contre
la déflation. Il a prévenu qu’il
souhaitait un yen faible afin de relancer les exportations au risque d’augmenter encore la dette
du pays.
Les montagnes occupent 71 % du territoire, les piémonts 4 %, les plaines hautes 12 % et les plaines basses 13 %. Seul un peu plus du cinquième du territoire est habitable (80 500 km2), et la plus grande plaine de l’archipel, celle du Kantô, n’atteint pas 15 000 km2. Le massif montagneux des Alpes japonaises s’étire du nord au sud sur plus de 1 800 km, le long des quatre îles principales. Le point culminant du Japon, le mont Fuji, relief volcanique, toujours actif, mais peu menaçant, est situé sur l’île de Honshû.
Le Japon exprime avant tout par sa géographie le contraste le plus remarquable qui soit au monde entre un milieu éminemment ingrat qui n’offre à ses habitants qu’une superficie cultivable inférieure à 78 000 km2 (moins de 24 % de la superficie totale) et la présence de plus de 127 millions d’habitants.
Sur l’île principale de Honshû, les hivers sont relativement doux avec peu de neige en dehors des zones alpines dont les sommets restent blancs jusqu’en mai juin.
Économie
En 1945, les paysans forment 42 % de la population active, et 80 %
d'entre eux vivent dans une très grande précarité. Aujourd’hui, l’agriculture, avec environ 4 % des
actifs, fournit à peine 2 % du P.I.B. L’exiguïté des exploitations est
compensée par un haut niveau de rendement. Si le riz est cultivé sur plus du tiers des surfaces agricoles, il
ne représente en valeur que le quart de la production. Les cultures maraîchères et fruitières en représentent un tiers et l’élevage, porcs et poulets surtout, un peu moins. La pêche côtière ou hauturière représente une activité importante.
Les ressources minérales sont rares et peu abondantes
(or, cuivre, étain, zinc). Le Japon est un grand importateur de produits énergétiques et
miniers. Avant le séisme et la catastrophe nucléaire de 2011, la production d’électricité nucléaire
était la troisième mondiale. L’arrêt total de la centrale de Fukushima,
suivi de celui de tous les réacteurs, en raison de leur implantation
dans des zones à fort risque sismique, entraîne l’arrêt total de la
production d’électricité nucléaire. La moitié de
l’électricité provient désormais de centrales thermiques fonctionnant au
gaz, dont le Japon est le plus grand importateur mondial.
Le Japon possède une gamme d’industries quasi complète, sauf dans le
domaine de l’industrie aéronautique, démantelée par les Américains après
1945. Le Japon est leader dans le secteur automobile et les batteries
pour véhicules, la robotique, le solaire, les nanotechnologies, les
fibres de carbone, les appareils numériques. La production industrielle est concentrée dans trois pôles : Kanto (Tokyo), Kansai
(Osaka-Kobe-Kyoto) et
Nagoya. Un tiers des salariés travaillent dans des
entreprises de plus de 200 salariés ; plus de la moitié travaillent
dans des PMI de moins de 100 salariés.
L’innovation est l’une des principales caractéristiques de
l’économie ; elle est menée par plus des
trois quarts par des entreprises privées et particulièrement orientée
vers la recherche appliquée.
Les services représentent près de 70 % du P.I.B. ; ils emploient plus des
trois quarts de la population active féminine et environ 60 % de celles
des hommes.
Société
Le mode de vie des Japonais a considérablement changé entre l’avant et l’après-guerre. Le taux de natalité a fortement chuté, et la population décroît depuis 2005. 70 % de la population vivent sur une part
très restreinte du territoire, le “Japon de l’Endroit”, la côte
pacifique, dans la mégalopole japonaise, ce ruban urbain qui borde le littoral sur environ 1 300 kilomètres de Tokyo à Fukuoka, où la densité est très élevée,
de l’ordre de 1 600 habitants par km2, avec trois très grandes
agglomérations, Tokyo, la plus importante du monde, Nagoya et Osaka, composée des préfectures d’Osaka, de Hyogo (Kobé) et de Kyoto. Le déséquilibre est grand entre la mégalopole
et les zones marginales du nord-ouest de Honshu, le “Japon de l’Envers”,
mais aussi avec les autres îles (Shikoku, Kyushu et Hokkaido), où la population est dispersée dans les villages de montagne et les petits ports de pêche.
Les
Japonais sont attachés à l’identité collective et l’harmonie
sociale. La situation des femmes a tendance à évoluer, elles
se marient plus tard et sont de plus en plus nombreuses à faire
carrière.
Le shintoïsme et le bouddhisme sont les deux principales religions pratiquées au Japon, le christianisme, l’islam, le judaïsme et les animistes Aïnous demeurent peu représentés. La plupart des Japonais pratiquent des rites de ces deux principales religions. Le shintoïsme, la voie des divinités, qui vénère des divinités (kami) associées aux éléments de la nature ainsi que des dieux locaux et universels, serait né au Japon. Cette religion possède également une sorte de culte des ancêtres. Le bouddhisme compte plus de 90 millions d’adeptes dont la plupart lui associent ponctuellement quelques rites shintoïstes et pratiquent le culte des ancêtres ; ils vénèrent des divinités, les plus représentées étant le Bouddha, Kannon, déesse de la miséricorde, et Jizo, le patron des voyageurs, des enfants et des fœtus.
Bien que très croyants et se rendant assez régulièrement dans les temples ou les sanctuaires, la plupart des Japonais ont un mode de vie assez détaché de la religion.
L'histoire du pays
Les îles du Japon sont peuplées dès avant le VIIIe millénaire avant notre ère. Vers le IIIe siècle avant J.-C., apparaît la culture du riz apportée par un peuple en provenance du sud de la Chine. Au IIIe siècle de notre ère, des groupes de cavaliers-guerriers venus de Corée s’installent en maîtres ; le clan souverain du Yamato (région du sud de Kyoto), une fois sa position solidement établie, va prétendre à l’empire, et son roi prend le titre d’empereur. Le bouddhisme arrive de Corée vers 538. Entre 712 et 720, les nouveaux empereurs, afin de
légitimer leur pouvoir, font rédiger une “histoire” du Japon, faisant
descendre leur lignée de la déesse du Soleil. Du Xe siècle jusqu'au milieu du XIXe siècle, le Japon vit la loi féodale avec le règne de familles successives de samouraïs (classe des guerriers) ; on dénombre cinq périodes : Kamakura (1185-1333), Muromachi (1333-1576), Momoyama (1576-1600), le siècle chrétien (1543-1640) et Tokugawa (1600-1868).
En 1868, l’empereur Meiji lance
très rapidement le pays sur la voie de la modernisation et de
l’occidentalisation : le pays est divisé
administrativement en arrondissements, le peuple est organisé en
nouvelles classes, la
loi donne la propriété des terres aux paysans, rétablit le
commerce intérieur et extérieur. L’empereur promulgue une Constitution qui lui donne des pouvoirs étendus, crée deux chambres
législatives (Diète), la chambre des pairs, dont les membres sont désignés par
l’empereur, et la chambre des représentants élus. La justice est refondue sur
des modèles français et allemand. L’armée et la marine sont
modernisées, le service militaire obligatoire institué. En 1914, le Japon entre en guerre contre l’Allemagne et soutient les Alliés, de manière à avoir les mains libres en Chine. En signant les traités de Washington
(1921-1922) entérinant le statu quo entre les grandes puissances
en Asie et dans le Pacifique et gelant les armements navals pour dix
ans, les politiciens japonais renoncent à l’expansion coloniale. Le Japon rentre dans une période de tourmente :
corruption politique, poussée des partis prolétariens, misère et
violences rurales provoquées par la concentration des terres. On
assiste à la montée du nationalisme.
Les
militaires voient leur pouvoir renforcé et reprennent l’expansion coloniale dès après 1929. Ils imposent au Japon une organisation de
type totalitaire : fusion “volontaire” de tous les partis politiques
dans l’Association pour le service du trône (1940), organisation
corporatiste de l’économie, encadrement de la population par les
1 120 000 tonarigumi (groupes de voisinage), endoctrinement et répression de toute dissidence par la police secrète Kempeïtaï. L’idéologie repose sur le kokutai
et sa vision d’une nation organique, pure, homogène et supérieure
– mais sans la volonté systématique d’éliminer les races dites “inférieures” que l'on trouve dans le nazisme. L’empereur est placé au centre de tout. Le tennosei
(système impérial) est ainsi le principe actif du totalitarisme
japonais.
En juillet 1937, une offensive générale est lancée
contre la Chine, les Japonais mènent une guerre de terreur. Les Etats-Unis prennent des
sanctions : gel des avoirs japonais, embargo sur le fer et le pétrole. Mais en décembre 1941, l’aéronavale japonaise détruit une partie de la flotte américaine du Pacifique à Pearl Harbor. Après cette victoire, le Japon compte sur sa supériorité aéronavale pour s’emparer de l’Asie du Sud-Est et de ses matières premières. En 1943, les Américains contre-attaquent et prennent l’île au terme de furieux combats. Tokyo essaye de négocier une reddition sans occupation ni représailles. Il faut la bombe atomique (Hiroshima et Nagasaki) et l’entrée en guerre de l’URSS pour que l'empereur
impose la capitulation et l’annonce à la nation. En 1946, Hirohito,
que les Américains ont préféré maintenir en place, tire lui-même un
trait sur l’idéologie militariste en dénonçant à la radio “l’idée
erronée selon laquelle l’empereur est divin et le peuple japonais
supérieur aux autres”. Deux millions de soldats et près de 700 000 civils
ont péri. Les grandes villes (sauf Kyoto) sont presque anéanties. La
production industrielle est à 10 % de son niveau de 1940. Le pays est à
reconstruire.
L’occupation américaine (1945-1952) commence par la purge des
anciens dirigeants et par des réformes démocratiques : nouvelle Constitution, réforme agraire, établissement des libertés politiques et
syndicales, nouveau code civil. Pour faciliter l’occupation,
Washington garde l’empereur, tout en le dépouillant du
pouvoir.
Dès la fin de l’occupation américaine, les conservateurs s’unissent au sein du parti libéral-démocrate (PLD),
dont la cheville ouvrière est un ancien criminel de guerre, Kishi
Nobusuke, aidé par la CIA. Le PLD gouverne sans partage jusqu’en 1993. Kishi est résolu à défaire autant que possible les
réformes libérales léguées par les Américains. Cette politique suscite une opposition croissante de la gauche et des
conflits sociaux très durs
qui se terminent par la mise au pas des syndicats et la mise en place du “modèle japonais” caractérisant les relations du travail et reposant
sur le syndicalisme d’entreprise et l’emploi à vie. Le pays s’engage dans la “haute croissance” jusqu'à devenir la deuxième puissance économique. Mais la modernisation de la société, les dégâts de la
croissance (pollution, urbanisation désordonnée) et les à-coups
économiques liés aux chocs pétroliers redonnent de l’élan à la gauche. Même si la toute puissance du PLD s’érode, les divisions de l’opposition, la
stabilisation de la société et une croissance soutenue lui permettent de conserver le pouvoir. Cependant la pression des partenaires du Japon et l’évolution des mentalités
remettent en cause le modèle fondé sur le protectionnisme,
l’intervention de l’administration dans l’économie et l’autoritarisme
dans la vie sociale. Le PLD entreprend alors l’ouverture du marché et
la déréglementation, alors que ses électeurs les plus fidèles
(paysannerie, PME et PMI) y sont opposés.
Au milieu des années 1990, la
confiance des Japonais, déjà très ébranlée par de nombreux scandales
politico-financiers et par une série de drames où les autorités ont été
gravement prises en défaut – séisme de Kobe et attentat
au gaz sarin dans le métro de Tokyo –, est
minée par l’incapacité de la classe politique à sortir le pays de la
récession dans laquelle il se trouve. S’ensuit une instabilité gouvernementale. En mars 2011, un séisme de magnitude 9 suivi d’un
tsunami dévastateur frappe le littoral nord-est de l’archipel,
entraînant un accident nucléaire majeur dans la centrale de
Fukushima. Incapable de gérer avec efficacité et transparence la
situation et tardant à admettre la gravité de la catastrophe (plus de
20 000 morts et disparus, le pays confronté à sa plus
grave crise humanitaire depuis la guerre et plongé dans la récession), le gouvernement perd le peu de crédit qui lui restait. S’il ne parvient pas à
s’imposer face à la puissance du lobby nucléaire japonais, il répond
toutefois aux attentes d’une majorité de la population en se prononçant
en faveur de la sortie du nucléaire et en faisant adopter par le
Parlement une loi de soutien aux énergies renouvelables, juste avant sa
démission.
Le retour au pouvoir du PLD (Parti
Libéral Démocrate, droite) en 2012 marque la fin d’un gouvernement
essoufflé par les crises politique, internationale et économique et un retour aux sources. Conservateur,
pragmatique et offensif, le Premier ministre Shinzo Abe désire relancer l’économie et lutter contre
la déflation. Il a prévenu qu’il
souhaitait un yen faible afin de relancer les exportations au risque d’augmenter encore la dette
du pays.
Les ressources minérales sont rares et peu abondantes (or, cuivre, étain, zinc). Le Japon est un grand importateur de produits énergétiques et miniers. Avant le séisme et la catastrophe nucléaire de 2011, la production d’électricité nucléaire était la troisième mondiale. L’arrêt total de la centrale de Fukushima, suivi de celui de tous les réacteurs, en raison de leur implantation dans des zones à fort risque sismique, entraîne l’arrêt total de la production d’électricité nucléaire. La moitié de l’électricité provient désormais de centrales thermiques fonctionnant au gaz, dont le Japon est le plus grand importateur mondial.
Le Japon possède une gamme d’industries quasi complète, sauf dans le domaine de l’industrie aéronautique, démantelée par les Américains après 1945. Le Japon est leader dans le secteur automobile et les batteries pour véhicules, la robotique, le solaire, les nanotechnologies, les fibres de carbone, les appareils numériques. La production industrielle est concentrée dans trois pôles : Kanto (Tokyo), Kansai (Osaka-Kobe-Kyoto) et Nagoya. Un tiers des salariés travaillent dans des entreprises de plus de 200 salariés ; plus de la moitié travaillent dans des PMI de moins de 100 salariés. L’innovation est l’une des principales caractéristiques de l’économie ; elle est menée par plus des trois quarts par des entreprises privées et particulièrement orientée vers la recherche appliquée.
Les services représentent près de 70 % du P.I.B. ; ils emploient plus des trois quarts de la population active féminine et environ 60 % de celles des hommes.
Les Japonais sont attachés à l’identité collective et l’harmonie sociale. La situation des femmes a tendance à évoluer, elles se marient plus tard et sont de plus en plus nombreuses à faire carrière.
L'histoire du pays
Les îles du Japon sont peuplées dès avant le VIIIe millénaire avant notre ère. Vers le IIIe siècle avant J.-C., apparaît la culture du riz apportée par un peuple en provenance du sud de la Chine. Au IIIe siècle de notre ère, des groupes de cavaliers-guerriers venus de Corée s’installent en maîtres ; le clan souverain du Yamato (région du sud de Kyoto), une fois sa position solidement établie, va prétendre à l’empire, et son roi prend le titre d’empereur. Le bouddhisme arrive de Corée vers 538. Entre 712 et 720, les nouveaux empereurs, afin de
légitimer leur pouvoir, font rédiger une “histoire” du Japon, faisant
descendre leur lignée de la déesse du Soleil. Du Xe siècle jusqu'au milieu du XIXe siècle, le Japon vit la loi féodale avec le règne de familles successives de samouraïs (classe des guerriers) ; on dénombre cinq périodes : Kamakura (1185-1333), Muromachi (1333-1576), Momoyama (1576-1600), le siècle chrétien (1543-1640) et Tokugawa (1600-1868).
En 1868, l’empereur Meiji lance
très rapidement le pays sur la voie de la modernisation et de
l’occidentalisation : le pays est divisé
administrativement en arrondissements, le peuple est organisé en
nouvelles classes, la
loi donne la propriété des terres aux paysans, rétablit le
commerce intérieur et extérieur. L’empereur promulgue une Constitution qui lui donne des pouvoirs étendus, crée deux chambres
législatives (Diète), la chambre des pairs, dont les membres sont désignés par
l’empereur, et la chambre des représentants élus. La justice est refondue sur
des modèles français et allemand. L’armée et la marine sont
modernisées, le service militaire obligatoire institué. En 1914, le Japon entre en guerre contre l’Allemagne et soutient les Alliés, de manière à avoir les mains libres en Chine. En signant les traités de Washington
(1921-1922) entérinant le statu quo entre les grandes puissances
en Asie et dans le Pacifique et gelant les armements navals pour dix
ans, les politiciens japonais renoncent à l’expansion coloniale. Le Japon rentre dans une période de tourmente :
corruption politique, poussée des partis prolétariens, misère et
violences rurales provoquées par la concentration des terres. On
assiste à la montée du nationalisme.
Les
militaires voient leur pouvoir renforcé et reprennent l’expansion coloniale dès après 1929. Ils imposent au Japon une organisation de
type totalitaire : fusion “volontaire” de tous les partis politiques
dans l’Association pour le service du trône (1940), organisation
corporatiste de l’économie, encadrement de la population par les
1 120 000 tonarigumi (groupes de voisinage), endoctrinement et répression de toute dissidence par la police secrète Kempeïtaï. L’idéologie repose sur le kokutai
et sa vision d’une nation organique, pure, homogène et supérieure
– mais sans la volonté systématique d’éliminer les races dites “inférieures” que l'on trouve dans le nazisme. L’empereur est placé au centre de tout. Le tennosei
(système impérial) est ainsi le principe actif du totalitarisme
japonais.
En juillet 1937, une offensive générale est lancée
contre la Chine, les Japonais mènent une guerre de terreur. Les Etats-Unis prennent des
sanctions : gel des avoirs japonais, embargo sur le fer et le pétrole. Mais en décembre 1941, l’aéronavale japonaise détruit une partie de la flotte américaine du Pacifique à Pearl Harbor. Après cette victoire, le Japon compte sur sa supériorité aéronavale pour s’emparer de l’Asie du Sud-Est et de ses matières premières. En 1943, les Américains contre-attaquent et prennent l’île au terme de furieux combats. Tokyo essaye de négocier une reddition sans occupation ni représailles. Il faut la bombe atomique (Hiroshima et Nagasaki) et l’entrée en guerre de l’URSS pour que l'empereur
impose la capitulation et l’annonce à la nation. En 1946, Hirohito,
que les Américains ont préféré maintenir en place, tire lui-même un
trait sur l’idéologie militariste en dénonçant à la radio “l’idée
erronée selon laquelle l’empereur est divin et le peuple japonais
supérieur aux autres”. Deux millions de soldats et près de 700 000 civils
ont péri. Les grandes villes (sauf Kyoto) sont presque anéanties. La
production industrielle est à 10 % de son niveau de 1940. Le pays est à
reconstruire.
L’occupation américaine (1945-1952) commence par la purge des
anciens dirigeants et par des réformes démocratiques : nouvelle Constitution, réforme agraire, établissement des libertés politiques et
syndicales, nouveau code civil. Pour faciliter l’occupation,
Washington garde l’empereur, tout en le dépouillant du
pouvoir.
Dès la fin de l’occupation américaine, les conservateurs s’unissent au sein du parti libéral-démocrate (PLD),
dont la cheville ouvrière est un ancien criminel de guerre, Kishi
Nobusuke, aidé par la CIA. Le PLD gouverne sans partage jusqu’en 1993. Kishi est résolu à défaire autant que possible les
réformes libérales léguées par les Américains. Cette politique suscite une opposition croissante de la gauche et des
conflits sociaux très durs
qui se terminent par la mise au pas des syndicats et la mise en place du “modèle japonais” caractérisant les relations du travail et reposant
sur le syndicalisme d’entreprise et l’emploi à vie. Le pays s’engage dans la “haute croissance” jusqu'à devenir la deuxième puissance économique. Mais la modernisation de la société, les dégâts de la
croissance (pollution, urbanisation désordonnée) et les à-coups
économiques liés aux chocs pétroliers redonnent de l’élan à la gauche. Même si la toute puissance du PLD s’érode, les divisions de l’opposition, la
stabilisation de la société et une croissance soutenue lui permettent de conserver le pouvoir. Cependant la pression des partenaires du Japon et l’évolution des mentalités
remettent en cause le modèle fondé sur le protectionnisme,
l’intervention de l’administration dans l’économie et l’autoritarisme
dans la vie sociale. Le PLD entreprend alors l’ouverture du marché et
la déréglementation, alors que ses électeurs les plus fidèles
(paysannerie, PME et PMI) y sont opposés.
Au milieu des années 1990, la
confiance des Japonais, déjà très ébranlée par de nombreux scandales
politico-financiers et par une série de drames où les autorités ont été
gravement prises en défaut – séisme de Kobe et attentat
au gaz sarin dans le métro de Tokyo –, est
minée par l’incapacité de la classe politique à sortir le pays de la
récession dans laquelle il se trouve. S’ensuit une instabilité gouvernementale. En mars 2011, un séisme de magnitude 9 suivi d’un
tsunami dévastateur frappe le littoral nord-est de l’archipel,
entraînant un accident nucléaire majeur dans la centrale de
Fukushima. Incapable de gérer avec efficacité et transparence la
situation et tardant à admettre la gravité de la catastrophe (plus de
20 000 morts et disparus, le pays confronté à sa plus
grave crise humanitaire depuis la guerre et plongé dans la récession), le gouvernement perd le peu de crédit qui lui restait. S’il ne parvient pas à
s’imposer face à la puissance du lobby nucléaire japonais, il répond
toutefois aux attentes d’une majorité de la population en se prononçant
en faveur de la sortie du nucléaire et en faisant adopter par le
Parlement une loi de soutien aux énergies renouvelables, juste avant sa
démission.
Le retour au pouvoir du PLD (Parti
Libéral Démocrate, droite) en 2012 marque la fin d’un gouvernement
essoufflé par les crises politique, internationale et économique et un retour aux sources. Conservateur,
pragmatique et offensif, le Premier ministre Shinzo Abe désire relancer l’économie et lutter contre
la déflation. Il a prévenu qu’il
souhaitait un yen faible afin de relancer les exportations au risque d’augmenter encore la dette
du pays.
En 1868, l’empereur Meiji lance très rapidement le pays sur la voie de la modernisation et de l’occidentalisation : le pays est divisé administrativement en arrondissements, le peuple est organisé en nouvelles classes, la loi donne la propriété des terres aux paysans, rétablit le commerce intérieur et extérieur. L’empereur promulgue une Constitution qui lui donne des pouvoirs étendus, crée deux chambres législatives (Diète), la chambre des pairs, dont les membres sont désignés par l’empereur, et la chambre des représentants élus. La justice est refondue sur des modèles français et allemand. L’armée et la marine sont modernisées, le service militaire obligatoire institué. En 1914, le Japon entre en guerre contre l’Allemagne et soutient les Alliés, de manière à avoir les mains libres en Chine. En signant les traités de Washington (1921-1922) entérinant le statu quo entre les grandes puissances en Asie et dans le Pacifique et gelant les armements navals pour dix ans, les politiciens japonais renoncent à l’expansion coloniale. Le Japon rentre dans une période de tourmente : corruption politique, poussée des partis prolétariens, misère et violences rurales provoquées par la concentration des terres. On assiste à la montée du nationalisme.
Les militaires voient leur pouvoir renforcé et reprennent l’expansion coloniale dès après 1929. Ils imposent au Japon une organisation de type totalitaire : fusion “volontaire” de tous les partis politiques dans l’Association pour le service du trône (1940), organisation corporatiste de l’économie, encadrement de la population par les 1 120 000 tonarigumi (groupes de voisinage), endoctrinement et répression de toute dissidence par la police secrète Kempeïtaï. L’idéologie repose sur le kokutai et sa vision d’une nation organique, pure, homogène et supérieure – mais sans la volonté systématique d’éliminer les races dites “inférieures” que l'on trouve dans le nazisme. L’empereur est placé au centre de tout. Le tennosei (système impérial) est ainsi le principe actif du totalitarisme japonais.
En juillet 1937, une offensive générale est lancée contre la Chine, les Japonais mènent une guerre de terreur. Les Etats-Unis prennent des sanctions : gel des avoirs japonais, embargo sur le fer et le pétrole. Mais en décembre 1941, l’aéronavale japonaise détruit une partie de la flotte américaine du Pacifique à Pearl Harbor. Après cette victoire, le Japon compte sur sa supériorité aéronavale pour s’emparer de l’Asie du Sud-Est et de ses matières premières. En 1943, les Américains contre-attaquent et prennent l’île au terme de furieux combats. Tokyo essaye de négocier une reddition sans occupation ni représailles. Il faut la bombe atomique (Hiroshima et Nagasaki) et l’entrée en guerre de l’URSS pour que l'empereur impose la capitulation et l’annonce à la nation. En 1946, Hirohito, que les Américains ont préféré maintenir en place, tire lui-même un trait sur l’idéologie militariste en dénonçant à la radio “l’idée erronée selon laquelle l’empereur est divin et le peuple japonais supérieur aux autres”. Deux millions de soldats et près de 700 000 civils ont péri. Les grandes villes (sauf Kyoto) sont presque anéanties. La production industrielle est à 10 % de son niveau de 1940. Le pays est à reconstruire.
Au milieu des années 1990, la confiance des Japonais, déjà très ébranlée par de nombreux scandales politico-financiers et par une série de drames où les autorités ont été gravement prises en défaut – séisme de Kobe et attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo –, est minée par l’incapacité de la classe politique à sortir le pays de la récession dans laquelle il se trouve. S’ensuit une instabilité gouvernementale. En mars 2011, un séisme de magnitude 9 suivi d’un tsunami dévastateur frappe le littoral nord-est de l’archipel, entraînant un accident nucléaire majeur dans la centrale de Fukushima. Incapable de gérer avec efficacité et transparence la situation et tardant à admettre la gravité de la catastrophe (plus de 20 000 morts et disparus, le pays confronté à sa plus grave crise humanitaire depuis la guerre et plongé dans la récession), le gouvernement perd le peu de crédit qui lui restait. S’il ne parvient pas à s’imposer face à la puissance du lobby nucléaire japonais, il répond toutefois aux attentes d’une majorité de la population en se prononçant en faveur de la sortie du nucléaire et en faisant adopter par le Parlement une loi de soutien aux énergies renouvelables, juste avant sa démission.
Le retour au pouvoir du PLD (Parti Libéral Démocrate, droite) en 2012 marque la fin d’un gouvernement essoufflé par les crises politique, internationale et économique et un retour aux sources. Conservateur, pragmatique et offensif, le Premier ministre Shinzo Abe désire relancer l’économie et lutter contre la déflation. Il a prévenu qu’il souhaitait un yen faible afin de relancer les exportations au risque d’augmenter encore la dette du pays.
Bon à savoirInformations pratiques
Le shinto ou la voie des dieux
Le shinto ou voie des kami est la plus ancienne religion du Japon. Religion animiste et panthéiste, le shinto vénère les kami,
esprits supérieurs ou forces vitales, une myriade de divinités
présentes dans tous les aspects de la vie, qui se manifestent sous
différentes formes. Ils sont souvent représentés par des symboles (shintai).
Les fidèles, après s’être purifié les mains et la bouche à l’aide d’une louche (hishaku), tentent d’attirer l’attention des kami en sonnant une cloche ou en frappant deux fois dans leurs mains avant de prier.
Comment téléphoner ?
Téléphoner à l’étranger depuis le Japon est difficile. En effet, les accords entre opérateurs téléphoniques japonais et européens sont rares et le téléphone mobile ne fonctionne qu’en de rares et onéreuses occasions.
Les cabines téléphoniques sont rares. Finalement, le plus simple est encore de téléphoner depuis un hôtel de style occidental ou de trouver un téléphone de couleur gris portant la mention International telephone, KDD ou HCD (Home Country Direct). Ceux-ci peuvent être utilisés avec une carte que l’on achète dans les supermarchés.
Sélectionnez un opérateur international et composez son indicatif. Il y en a trois : Japan Télécoms, 0041, IDC, 001, et KDD, 0061. Composez ensuite le numéro de l’indicatif de votre pays, puis le numéro de votre correspondant (France, 0033… ; Suisse, 0041… ; Belgique, 0032…).
Pour appeler en PCV, composer le 0051.
Electricité
Tension électrique : 100 V, 50 Hz. Prévoir un adaptateur pour les prises électriques (prises de type A, aux fiches plates parallèles, de même type qu'aux États-Unis).
Que doivent prévoir les amateurs de photos ?
Pour les appareils numériques, prévoyez une autonomie suffisante, car il n’est pas toujours possible de recharger les batteries.
La langue
Le japonais ne se compose pas de la même façon que le français, aussi vous sera-t-il utile d’apprendre quelques suffixes qui indiquent une fonction au mot qu’ils accompagnent. Exemple : san qui signifie “monsieur”, donc Yamaka san signifie monsieur Yamaka, idem pour Fuji yama, le mont Fuji où yama signifie “mont”.
Quelques suffixes utiles
-bashi : pont.
-cho : quartier.
-den : salle.
-do : temple.
-dori : rue.
-eki : gare.
-gu : sanctuaire shintoïste.
-in : temple.
-jiin : temple bouddhique.
-jima : île.
-onsen : source thermale.
-sen : chemin de fer.
-take : volcan.
-yama : mont.
Quelques mots japonais utiles
Bonjour (entre amis) : ohayo.
Bonjour (plus formel) : ohayo gozaimasu.
Au revoir : sayonara.
Bonsoir (bonne nuit) : konbanha.
S’il vous plaît : dozo.
Merci : arigato ou domo.
Merci beaucoup : domo arigato.
Merci infiniment : domo arigato gozaimasu.
Excusez-moi : sumimasen.
Hôtel traditionnel japonais : ryokan.
Gîte rural : minsuku.
Aéroport : kuukou.
Banque : ginkou.
Gare : eki.
Office du tourisme : kankouannaijo.
Bureau de poste : yuubinkyoku.
Restaurant : resutoran.
Taxi : takushii.
Train : densha.
Voiture : kuruma.
Vous pouvez demander à votre guide comment prononcer, votre voyage n’en sera que plus riche. Et puis souriez, c’est souvent le meilleur moyen d’avoir de bons contacts !
Bibliographie
Sites Internet
http://www.nihon-zen.ch.
http://www.clickjapan.org.
http://www.jnto.go.jp.
http://www.cuisine-japonaise.com.
http://www.tourisme-japon.fr.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Japon.
Guides
Japon, Lonely Planet, 2006.
Japon, National Geographic Society.
Japon, guide Voir Hachette.
Essais
Shinto - Origines, croyances, rituels, fêtes, esprits, lieux du sacré, C-Scott Littleton, Gründ.
Shintoïsme et bouddhisme au fil des temples japonais, Aurore Chaillou, L’Harmattan.
Histoire du Japon et des Japonais, Edwin O. Reischauer, Points Seuil.
Le Japon, dictionnaire et civilisation, Louis Frédéric, Robert Laffont.
Le shinto ou voie des kami est la plus ancienne religion du Japon. Religion animiste et panthéiste, le shinto vénère les kami, esprits supérieurs ou forces vitales, une myriade de divinités présentes dans tous les aspects de la vie, qui se manifestent sous différentes formes. Ils sont souvent représentés par des symboles (shintai).
Les fidèles, après s’être purifié les mains et la bouche à l’aide d’une louche (hishaku), tentent d’attirer l’attention des kami en sonnant une cloche ou en frappant deux fois dans leurs mains avant de prier.
Comment téléphoner ?
Téléphoner à l’étranger depuis le Japon est difficile. En effet, les accords entre opérateurs téléphoniques japonais et européens sont rares et le téléphone mobile ne fonctionne qu’en de rares et onéreuses occasions.
Les cabines téléphoniques sont rares. Finalement, le plus simple est encore de téléphoner depuis un hôtel de style occidental ou de trouver un téléphone de couleur gris portant la mention International telephone, KDD ou HCD (Home Country Direct). Ceux-ci peuvent être utilisés avec une carte que l’on achète dans les supermarchés.
Sélectionnez un opérateur international et composez son indicatif. Il y en a trois : Japan Télécoms, 0041, IDC, 001, et KDD, 0061. Composez ensuite le numéro de l’indicatif de votre pays, puis le numéro de votre correspondant (France, 0033… ; Suisse, 0041… ; Belgique, 0032…).
Pour appeler en PCV, composer le 0051.
Electricité
Tension électrique : 100 V, 50 Hz. Prévoir un adaptateur pour les prises électriques (prises de type A, aux fiches plates parallèles, de même type qu'aux États-Unis).
Que doivent prévoir les amateurs de photos ?
Pour les appareils numériques, prévoyez une autonomie suffisante, car il n’est pas toujours possible de recharger les batteries.
La langue
Le japonais ne se compose pas de la même façon que le français, aussi vous sera-t-il utile d’apprendre quelques suffixes qui indiquent une fonction au mot qu’ils accompagnent. Exemple : san qui signifie “monsieur”, donc Yamaka san signifie monsieur Yamaka, idem pour Fuji yama, le mont Fuji où yama signifie “mont”.
Quelques suffixes utiles
-bashi : pont.
-cho : quartier.
-den : salle.
-do : temple.
-dori : rue.
-eki : gare.
-gu : sanctuaire shintoïste.
-in : temple.
-jiin : temple bouddhique.
-jima : île.
-onsen : source thermale.
-sen : chemin de fer.
-take : volcan.
-yama : mont.
Quelques mots japonais utiles
Bonjour (entre amis) : ohayo.
Bonjour (plus formel) : ohayo gozaimasu.
Au revoir : sayonara.
Bonsoir (bonne nuit) : konbanha.
S’il vous plaît : dozo.
Merci : arigato ou domo.
Merci beaucoup : domo arigato.
Merci infiniment : domo arigato gozaimasu.
Excusez-moi : sumimasen.
Hôtel traditionnel japonais : ryokan.
Gîte rural : minsuku.
Aéroport : kuukou.
Banque : ginkou.
Gare : eki.
Office du tourisme : kankouannaijo.
Bureau de poste : yuubinkyoku.
Restaurant : resutoran.
Taxi : takushii.
Train : densha.
Voiture : kuruma.
Vous pouvez demander à votre guide comment prononcer, votre voyage n’en sera que plus riche. Et puis souriez, c’est souvent le meilleur moyen d’avoir de bons contacts !
Bibliographie
Sites Internet
http://www.nihon-zen.ch.
http://www.clickjapan.org.
http://www.jnto.go.jp.
http://www.cuisine-japonaise.com.
http://www.tourisme-japon.fr.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Japon.
Guides
Japon, Lonely Planet, 2006.
Japon, National Geographic Society.
Japon, guide Voir Hachette.
Essais
Shinto - Origines, croyances, rituels, fêtes, esprits, lieux du sacré, C-Scott Littleton, Gründ.
Shintoïsme et bouddhisme au fil des temples japonais, Aurore Chaillou, L’Harmattan.
Histoire du Japon et des Japonais, Edwin O. Reischauer, Points Seuil.
Le Japon, dictionnaire et civilisation, Louis Frédéric, Robert Laffont.
http://www.nihon-zen.ch.
http://www.clickjapan.org.
http://www.jnto.go.jp.
http://www.cuisine-japonaise.com.
http://www.tourisme-japon.fr.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Japon.
Guides
Japon, Lonely Planet, 2006.
Japon, National Geographic Society.
Japon, guide Voir Hachette.
Essais
Shinto - Origines, croyances, rituels, fêtes, esprits, lieux du sacré, C-Scott Littleton, Gründ.
Shintoïsme et bouddhisme au fil des temples japonais, Aurore Chaillou, L’Harmattan.
Histoire du Japon et des Japonais, Edwin O. Reischauer, Points Seuil.
Le Japon, dictionnaire et civilisation, Louis Frédéric, Robert Laffont.
Tourisme responsable Une histoire de passion
Ancien champion de ski allemand, Viktor a travaillé à
plusieurs reprises avec la Fédération japonaise de ski dans les années 80, ce
qui lui a ouvert les portes du pays. C’est donc tout naturellement au Japon
qu’il a développé son activité de réceptif après avoir appris la langue et
approfondi sa connaissance des Japonais, de leur religion et de leur mode de
vie.
Passionné de randonnée, il a décidé de faire découvrir, depuis maintenant plus
de vingt ans, les chemins de ce pays qui lui est cher aux amateurs de paysages
exotiques.
Viktor nous a rejoint depuis huit ans, enthousiasmé par la façon de
voyager que nous proposons...
Le respect des us et coutumes
Au Japon, les notions d’harmonie et de consensus sont reines. Il en découle donc un très grand respect d’autrui qui impose de masquer ses soucis ou son désaccord pour suivre l’exemple du groupe. Les Japonais ne se font jamais remarquer et refuseront l’affrontement direct auquel ils préfèreront le consensus ou le vague. Le franc-parler est perçu comme une grossièreté, et dans une conversation, chacun abonde dans le sens de l’autre. Les décisions se prennent par consensus, ce qui en entreprise peut prendre du temps.
Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez une tenue
vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y pénétrer lorsque cela est
interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos chaussures ou couvrez-vous
la tête à l'entrée des sites religieux lorsque cela est demandé.
— Les attitudes démonstratives en couple sont perçues comme inconvenantes.
Ces précautions favorisent les échanges.
Les conseils de Claire, notre responsable pour le Japon
— Chez vos hôtes, dans un ryokan notamment, laissez vos
chaussures à l’entrée. N'entrez pas dans une pièce à tatamis, les
fameuses nattes en paille de riz, avec vos chaussons, laissez-les à l’entrée ; dans les toilettes, des chaussons en
plastique vous évitent de mouiller les mules réservées au reste de la
maison. Lors de votre bain, qui peut être à température très élevée,
savonnez-vous d’abord à l’extérieur du bac, rincez-vous complètement,
puis entrez dans le furo (bassin rempli d’eau chaude).
— A table, ne pas planter les baguettes dans le riz ! On ne plante les
deux baguettes dans la céréale nationale que lorsque quelqu’un est
mort... Evitez de transmettre de la nourriture de baguettes à
baguettes, cela fait également référence aux rites funéraires.
— Ne pas parler trop fort et ne pas téléphoner dans les transports en commun et dans les parties communes des hébergements.
— N'embrassez pas un Japonais ou une Japonaise en public. Ne faites jamais perdre la face à un Japonais, surtout en public. Lors des présentations, on donne son nom ou sa carte, il est poli de la lire avant de la ranger. Ne serrez pas la main, mais saluez : on s’incline pour dire bonjour ou au revoir, l’intensité et la
répétition sont proportionnelles au respect porté à la personne, pour un
étranger, une seule fois suffit ; la plupart des Japonais serrent la
main aux étrangers.
— Respect de l’au-delà : dans un temple bouddhique, si vous achetez un bâtonnet d’encens, ne vous promenez pas avec ! Plantez-le dans la grande urne prévue à cet effet. Vous pouvez aussi adresser une prière au dieu du temple : faites d’abord votre offrande, généralement de la menue monnaie, puis frappez deux fois légèrement dans vos mains...
— Ne pas traverser les rues à tort et à travers, les Japonais respectent les feux et les signalisations.
La préservation de l'environnement
— La faune
On distingue trois zones.
Au sud, l’archipel d’Okinawa est habité par plusieurs espèces indigènes, dont les chats sauvages d’Iriomote-jima, près de Taiwan (Iriomote yamaneko, moins de 200 individus encore en liberté) et une espèce animale dangereuse pour l’homme, le serpent habu. Mais ce sont surtout les fonds marins qui accueillent de nombreux plongeurs dans cette zone tropicale qui font la renommée internationale de l’archipel.
Au centre, incluant les îles de Kyûshû, Shikoku et les deux tiers sud de l’île de Honshû, on rencontre une faune très variée : cerfs, sangliers, loups (exterminés et réintroduits), renards, visons, lièvres noirs, antilopes et tanuki (chiens viverrins). De nombreux oiseaux habitent ou passent aussi par ces régions : aigle couronné, colombe, faucon, geai, rossignol, hibou et ibis huppé (symbole du Japon, mais aujourd’hui presque éteint). Enfin les insectes sont très présents avec les lucioles (hotaru), les lucanes (kuwagatamushi) qui peuvent atteindre des tailles impressionnantes (pour le grand plaisir des petits garçons), les cigales (semi ou higurashi) et les grillons qui annoncent la fin de l’été, les libellules (tonbo) et enfin les moustiques (ka).
Dans la partie nord de l’île de Honshû et dans l’île d’Hokkaidô, on rencontre également certaines de ces espèces ainsi qu’une population importante d’ours bruns, de martres noires et de sconses.
— La flore
Plusieurs zones sont à distinguer, selon un axe nord-sud. Les forêts japonaises comptent jusqu’à 168 essences différentes contre 85 en Europe. Cette richesse se retrouve à tous les étages de la végétation (herbes, fougères, arbustes).
Tout au nord, ce sont des forêts des feuillus tels que kamba, miyama-nanakamado, todomatsu et des conifères comme le shirabe. En descendant un peu, apparaissent des arbres à feuilles caduques comme les buna et d’autres variétés de conifères comme les hiba, kuromatsu et hinoki (cyprès du Japon). C’est aussi le début de l’apparition des momiji (érables japonais) qui s’étendent loin jusqu’au sud de Honshû.
Dans une seconde zone, on rencontre des forêts tempérées d’arbres à larges feuilles comme le shii et des variétés implantées par l’homme lors de reboisement comme les cryptomérias du Japon (sugi). C’est ici aussi que poussent des dizaines de milliers de cerisiers d’ornement, eux aussi plantés par l’homme.
Enfin, tout au sud, on retrouve des arbres à feuilles persistantes comme le kusunoki (camphrier) et les tachibana (citronniers) et des arbres tropicaux : birô, cocotier et sotetsu (cycas, palmier).
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine
naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur
historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que
nous sommes seulement invités dans son propre territoire. Lire notre
conseil de guide "La faune de montagne" https://www.allibert-trekking.com/197-respect-faune-montagne
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles,
lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui
ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les
grandes villes ou ramenez- les avec vous.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.
Des voyages 100 % carbone absorbé
Engagée dès 2006 dans l’absorption carbone des vols de ses salariés, Allibert
Trekking absorbe depuis le 1er janvier 2018 l’intégralité des
émissions de CO2 générées par le transport aérien et terrestre de ses voyageurs. Une démarche permettant de financer des actions de lutte contre la déforestation et de restauration de la mangrove. En savoir plus...
Passionné de randonnée, il a décidé de faire découvrir, depuis maintenant plus de vingt ans, les chemins de ce pays qui lui est cher aux amateurs de paysages exotiques.
Viktor nous a rejoint depuis huit ans, enthousiasmé par la façon de voyager que nous proposons...
Le respect des us et coutumes
Au Japon, les notions d’harmonie et de consensus sont reines. Il en découle donc un très grand respect d’autrui qui impose de masquer ses soucis ou son désaccord pour suivre l’exemple du groupe. Les Japonais ne se font jamais remarquer et refuseront l’affrontement direct auquel ils préfèreront le consensus ou le vague. Le franc-parler est perçu comme une grossièreté, et dans une conversation, chacun abonde dans le sens de l’autre. Les décisions se prennent par consensus, ce qui en entreprise peut prendre du temps.
Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez une tenue
vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y pénétrer lorsque cela est
interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos chaussures ou couvrez-vous
la tête à l'entrée des sites religieux lorsque cela est demandé.
— Les attitudes démonstratives en couple sont perçues comme inconvenantes.
Ces précautions favorisent les échanges.
Les conseils de Claire, notre responsable pour le Japon
— Chez vos hôtes, dans un ryokan notamment, laissez vos
chaussures à l’entrée. N'entrez pas dans une pièce à tatamis, les
fameuses nattes en paille de riz, avec vos chaussons, laissez-les à l’entrée ; dans les toilettes, des chaussons en
plastique vous évitent de mouiller les mules réservées au reste de la
maison. Lors de votre bain, qui peut être à température très élevée,
savonnez-vous d’abord à l’extérieur du bac, rincez-vous complètement,
puis entrez dans le furo (bassin rempli d’eau chaude).
— A table, ne pas planter les baguettes dans le riz ! On ne plante les
deux baguettes dans la céréale nationale que lorsque quelqu’un est
mort... Evitez de transmettre de la nourriture de baguettes à
baguettes, cela fait également référence aux rites funéraires.
— Ne pas parler trop fort et ne pas téléphoner dans les transports en commun et dans les parties communes des hébergements.
— N'embrassez pas un Japonais ou une Japonaise en public. Ne faites jamais perdre la face à un Japonais, surtout en public. Lors des présentations, on donne son nom ou sa carte, il est poli de la lire avant de la ranger. Ne serrez pas la main, mais saluez : on s’incline pour dire bonjour ou au revoir, l’intensité et la
répétition sont proportionnelles au respect porté à la personne, pour un
étranger, une seule fois suffit ; la plupart des Japonais serrent la
main aux étrangers.
— Respect de l’au-delà : dans un temple bouddhique, si vous achetez un bâtonnet d’encens, ne vous promenez pas avec ! Plantez-le dans la grande urne prévue à cet effet. Vous pouvez aussi adresser une prière au dieu du temple : faites d’abord votre offrande, généralement de la menue monnaie, puis frappez deux fois légèrement dans vos mains...
— Ne pas traverser les rues à tort et à travers, les Japonais respectent les feux et les signalisations.
La préservation de l'environnement
— La faune
On distingue trois zones.
Au sud, l’archipel d’Okinawa est habité par plusieurs espèces indigènes, dont les chats sauvages d’Iriomote-jima, près de Taiwan (Iriomote yamaneko, moins de 200 individus encore en liberté) et une espèce animale dangereuse pour l’homme, le serpent habu. Mais ce sont surtout les fonds marins qui accueillent de nombreux plongeurs dans cette zone tropicale qui font la renommée internationale de l’archipel.
Au centre, incluant les îles de Kyûshû, Shikoku et les deux tiers sud de l’île de Honshû, on rencontre une faune très variée : cerfs, sangliers, loups (exterminés et réintroduits), renards, visons, lièvres noirs, antilopes et tanuki (chiens viverrins). De nombreux oiseaux habitent ou passent aussi par ces régions : aigle couronné, colombe, faucon, geai, rossignol, hibou et ibis huppé (symbole du Japon, mais aujourd’hui presque éteint). Enfin les insectes sont très présents avec les lucioles (hotaru), les lucanes (kuwagatamushi) qui peuvent atteindre des tailles impressionnantes (pour le grand plaisir des petits garçons), les cigales (semi ou higurashi) et les grillons qui annoncent la fin de l’été, les libellules (tonbo) et enfin les moustiques (ka).
Dans la partie nord de l’île de Honshû et dans l’île d’Hokkaidô, on rencontre également certaines de ces espèces ainsi qu’une population importante d’ours bruns, de martres noires et de sconses.
— La flore
Plusieurs zones sont à distinguer, selon un axe nord-sud. Les forêts japonaises comptent jusqu’à 168 essences différentes contre 85 en Europe. Cette richesse se retrouve à tous les étages de la végétation (herbes, fougères, arbustes).
Tout au nord, ce sont des forêts des feuillus tels que kamba, miyama-nanakamado, todomatsu et des conifères comme le shirabe. En descendant un peu, apparaissent des arbres à feuilles caduques comme les buna et d’autres variétés de conifères comme les hiba, kuromatsu et hinoki (cyprès du Japon). C’est aussi le début de l’apparition des momiji (érables japonais) qui s’étendent loin jusqu’au sud de Honshû.
Dans une seconde zone, on rencontre des forêts tempérées d’arbres à larges feuilles comme le shii et des variétés implantées par l’homme lors de reboisement comme les cryptomérias du Japon (sugi). C’est ici aussi que poussent des dizaines de milliers de cerisiers d’ornement, eux aussi plantés par l’homme.
Enfin, tout au sud, on retrouve des arbres à feuilles persistantes comme le kusunoki (camphrier) et les tachibana (citronniers) et des arbres tropicaux : birô, cocotier et sotetsu (cycas, palmier).
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine
naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur
historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que
nous sommes seulement invités dans son propre territoire. Lire notre
conseil de guide "La faune de montagne" https://www.allibert-trekking.com/197-respect-faune-montagne
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles,
lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui
ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les
grandes villes ou ramenez- les avec vous.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.
Des voyages 100 % carbone absorbé
Engagée dès 2006 dans l’absorption carbone des vols de ses salariés, Allibert
Trekking absorbe depuis le 1er janvier 2018 l’intégralité des
émissions de CO2 générées par le transport aérien et terrestre de ses voyageurs. Une démarche permettant de financer des actions de lutte contre la déforestation et de restauration de la mangrove. En savoir plus...
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Respectez les lieux de culte que vous visitez, portez une tenue vestimentaire adaptée et acceptez de ne pas y pénétrer lorsque cela est interdit ou lors des cérémonies. Retirez vos chaussures ou couvrez-vous la tête à l'entrée des sites religieux lorsque cela est demandé.
— Les attitudes démonstratives en couple sont perçues comme inconvenantes.
Ces précautions favorisent les échanges.
Les conseils de Claire, notre responsable pour le Japon
— Chez vos hôtes, dans un ryokan notamment, laissez vos chaussures à l’entrée. N'entrez pas dans une pièce à tatamis, les fameuses nattes en paille de riz, avec vos chaussons, laissez-les à l’entrée ; dans les toilettes, des chaussons en plastique vous évitent de mouiller les mules réservées au reste de la maison. Lors de votre bain, qui peut être à température très élevée, savonnez-vous d’abord à l’extérieur du bac, rincez-vous complètement, puis entrez dans le furo (bassin rempli d’eau chaude).
— A table, ne pas planter les baguettes dans le riz ! On ne plante les deux baguettes dans la céréale nationale que lorsque quelqu’un est mort... Evitez de transmettre de la nourriture de baguettes à baguettes, cela fait également référence aux rites funéraires.
— Ne pas parler trop fort et ne pas téléphoner dans les transports en commun et dans les parties communes des hébergements.
— N'embrassez pas un Japonais ou une Japonaise en public. Ne faites jamais perdre la face à un Japonais, surtout en public. Lors des présentations, on donne son nom ou sa carte, il est poli de la lire avant de la ranger. Ne serrez pas la main, mais saluez : on s’incline pour dire bonjour ou au revoir, l’intensité et la répétition sont proportionnelles au respect porté à la personne, pour un étranger, une seule fois suffit ; la plupart des Japonais serrent la main aux étrangers.
— Respect de l’au-delà : dans un temple bouddhique, si vous achetez un bâtonnet d’encens, ne vous promenez pas avec ! Plantez-le dans la grande urne prévue à cet effet. Vous pouvez aussi adresser une prière au dieu du temple : faites d’abord votre offrande, généralement de la menue monnaie, puis frappez deux fois légèrement dans vos mains...
— Ne pas traverser les rues à tort et à travers, les Japonais respectent les feux et les signalisations.
On distingue trois zones.
Au sud, l’archipel d’Okinawa est habité par plusieurs espèces indigènes, dont les chats sauvages d’Iriomote-jima, près de Taiwan (Iriomote yamaneko, moins de 200 individus encore en liberté) et une espèce animale dangereuse pour l’homme, le serpent habu. Mais ce sont surtout les fonds marins qui accueillent de nombreux plongeurs dans cette zone tropicale qui font la renommée internationale de l’archipel.
Au centre, incluant les îles de Kyûshû, Shikoku et les deux tiers sud de l’île de Honshû, on rencontre une faune très variée : cerfs, sangliers, loups (exterminés et réintroduits), renards, visons, lièvres noirs, antilopes et tanuki (chiens viverrins). De nombreux oiseaux habitent ou passent aussi par ces régions : aigle couronné, colombe, faucon, geai, rossignol, hibou et ibis huppé (symbole du Japon, mais aujourd’hui presque éteint). Enfin les insectes sont très présents avec les lucioles (hotaru), les lucanes (kuwagatamushi) qui peuvent atteindre des tailles impressionnantes (pour le grand plaisir des petits garçons), les cigales (semi ou higurashi) et les grillons qui annoncent la fin de l’été, les libellules (tonbo) et enfin les moustiques (ka).
Dans la partie nord de l’île de Honshû et dans l’île d’Hokkaidô, on rencontre également certaines de ces espèces ainsi qu’une population importante d’ours bruns, de martres noires et de sconses.
— La flore
Plusieurs zones sont à distinguer, selon un axe nord-sud. Les forêts japonaises comptent jusqu’à 168 essences différentes contre 85 en Europe. Cette richesse se retrouve à tous les étages de la végétation (herbes, fougères, arbustes).
Tout au nord, ce sont des forêts des feuillus tels que kamba, miyama-nanakamado, todomatsu et des conifères comme le shirabe. En descendant un peu, apparaissent des arbres à feuilles caduques comme les buna et d’autres variétés de conifères comme les hiba, kuromatsu et hinoki (cyprès du Japon). C’est aussi le début de l’apparition des momiji (érables japonais) qui s’étendent loin jusqu’au sud de Honshû.
Dans une seconde zone, on rencontre des forêts tempérées d’arbres à larges feuilles comme le shii et des variétés implantées par l’homme lors de reboisement comme les cryptomérias du Japon (sugi). C’est ici aussi que poussent des dizaines de milliers de cerisiers d’ornement, eux aussi plantés par l’homme.
Enfin, tout au sud, on retrouve des arbres à feuilles persistantes comme le kusunoki (camphrier) et les tachibana (citronniers) et des arbres tropicaux : birô, cocotier et sotetsu (cycas, palmier).
Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que nous sommes seulement invités dans son propre territoire. Lire notre conseil de guide "La faune de montagne" https://www.allibert-trekking.com/197-respect-faune-montagne
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles, lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les grandes villes ou ramenez- les avec vous.
Nous vous invitons par ailleurs à télécharger la charte éthique du voyageur :
https://www.allibert-trekking.com/231-agir-pour-un-tourisme-responsable.