Techniques d'encordement : les règles de base

En randonnée, quelles situations nécessitent d’avoir recours à l’encordement ?
L’encordement est avant tout un élément de sécurité. Lorsque l’on a une pente très forte ou boueuse avec une dalle rocheuse, s’entourer d’une corde permet de se sécuriser : en cas de chute, la personne tombera mais sans “débouler” de tout son poids.
En randonnée, on l’utilise davantage en main courante. Sur un balcon par exemple, la corde est fixée sur un rocher ou un arbre : elle est là comme un escalier. On l’utilise également pour des traversées de ruisseaux assez importants au moment de la fonte des neiges : l’encordement n’empêche pas la chute, mais évite d’être emporté par le courant ! Autre cas de figure : les traversées de névés en raquettes. Si l’on a peur de glisser, la corde constitue un bon moyen de progression, qui permet simultanément d’enrayer la chute. Face à un chaos rocheux (éboulis de gros blocs), l’encordement offre aussi une sécurité sur certains passages.
Quelles techniques d’encordement préconisez-vous ?
En randonnée, le nœud dit de la queue de vache est le meilleur :
c’est le plus simple et le plus sécurisant. Visuellement, c’est un nœud sur lequel on ne peut pas se tromper puisqu’il suffit de prendre le bout de la corde et d’en faire tout simplement une boucle. Toutefois, il reste très difficile à défaire ! C’est un geste que l’on peut apprendre au cours d’une semaine d’accompagnement lorsque l’on pousse les personnes à une certaine autonomie. Mieux vaut un nœud que l’on sache faire plutôt qu’un nœud compliqué dont on n’est pas sûr du résultat ! Son dérivé est le nœud de huit.
Comment procède l’assureur ?
Cette mise en place ne demande pas forcément une très grande technique, mais il faut la mettre en pratique deux à trois fois dans des situations différentes. L’assureur va s’encorder, autrement dit mettre la corde autour de sa taille, puis “se vacher” (accrocher celle-ci autour d’un arbre, d’un béquet rocheux ou encore d’un câble métallique, voire d’une échelle — en grand nombre dans les Alpes), avant d’accompagner, en donnant du mou, la progression de son compagnon. On peut tout faire avec une corde ! Mais l’usage d’une sangle et d’un mousqueton à vis permet de gagner en rapidité et en efficacité.
Quels types de cordes choisir pour une randonnée ?
Différents types de cordes sont proposés dans les commerces. A l’inverse de celles utilisées dans la pratique de l’escalade, de l’alpinisme ou du canyoning, qui nécessitent d’être dynamiques et qui ont une longueur et un diamètre plus importants, les cordes de randonnée présentent un plus petit diamètre (8 mm en moyenne) et mesure entre 20 et 48 mètres. Les prix oscillent entre 30 et 70 €. C’est un bon investissement compte tenu de leur durée de vie. Pour éviter de les abîmer, attention aux coups de piolets et de crampons (ne marchez pas dessus…) !